Quantcast
Channel: MANGIN@MARRAKECH
Viewing all 227 articles
Browse latest View live

LE PLAN 1918 DE MARRAKECH; IL Y A CENT ANS !

$
0
0

LES JUIFS MAROCAINS FÊTENT POURIM (28 février - 1 mars 2018), NOUS LEUR SOUHAITONS DE BONNES FÊTES

Une photo de la fête de Pourim en 1957 à l'école de filles Jacques BIGART de Marrakech: la prière d'Esther. 

Pourim-ecole-filles-Bigart-1957-priere-Esther Ce cliché fait partie d'une exposition de photos de l'Alliance Israélite Universelle qui est consultable sur le site: POURIM DANS LES ÉCOLES DE L'ALLIANCE

Merci aux internautes qui reconnaîtront des élèves de 1957 participants à la fête de les nommer dans les commentaires afin que la mémoire demeure.

MARRAKECH DANS LES DERNIERS TEMPS DE LA GUERRE

Le Maréchal Lyautey avait reçu l'ordre du gouvernement d'envoyer tous les régiments stationnés au Maroc sur le front du Nord et de l'Est de la France dès la fin de 1913, de conserver quelques troupes territoriales dans les ports du Maroc le long du littoral de l'Atlantique et de déserter toutes les villes de l'intérieur, Marrakech par conséquent ne devait plus avoir de militaires.

Lyautey a désobéi au gouvernement. Il a certes envoyé les régiments les mieux aguerris (Spahis, Tirailleurs, Zouaves en gardant souvent un bataillon par régiment pour la formation de nouvelles recrues), mais il en a conservé beaucoup plus que prévu et pas seulement dans les ports.

Casernes-114e-1918

Le 114e RI était stationné au Camp du Guéliz, de même la Compagnie des mobilisés de Marrakech, ainsi que les légionnaires du 4e Étranger et quelques artilleurs de la 11e batterie. Il fallait éviter que les premières constructions du Guéliz restent à l'abandon. Il fallait aussi montrer aux tribus de l'Atlas et du Sud que les allemands ( qui les courtisaient en leur livrant des armes ) n'étaient pas de bon conseil. Le mot d'ordre de LYAUTEY: « s’appliquer à donner partout l’impression que la guerre ne nous émeut pas, que nous en attendons l’issue en toute confiance, et qu’ici, au Maroc, la séance continue ».

Plan-de-Marrakech_1918 Le plan de Marrakech ne se limite plus à la Médina comme au début de 1913. Cependant on remarque en plus de la Palmeraie un grand nombre de jardins à l'extérieur comme à l'intérieur des remparts. Un spécialiste des jardins, le polytechnicien paysagiste Jean-Claude Nicolas FORESTIER avait été envoyé par LYAUTEY d'abord en 1911 par tout le Maroc, puis à nouveau dans le courant de 1913 pour faire des préconisations en complément des règles imposées au Guéliz par le Capitaine LANDAIS. L'urbaniste Henri PROST viendra à Marrakech à partir de 1920 seulement.

Le coeur de Ville en 1918 reste en Médina, le Guéliz est encore peu construit. 

1918-Viux-Marrakech Sur ce grossissement apparaît en I, la place Djemaa el Fna, où se trouvent les principaux commerces, les hotels et les services municipaux. En II, se situe l'État Major qui plus tard sera transféré avenue de Casablanca à l'entrée du Camp du Guéliz. En III, les Jardins de la Mamounia où n'apparaissent que quelques constructions de l'Hôpital MAUCHAMP, le célèbre hôtel LA MAMOUNIA n'est pas encore sorti de terre. En IV, la Koutoubia près de laquelle se trouve Dar Moulay Ali, la Résidence du général Brûlard et de ses successeurs.(aujourd'hui MAISON de FRANCE)

On remarquera que la Médina n'est pas encore reliée au Guéliz par la grande avenue, appelée aujourd'hui Mohammed V. Dans les jardins qui deviendront l'Hivernage, on remarque deux bassins d'irrigation carrés qui deviendront plus tard une piscine.

Le tour de la Médina par les portes des remparts.

PORTES-autour-de-marrakech-1912 En V, le Palais du Sultan, situé au Sud  est séparé du Riad Zitoun par le Mellah.

Bab-Djedid-1918

Puis en suivant les remparts à l'Est se trouve en VI la porte Bab Ghemat; En VII Bab Debbagh et en VIII Bab Khemis où se trouvait le marché le plus important de Marrakech avant qu'une grande partie des commerces  soient transférés place Jemaa El Fna. En IX, Bab Doukkala, ouverte en direction de Casablanca et Safi. En X, Bab Roob qui ouvrait vers l'Atlas. Bab Djedid (entre IX et X ) ne figure pas sur cette carte, car l'avenue qui lui correspond (Jean du PAC - Hommane el Fatouaki) n'est pas encore tracée. Elle débouche sur un terrain vague. XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX

La ville nouvelle, au pied du mont Guéliz 

Gueliz-MRK-1918 La porte la plus proche de la Ville nouvelle est Bab Doukkala. 

Le-Gueliz-Felix-1918

En XI, sur l'avenue principale, se trouve la première Poste du Guéliz avec quelques rares constructions. Les premiers commerces et maisons furent construits avenue de Casablanca.

 Les implantations des militaires sont situées en deux endroits: d'une part les casernes derrière la colline du Guéliz et d'autre part devant la colline, le Camp avec d'autres bâtiments et des tentes. La route de la Targa est à peine esquissée. Devant le mot "Ville" un rectangle, il s'agit de la première Chapelle catholique en bois du Guéliz. La gare ferroviaire en voie de 0,60 n'est pas figurée, cependant la future Gare en voie normale qui ne sera en fonction que 10 ans plus tard est déjà mentionnée comme un projet. Le futur quartier industriel est logiquement prévu le long de la route de Mogador-Essaouira et de la voie ferrée. 

Le bassin de la Ménara et ses abords 

Menara-aviation-1918 Le plan figure le bassin rectangulaire au centre des jardins. A l'origine le "champ d'aviation" se trouvait entre la Ménara et la ville comme indiqué sur ce plan. Mais très vite cette proximité fut abandonnée en raison des nuisances occasionnéees et des risques d'accidents. La nouvelle base aérienne fut construite plus à l'est, de l'autre côté des jardins de la Ménara.

Le plan de Marrakech en 1918 nous montre la Ville rouge il y a cent ans. Il est peu détaillé mais nous permet d'évoquer les noms des hommes qui ont influencé la conception de la ville: En premier LYAUTEY qui fixa les principes généraux afin de protéger la Médina de nouvelles constructions. En deuxième la capitaine LANDAIS, il a tracé le quartier du Guéliz en forme d'évantail entre la colline et les remparts de la médina et prévu les installations militaires. Il était venu à Marrakech dès 1911 avant le colonel MANGIN qui resta peu de temps dans la ville rouge. Le capitaine LANDAIS fut maintenu à Marrakech avec la responsabilité des services municipaux de la ville. Une personne moins connue fut le paysagiste Nicolas FORESTIER; il eut un rôle important, c'est lui qui en 1913 décida des jardins à créer et ceux à protéger, il empêchait de construire dans la palmeraie. C'est lui qui a prévu le quartier industriel et l'emplacement de la future gare ferroviaire. Un capitaine du Génie, le capitaine PUISSANT a doté Marrakech du Fort du Guéliz avec son système de défense; on lui doit aussi l'ouverture de routes nécessaires au ravitaillement, à l'équipement et à la sécurité de la région. Enfin le célèbre urbaniste Henri PROST est peu intervenu sur Marrakech, avec son équipe il a plus travaillé sur d'autres villes du Maroc; cependant il a pu agir sur la conception du quartier de l'Hivernage. N'oublions pas ces hommes, ils ont fait de Marrakech une ville agréable à vivre car ils ont prévu  son extension.

 


ÉLÈVES-PILOTES À LA BASE 707 DE MARRAKECH, EN 1943 VERS LES USA ET EN 1953 VERS AVORD

$
0
0

UN ÉLÈVE PILOTE À RECONNAÎTRE

20-mouleur

Camille demande de l'aide: Je recherche mon grand père biologique ou quelqu'un qui l'aurait connu,.. à Caen ou à Marrakech ?
"Tu avais 20 ans au mois de mars 1953. Avant l'aviation tu étais mouleur, probablement à Caen, probablement à la smn ( société métallurgie normande ).. Tu as connu ma grand mère, Jeanine Marchand, probablement en 1952, peut-être avant.. elle avait 21 ans à l'époque. 
Ta fille ( ma maman) , Françoise, Marie, Yvonne née Marchand est née le 28 Mars 1953 à la maternité de Caen. 
Nous avons retrouvé en fouillant dans les archives de la maternité tes initiales B.P ....
Voilà le peu de choses que je possède de toi, 2 photos, des initiales, un âge et un métier... J'aimerai pouvoir mettre un nom, une histoire sur ton visage..."

LA FORMATION DES PILOTES FRANÇAIS ÉTAIT SOUVENT COMPLÉTÉE AUX ETATS-UNIS ENTRE 1943 ET 1946

Jean-Philippe, le fils de Claude GIRARD, nous communique des photos de la collection de son père qui fut élève-pilote en 1943 à Marrakech, eut l'occasion d'aller aux Etats Unis (Georgie, Alabama, Caroline du Sud, Californie ) pour se former sur différents avions de chasse et bombardiers, comme le B-25. Il faisait partie du 9e Détachement des CFPNA - Centres de Formation du Personnel Naviguant en Amérique.

claude-Girard-Turnerfield-B25

cadets-craig-field-1945 Dans ce groupe de cadets français, Claude GIRARD est debout le 2e en partant de la droite. Mais quels sont les noms des autres? Quelqu'un reconnaît-il un visage ? Le blond, 6e en partant de la droite est souvent sur d'autres photos.

Aviation-cadet-detachement-shawfield-Class44-J-SQUADRON-14  Photo prise à Shaw Field, Californie le 7 mars 1945; Claude GIRARD est le cinquième en partant de la droite. On remarquera les officiers de l'École de l'Air de Marrakech, à leurs casquettes blanches. Ceux qui n'étaient pas officier sont reconnaissables à leurs calots. Ceux qui sortirent 1er pilote sur B-26 ont leur nom suivi d'un 1- : Debout de g.àd.:Roland Duthu-1, Georges Becquey-1, Jean Lhussaz-1, Henri Atlan-1, René Blanc-1, Thierry de Sevin, Raymond Despouy-1, Bruno Renevier-1, Gérard Turpault-1, Edmond Thourot-1, Jacques Margain-1, Claude Girard, Jean-Marc Pineau-1, Paul Lemarié-1, Denis Barois-1, Marcel Aureillan-Co. Assis de g.àd.: Georges Chollet-1, André Chaudon-Co, Adrien Magnin-1, René Lignon-Co, Pierre-Denis Turtaut-1, Gérard Depardon-1, Albert Pestre-1, René Thévenon-1, André Bouttefroy-1, Henri Norloff, Cécil Bayle-1. (la plupart sortirent 1er pilote et quelques uns Co-pilote)

On remarquera que dans cette promotion se trouvait Albert PESTRE dont nous avons déja parlé sur ce blog et qui plus tard sera Général de Division Aérienne. (cliquer:  Albert Pestre)

Après la guerre, André GIRARD proposa sa candidature de pilote à Air France et à la TWA. Air France n'avait rien à lui proposer et TWA lui offrit un poste de gérant des vols de la TWA à Orly. En 1952 il put à nouveau voler comme pilote, il fut formé sur DC-3 et continua sa carrière à la TWA avec de hautes fonctions (l'un des 4 vice-présidents ) jusqu'à sa retraite en 1970. Il est décédé en 2005.

IMAG0183

Jean-Philippe détient des photos et les partage avec nous afin que ceux qui recon-naitraient des visages puissent les identifier et ainsi compléter l'histoire de ces pilotes partis du Maroc en 1943 dans le but de se former aux Etats Unis et de participer à la reconquète de la France. Ici un cours en atelier.

Les photos qui suivent ne sont pas identifiées, elles concernent aussi le 9e détachement.

Un groupe de 20 en formation bi-moteur à identifier.IMAG0053

IMAG0037

 

 

   Un groupe de cinq. Claude GIRARD pourrait être le 2e en partant de la gauche et le blond est le 3e, probablement Jacques MARGAIN.

IMAG0184un groupe dans les locaux. 

     

IMAG0229Devant le bureau du commandant d'armes

IMAG0076

  Soirée dansante  

IMAG0267

  Farniente sur le plage  

IMAG0036

  Tablée en belle tenue.xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx

Pilote-inconnu-peutetre-jacques-Margain

A gauche un instructeur américain non identifié. A droite un Cadet français à identifier, faisant partie de la même promo que Claude Girard à Shaw Field. xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx. 

Tour-de-controle-inconnus

A gauche la cabine de la Tour de contrôle où l'on grignote. A droite probablement des instructeurs et cadres de la Base de Shaw Field xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx Merci à ceux qui auraient identifié certaines personnes  de l'indiquer dans un commentaire ou d'écrire à Jean-Philippe GIRARD par le lien "contactez l'auteur" en haut à gauche de cette page.

L'ÉCOLE DE PILOTAGE DE MARRAKECH EN 1953 ET PROMO 53E

A cette époque la France avait un gros besoin de pilotes. Les élèves commençaient tous à Marrakech à apprendre le pilotage sur monomoteur T6. A l'issue de cette formation les élèves pilotes qui avaient satisfait aux épreuves étaient divisés en deux groupes: ceux qui allaient poursuivre leur formation sur avion de chasse sur la base de Meknès et ceux qui allaient se former sur avion bimoteur pour le transport aérien à la base d'Avord située dans le Cher proche de la ville de Bourges. La promo 54D a été très bien présentée par Marcel Paquelier sur son blog. Marcel est aujourd'hui décédé, mais son site internet existe toujours à cette adresse: Cliquer sur son nom: Marcel Paquelier.

Le blog Mangin@Marrakech a attiré l'attention de la fille d'un élève pilote de la 53E. Ky Van nous écrit: "Bonjour, Entreprenant la rédaction de l'histoire de mon père, le général Nguyen Huy Anh, j'ai pu retrouver des photos prises lors de sa formation de pilote à Marrakech, poursuivie à Avord. Seriez-vous intéressé par ce partage évidemment sous forme de don ? ...."

"Si mon père m'a transmis le kung fu, il ne m'a point transmis ses souvenirs, ayant cassé ses ailes à l'âge de 39 ans lors d'une mission de secours... j'étais alors trop jeune pour qu'il puisse me parler de Marrakech, d'Avord ou du Texas où il a continué sa formation. Seules me restent les photos en témoignage de cette période de sa vie... et son bonheur qui transparaît alors sur son visage.

Réfugiée politique depuis 1974, j'ai perdu de vue tous ses confrères, les uns décédés, les autres éparpillés aux quatre coins du monde...."

Nous avons bien entendu répondu "oui" et voici les photos:

A cette époque, courant 1953, l'école de pilotage de Marrakech comportait instruction technique au sol et instruction technique en vol: 180 heures de vol sur North American T6 dans différentes situations: - en vol à vue, - V.S.V. (vol sans visibilité),  - voltige, - volde groupe et - vol de nuit.

Nguyen Huy Anh-1953

Nguyen Huy Anh photographiéà Saïgon avant son départ pour sa formation d'élève pilote. A genoux devant son T6 sur le tarmak de l'aérodrome de la BA707 à Marrakech.

Marrakech-53E-Nguyen_Huy_Anh-1953 Avec les camarades de sa promo au terrain de Sidi Zouine, Nguyen est le deuxième en partant de la droite. Le futur Général devant des T6 alignés derrière lui

44298375 Les T6 rangés sur le tamark de la base aerienne de Marrakech.

Après avoir subi avec succès cette série d'épreuves sur le terrain de Sidi Zouine, le sous-officier Nguyen Huy Anh qui souhaite piloter aussi des avions de transport sur bi-moteurs est affectéà la base aérienne d'Avord pour poursuivre sa formation.

Entre temps il participe aux championnats des Arts martiaux des bases aériennes à Salon de provence et y fait une démonstration remarquée de Kung Fu.

La suite de sa formation et de celle de ses camarades s'effectue à Avord pour la "transformation bimoteur" qui regroupait plusieurs promotions venues de Marrakech. Les élèves pilotes suivent une formation de six mois avec une centaine d'heures de vol sur avion M.D.312 "Flamant" (Marcel Dassault).

Nguyen_Huy_Anh-1953-54 A gauche Nguyen devant son MD-312-Flamant à Avord. La photo de droite a pu être prise à Avord ou bien à la base aérienne 707.

avord-1955-skf9632 La promo de 20 élèves-pilotes à Avord en 1954. Merci d'indiquer les noms des camarades de promo de Nguyen Huy Anh dans les commentaires. Il se trouve accroupi,  le 5e en partant de la gauche. Cette promo a été constituée à partir des anciennes promo 1953 de Marrakech.

Avord-1955-Macaron74 Ayant réussi ses épreuves, Nguyen Huy Anh se voit attribuer le Brevet de pilote avec "carte blanche" autorisant le vol sans visibilité.

44299124_p

Lors de la cérémonie officielle il reçoit l'insigne de pilote, appelé"macaron". Il termine en décembre 1954.

Nguyen_Huy_Anh-Arvord-Brevet-de-pilote-1954 Nguyen Huy Anh dans son nouvel uniforme de pilote, arborant sur sa poitrine le "macaron" tant désiré. A droite il partage un repas à Avord avec ses camarades.

Avord-promotions-825 Plusieurs promotions ont terminé leur formation. Chacun connait sa nouvelle affectation. Nguyen Huy Anh va revenir au Vietnam dès le début de 1955.

 Il est affecté au Centre d'entraînement aérien de Nha Trang avec le grade de lieutenant-formateur. Après quelques mois il va parfaire sa formation aux Etats Unis. Il fut le premier officier du Vietnam àêtre envoyéà l'entraînement des pilotes d'hélicoptères à la base aérienne de Randolph près de San Antonio, au Texas.  Il a été formé aux hélicoptères H.13 et H.19.  à la USAF Helicopter School qui fonctionna à partir de juin 1956.  Les formations utilisaient les hélicoptères suivants: Bell H-13 Sioux et  Sikorsky H-19 . Il a appris à piloter d’autres avions semble-t-il aux Etats Unis, puisqu'une photo le représente au pied d'un quadrimoteur US.

USA-Randolph-1956C  Et une question: Dans quelle base a-t-il été photographié dans une chambre avec un lit en fer ?

col-lit-fBB411 Par la suite il montra qu'il avait acquis d'excellentes bases de pilotage à la Base Aérienne de Marrakech.

1959: Au début de 1959, il a été promu capitaine et nommé Commandant de la 1re Brigade aéroportée du Vietnam.

En 1962, il a reçu l'ordre de remettre le commandement de la force héliportée au major Nguyen Huy Hau.  Peu de temps après, il a été affecté au commandement du 215e corps d'armée et, à la fin de 1963, après le coup d'État contre le président Ngo Dinh Diem, il a été promu Major. Le 19 juin 1965, il a été promu lieutenant-colonel et a été nommé commandant de la 74e escadrille tactique à Binh Thuy et à Can Tho. Puis commandant de la 62e escadrille tactique aéroportée à la base aérienne de Nha Trang. 1970: Colonel Commandant de la 4e Force aérienne Binh Thuy.

I-11-1971: Officier par intérim

29-2-1972: Promu brigadier général.

27-4-1972: L'hélicoptère UH-1 s'est écraséà 38 ans - Nommé Major général à titre posthume. Enterré au cimetière militaire de Bien Hoa. Plus de 19 années de service dans les Forces aériennes, il compte plus de 4 000 heures de vol sur hélicoptères, 4 000 heures de vol sur toutes sortes d'avions y compris turbo-propulsé. 33 médailles militaires, civiles et étrangères.

Merci à KI VAN pour ces photos qui permettent de retrouver l'histoire de son père, un éléve-pilote de la Base école 707 de Marrakech au destin exceptionnel. Aidons làà compléter les pans de cette histoire qu'elle n'a pas pu connaître.
Merci aussi à Camille qui nous a communiqué une photo d'élève-pilote à reconnaître.
Merci de même à Jean-Philippe qui nous a parlé de son père, Paul GIRARD, aussi pilote au destin exceptionnel, devenu l'un des vice-présidents de la TWA.

DE L'ÉCOLE ARSET EL MAACH AU LYCÉE VICTOR HUGO À SES DÉBUTS: ANNÉES 60

$
0
0

MANU PICCOLI PARTAGE AVEC NOUS DES PHOTOS DE SES CLASSES

Manu habitait rue du Capitaine Capperon avec sa famille et précise: "Sur la photo de 5e ci-dessous, je me trouve au 2éme rang et à la 8éme place à partir de la gauche.

Ce fut ma dernière année au LVH, ensuite je suis allé dans un lycée agricole en internat à Aïn-Sebaa près de Casablanca pour 3 ans avant de revenir à Marrakech pour 1 an,

 J'ai quitté Marrakech de nouveau pour aller en France à Pau.

J'avais rencontré les 2 frères Martinez (Claude?) à Tarbes et je les ai perdu de vue en quittant la région pour Paris."

LA CLASSE DE 5e V AU LVH, ANNÉE 1961

LVH-5eV-1961-1962 2  Marcel Martin commente:"Une photographie que je n’avais plus depuis le moussem de Paris en 2003. Merci"Il nous fait profiter de sa mémoire incroyable en écrivant la plupart des noms.

Lire de haut en bas et de gauche à droite:
Haut : OUSTRY-LAMGHARI Abdelaziz-NÉGRAOUI Hafid (dcd) frère de Mustapha- MARTIN Marcel – BRUNEAU (vit en Corse Fils de l’excellent pâtissier de l’avenue Landais et du Marché)-ISSAN Edmond- DELOUYA Henri ( ses parents étainet coiffeur pour dames)- x X-BEAUNÉ Gérard (interne de Mogador)- AFRIAT Jacques (interne de Mogador)- 
Milieu: LUGASSY Roger(son père était directeur du cinéma Colisée)- COMMERÇON Jean François-TRICKI Farid (son père était prof au Lycée Mohamed V) MAGRO René (BE707), KELNER Georges – RBIBO Henri ( que j’ai retrouvé par l’intermédiaire de sa belle sœur avec FCB )- BITTON David (son père était tailleur, rue de la Liberté)- PICCOLII Manuel- AMAD Hafid ( famille de transporteurs autocar)- BENSSOUSSAN Jacques (vit à Paris)
Assis- X - MILÉO Alain ( en PACA)- DESTRIERS (Desbrières) Jean ( fille de Micheline DENJEAN Championne du Maroc de basket avec le SAM), Madame ORIEUX ( Prof de Français - épouse de Mr Pierre ORIEUX)-  BOUKFAOUI (frère d’Abdallah)- X - OHANA Michel (vit à Paris), ABITBOL Michel.
LA CLASSE DE 6e VII, 1960-1961- Cette photo a deja été publiée:  cliquer: 25 JANVIER 2018

LVH_6e61-62De gauche à droite et de haut en bas:: Haut: Jacques BENISTY, Michel BASTOUL, Alain MILEO, DESBRIERES, DESCHAMPS, LEVY;

Milieu: ABITBOL, Manuel PICCOLI, DASUMAL, X, TRICKI, COHEN, BENSOUSSAN, 

Assises: PÉREZ, KHERBANE, Josette MAGNE, Béatrice BERLON, Mme MARTIN professeur de Français et d'Anglais, AZRAN, Liliane ABERGEL, ELKAÏM, ELMOZNINO, 

Autres professeurs: Sciences, Mme BISCH, Hist-Géo: Mme MAZEL; musique: Mme ANTONY.

En remontant le temps avant le LVH, Manu PICCOLI étudiait à l'École primaire de l'ARSET El MAACH

arset-el-maach-grands

Probablement année 1959-1960.  Merci d'aider à compléter les noms et prénoms, de haut en bas et de gauche à droite: rang du haut: xX, xX, xX, xX, xX, xX, institutrice. Rang du milieu : xX, xX, Manu PICCOLI, xX, xX, xX, xX, xX; Rang assis: xX, xX, Joseph ELKAÏM ?, xX, xX, xX.

primaire-arset-el-maach

Probablement année 1958-1959.  Merci d'aider à compléter les noms et prénoms, de haut en bas et de gauche à droite: rang du haut: xX, xX, xX, xX, xX, xX, xX, xX, xX, xX, xX. Rang du milieu : xX, Jean ROGHÉ, xX, xX, xX, xX, xX, Joseph ELKAÏM ?, xX, xX, xX, xX; Rang assis: xX, xX, xX, xX, xX, xX, Manu PICCOLI, Jean Yves DESCAMP, xX, xX, xX. (merci à Marcel pour son commentaire) 

Ils sont revenus cette semaine à Marrakech et ont été reçus par Chama pour un thé berbère avec des sfenjs.Manu Piccoli reconnaîtra son copain Dany Stepanoff qui a habité d'abord Bab Doukkala, puis la Cité Fouque et ensuite le quartier militaire près du LVH.

Chama-20mars2018   Le photographe photographié.

Photographe-ChamaDany STEPANOFF, est venu avec sa femme Annick ainsi que d'autres anciens. Jean-Marie  FRAIZE  et  sa  femme  Jacky qui  n'avaient  pas  vu  Marrakech  depuis  54  ans,   Daniel SANCHEZ voisin  de la  boulangerie  Nicolo  rue Verlet Hanus  devenue  rue  elbequal et  sa  femme Mireille. Ce fut une  joie  d'évoquer  les  bons  souvenirs  chez  Chama à l'accueil chaleureux.

Merci à Manu pour ses photos de classe qui vont aider à retrouver les noms d'autres amis, merci aussi à Marcel Martin pour sa mémoire fabuleuse et à Chama pour son accueil très sympathique.

L'AVENIR DU FOOTBALL FÉMININ DE L'AFRIQUE PASSE PAR MARRAKECH

$
0
0

CHAMA BENZRIOUIL A REPRÉSENTÉSALAM MARRAKECH ET SALAM SPORT AU SYMPOSIUM DU FOOTBALL FÉMININ DE LA CAF -CONFÉDÉRATION AFRICAINE DU FOOTBALL - QUI S'EST TENU ÀMARRAKECH.

Chama-Benzriouil

LE Président HAMAD (MADAGASCAR) PRÉSIDENT DE LA CAF

Président-Hamad

LA DÉLÉGATION MAURITANIENNE, LA DÉLÉGATION SÉNÉGALAISE,  AVEC EN TÊTE EL-HADJI OUSSEYNOU DIOUF, CHAMPION DE LA COUPE DU MONDE.

HAJ_DIOUF-CHAMA    LORS DE LA CLÔTURE, LE PRÉSIDENT A ANNONCÉ QUE LA DEMANDE DU MAROC POUR LA COUPE EN 2026 EST ACCEPTÉE PAR TOUTE L'AFRIQUE. 

#MOROCCO2026 TOUTE L'AFRIQUE DÉFENDRA LA CANDIDATURE DU MAROC POUR 2026 

SYMPOSIUM_FOOTBALL_FEMININ_CAF MERCI CHAMA DE NOUS AVOIR REPRÉSENTÉ POUR CETTE DÉCISION D'UNE GRANDE IMPORTANCE POUR LE SPORT FÉMININ EN AFRIQUE ET AILLEURS.

CHAMA, DÉCOUVRE DANS LE MUSÉE DE LA PALMERAIE (Est de la Médina), L'ANCIENNE RÉSIDENCE DU VICE-CONSUL D'ANGLETERRE ALAN LENNOX DU TEMPS DU SULTAN MOULAY ABD EL AZIZ (début du XXe siècle)

musee-de-la-palmeraie Dar  Tounsi est situéà l'écart du  centre  ville. Son architecture  est ancienne (plus d'un siècle) à en juger par  les  boiseries des  portes  et le style  des   arcades.

VICE-CONSULAT-BRITANNIQUE Un  bassin  rectangulaire traverse  le  patio planté d'arbres  séculaires : orangers,  cyprés, rosiers  et  même  des  palmiers.  

Jardin-musée-palmeraie-Lennox  Les personnels du Musée de La Palmeraie  ne  connaissent pas l'historique  du  lieu et personne ne sait  comment les initiateurs du Musée ont pu s'approprier le site.

jardin-alan-lennox

En fait il s'agit de l'ancienne résidence du Vice consul anglais qui avait une grande importance auprès du Sultan Moulay Abd el Aziz jusqu'à ce qu'il soit détrôné par son demi-frère Moulay Al Hafid. Certains Brittaniques restèrent à Dar Tounsi jusqu'à l'Indépendance du Maroc, ( par exemple Miss DUNCAN), d'autres au 71 Derb Toubib.

Merci à Chama pour son engagement dans la promotion du sport féminin qui n'est pas nouveau à Marrakech avec le SAM, l'ASM et l'AGM et aussi pour ses photos qui nous permettent de faire revivre l'histoire des lieux de Marrakech chargés d'histoire.

MOHAMMED V À MARRAKECH EN 1958 - DÉFILÉ MILITAIRE ET FANTASIAS

$
0
0

Maurice-Calas-1958DOCUMENT RARE, FILMÉ IL Y A 60 ANS ET TRANSFORMÉ EN VIDÉO RÉCEMMENT

Film de Maurice CALAS cameraman sur Paillard 8mm. prises de vues et prise du son d'origine depuis la tribune du Corps diplomatique, place du 16 novembre à Marrakech aux côtés du Consul de Suisse, Louis WACHSMUTH.

Voir ce film exceptionnel mis en ligne par MANGIN@MARRAKECH, en cliquant sur l'adresse VIMEO ci-dessous:

https://vimeo.com/257562171

https-::vimeo

https://vimeo.com/257562171 

Qui se trouvait à Marrakech à cette époque et se souvient de ce défilé Militaire des FAR ?

SA-MAJESTE-LE-ROI-MOHAMMED-VSa Majesté Mohammed V, roi du Maroc, en visite à Marrakech en 1958, 60 ans déjà!

LA-FOULE-DES-ADMIRATEURS-SUR LES ARBRES  De nombreux admirateurs juchés sur les arbres le long de l'avenue Mohamed V

Sa-majesté-salue-son-peuple En uniforme de chef des Forces armées royales, Mohammed V salue les Marrakchis venus à sa rencontre

MV-photographes Les photographes, sur la Place du 16 novembre (autrefois 7 septembre) . La tribune officielle tourne le dos à la Poste Centrale du Guéliz

la-garde-du-drapeau Les régiments rendent les honneurs au roi Mohammed V

Hymne-national-

La tribune officielle

Tambours-battant

La musique ouvre le défilé militaire tambours battant

S-A-R-le-Prince_Moulay-Hassan

S.A.R. le Prince Moulay Hassan, successeur désigné,  caracole sur un cheval pomponné aux couleurs du royaume.

Présentez-Armes Présentez... Armes

Casquettes-blanches-1BERP Les casquettes blanches

Les-skieurs-militaires Les troupes de montagne à skis

Commandos-Lances-roquettes Commandos lance-roquettes

Depuis-la-tribune-du-corps-diplomatique 

Depuis la tribune du Corps diplomatique

Les-fruits-dans-les arbres

Les marrakchis dans les arbres et sous les arbres.

Troupes-sahariennes  Les troupes sahariennes

Premier-blindé

Premier blindé des Forces armées royales

Char-de-l'arme-blindée Cavalerie blindée: un char

Jeeps-canons-anti-chars Jeeps avec canons anti-chars de 105mm

blindés-légers

EBR - Blindés légers sur pneus

Vehicules-transport-de-troupes Véhicules transports de troupes

Bab-DoukkalaFantasias à BabDoukkala  à 5' du début du film "Mohamed V à Marrakech en 1958"

Fantasia-départ  Ils vont faire parler la poudre

Fantasia-Bab-Doukkala  Devant Bab Doukkala

Chevaux-enfants Piaffants, mords aux dents devant les enfants

fantasia-pret-au-départ Nouveau groupe s'approchant de la ligne de départ

c'est_pas_si_facile  Jeune cavalier introduisant avec précaution le projectile dans la chambre de sa Moukala

Tirer-en-l-air Qui donne le signal du départ ?

un-caid-et-son-porte-flingues Un caïd à côté de son servant qui porte deux Moukalas, celle du chef et la sienne.

fete-a-la-nuit-tombanteLa fête se poursuit dans la nuit en l'honneur de SM Mohammed V, roi du Maroc et de son fils SAR, le prince Moulay Hassan.

Le même défilé avait été filmé par Raymond Carnuccini, cameraman des Studios René BERTRAND à Marrakech, pourvu d'un matériel professionnel, malheureusement ceux qui ont acheté les studios Bertrand ou leurs successeurs ont été négligents et de nombreuses oeuvres de grande valeur pour le patrimoine historique de Marrakech ont disparu.

AUTRES FILMS DE MAURICE CALAS

Maurice CALAS a souvent filmé les anciens de Marrakech, lors des Moussems organisés par SALAM MARRAKECH, association dont le président fondateur est Robert LUCKÉ. Suivent ci-dessous plusieurs liens internet pour voir quelques rencontres chaleureuses.

Voir aussi : "Salam Marrakech à Saint-Gaudens - 2009"  un film de Maurice Calas

Voir aussi : "Salam Marrakech à Venerque - 2011" un film de Maurice Calas

Voir aussi : "Salam Marrakech à La Souvine 2013"  (Avignon) un film de Maurice Calas

Voir aussi : "Salam Marrakech à La Souvine 2016"  (Avignon) un film de Maurice Calas

Un grand merci à Maurice pour ces documents qui gardent la mémoire des anciens de Marrakech. Que ceux qui sont des souvenirs pour compléter ces films, les ajoutent dans les commentaires ci-dessous.

UNE DIFFA CHEZ LE PACHA DE MARRAKECH IL Y A 70 ANS (Mai 1948)

$
0
0

Les réceptions chez le pacha de Marrakech dans son Palais appelé Dar El Glaoui, ou Dar Bacha ou la Stynia étaient grandioses. Pendant la soirée tout le temps était consacré au repas, à la musique, aux danses à la cérémonie du thé. Les propos sérieux venaient parfois seulement à la fin de la soirée ou même plus tard, un autre jour.

Plusieurs auteurs nous ont rapporté ces accueils inoubliables. Le blog Mangin@Marrakech en a déja édité. Par exemple madame Ladreit de La Charrière --> le 9 avril 1911 ou la Doctoresse Légey --> en aout 1909, nous ont décrit leurs étonnements; chacune était accompagnée de son mari . 

Stynia-glaoui  Depuis 2017 le Palais se visite, c'est le Musée des confluences, non empruntéà la première exposition du Mucem à Marseille (musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée)

1947 09 14 SUR LE MARRAKECH PIERRE FLAMAND MICHELLE VERAN

PIERRE FLAMAND, Inspecteur de l'enseignement primaire, nouvellement nomméà Marrakech fut invité avec son épouse MICHELLE un soir de mai 1948. Il fit un récit de la réception organisée par le Glaoui. Grâce à sa fille Marie-Françoise FLAMAND nous pouvons avoir accès à cette soirée banale pour le Glaoui et extraordinaire pour ses invités. 

Si vous allez visiter le musée des Confluences, lisez ce récit avant de vous y promener, vous pourrez vous imaginer l'ambiance d'il y a 70 ans.

Mai 1948 – Dîner au Dar El Glaoui - Palais de Son Excellence El Hadj Thami El Glaoui El Mezouari, Pacha de Marrakech.

1936_hudson_terraplane_193620h45 - La grande Terraplane du Caïd Agourram (Si Ahmed ben Abderraliman Agouram, caïd des Seffalat, ex officier du 2eRTM) vient nous quérir à La Baïa; le Caïd, son interprète, et le noir chauffeur Abdesselam sont drapés dans de fins lainages immaculés, Michelle et moi, en grande tenue de réception. Dans la Médina aux minables échoppes habituelles, l'acétylène nocturne frisotte sur dattes sèches et les amas de beurre rance. Hauts murs aveugles... large entrée lumineuse, comme d'une mosquée ; Abdesselam ouvre ma portière sur une petite foule de dignitaires et de serviteurs. Sur les djellabas blanches ou rayées tous ont au côté le long poignard des chleuhs de la montagne, nés libres. Et tous portent au visage cette demi morgue des chambellans accoutumés aux seuil des palais.

87LL-CP M'Kech ancien_Dar El Glaoui 01 01  Si Saddek El Glaoui ! Les dignitaires de la porte semblent se retirer au néant, lorsque ce fils du Pacha se détache de leur groupe pour se présenter à nous.

CP M'Kech ancien_Dar El Glaoui 02 02

Nous revoyons le splendide visage presque noir, aux traits réguliers, dont le turban jaune paille très serré au haut du front, fait jouer les ocres et les bronzes ; ample vêtement brun sombre sur quoi tranche le grand poignard d'argent, babouches de cuir jaune. C'est le costume traditionnel dans lequel nous avions déjà vu cet archange énigmatique et toujours souriant.

Notre bon compagnon, le Caïd Agourram multiplie les courbettes de cour, les salams discrètement affectueux, les sourires barbus, tandis que nous l'encadrons comme si un piège le guettait, à quelque détour de ces couloirs de mosaïques bleues. Voici la première cour intérieure. Sur le fonds des grands feuillages immobiles comme lui, le Pacha de Marrakech nous attend.

Feliz-Palais-Stinia-Glaoui-1913-4

Je sens le Caïd conscient jusqu'à l'orteil de la Majesté de son suzerain; je me sens vibrer moi-même devant sa silhouette de grand vieillard impassible, pendant l'échange des salutations. Point d'hyper-bolisme, mais cette haute affabilité de souverain régnant, qui daigne s'enquérir de vos proches et vous souhaiter une entière bienvenue ; longues étreintes de mains sèches et souples. Un jardin, une salle ouverte entre deux hauts serviteurs qui s'effacent, le Pacha n'est plus là... Le chant grave du muezzin appelle à la prière du soir... Nous fumons en silence. La pièce où nous sommes a les dimensions, et presque l'aspect d'une chapelle pour culte exotique : douze ou quinze mètres de long, cinq à six de large et huit à dix mètres de hauteur ; un plafond dans le style de ceux de la Bahia, c'est à dire à charpente apparente, aux bois entièrement peints de pastels vifs, surtout dans les bleus et dans les rouges. Jusqu'à mi-hauteur, les murs sont recouverts de zelliges dans les mêmes tons. Piano à queue perdu dans un redan; extraordinaire pendule Louis XV. L'élément le plus étonnant de cet ameublement, c'est le tapis ; il couvre tout le sol de cette immense salle avec ses caprices de formes d'un rose si caressant aux yeux que je le juge plus beau que toutes les pièces rares du musée Dar Si Saïd- Il est trop beau, en vérité, pour être un véritable Chichaoua des Boussela; Si Saddeck nous le dit fabriquéà Rabat. Si Saddeck savait s'adapter à toutes circonstances,comme par exemple jouer à la pétanque.

18-Boule-glaoui-7

Après l'instant qui permet aux messieurs d'essayer leurs voix, aux dames de défroisser leurs robes, Si Saddek nous prie de l'accompagner. Ce bar où il nous mène, ce sera la seule note à demie européenne de notre soirée, par ses clubs de cuir patiné et par ces flacons d'alcools – de grande classe – qui couvrent tout un panneau de la pièce. Devant ces rutilances d'étiquettes ou de breuvages, un bar de verreries blanches et rouges. Le barman – robe blanche et fez rouge, c'est le Conseiller de Son Excellence avec qui nous avons déjeunéà Sidi Rahal. Le serveur, ce sera Si Saddeck lui-même, qui nous présente les boissons avec l'habilité et presque les formules d'un professionnel... un peu plus... un cocktail encore ?… Nous picorons à toutes assiettes sur les petites tables de Mogador : amandes grillées, olives fendues, dix sortes de petits gâteaux...

Feliz-palais-pacha-glaoui-1913-4

À l'un de ces signaux invisibles auquel tout lui obéit, Si Saddek fait les honneurs du jardin, le plus harmonieux riad que nous ayions encore vu ; simple architecture d'une végétation à deux étages et deux couleurs ; les grands orangers étendent leur sombre feuillage épais au-dessus d'une nappe de géraniums, dans le jeu simple d'un vert et d'un rouge également profonds et calmes. L 'habituelle croix qui coupe les riads de deux chemins perpendiculaires surélevés est ici large et longue, elle éclaire les masses végétales, par la chute des lumières des salons sur ses dalles blanches et noires de marbre fin.

La pièce au seuil de laquelle le maître nous attend n'est salle à manger que par ces deux tables de marqueterie de Mogador, tout au fond, entre les divans et les piles de coussins. Aussi longue et large et aussi somptueusement parée que celle où nous avons fait salon, de pendules, de boiseries lumineuses, de zelliges brillantes de frais velours et d'un merveilleux tapis persan.

Michelle est à la gauche de ce « Grand seigneur de l'Atlas » qui tant l'impressionne par un passé légendaire – sombre légende – et par ce physique vraiment étrange, où ne paraît aucun des signes habituels de la vitalité, où l'on sent pourtant une anormale puissance, mais rétracté, ambiguë, inquiétante. La personnalité physique de Churchill m'avait attiréà ce dîner de la Mamounia, dans le champ d'une force immédiatement évidente et amie, je m'étais senti conviéà sa puissance alimentaire, à son délice de fumeur de Havanes. Je me sens ici en présence, mais hors du circuit, d'une force distante, inconnue.

Glaoui (16)

Sauf le menton, au dessin régulier, tous les autres traits du visage s’effacent, le nez s'enfonce, les yeux sont cachés au creux des orbites. Peau bistre et molle, presque tombante, vaguement granuleuse. Son illisible regard pèse-t-il sur moi, je relève mes yeux ; déjà ses paupières sont closes, et toute vie semble retirée de ce sombre visage. Je pense au chef de harka pillardes qu'il fut, au bourreau méthodique et glacé qu'on dit qu'il est. Je pense au "Vieux de la Montagne" des récits de Marco Polo; attentif, comme ce Vieux, à donner à ses hôtes d'un soir la jouissance de tous ses paradis orientaux. Que son regard - son regard inexpressif et presque toujours dirigé sur soi - s'en aille une seconde vers un point de la table, accourt l'essaim des esclaves aux pieds nus, aux robes flottantes ceinturées de poignards. Ils glissent autour de nous sans couper notre lent propos. Des immenses plats, couverts de sparteries coniques, ils tirent d'abord la « r'ir'a » cette soupe qui est à la fois chaude de viandes et d'épices et fraîche de légumes inconnus.

1928-train-diffa-mrk-glaoui-surveillant-repas-deses-invités  Le glaoui surveillant la préparation d'une diffa sous tentes caïdales en 1928.

Nous la mangeons en des bols de bois que le tourneur vient d'apporter, avec des coupelles de bois ciselé, gracieusement posées sur des tiges longues et fines, et visiblement vierges de tout usage.

Le méchoui ! Mes yeux ne sont pas encore blasés de la majesté de ce plat énorme ; je jouis de mon étonnement devant ce mouton tout entier, que je sais sorti à l'instant du four de terre construit pour lui seul et qui s'affaisse maintenant sur les cendres ; je jouis de mon appétit animal devant cette viande parfaite dont on peut manger sans mesure : je happe les rognons tièdes ; je me brûle une seconde les doigts pour ouvrir une brèche vers les succulentes lanières de cette cuisse, je tire de longs muscles blancs, dorés, chauds ; les trois premiers doigts de ma main droite sont fourchette et couteau ; ma main gauche se garde nette sur la serviette de soie bleue, pour le service de l'eau glacée – des vins aussi (Bordeaux blanc puis Heidsieck) dont les muets serviteurs  devinent mon désir et m'emplissent silencieusement ces grands verres d'Angleterre, ciselés bleus et rouges.

Suivant le rite culinaire du vieux Maroc vient à présent la pastilla, aux dimensions de roue de carrosse, à la couleur de joue d'ange, dont les dehors sont de fines pâtisseries à cent feuilles légères et sèches, et dont l'intérieur, ô surprise ! Est une pâte onctueuse de pigeons hachés avec des œufs et des fruits. Chacun creuse des doigts dans cet immense gâteau, enrobe la pâte semi liquide dans ses feuilles craquantes et sucrées, reverse la tête... J'encourage mon voisin à me donner l'exemple ; je m'encourage moi-même à creuser plus avant... 

D’appétit, il n'est plus question ; les services cependant se succèdent sans hâte. Ce sont poulets aux omelettes – toute une basse-cour dorée de sa propre cuisson dans l'argile, enrobée dans la dorure plus vive de cent omelettes épaisses. Des crêpes surviennent, en piles étagées, comme mouchoirs dans une lingerie ; de leur lourde pâte molle nous déchirons négligemment quelques angles. Un dindon colosse nous est servi, entier cela va de soi et tout brûlant des feux de la rôtissoire, mais baigné dans une sauce rouge, glacée et sucrée. Mes doigts trouvent difficilement le chemin des chairs tendres dans ces gros membres lourds   à forte charpente, mais quelles trouvailles après l'effort ! Farcis à la pâte d'amandes, voici dix, douze pigeons dans cette vasque brune posée devant cinq convives, pigeons énormes gonflés d'amande craquante et douce que l'on retrouve aussi dans la sauce alentour, si coûteuse amande, mais sans laquelle aucune farce ne vaut aux yeux des gourmets du Haouz. La conversation s'alentit... À vrai dire, nous n'avons guère conversé ; de temps à autre, j'ai retournéà mon voisin le conseiller de Son Excellence son invite discrète à piocher au plat de son sourire de satisfaction stomacale. Deux ou trois fois, j'ai risqué, à l'adresse de Son excellence elle-même, un compliment bien littéraire sur l'ordonnance de sa maison et la finesse de la chère. Son excelence m'a répondu d'un hochement de tête compréhensif, d'un encouragement à profiter de son hospitalité. Son quasi mutisme à lui n'est point indifférence semble-t-il  mais, sérieusement, il dîne, et nous nous émerveillons d'un si solide appétit de septuagénaire.

Gigots ! Somptueux gigots à jeter la honte aux visages de tous ceux qui parlent à la légère du mouton marocain, ou de ce mode primitif de cuisson dans l'argile battue et maçonnée lentement pour le plaisir de manger ; je mange, nous mangeons tous...

Couscous ; ou plutôt : « couscoussou » comme écrivaient il n'y a pas un demi siècle les rares audacieux roumis qui goûtèrent cette montagne de délices entre les remparts rouge de cette ville où nous sommes. Les camps de la Légion, le canon de Mangin, quinze ans d'épopée pour qu'un échappé de village bourguignon plante ses doigts à son tour dans la semoule légère, face à ce souverain barbare. Le « dernier grand féodal » rêve-t-il lui aussi d'épopée... ? Penché vers Michelle il lui montre à faire glisser la semoule, de l'index dans la paume droite, à la malaxer en boule, à se l'envoyer au gosier d'une détente du pouce. Nous ne creusons pas de bien véritables cratères dans la montagne de ce coucous-ci ; nos doigts paressent à s'enfoncer au-delà de la semoule, vers la masse intérieure, encore bouillante, des carrés de poitrine mêlés aux pois chiches, aux navets, aux carottes... Quelques uns de nous puisent un réconfort dans les coupes de leben que le Pacha fait apporter quand Michelle a confessé son ignorance du lait de chamelle, 3 sortes de leben qui sont le lait frais de la chamelle, son lait aigri puis le yogourt.

Et, tous sourient, comme nomades altérés quand surgit l'oasis, à l'apparition des glaces. Roses et blanches agréablement vanillées, extravagantes de dimensions, comme tous ces plats d'avant elles. Comme aussi ces coupes de fruits qui viennent à présent, comme ces trois collines de pâtisseries sur la table basse, entre mes genoux et mes yeux, et ce ne sont pas babas vulgaires, ou éclairs au chocolat mesquins, mais galettes pétries d'amandes, beignets ruisselants de miel... Mes doigts s'engluent, mes mâchoires ne sauraient plus mâcher, ma peau doit être distendue ; je me sens devenu sac à nourritures, et sac lourd de ne pouvoir le soulever moi-même certainement. 

Il le faudra pourtant. Le Pacha s'est dressé. D'un bond qui m'étonne grandement, il quitte sa position de jambes repliées au creux de tous ces coussins. Sans parler mais avec une aisance absolue il attend notre propre sortie de table, il nous mène vers une autre encore de ces salles de cathédrales, où sont toujours, mais toujours différentes les charpentes de cèdre polychromes, les zelliges multicolores, les pendules, les tapis, les velours. Chacun s'accote aux creux d'un divan qui ceinture toute l'immense pièce, chacun est « bordé » de lourds coussins ; devant chacun de nous se pose une table minuscule où se succéderont les tasses de thé puis de café. Le Pacha aurait-il surpris mon geste de refus devant la caissette des lourds cigares ? À l'instant c'est une boite des meilleures cigarettes anglaises que l'on ouvre devant moi, pour moi. Son Excellence a sorti pour lui une courte pipe ; nous vivons une heure de repos véritable, où toute paix est laissée au corps. Qu'il jouisse de sa bonne fatigue ! Chacun suit béatement la fumée de sa cigarette, l'esprit vague, les yeux perdus ; le silence n'est jamais lourd mais reposant, chacun sachant qu'il dépend de lui seulement de le prolonger, ou bien de le rompre pour un de ces propos flatteurs que notre hôte accueille toujours avec ce même hochement de tête courtois et compréhensif. Serait-ce qu'un de ces propos lui a plu sensiblement (?). Il se lève ; il va lentement vers d'invisibles commutateurs ; nos lumières s'éteignent, d'autres s'allument à l'intérieur des murs et nous jettent aux yeux toute une singulière féerie de zelliges ajourées, multicolores, en festons couleur d'arc en ciel, en rosaces de soleils pour sainte-chapelle. Je touche donc des yeux un de ces prodiges dont les Contes de fée avaient nourri mon enfance ; et non plus confuses visions suscitées par des mots écrits, mais féeries dans le réel, caprices d'enchanteur réalisé.

Stynia-dec-1912_c

Songerai-je aussi aux milliers de fellahs misérables, de l'infinie misère des bleds, dans tout le royaume de ce Moderne Merlin ? Ce soir comme chaque soir ils n'ont croqué que vent et poussière... Mais ce sont là songeries de roumi... L'Enchanteur jouit en toute paix du cœur de notre émerveillement... et le fellah du Sud marocain met assurément la gloire et le plaisir de son Pacha au-delà des satisfactions de sa propre panse.

Ainsi nous dirons seulement ce qu'il faut dire au Prince de ces merveilles, quand nous nous levons, après minuit, pour prendre congé. Chacun de nous exprime à son tour – sa gratitude, selon le talent oratoire qu'Allah lui a départi ; à chacun par le truchement de son interprète, le Prince ses compliments. Il me dit à moi qu'il compte me revoir chez lui – sa maison est à moi- avec mes parents et mes amis. Je remercie. Il me fait redire que je serai toujours le bienvenu ; il me serre longuement la main ; c'est un patriarche chargé d'ans, d'honneurs et de vertus, qui reconduit de jeunes parents au seuil de sa tente. Et ainsi qu'au temps des patriarches se prolongeait l'adieu jusqu'aux limites du clan, ainsi nous accueille et nous emmène Si Saddeck, fils aimé du Pacha au sortir des bras de son père. Jardins et cours, corridors de mosaïques bleues ; à la dernière marche  du Palais, s'échangent encore les témoignages et les promesses, l'adieu courtois et charmant d'un prince du sud, au seuil de la nuit bleue.

(I) Traduction littérale : « Maison du Glaoui » Le Pacha de Marrakech s'appelle Son Excellence El Hadj Thami El Glaoui El Mezouari ; et, par abréviation «  El Glaoui », en tant que membre et chef de la tribu des Glaoua. ( un glaoui, des glaoua). - v. guide bleu du Maroc. Édit. 1948 page 135.    

Ce récit étonnant d'une diffa chez Hadj Thami el Glaoui par l'inspecteur Pierre FLAMAND est original. Il fait partie de la série des textes "Chkoun Ana" dont les droits sont réservés. Il ne peut être reproduit sans l'autorisation écrite de la fille de l'auteur et devra comporter la mention de l'Édition: Mangin@Marrakech, 11 avril 2018.  

 

 

MAHI BINEBINE FAIT CHEVALIER DE LA LÉGION D'HONNEUR - MONICA MONTRE MARRAKECH À JULIETTE, SA PETITE FILLE

$
0
0

SOUS L'OEIL ATTENTIF DU RÉCENT CONSUL DE FRANCE À MARRAKECH, PHILIPPE CASENAVE, MADAME BEAUCHET-BOULHAL, DIRECTRICE DU PALACE  ES SAADI A ÉPINGLÉ LA LÉGION D'HONNEUR SUR LA VESTE DU CÉLÈBRE AUTEUR, PEINTRE ET SCULPTEUR MARRAKCHI

Il fallait bien être décoré comme un CHEVALIER pour l'auteur de romans reparqués comme  "Los Caballos de Dios" et de "Horses of God" connu en français sous le titre "Les étoiles de Sidi Moumen".  Le blog avait signalé son prix en novembre 2010 à La Mamounia à propos d'un autre auteur franco-marocain: pour voir cliquer sur Jean-Pierre Koffel.

LH-casenave-beauchet-binebine-7avril-2018   Donc, le samedi 7 avril une cérémonie eut lieu dans les salons de l'hôtel Es SAADI, où eut lieu la remise officielle de la décoration française. Mahi BINEBINE est un ancien du Lycée Victor Hugo où ses acquisitions en mathématiques lui permirent de devenir professeur de cette discipline à Paris dans les années 80.

L'association SALAM MARRAKECH était représentée à cette cérémonie par sa vice-présidente Chama BENZRIOUIL:

 " J'ai  représenté  SALAM MARRAKECH  lors  de  la remise de la  décoration de chevalier de  la  légion  d'honneur  à  MAHI BINEBINE, ancien  élève  du  Lycée  Victor  Hugo, artiste peintre  et  romancier  francophone. Madame  Elisabeth   Bauchet   Bohlal    PDG  du  Palace  Es saadi a  eu l'honneur  de  décorer  l'artiste   Mahi  Binebine  en  présence  de Monsieur  l'Ambassadeur  de  France,  de  Monsieur  le Consul   général  de   France  à Marrakech et de  Madame  Awatef  Berdai  Cherkaoui  qui  représentait  le  Maire  de  Marrakech"  

c  Chama  Benzriouil,  avec  Mme  BAUCHET  Boulhal  PDG  du  Palace  Es Saadi    et   du  Casino de Marrakech.  

100_3702  Awatef  BerdaÏ  Cherkaoui  Maire-adjointe de la municipalité de Marrakech avec Chama Benzriouil de Salam Marrakech

Plusieurs anciens élèves du Lycée Mangin et du Lycée VIctor Hugo assistaient à la cérémonie.

MONICA DUCOU QUI HABITAIT AUTREFOIS L'IMMEUBLE GIDEL AU GUELIZ EST REVENUE SUR LES TRACES DE SON ENFANCE...POUR LES FAIRE DÉCOUVRIR À SA PETITE FILLE JULIETTE... RAVIE !

Place-monica-Juliette PREMIER CONTACT AVEC UN RIAD 

Monica-1-arrivée  

Riad-monica-Juliette Le Patio - Premier dîner pour Juliette

Toujours-dans-le-riad-Julette-Monica 

Palais-Badi-Monica Visite du Palais BADI, le cameraman était déja là. 

Badi2-Mountassir-Monica

Moniqca a conservé des liens avec les filles de Zohra, restées amies de sa famille. 

APRÈS LE PALAIS BADI, LES SOUKS... 

souk-1-juliette-singes-Monica Vers la Place Djemaa el Fna - Pauvre Juliette on les lui a collé d'office dans les bras. 

Souk-Mountassir-guenon-Monica QUELLE AFFECTION ! IL SE CRAMPONNE - LES SOUKS

etalages-souks-Monica ÉTALLAGES.  

Place des épices

Place-Djemaa-elfna-Monica LE LENDEMAIN. 

Gueliz-Monica  

entree-cour-Gidel-Monica L'entrée de l'immeuble Gidel décorée de ses tableaux -  La cour de notre immeuble

cour-escalier-Gidel-Monica Le balcon de madame DUPRÉ, la grandmère de MIMI ET L'ESCALIER, MAINTES FOIS GRAVI. 

entrées-dupré-Ducou-Monica 1er étage gauche, la porte d'entrée de l'appatement de la grand mère de MIMI, à droite,celle des DUCOU, les plus proches voisins. L'entrée ... et la sortie de l'immeuble, le coeur rempli d'émotions.

LE GUÉLIZ VU DU SKY 

Sky-mirador-Renaissance-Monica  

SKY-vers-le-sud-Monica MONICA TIENS LA BARRE 

proue-du-sky-Monica FIGURE DE PROUE

bar-corse-Monica  

Juliette-sur-sky-Monica  

TOP-of-MRK  LA VISITE À LA NOUVELLE PÂISSERIE MIRGON. 

Mirgon1-Monica 

patisseries-mirgon-Monica  

Ghyslaine-Mirgon-Monica           

Retour au Gueliz-Monica   

ROND-POINT

Eglise-Tribunal-Monica    

L'accueil par la famille de Zohrra

FAMILLE-ZOHRA 

JULIETTE-MOUNTASSIR 

seance-de-henné 

artiste-henné Beaux dessins 

internet 

vegetation Palmiers 

avec-Mohamed  

Salivez 

chameau-Bahia 

Bahia-campagne  Le dernier jour, LEILA, la directrice du Riad, nous a ccompagnées à 19km, sur la route de l'Ourika, visier un petit complexe conçu pour plusieurs invités

Complexe-tente-caïdale  

accueil-juliette

complexe-suite  

Cuisine 

Chambre 

vue-sur-Atlas           

Chambre-lavabo- 

Barbecue 

Fleurs-koutoubia 

LA MÉNARA 

vers-menara-Juliette-Monica 

bassin-Menara-Base-aerienne 

suite-menara 

MUSÉES

Porte-et-serres 

Musee-YSL 

 

Jardin-du-peintre-MajorelleJardin-Majorelle 

Majorelle-Vespa 

Fraises-place 

aeroclub-en-bleu 

Base-aerienne-Tour 

base-aerienne-tarmak-retour Merci à Monica et Juliette de nous avoir montré le plaisir immense que l'on peut trouver en partageant les souvenirs des lieux de son enfance avec sa petite fille, elle même ravie de vivre cette expérience de communion familiale. Merci aussi à elles deux de nous avoir donné l'occasion de contempler de belles photos de la Ville rouge pleines de souvenirs pour beaucoup d'entre nous, mais aussi des lieux à découvrir du nouveau Marrakech. Merci de nous avoir montré aussi le plaisir de retrouver des amis marocains et leurs familles. Les filles et le petit fils de Zohra, Mohamed un ami du père de Monica.

SALAM MARRAKECH N°150 ANNONCE LE MOUSSEM DES 23-24 JUIN A AVIGNON

$
0
0

CERTAINS PARLENT D'ALLER AU MOUSSEM D'AVIGNON À VÉLO (voir des photos du VCM et du CCMk plus bas)

LE NUMÉRO 150 DE SALAM MARRAKECH EST PARU 

SM-COUV Ce numéro, très fourni en articles intéressants et agrémentés de poèmes de différents auteurs sur Marrakech nous donne les précisions pour s'inscrire au Moussem.

S'inscrire au Dîner du samedi 23 juin en réservant auprès de Robert Lucké au 06 83 93 08 63 ou par correspondance au secrétariat de Salam Marrakech 10 rue Alphonse Daudet à 13870 ROGNONAS. Le dîner aura lieu au Restaurant La Gravière, 2 Bd Emile Zola , 84130 LE PONTET (tél 04 90 32 21 13) le montant par personne qui sera demandé est de 30 Euros. 

S'inscrire au Repas du dimanche 24 juin de la même façon auprès de Robert Lucké. Le rassemblement du Moussem est au Centre sportif La Souvine à Montfavet.Le repas est aussi de 30 Euros. Les réjouissances commenceront un peu avant 11 heures

Le Vert Hotel (04 90 88 45 00) est le principal lieu d'hébergement pour la nuit de samedi 23. C'est aussi le lieu de rendez-vous en fin d'après midi du samedi, pour se diriger vers le restaurant de La Gravière.

PLUSIEURS ANCIENS CYCLISTES MARRAKCHIS VIENDRAIENT AU MOUSSEM

René MERLE vient de retrouver deux photos de son père à l’arrivée de la course du Premier pas Dunlop à Casablanca en 1925. Roger Beau a scanné ces clichés pour le blog. 

1925 A Pas Dunlop Casa Merle Claude L'arrivée à Casablanca du Premier pas Dunlop 

René Merle : « Si mon père voyait les vélos actuels, il dirait : c’est Grand pas Dunlop !»

1925 B Pas Dunlop Casa Merle Claude

Claude MERLE courrait au VCM Vélo Club de Marrakech. 

Roger commente: Vers le milieu des années 1950, cette course a pris le nom de Championnat de France Junior.   

Elle se déroulait alors en deux phases :

1-      Une course de sélection départementale (ouverte aussi à tous les pays où la France avait une fédération filiale de la FFC, donc au Maroc). Les deux ou trois premiers de chaque département (ou pays) étaient retenus pour la grande finale.

2-      La finale qui avait lieu en métropole.

En 1953, le CCMK de Marrakech avait quatre représentants lors de l’épreuve de sélection qui se déroula sur le circuit Casa-Bouznika et retour. 

1953 Pas Dunlop Casa CCMK 01  L'Équipe du CCMk en 1953: CHIARI, Remy POILVET, Roger BEAU, X, M. FAESSEL, Yves DALLE.

Rémy Poilvet, terminant second de la pré-sélection participa à l’épreuve finale qui eut lieu  à Bordeaux. 

1953 Pas Dunlop Casa CCMK 02   De gauche à droite: Roger BEAU, M.FAESSEL, Rémy POILVET, MADANI.

Roger Beau nous offre aussi une photo de 1951 alors que le vélodrome Octave Lapize existait toujours. 

1951 10 07 CCMk 2 Prix des Anciens combattants - 7 octobre 1951 devant la camionnette SOCHEPRESSE : De gauche à droite: Jean-Claude ROCHER, Roger BEAU, René SINTES, Yves DALLE; accroupis: Jacky GARDIOLA.

ON A ENTENDU DIRE QUE CERTAINS VIENDRONT À VÉLO AU MOUSSEM 2018,...


6 QUESTIONS POSÉES AUX ANCIENS DE MARRAKECH - QUI S'EN SOUVIENT ?

$
0
0

Pensons tous bien fort à Jean-Marc Berger le mardi 5 juin et les jours suivants car il va se faire opérer d'un glaucome.

Jean-Marc&Marcel

Avec son humour incomparable il écrit: 

"Heureux de voir (comme je peux) que la Marrakch'amitié se perpétue au travers du blog, et que de nombreux évenements réunissent les Marrakch'amis.

Le 5 juin je vais être opéré d'un glaucome sévere + cataracte de l'oeil gauche à Montpellier, l'oeil droit suivra ensuite.

Suivant le résultat, je serai peut etre amenéà faire un voyage à Lourdes !!! Il parait qu'ils ont des eaux miraculeuses, dont une à 40°élaborée avec des poires ou de la prune."

Photo de Jean-Marc, côté oeil gauche écoutant les explications de Marcel au Moussem d'Avignon

Soutenons Jean-Marc pour qu'il nous revienne avec des yeux neufs.

6 QUESTIONS AUX ANCIENS
1 _ LES VISITEURS DU JARDIN MAJORELLE SAVENT-ILS LA RÉPONSE ?

Est ce que Jacques MAJORELLE était un jardinier paysagiste d'exception  ou un peintre en poteries de couleur bleue ? 

Pour trouver la réponse vous pouvez regarder cette photo rare et ancienne de Jacques Majorelle en pleine action ? 

Majorelle-Atlas-402  En effet, certains touristes ne savent pas que Jacques MAJORELLE était un artiste peintre de renom qui avait sa maison et son atelier à Marrakech.

2 _ QUI PEUT NOUS AIDER À RÉTABLIR LE CONTACT AVEC JEAN MONFORT, LE FILS D'AMAURY MONFORT, CÉLÈBRE PILOTE, CHEF D'ESCADRILLE À MARRAKECH ? il semblerait qu'il ait changé d'adresse email. 

pastedImage  Amaury Monfort était titulaire de quatre victoires en combat aérien, mais un passionné de cette époque, Alain Coste, a découvert qu'il avait en fait cinq victoires homologuées entre le 10 mai et le 5 juin 1940 ce qui lui confère le titre d'As du combat aérien:

"-10 mai 1940 il abat seul un Heinkel 111 à 5h45 au nord d'Epernay. Pas vu s'écraser mais accordé"sûr".
- 20 mai 1940 un Dornier 215 en participation avec l'adjudant Becquet, le sergent-chef Cucumel et le sergent Colomès à 12h vers Crépy en Valois.
-21 mai 1940 un Dornier 215 en participation avec le sous-lieutenant Belland et l'adjudant Becquet à 6h05 entre Roye et Montdidier. Fumée épaisse vue sortant d'un moteur, accordé"sûr".
-5 juin 1940 un Henschel 126 avec l'adjudant Becquet et le sergent Patoor vers 11h30 vers Roye"

SPA62-Ungibus-et-rostro

Et le 5 juin un deuxième Henschel 126 avec les mêmes deux pilotes, victoires que Alain Coste a découverte grâce à une page du carnet de vols de Patoor qu'il a contacté et par les citations qu'on peut consulter au Journal Officiel. "Elles mentionnent bien deux Henschel 126 et pas un comme tout le monde l'a écrit jusqu'à présent. Donc Amaury Monfort avec 5 victoires officielles est un As au sens originel du terme. Il était affecté au groupe de chasse II/1, basé avant-guerre à Etampes, puis à Buc et Brétigny avant la débâcle qui l'a conduit à Valensole au 25 juin 40. Ce groupe (SPA 62) était chargé de la protection de la région parisienne.  Son escadrille avait pour insigne un coq noir".
La Division d'Instruction à Marrakech avait d'excellents instructeurs.
Merci à celui ou celle qui préviendra Jean Monfort afin que nous puissions le mettre en relation avec Alain Coste.

Fronton_Plazza-Gorri-MRK

3 _ QUI SE SOUVIENT DU QUARTIER INDUSTRIEL ET EN PARTICULIER DES FRICHES NON-BÂTIES ? Cela permettrait de retrouver la mémoire du quartier non seulement à partir de ses anciennes constructions mais  également dans ses espaces et sa végétation. RYME s'intéresse à l'histoire de ce quartier et remercie d'avance ceux qui pourraient écrire leurs souvenirs pour que la mémoire ne s'efface pas.
On se souvient peutêtre du fronton de pelote basque Plaza Gorri ou de certains espaces. 
Une description d'une des rues ou de plusieurs serait bienvenue pour garder la mémoire de ce quartier qui était pour nous le "quartier indus"

4 _ LYCÉE VICTOR HUGO 1975-1978 - CHAIBA LEBANJO recherche NAZIH HILAL.'Je cherche à contacter un ami TRÈS TRÈS TRÈS TRÈS cher: NAZIH HILAL (un GRAND guitariste qui jouait et chantait les LEDZEP !!), et qui a eu son bac littéraire au lycée VICTOR HUGO en 1978, avant d'aller à Rouen en France. Merci de lui transmettre ce message ou de me dire comment le contacter. Cet ami et frangin me manque!!!  CHAIBA LBANJO - Aidons-le à le retrouver.

5- LYCÉE MANGIN - LES ÉLÈVES QUI ONT CONNU MADAME QUENEAU PROFESSEUR DE FRANÇAIS EN 1943.  Henri, son neveu par alliance, donne des précisions sur elle et en demande d'autres.  "Je vous avais contacté en 2016 venant de découvrir qu'une de mes tantes avait enseigné au Lycée Mangin. Mais à cette époque j'avais peu d'informations.

rue el ksour LL-1924

Mon oncle Queneau Jean était officier au 4ème régiment des spahis Marocains. mort pour la France en débarquant en Corse en 1943. C'est en lisant le livre de Jean-Pierre KOFFEL que j'ai découvert qu'il avait été marié. Je ne connaissais pas le nom de jeune fille de ma tante, devenue veuve si jeune. Il s'agit de Madame Queneau Madeleine née Moisan ils se sont mariés le 3 Mars 1941 à Tarbes- Ils ont habité au 16 rue des Ksours à Marrakech.
Je suis toujours à la recherche de documents photos pour garder la mémoire du frère de ma mère et mieux connaître ma tante Madeleine. Qui aurait une photo de l'un ou de l'autre ou des deux ?  Merci - Henri"
Une photo de classe où elle se trouve, une photo de la rue des Ksours, une photo des spahis en 1943 et tout autre document seraient bienvenus.
6 - RETROUVONS LE PATRIMOINE ARCHITECTURAL DE MARRAKECH
QUI AURAIT UNE PHOTO DE LA FAÇADE DE LA Compagnie algérienne de Crédit et de Banque ?

Cet établissement situé place Foucault, anciennement rue Edmond Doutté, à partir de 1964 a changé de nom en "Compagnie marocaine de Crédit et de banque". LUC qui fait cette recherche sur cette banque autrefois écrit:

"Nous recherchons principalement des informations sur la façade dans l'état initial, voire des témoignages d'employés ou de clients qui pourraient décrire l'intérieur de la banque ou même une anecdote."

Note: l'établissement est aujourd'hui, et depuis 1985, la propriété de WAFA BANK, mais ne ressemble plus à ce qu'il était autrefois.

Merci à ceux, anciens employés ou utilisateurs de la Compagnie Algérienne de Crédit et de Banque de partager leurs documents et leurs souvenirs.

Les Marrakch'amis se préparent à participer au Moussem d'Avignon les 23 et 24 juin. Combien de questions aurons-nous résolues d'ici-là ? Bon mois de juin à tous ?

ESCAPADE EN TOURAINE, UN RENDEZ VOUS POUR LES ANCIENS DE MARRAKECH - 6-11 SEPTEMBRE

$
0
0

LES ESCAPADES DE MARRAKCHIS SE RAPPROCHENT DE PARIS, DE LA BRETAGNE ET DE L'ALSACE

Les Moussems d'Avignon avec Robert Lucké avantagent tous ceux qui habitent le midi et les Escapades initiées par Georges Stachewsky ont plutôt renforcé les liens des marrakchis du Sud-Ouest avec les rencontres très réussies du GERS autour de Nogaro (avril 2016) et du PAYS BASQUE (mai 2017). Cette année ce sera en Touraine et au mois de septembre 2018.

Georges STACHEWSKY (dit Jojo de Marrakech) vous informe:

Touraine-1 

Tout est consultable sur internet pour l'hôtel  www.hotel-restaurant-lefaisan.com.   L'hôtel répond au meilleur ratio qualité/prix. Il est surtout très bien placé; la restauration sur place est un atout.

Le programme a prévu des étapes intéressantes:

DÉCOUVERTE DE TOURS-VILLE en petit train touristique (un beau parcours commenté)
Visite de la belle cathédrale St Gatien , Photo de groupe dans les jardins du musée des beaux arts devant le cedre du Liban de 200 ans.(et petite histoire de l'éléphant Fritz).
AMBOISE :sur les traces de Léonard de Vinci qui a vécu plusieurs années au CLOS LUCE, belle demeure bourgeoise dans un parc immense présentant toutes ses inventions. Ballade dans la ville, 
QUINÇAY - à la découverte d'une spécialité de Touraine :  La fabrication et dégustation de la POIRE TAPÉE 
Déjeuner dans une cave troglodyte avec fouées , spécialitées et poires tapées avec vins de Loire.  Visite d'une cave et dégustation.
Visite des jardins château de Villandry éventuellement ...
TOURS : visite du musée du compagnonnage - Le vieux Tours avec ses maisons à colombages , la célèbre place Plumereau. Visite de la basilique St Martin avec crypte où repose les restes de St Martin
CHISSEAU: Ballade sur le Cher en Gabare (bateau à fond plat typique de la navigation en Touraine, ) on remonte jusque sous les arches du château de Chenonceau 
Puis visite du château de Chenonceau le plus visité aprés Versailles.
Et pour le dernier soir notre hôtelier possédant une cave à MONTLOUIS nous propose d'y diner .
Voilà un aperçu fort sympathique de cette Escapade tourangelle.
La Touraine est trop riche en histoire et lieux pour tout voir!
Mais c'est un bon survol donnant envie d'y revenir.

Touraine-2 

Bon-reservation-Touraine

(Vous pouvez cliquer sur ce bon de réservation et ensuite l'imprimer)

Une trentaine de bersonnes sont déja inscrites.

110267650_o

Les marrakchis lors de l'Escapade à Nogaro

116113861  

 

 

 

 

 

 

 

... et lors de l'Escapade en Pays basque                                        

xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx

Chacun peut poser des questions à Claudine et à Georges sur cette prochaine Escapade en Touraine en écrivant un commentaire en bas de page. Ils vous répondront... et à bientôt au prochain Moussem d'Avignon 2018, les 23 et 24 juin.

L'ARTISTE PEINTRE SI HASSAN EL GLAOUI A PEINT SA DERNIÈRE TOILE

$
0
0

Hassan-el-glaoui-6-2012

Alors que le printemps laissait la place à l'été, le célèbre artiste peintre marrakchi a rangé ses pinceaux.

Si Hassan El Glaoui est décédé ce 21 juin 2018. Il est néà Marrakech alors que l'année 1924 finissait devançant l'année suivante de quelques heures. Il était le fils del Hadj Thami el Glaoui el Mezouari et de Zineb, fille du Grand Vizir El Mokri.

Il a fréquenté le Lycée Mangin de Marrakech et Ginette Hurey - Lamolère se souvient parfaitement d'avoir été dans la même classe que lui. 

Lors du Moussem de juin 2012 organisé chaque année à Avignon par les anciens de Marrakech, il avait été accueilli dans la tradition avec du lait et des dattes. Plusieurs membres de sa famille l'accompagnaient, il y a exactement 6 ans. Ci-dessus Hassan el Glaoui, sa femme Christiane Legendre et son petit fils Brice el Glaoui Bexter.

moussem-hassan-el-glaoui925_o Si Hassan el Glaoui coiffé de son chapeau a les mains jointes, sa femme Christiane Legendre se trouve entre lui et Robert Lucké, président de l'Association. A gauche avec des lunettes noires, le peintre orientaliste Roger Vivès.

Sur la recommandation de Sir Winston Churchill, Hassan El Glaoui put suivre une formation artistique à Paris. Le Roi Hassan II lui demanda plusieurs fois de réaliser son portrait. Il l'avait placé dans son secrétariat particulier comme chargé de mission... préposé au golf royal. Hassan El Glaoui est le peintre marocain le plus côté, ses toiles s'arrachent à des prix faramineux. 
Les anciens de Marrakech qui auraient une oeuvre de lui et qui voudraient en partager la photo sur le blog peuvent s'adresser au webmaster par le lien "contactez l'auteur" en haut à gauche de cette page.
Celles et ceux qui voudraient ajouter un souvenir, une pensée, un message pour sa famille, peuvent l faire en écrivant un commentaire.

LE 36 ème MOUSSEM DE L'ASSOCIATION DES ANCIENS DE MARRAKECH - JOUR 1 (samedi 23)

$
0
0

Les anciens de Marrakech ont afflué vers Avignon  le Week-end dernier où se tenait le 36e Moussem organisé par Robert Lucké et son équipe.

Depuis 1983 les anciens marrakchis savent se retrouver grâce aux Moussems, aux voyages à Marrakech et à la Revue Salam Marrakech qui leur sert de Trait d'Union imprimé. Cette année Robert Lucké, toujours aux commandes, a accueilli à nouveau le rendez-vous annuel des marrakchis venus de tous les horizons

LE RENDEZ-VOUS ÉTAIT LE SAMEDI AU VERT HOTEL D'AVIGNON VERS 18 HEURES 

Vert-Hotel-RV-des-marrakchis Le vert Hotel avec ses petites cours, ses tables à l'abri du Mistral et de l'ardeur du soleil, son salon d'accueil,en attente de l'arrivée des marrakchis... Mais la soirée était organisée à La Gravière, au Pontet, commune voisine de celle d'Avignon. 

Les marrakchis étaient heureux de se retrouver: 

Moussem-2018-Mouret-Achim-Giogoso Jo Mouret, Gérard Achim, Giogoso, Murcia.

Moussem-2018-Rousseau-André-Mondenar-Michel-060 Michel de Mondenard (fils du pasteur) et André Rousseau (fils du professeur Alfred Rousseau), évoquent un souvenir commun au Lycée Mangin. 

Moussem-2018-ecot-Michel-Nakache-63

Quelques uns avaient oublié de réserver leur place à table; mais tout était prévu, et Michel Nakache accueullait les retardataires accompagnés de leurs chèques.    XXXXXXXXXXxXxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx

Moussem-2018-Robert-Frassati-83 2Le Président Robert Lucké est heureux d'avoir pu une nouvelle fois diriger l'organisation de ce Moussem et se réjouit de revoir des amis de longues dates. xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx 

Le Président infatiguable accueille les arrivants à leur arrivée et Laurence Lavaill prend les photos. En effet Annie et Roger Beau retenus dans le Sud-Ouest par un probleme de santé ne peuvent participer cette année et prendre les photos du Moussem. Nous souhaitons à Roger de bien se soigner et de se rétablir rapidement.

Moussem-2018-Robert-N-Jocelyne-064  Parmi les arrivants des visages connus ou moins connus, des personnes déja rencontrées l'année dernière et d'autres avec qui nous allons pouvoir échanger des souvenirs communs. Ici, Jocelyne PÉRONI / FENEYROL récemment endeuillée par le  vant, la table Mouret, Murcia, plus loin à droite, les Baruk, Rousseau et à gauche les Angelloz...  

Moussem-2018-Pomares-darriet-mouret-prof-69  A l'apéritif on rencontre au. premier rang les Pomares, les Darriet, les Mouret et le professeur Frossart qui enseigna les mathématiques au lycée Mangin, puis à son retour de service militaire au lycée Ibn Abbad et ensuite au Lycée Victor Hugo

Moussem-2018-Michel-Chama-071 Chama, venue spécialement de Marrakech pour retrouver des amis

Moussem-2018-Colette-angeloz-jocelyne-Feneyrol-73

 Deux amies, ravies de se retrouver, Colette Gil/Angelloz et Jocelyne Peroni/Feneyrol.xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx  

Moussem-2018-Achim-Giogoso-Frassati-Robert-75

L'apéritif est l'occasion de lever son verre à l'amitiééternelle des marrakchis.Ici Frassati, venu de Corse (île Rousse) manifeste son plaisir de retrouver des amis et des souvenirs communs. Gérard Achim, Giogoso, Lucké,...  

Laurence Levaill fait le tour des tables avec son appareil photo

Moussem-2018-Lamon-NN-Chama-80 Certains prolongent l'apéritif à table  et échangent leurs souvenirs, d'autres restent proches des sources d'akouskis et de boissons.  Madame Andrée Lamon et ses commensaux.  

Barthelasse-Angelloz-81 Madame de La Barthelasse et Monsieur Angelloz de La Baseaérienne

Moussem-2018-Robert-Frassati-Frossard-82  Madame Frassati porte un tee shirt Faultless et discute avec le professeur Frossard, pendant que d'autres palabrent autour du bar. 

Moussem-2018-Robert-Frassati-83  Deux amis, heureux d'être ensembles: Robert Lucké et Michel Frassati.

Moussem-2018-Rousseau-Barthelas-Giogoso-Darriet-84  Certains, le verre à la main persistent à rester debouts près du bar. De dos en chemise blanche, Michel Darriet.  

Moussem-2018-Kohler-Lejeune-Nakache-Bru-85 A la table des Lefevree, Michel Nakache, un soutien avignonais pour Robert Lucké

Mme-Robert-Darriet-86 Le Président va de table en table, la lumière du jour commence à pâlir et les bouteilles de roséà se vider. 

Moussem-2018-Mistou:Ingrand-2-Baruk-88  Janine Mistou/Ingrand et les Baruk. 

Après l'apéritif, le repas avec d'abord les hors d'oeuvres au choix et à volonté 

Moussem-2018-La-Graviere-77  Toutes sortes d'entrées, crudités, fruits de mer, aubergines frites à la provençale,..  

Moussem-2018-entrées-78  Chacun trouve son bonheur et même des coeurs d'artichaut, du foie de veau, des tranches de pastèques, etc...  

Moussem-2018-jeune-classe-89 Les assiettes des hors d'oeuvres ont été enlevées et le plat principal va être servi, en attendant Laurence Levaill prend des photos...

Moussem-2018-Angelloz-feneyrol-90 Colette Angelloz raconte des histoires truculentes, comme elle sait le faire.  

Moussem-2018-Chama-92  On échange des souvenirs de la rue Capperon.  

Moussem-2018-jocelyne-colette-Lamon93 La nuit est descendue .  

Moussem-2018-table-lejeune-94  A Gauche, Jacqueline Koller-Lefevre, ancienne de NDA, de la cantine d'Amerzgane et son mari André, à droite leur fille et leur gendre

Moussem-2018-Groupe-Lejeune-95 Les mêmes , regroupés pour une autre photo.

Merci à Robert Lucké, à son fils Jean-Baptiste, à Laurence Levaill pour les photos prises et si rapidement communiquées pour garder le souvenir et informer ceux qui n'ont pu venir pour raison de santé ou à cause  de la distance. Merci aussi à Michel Nakache pour la gestion des réservations. Merci à Chama d'être venue spécialement de Marrakech.

Merci à eux pour cette soirée de partage de souvenirs, d'échanges de nouvelles et de communication d'adresses.

Bientôt seront publiées sur le blog les photos du lendemain dimanche.

36e MOUSSEM À AVIGNON DES ANCIENS DE MARRAKECH - DIMANCHE 24 JUIN 2018

$
0
0

LE CENTRE DE LA SOUVINE EST NOTRE LIEU DE RASSEMBLEMENT

DES FLECHES JAUNES SURCHARGÉES DE 3 LETTRES NOIRES M,R et K, (TRÈS VISIBLES POUR LES ANCIENS DE MARRAKECH, ET DISCRÈTES POUR LES NON-INITIÉS) BALISENT LES DIFFÉRENTS ITINÉRAIRES.

LA_Souvine_2018 A gauche, la salle à manger où se tient aussi la tombola et où la pâtisserie marocaine va s'installer..

Colette-Gil-Angelloz-24-Juin-18

À l'ombre des premiers arbres et en bordure de la cour, le lieu sacré de l'apéritif où s'installera aussi Salam Sports avec sa nouvelle publication sur Just Fontaine lors d'un autre championnat du monde de football. Au centre le château XVIIIe où se déroule au premier étage la prière oecuménique. A droite les pelouses ombragées du très beau centre Centre de La Souvine.

La salle à manger est déja installée à l'exception de son extrémité la plus éclairée. C'est là que Colette GIL-ANGELLOZ et son équipe bien rodée à cette activité installe sur des traiteaux les lots de la tombola, tous empaquettés de papier cristal comme des cadeaux à offrir. 

Moussem-18-96 Une première table couverte de lots 

Lots-tombola-moussem-18 Deux autres vues, les "gros lots" ne sont pas encore exposés. 

Moussem-18-99  Dans la cour du château, avant la célébration oecuménique, prévue à onze heures. 

Moussem-18-100

Les tables dressées pour l'apéritif sont prêtes. Les amies se retrouvent et s'embrassent. La Savoie et la Côte d'Azur deviennent plus proches. Progressivement les nouveaux arrivants s'ajoutent aux retrouvailles. 

Claudie Chabaud-Rambaud et ...   Il y a beaucoup de noms qui manquent, merci de les compléter en les inscrivant dans les commentaires.

 

Moussem-18-03

Andrée Lamon et Elizabeth Garcia se tenant par le bras. 

Moussem-18-05   Les groupes se rejoignent et les nouveaux arrivants s'ajoutent aux premiers.

Moussem-18-07

Laurence Lavaill a laissé son appareil photo à Michel et se joint au groupe 

Chabaud_Ingrand-Mitsou-Moussem-2018  Certains préfèrent se retrouver et échanger des nouvelles à l'intérieur, en attendant l'heure de l'apéritif.  

Moussem-18-13  Colette Gil-Angelloz reste proche des lots de la tombola. 

Chama-Baruk-patisserie-marocaine-Moussem-2018 Le stand de la patisserie marocaine avec Chama et les Baruk. 

patisseries-et-thé-àu-Moussem-2018 Il était possible aussi de se faire servir du théà la menthe dans les verres traditionnels  

verres-a-thé-moussem-18   

Moussem-18-23 Le stand pâtisserie s'installe, pendant que Robert Lucké régle les derniers détails.  

Moussem-18-24 Explosion des couleurs: Janine et Chama  

Moussem-18-Lamon-Rambaud  Étrangement les groupes se forment dans la séparation des genres. 

Groupes-moussem-18-Filippi-Frassati Les souvenirs sont semble-t-il plus riches entre copains ! Les sports d'équipe auraient-ils polarisés nos souvenirs ?  

Froissart-Jocelyne-Feneyrol-Moussem-18 Le professeur Froissart et ..  Jocelyne Feneyrol entourrée de sa fille et son gendre. 

Vient l'heure de l'apéritif où plusieurs se mélangent  

Moussem-18-Apéro-Chama-Jacqueline  Les langues se délient un peu plus.  

P1300137  Jacqueline Koller et Giogoso. 

P1300139 Devant la grande cour de La Souvine. 

Moussem-18-apero-chateau Échanges  

Moussem-18-Frassati-Nakache Embrassades. 

Moussem-18-Vieux copains  Robert et frassati, Mme Rambaud, Darier et Darriet  

Moussem-18-83 Ils étaient dans la même classe au lycée Mangin: Michel de Mondenard, Marie-Anne Dariet, Gérard Achim. 

Colette-Tombola-Robert-Entrées-Moussem-18  Pendant que Colette vend les billets de tombola, Robert surveille les entrées pour vérifier qu'elles correspondent bien aux réservations. 

Lavaill-Robert-Fils-Jean-Baptiste-Moussem-18  Robert et Laurence, Robert et son fils Jean-Baptiste. 

Les anciens de Marrakech s'installent autour des tables Moussem-18-61

 Table 1 avec Jocelyne Feneyrol, les Darier, ... En ajoutant les noms manquants dans un commentaire, préciser le numéro de la table.

Moussem-18-62 Table 2 avec Froissard, Oustry. Frassati, Oustry,  ...

Moussem-18-64 Table 3 avec André Rousseau, ...

Moussem-18-65 Table 4 avec Mouret, Achim,...  

Moussem-18-66  Table 5 avec Giogoso, Jo Mouret, 

Moussem-18-67  Table 6 avec Jo Mouret, Gérard Achim, Pomares,...  

P1300168 Table 7 avec  Pomares, Mondenard, Lejeune-Koller,...  

Moussem-18-70 Table 8 avec Michel Nakache, Janine Ingrand, ...   

Moussem-18-73 Table 9 avec  Michel Nakache, Janine Mitsou, Elizabeth Garcia,...

Moussem-18-74 Table 10 avec Jean-Baptiste Lucké (debout),...  

Moussem-18-77  Table 11 avec ,...

Moussem-18-78 Table 12 avec Dany Stepanof et madame,...  

Moussem-18-81 Table 13  "sportive" de Jacques et madame Chauvenet  ...  

Moussem-18-83 Table 14 de ....   

Moussem-18-84 Table 15 de Dany Stepanof 

Moussem-18-90  Table 16  d'Alexis Filippi et des Frassati

Moussem-18-93 Table 17 de Simone et Nathan Baruch, ...

Après le dessert, la tombola commence, chacun met ses tickets sur la table.

Moussem-18-Tombola-1 Le président annonce la tombola, Colette Gil remet les lots aux gagnants du tirage au sort: Monsieur ...

Moussem-18-Tombola-2 Les premiers lots. 

moussem-18-Tombola-3 les gagnantes, Madame ... et Madame Pomares. 

Moussem-18-Tombola-4  Mme Péroni et Andrée Lamon,   

Moussem-18-Tombola-5 Madame... et Monsieur...  

 

Moussem-18-Tombola-6 Simone Baruk et René Rambaud,  

Moussem-18-Tombola-7 André Lejeune et madame ... 

Moussem-18-Tombola-8 Les gagnants sont madame ... et monsieur ...

Moussem-18-Tombola-9 Mr ...... et Mme Darriet, 

Moussem-18-Tombola-10Monsieur .... et Laurence Lavaill et ...

Moussem-18-Tombola-11 Chama Benzriouil et...

Moussem-18-Tombola-12 Elizabeth Garcia, Colette avec l'artiste.

Moussem-18-Passion-13 les gagnants: Jo Mouret et 

Moussem-18-Tombola-14 Jocelyne Réroni-Feneyrol gagne unn tableau de l'orientaliste Roger Vivès et Jacques Chauvenet présente le dernier numéro spécial de Salam Sports à la gloire de Just Fontaine qui a marqué 13 buts aux championnats du monde de 1958.

Merci à Robert Lucké et à tous ceux qui ont contribuéà la belle réussite de ce Moussem 2018. Écrivons à Robert pour lui dire toute notre satisfaction

Merci à Laurence Lavaill pour les photos souvenirs réalisées lors de ce Moussem. Elle a pris des photos en grand nombre, beaucoup n'ont pas été publiées sur ce blog. 

Cependant toutes ses photos sont visibles sur le site Internet habituel: http://arbeau.free.fr/salam/:  Rappel pour la connexion sur ce site (tous les caractères doivent être tapés en minuscule) :utilisateur : salam; mot de passe : marrakech

CHKOUN ANA DE ROGER SROUSSI

$
0
0

 

SROUSSI-CADEAU-2006

Bonjour amis marrakchis je me nomme Roger SROUSSI, je suis néà Marrakech le 19 fevrier 1926 où j'ai vécu jusqu'en 1941. Je me souviens très bien du temps où habitant la Médina, tous les dimanches nous allions au Guéliz avec mon père pour assister aux matches du SAM où a evolué pendant quelque temps mon frère Prosper, au coté de Chinois, N'jar, Clairouin, Arbacette, Rogerro - qu'il a revu à Montpellier dans les années 2000. C'est avec une très grande émotion que j'ai retrouvé tous ces souvenirs que je n'oublierai jamais ainsi que d'autres car Marrakech est unique. 

Roger SROUSSI a été obligé de quitter Marrakech contre son gré, alors qu'il n'avait pas encore seize ans; ce fut pour lui un complet déracinement.

Chkoun_Ana

 Son histoire personnelle raconte une période sombre des français d'origine juive, qui quoiqu'habitant au Maroc, subissaient la loi française de Vichy, perdaient leurs emplois s'ils étaient fonctionnaires, leur logement s'ils avaient un logement de fonction et le droit de poursuivre leurs études s'ils étaient écoliers ou lycéens. L'histoire de Roger Sroussi, fait partie des récits de souvenirs "Chkoun Ana" et ne peut être copiée sans l'autorisation de l'auteur et la mention de l'édition : Mangin@Marrakech, 6 juillet 2018.

Je suis néà Marrakech en 1926 rue Riad Zitoun. J’ai eu une enfance très heureuse jusqu’à la signature de l’armistice  de la 2ème guerre mondiale en octobre 1940.
Après quelques années, nous sommes allés habiter rue Arset el Maach, immeuble Bitoun....    Dans cette rue, chaque fois que débarquaient des touristes venant de Casablanca, se déroulait un spectacle magnifique, des centaines de fiacres transportant ces visiteurs se suivaient à la queue-leu-leu, créant une animation inhabituelle.

fiacres-1940

L’oncle de Daniel LeBaron, mon copain inséparable avec Pierre Malhomme, possédait une ferme aux alentours de Marrakech. Trés souvent le jeudi, jour de repos scolaire, nous y allions passer la journée... Les femmes des ouvriers faisaient du pain à la semoule, moins cher que la farine. Il y avait aussi une huilerie. Avez vous déjà dégusté un pain à la semoule coupé en deux et bien aspergé d’huile d’olive extra vierge à peine sortie des pressoirs? essayez un jour si vous en avez la possibilite, vous m’en donnerez des nouvelles !

Après, nous avons habité l’immeuble des services municipaux ou travaillaient mon père, ma soeur aînée et mon frère aîné. Cet immeuble était gardé jour et nuit par un Mokhazni..  un jour, alors que j’étais dans la classe du certificat d’études, le maitre demanda si quelqu’un pouvait aller voir un copain - Pabst - qui était malade; je me portais volontaire et le jeudi arrivant, j’y allais sans prévenir mes parents, pensant être de retour avant midi (je devais avoir 10 ans). Malheureusement ce ne fut pas le cas, car  les parents de Pabst me retinrent la journée entière. Je regagnai donc la maison vers le soir en chantonnant. Le  premier accueil que je reçus fut celui du Mokhazni qui me dit : "toi tu chantes, mais vas voir ta mère dans quel état elle est". Ma mère était en pleurs et m’apercevant déclara à mon père et à mon frère aîné: "attention à vous, le premier qui le touche aura à faire à moi !

Services-municipaux-devenus-mairie

Cet immeuble des services municipaux nous servait également de havre de paix : les chaudes soirées d’été, nous descendions, puis nous nous asseyions sur le perron, respirant a pleins poumons l’air moins tiède. Mais ce que  nous attendions avec impatience, mon frère Gilbert et moi même, c’etait le dimanche... pourquoi? tout simplement parceque l’après midi, il y avait du foot-ball au Guéliz. Nous partions donc tous les trois à pieds, ce qui représentait pas mal de kilomètres en direction du stade de foot-ball du Djenan el Hartsi, proche du collège et du lycée Mangin.

onze-du-SAM-Lycée-mangin

Nous passions un après midi formidable. C’est ainsi que se passa mon enfance à Marrakech et il est vraiement dommage, qu’à la signature de l’armistice  en octobre 1940, un homme ait pu faire  autant de mal à d’autres hommes, femmes et enfants, qui n’avaient rien fait pour être traités de la sorte, si ce n’est le fait qu’ils étaient juifs.

Ces cinq souvenirs sont parmi les plus frappants que j’ai conservé de cette période merveilleuse de mon enfance dans cette ville aussi fascinante qu’est Marrakech.
Scolaritéà Marrakech jusqu'à un début de 4e: Roger a conservé quelques photos de ses classes. Les plus anciennes mériteraient d'être reproduites avec une meilleure définition. 
La maternelle d'Arset el Maach vers 1931. 

Photo0116-arset-el-maach-1930

Une classe de 35 élèves . Roger est le 7e assis au premier rang en partant de la gauche. Ceux qui re-connaîtraient d'autres visages peuvent écrire les noms dans un commentaire. xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx

Photo0117-Arset-el-maach-1933

 Toujours à l'école d'Arset el Maach, Roger a sept ans. Les classes sont moins nombreuses. Seulement 22 élèves par classe. xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx 

Photo-0114-certifClasse du certificat d'études à l'école Arset el Maach. Nous sommes en 1937-1938. Au premier rang, en partant de la gauche, le 4e: Daniel LeBaron, le 5e: Roger Sroussi

XxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxCi-dessous la 

Classe de 6e de 1938-39:

Lycee-Mangin-38-39-6e

xLLa classe de 6e de 1938-39 au Collège de Marrakech qui s'appellera Lycée Mangin en 1940: De haut en bas et de gauche à droite: Rang du haut: LECLERC, MOREAUX, CHAMPIONNAT, FOUCHÉ, RIFTEIN, LABELLE, Pierre MALHOMME, DOBROVITCH, Claude MASSA, CASSAING, MUSY, GRIMAL; Rang du milieu: CHARRIER, CARON, PABST, André JULLIARD, GASUN, BERNHARD, Charles SANTORI, Yves MARTIN, J-Pierre GÉRONIMI. Rang du bas: Daniel LEBARON, André LECCIA, Pierre LOVICHI, RIBES, Roger SROUSSI, ILLA, CREUSET, GONSALES, BILLOUT, CONSTANTINI, BILLOUT, AVERTY, AZRAN. 

  Sroussi 5ème lycée mangin (2) Classe de 5e 1939-1940: De gauche à droite et de haut en bas: Rang du haut: Moreau, Grimal, Billout, Muzy, Claude Massa, Geronimo, Lovichy, Pierre Malhomme; Rang du milieu debout: Caron, X, X, Pabst, Bernhard, X, X, X, Gazun, Martin; Rang assis devant: Leccia, X, Averty, Azran, Constantini, Illa, Daniel Le Baron, Roger Sroussi, Championnat, X, X..

Roger fut contraint d'abandonner ses études en cours de 4e car exclu du lycée pour cause de religion juive. (Lois anti juives du 3 octobre 1940). Il fut contraint aussi de quitter Marrakech. Cette rupture n'empécha pas qu'il reprenne contact avec deux de ses anciens condisciples: Pierre Malhomme, le fils de l'instituteur archéologue Jean Malhomme et Daniel LeBaron. Vingt-cinq ans après, les trois excellents copains se sont retrouvés avec beaucoup d'émotion à Marrakech. Roger a revu de nombreux endroits connus de sa ville, ce qui lui a "crevé le coeur".

Retrouvailles-Sroussi-Malhomme-LeBaron-MRK-1965

 Décembre 1965: Roger est aiguilleur du ciel. Il est venu de Paris et se trouve photographié entre Pierre Malhomme à gauche et Daniel LeBaron à droite.

 Ce n’est pas sans une émotion certaine que je retrace mon  enfance, et mon adolescence:

Nous avons mené une vie très paisible et heureuse à Marrakech jusqu’a la signature de l’armistice de la 2eme guerre mondiale: mon père fonctionnaire aux services municipaux, moi poursuivant mes études et ma scolarité. Après avoir passé mon certificat d’études à 12 ans, je passai en 6eme A1 l’année suivante 1938/1939; l’année se déroula très bien et je fus admis à continuer en 5eme A1 l’année suivante1939/1940. A nouveau l'année se déroula sans encombre et normalement j’aurais du continuer l’année 1940/1941 en 4eme A1.  Mon frère Prosper qui effectuait son service militaire en 1939 fut maintenu sous les drapeaux, et mon frère aîné fut rappellé en tant que réserviste.
Malheureusement c’etait sans compter les décisions machiaveliques et inhumaines que prit Le Maréchal Pétain, alors chef de l’Etat francais. Le 3 octobre 1940 il promulgua les lois dites  de Vichy dîtes lois anti juives, tendant à licencier les juifs francais de l’administraton et d'exclure les enfants juifs de tout établissement scolaire. Nous fumes donc frappés de plein fouet, mon père et moi, car ces décisions étaient applicables immédiatement. Pendant près d’un an mon père essaya de trouver un emploi mais sans succès. Mon frère aîné démobilisé s’était marié entre temps a Guelma en Algérie à une gérante d’une succursalle de chaussures BATA. Il nous demanda alors de quitter Marrakech et de venir vivre avec lui. Il nous reçut donc et nous vécumes dans l’entresol du magasin, transformé en dortoir. Mon père ne résista pas et mourut peu de temps après. En ce qui me concerne je ne pus poursuivre mes études et pour gagner un peu d’argent je faisais le vendeur de chausseures. A cette époque  les femmes portaient des bas en nylon ou en soie  et ceux ci étaient une denrée chère et rare. Lorsqu’une maille filait, au lieu de jeter le bas, elles le faisaient remailler. J’appris donc le remaillage de bas et je m’en sortais tant bien que mal: je gagnai 5 francs pas semaine pour ce travail. En novembre 1942, après le debarquement des troupes alliées, des troupes anglaises vinrent s’installer a Guelma. Une section composée d’une vingtaine d’hommes s’installa devant chez nous dans un café requisitionné. Grâce à mes quelques notions d’anglais, je liais connaissance avec eux et entrenais de très bonnes relations, peut être dues a mon jeune âge. Qu’elles ne furent pas mon étonnement et ma joie  lorsque le responsable me proposa à brûle pourpoint de tenir la caisse du magasin de ravitaillement des troupes anglaises à Guelma. Il fallait être inconscient pour mettre un tel établissement entre les mains d’un gosse, j’avais 15 ans maximum, sachant à peine parler l’anglais et par sucroit ne connaissant rien dans la monnaie anglaise. Inutile de vous dire que j’acceptai d’emblée leur offre, et une quinzaine de jours après, je jonglai allègrement avec les pounds, shillings et pences ( ce magasin s’appellait NAAFI (naval and airforces institute) ces magasins suivaient les troupes partout ou elles étaient et les ravitaillaient en produits anglais bien entendu. C’est ainsi que ma vie s’écoula jusqu’au jour ou en 1944, les juifs retrouvèrent leur nationalité française. Quelques temps après, je m’engageai pour la durée de la guerre dans l’armée de l’air dans le but d’être pilote et embarquai pour Casablanca, pour le CPPN (centre de préparation pour le personnel naviguant); malheureusement je ne fus pas agrééà la suite de la visite médicale, mon degré d’acuité visuelle, n’étant pas suffisant. Heureusement pour moi quelques jours après une opportunité unique s’offrit à moi, bien entendu je la saisis et c’est ainsi que débuta ma carrière de ceux que l’on appelle communément les aiguilleurs du ciel.
Voilà, c’est ainsi que se déroula ma vie après notre départ de Marrakech. On dit souvent qu’il faut être réaliste, philosophe, ne pas avoir de regrets,.. tout cela est peut être vrai, et certainelment recommandé, mais je ne peux oublier Marrakech et j’ai d’énormes regrets d’avoir été obligé d’en partir...
Pour lire la suite de la carrière de Roger SROUSSI consulter ce lien: amicale-aixoise .
Roger SROUSSI est à la retraite depuis février 1981.
Il s'est fait une spécialité d'organisateur de "Dégagements pour aiguilleurs du ciel". Ces sortes de "Moussems" remportent un succès inégalé.
Conclusion et réflexion de Roger:

SROUSSI-controleur-aerien

Quand je me penche sur mon passé, je peux dire que je suis pleinement satisfait de ma carrière: cela m'a permis d'acquérir des tas de connaissances, d’apprendre à connaitre et à apprécier la nature humaine et d'avoir la veine de toujours côtoyer des plus jeunes que moi.
Néanmoins si en 1940 on m'avait permis de faire le choix entre la continuation de ma vie à Marrakech et l'éventualité d'être aiguilleur du ciel plus tard, sans hésitation aucune j'aurais opté pour le premier.
Rappelons que l'histoire de Roger, fait partie des récits de souvenirs "Chkoun Ana" et ne peut être recopiée sans l'autorisation écrite de l'auteur et la mention de l'édition : Mangin@Marrakech, 6 juillet 2018. Merci à lui pour avoir partagé avec nous ses souvenirs d'un Marrakchi déraciné malgré lui.

ANDRÉ SALORD, LA BRASSERIE DES NÉGOCIANTS AUTREFOIS

$
0
0

Les Marrakchis apprenent avec tristesse qu'ANDRÉ SALORD n'est plus..

Veuf depuis seulement trois mois, il nous a quitté ce 6 juillet. 

ANDRE-SALORD-COLLEGE-MRK-1939

Ses enfants et leurs conjoints, Jean-François, Daniel, et Arlette-Catherine; ses petites filles et arrière petites-filles déja éprouvés par le décès le 2 avril de leur mère, grand-mère et arrière grand-mère Ginette-Carole SALORD née VIEUGEOT traversent à nouveau l'épreuve de la séparation avec le départ d'André SALORD, leur père, grand-père et arrière grand-père ce 6 juillet 2018.

André Salord en 1939, Photo de classe au Collège de Marrakech

Sa fille Arlette-Catherine qui vit à Caen, nous l'a annoncé pour que leurs amis de Marrakech en soient informés:

"que ceux qui l'ont connu aient une pensée pour lui.. il a vécu à Marrakech de 1928 à 1955 , ayant appartenu à une famille bien connue : propriètaire de plusieurs cafés Les Négociants, Le Régent..."

 20170103-46-les Négociants L'immeuble Louis avec la Grande Brasserie - Café Les Négociants où de nombreux marrakchis ont des souvenirs...

Déja en 1934 on trouvait cette publicité sur les guides touristiques: 

Salort-pub-retro-les-négociants-1934

Ginette-Carole SALORD née VIEUGEOT, aussi de Marrakech, fut après leur réinstallation en France en 1955 Présidente du comité"Alexis Danan" pour la protection des enfants et du comité"Violences Faites aux Femmes" de la Creuse (Gueret)
Elle fut aussi commissaire départementale des Guides de France Indre et Calvados 
La cérémonie religieuse a été célébrée, le samedi 7 avril 2018, en l'église Saint-Julien de Caen, suivie de l'inhumation au cimetière Saint-Gabriel de Caen.

Les condoléances des Marrakchis vont à leurs trois enfants et à leurs familles:  Jean-François: Bruxelles; Daniel : Limoges; Arlette-Catherine: Caen.

Dr TUMARINSON CHIRURGIEN-DENTISTE À MARRAKECH, ANNÉES 20

$
0
0

RECHERCHE DE TÉMOIGNAGES SUR UN CHIRURGIEN-DENTISTE DE MARRAKECH

Le cabinet dentaire du Dr TUMARINSON se trouvait probablement rue des Banques, ou dans une rue très proche car on distingue sur la photo de l'entrée de son immeuble une partie de l'enseigne de la "BANQUE ALGÉRO-TUNISIENNE POUR LE COMMERCE D'EXPORTATION" dont la succursale marrakchie se trouvait dans cette rue tout au long des années 20. 

Tumarinson-Bouteilly- 9 Sur la photo, le chirurgien-dentiste TUMARINSON est à droite avec des bottes de cavalier et à gauche probablement le mécanicien dentaire BOUTEILLY en blouse blanche.

Nous demandons à ceux qui habitent Marrakech ou ont la possibilité de passer dans le quartier de la rue des Banques d'essayer de repérer si ce bâtiment existe encore.

Tommy 10 2

Est ce qu'il existe, rue des Banques, ou dans une rue adjacente, un bâtiment qui ressemble à cette façade ? Peutêtre que les anciens habitants de ce quartier, tout proche de la place Djemaa el Fna se souviennent ou possèdent des photos de cette même maison dans les années 30 ou suivantes.

Sur la porte, une inscription indique qu'il s'agit bien du cabinet dentaire du Dr Tumarinson. Les photos sont probablement de 1924.

La famille du docteur Enrique TUMARINSON, possède ces deux photos qui nous confirment que dans les années 1920 celui-ci exerçait à Marrakech où il avait un cabinet privé rue des Banques ou dans une rue adjaccente (derb Zaari par exemple). Il travaillait également pour le  dispensaire antisyphilitique en 1925 et en 1927 au dispensaire prophylactique de Marrakech  (1913-1914).

Un plan de 1922 nous situe  la rue des banques, l'hôpital Mauchamp et le dispensaire:

Plan-Mauchamp-Dispensaire-1922  Dans le coin en bas à gauche se trouve l'hôpital Mauchamp. Le dispensaire est situé au quartier Ez Zitoun Kedim dans les bâtiments qui portent le n°20 sur le plan, le jardin rectangulaire attenant en fait partie. La rue des Banques est en haut à droite de la Place Djemâa el Fna.

Le Dr Enrique TUMARINSON : Dans la liste des médecins, pharmaciens, dentistes et sages-femmes qui ont passé plusieurs années de leur vie au service de la population de Marrakech, nous n'avions pas le nom de Tumarinson; probablement parce qu'il n'était plus à Marrakech à l'époque (1930) où la liste officielle des médecins agréés a été publiée. Il a exercéà Marrakech semble-t-il de 1921 à 1928. Il n'était donc plus à Marrakech quand la liste officielle a été publiée.

Le Dr FERRIOL, qui était directeur du Bureau d'Hygiène à Marrakech jusqu'en 1925 a confirmé par attestation écrite que "le Dr TUMARINSON a donné des soins dès 1921 en qualité de chirurgien-dentiste diplômé de l'État aux enfants des écoles publiques de Marrakech et à plusieurs reprises à Sa Majesté le Sultan du Maroc, aux Vizirs et aux Grands dignitaires de la Cour, ainsi qu'au Pacha de Marrakech, Si El Hadj Thami Glaoui."

Le cabinet dentaire du Dr TUMARINSON et BOUTEILLY figure dans un annuaire de 1924 et on le retrouve encore en 1928 dans l'annuaire de Marrakech. 

Grâce à sa famille nous savons que le Dr Enrique TUMARINSON,  fils d'un père russe et d'une mère anglaise, est né en 1893 à Buenos Aires;  puis ses parents sont revenus en Europe avec leur fils en 1895. Il a vécu quelques années en Angleterre, en Russie et surtout en France où il a fait ses études de chirurgie-dentaire. De 1921 à 1940 il vécut principalement à Nice mais voyageait fréquemment, au Maroc dans les années 20 et aux USA fin des années 20 et années 30 où il émigra définitivement en 1941 avec son épouse américaine. Il y est décédé, en Californie, en 1983.

Dans la même rue des Banques il y eut dans les années 50 le chirurgien dentiste Georges CAILLÈRES, peutêtre dans les mêmes locaux. Est ce que la famille de Georges Caillères aurait des documents comparables ?

Liste de quelques habitants de la rue des Banques vers 1955:

1 - Hassan ben Abd Errazik, soieries et cotonnades en tous genres; 4 - Chaussures Koutoubia; 7 - Ahmed Azzaitoni et Driss ben Mansour commerçants; 8 - Agence consulaire de Suisse (H. Beerli); 8 - Agence technique immobilière et commerciale; 10 - Mohamed ben Fdil, negociant; 11 - Aux nouveautés Mme Merle Claude; 15 - Mohamed ben Aomar Zaërouani, directeur d’école, Derb Zaari; 17 -Mohamed el Ouarzazi négociant; 19 - Amiel Georges négociant; 22 - Pharmacie de France; 23 - Hadj Mohamed ben Rahal; 25 - Mehdi el Germahi, commerçant; 26 - Debbag Moulay Hassan (Héritiers de ) scierie; 34 - Abderrahmane Berrada electricité générale; 34 - SA “Testimar” Nahon Maurice; 34 - Wahnich Judah bijoutier de Fes; 38 - Barroudi Mohamed commerçant; 42 - Groslière André - Le Sud Immobilier et commercial, La Nationale, Le réveil du Moghreb, Sans numéro précis: Ahmed el Ouarzazi commerçant; Bel Hadj Omar ben Tabb commerçant; Caillères Georges chirurgien dentiste ; Fares Benani, comm. Sucre, immeuble Hassan Tber; Moulay Ahmed ben El Maati, coiffeur.

Le dispensaire: Aujourd'hui les anciens locaux du dispensaire sont occupés par le petit hôpital Riad el Mokha, douar sidi Youssef ben Ali, appelé aussi Centre de Santé de l'Arsa Mokha. 

2018Riad-Zitoun-302_124510 Photo C.Peybernes-DR

RECHERCHE  : Nous sommes heureux de permetre aux marrakchis de faire connaissance avec un des premiers chirurgien-dentiste diplômé ayant exercéà Marrakech. Nous demandons aux anciens de  Marrakech qui auraient des documents sur le Dr TUMARINSON ou sur BOUTEILLY de les partager avec nous. Toute information sur la localisation précise de leur cabinet dentaire ou sur leurs activités au Dispensaire de Riad Zitoun El Kedim sera la bienvenue.

Le blog s'est déja intéresséà d'autres médecins et personnels de santé avant exercéà Marrakech. Une première page en 2010 : lien. Puis une deuxieme page en 2014:voir

Merci à tous ceux qui nous aideront à recueillir des témoignages et des documents sur le corps médical marrakchi au XXe siècle. 

RECONNAÎTRE UN SPAHI À MARRAKECH SUR UNE CARTE POSTALE DE 1912

$
0
0

LA CARTE POSTALE DES SPAHIS QUI ONT MENÉ LA CHARGE LE 6 SEPTEMBRE 1912 ET SAISI UN ÉTENDARD 

MdL-Cretenet-Jules-1912

La carte postale n°15 a étééditée à partir d'un cliché du photographe Pierre Grébert, présent à Marrakech lors de la victoire du colonel Mangin sur El Hiba, celui qui prétendait devenir sultan à la place du sultan Alaouïte. Les spahis campaient à l'ombre des oliviers des jardins de l'Aguedal, et appuyéà leur faisceau de fusils, ils avaient exposé l'étendard vert pris aux partisans.

Le spahi qui avait mis son cheval au galop pour rattraper le porteur de l'étendard était un Sous-officier, plus précisément un Maréchal des logis de Spahis du nom de Jules CRETENET.

Mais sur le cliché, comment identifier le spahi qui se nomme Jules CRETENET ? Ce n'est pas celui qui se trouve juste derrière l'étendard et qui fume. Ce n'est pas le plus grand qui présente un paquet de cigarettes à celui de gauche. 

Grâce à son petit fils Claude qui reconnaît le cliché nous apprenons:

"Bonjour, passant sur le blog Mangin@Marrakech j'ai eu la surprise de voir en haut de page la carte postale des vainqueurs de la bataille de Sidi bou Othmane où mon grand père mange une orange. Devant, est exposé l'étandard vert qu'il a pris lors de la charge du 6 septembre, étendard qui était aux Invalides à gauche en entrant.. cela lui a valu une citation.
Je peux vous faire parvenir. une photo de Ben Guerrir, et un dessin du lieutenant FORTOUL concernant la prise du drapeau.  Claude".

Contact pris, le blog est en mesure de présenter les documents que le petit fils d'un spahi partage avec nous. Son grand père est né le 4 mai 1873 de Paul Crétenet et de Céline Martine Simart à l'île-sur-le-Doubs. Engagé volontaire, il a commencé une carrière militaire le 20 octobre 1898, en signant pour 4 ans en mairie de Belfort pour être incorporé dans les Cuirassiers. Cuirassier de 2e classe dès son admission le 25 octobre 1898, il fut promu Brigadier le 23 février 1900 et Maréchal des Logis le 9 janvier 1901. Ses 4 ans écoulés, il se rengage pour cinq ans à compter du 21 octobre 1902 et passe au 4e Spahis Tunisiens par permutation d'office. Rengagéà nouveau pour cinq ans à la suppléance militaire de Sfax à compter du 21 octobre 1907. Il aurait pu en rester là ce qui l'aurait conduit jusqu'à octobre 1912. Mais voilà ! en septembre 1912 il y eut Marrakech. Et c'est là, à la Sous-Intendance militaire qu'il s'engagea pour un an supplémentaire à compter du 21 octobre 1912. Il passera dans la réserve de l'armée active en octobre 1913 avec son certificat de bonne conduite et obtiendra aussi la Médaille militaire (J.O du 12 mars 1914). Il accède à une pension de retraite de 752 francs pour 23 ans et 6 mois de service (JO du 2 février 1914). Sa retraite est à peine commencée à L'Isle-sur-le-Doubs que la guerre éclate sur le sol français. Il est blessé le 30 aout 1914 près de St-Léonard par un éclat d'obus de gros calibre. Blessé aussi le 18 avril 1917 à Ailles près de Craonne par éclats de grenade. En 1932, au titre de la promotion du XIIIe congrès national des anciens combattants, il est médaillé d'argent pour le département du Doubs.

Les affaires auxquelles Jules Crétenet a pris part au Maroc: 19 juin 1911: Affaire de la Forêt de la Mamora; 26 et 28 mai 1912: premier et deuxième combat sous les murs de Fez; 22-23 aout 1912: combats de Ouham; 29 aout: affaire de Ben Guérir; 6-7 septembre: combats de Sidi Bou Othmane; 14 septembre 1912: Prise de Marrakech. Puis en 1913, 10, 11 et 12 avril affaire de Casbah Zidayha, combat de Casbah Beni Mellah et Affaire de la Mechra de Beni Haïm; 26 avril: combat à Aïn Zerga; 27-28-29 avril 1913 : à Sidi Ali ben Brahim. Pour son action d'éclat avant d'arriver à Marrakech il gagne une citation.

Citations et décorations:

Citéà l'ordre général n°14 pour avoir pris un étendard, au cours de la charge contre le camp ennemi, au combat de Sidi Bou Othmane, le 6 sepetembre 1912 - Maroc, colonne Mangin. 

A obtenu le 20 décembre 1912 la médaille commémorative - Agraphe "Maroc."

A obtenu le 15 mars 1910 le Hicham Iftichar

A obtenu la médaille coloniale avec agraphe "Maroc" le 28 avril 1914.

Crétenet était fier surtout de la carte de voeux dédicacée, que lui avait offert son chef, le lieutenant Fortoul, pour la nouvelle année 1913 

JULES ET Lt FORTOUL 2018 8 Le dessin représente le spahi Crétenet et son cheval campé sur la terre de Sidi Bou Othmane où l'on aperçoit les jujubiers et les deux marabouts blancs. Plus loin à l'horizon les Djebilets qui cachent la palmeraie et Marrakech."À MON AMI CRÈTENET "FOURNISSEUR DU MUSÉE DE L'ARMÉE" Matthieu FORTOUL

En octobre 1912 l'Étendard et d'autres trophées avaient été transportés jusqu'à la Résidence Générale de Lyautey à Rabat: L'Étendard vert, le parasol d'apparat en velours rouge, un autre parasol plus modeste, la chéchia rouge abandonnée par El Hiba dans sa fuite.

Les premiers jours de Crétenet à Marrakech: Au début de 1913 le journaliste du Figaro Louis Botte publie plusieurs colonnes sur la premiere quinzaine à Marrakech des soldats du colonel Mangin (septembre 1912). Il y cite le Maréchal des Logis Crétenet et son officier de Spahis, le lieutenant Fortoul à propos de chocolat.

Une chose qu’on n’oublie jamais dans les camps, c’est de soigner la popote. Le troupier français, comme chacun sait est le premier cuisinier du monde. Ici la proximité de la ville lui permet de varier son ordinaire. Chaque matin, des soldats vont en corvée dans les souks avec de grands cabas, moins qu’ils n’emmènent le bourricot de la compagnie. Ils n’ont pas besoin d’aller bien loin pour se procurer le nécessaire. À la porte même des jardins se tiennent de nombreux vendeurs, juifs pour la plus part. Grâce à l’activité de l’Alliance Israélite qui a établi une école à Marrakech, presque tous les juifs parlent français. Et l’on entend des dialogues comme celui-ci: 

- Eh, monsieur caporal, voici un poulet que je vous donne: dix francs seulement !
- Par la barbe d’Abraham, mon vieil Isaac, tu ne m’as pas regardé: je suis de Belleville, tu sais !
- Alors, monsieur caporal, cinq francs seulement. Je perds.
Le soldat regarde, palpe la volaille, et, naturellement roublard, la repousse dédaigneusement.
- Ça, un poulet ? Une vieille poule, tout au plus: je ne voudrais même pas la chaparder.
- Peut-on dire ! Il est plus tendre que ma petite fille. Voulez-vous pour un franc, monsieur caporal ?
- Soit, pour te rendre service, mais alors donne-moi les oeufs que ton jeune chapon a dû pondre hier au soir.
On échange la piastre hassani avec l’oiseau et un ou deux oeufs, le marché est conclu.
Dans la ville, on peut se procurer facilement et à bon compte les liqueurs et les vins fins. Quand les troupes d’El Hiba sont venues à Marrakech, toutes les maisons des Européens ont été pillées.
Les Français sont arrivés:de tous côtés on leur a offert des flacons cachetés à des prix abordables. Les officiers de la colonne volante, arrivés les premiers, ont garni leurs cantines de Champagne de marque payé deux francs la bouteille. Mais bientôt les cours se sont élevés, et, au bout de quelques jours, les pauvres juifs nous ont cédé pour quinze francs ce qu’ils avaient payé cinq sous.
Profitant des grandes journées reposantes, les soldats réparent leur fourniment. Ils raccommodent les vêtements, reprisent les chaussettes, cousent des boutons, astiquent leurs ceinturons. Puis c’est la correspondance avec la famille, les longues lettres écrites sur papier grossier avec beaucoup de fautes d’orthographe et des tournures naïves. Enfin se sont les siestes prolongées, où l’on prend des forces pour les étapes futures;
Nos soldats sont heureux de profiter du repos bien gagné et de savourer les douceurs de cette vie tranquille. Mais il ne faudrait pas que cela durât trop longtemps: ils s’ennuieraient. Que vienne l’ordre du départ, joyeusement ils boucleront leurs sacs, et ils marcheront plus avant, par des sentiers nouveaux, sur la brousse ou les sables ardents. Toujours braves et toujours alertes, ils jetteront encore aux vents des grandes solitudes africaines l’hymne glorieux de la conquête qui chante dans leurs clairons!
Nous sommes à Marrakech depuis dix jours à peine, et déjà la ville se transforme. Nous pouvons circuler dans les rues sans attirer l’attention. Les marchands arabes deviennent accueillants et les juifs font des affaires. 
La pluie tombe: une pluie fine, pénétrante, continue, qui s’égoutte de toutes les feuilles, détrempe la terre, traverse les toiles des tentes, les vêtements et vous glace. Les jardins sont transformés en vastes marécages où surnagent des îlots d’herbes mouillée, et dans les chambres du palais les vapeurs condensées ruissellent des parois de faïences et forment des flaques sur le sol. Le lendemain, heureusement, un soleil clair et chaud pompe l’eau et dissipe les brouillards malsains, mais il reste encore dans les cours de larges mares où se reflètent les murs crénelés, et les rues de la ville restent impraticables.
Des européens arrivent. Deux journalistes sont venus avec un convoi; un autre, le correspondant du JOURNAL, a traversé le bled presque seul pour atteindre Marrakech en pleine nuit. Des mercantis ont suivi. Leurs légères baraques se montent dans les jardins et déjà les soldats les entourant. Certains « industriels » ont pu nous rejoindre, l’un d’eux désire établir dans la ville un casino à Marrakech, maintenant, va être envahie par les gens d’affaires, les temps héroïques de la conquête sont révolus: je profite d’un convoi pour partir.
Par un après-midi tiède et lumineux, nous quittons les jardins de l’Agueda pour aller camper au nord de l’oued Tensif. Le lendemain, nous sommes à Sidi-Bou-Othman. Après le déjeuner pris sous les jujubiers mitraillés pendant la bataille, je vais visiter les marabouts blancs d’où les Hibistes embusqués fusillaient les Spahis. Par places, sur le sol, des taches brunes indiquent encore la chute d’un adversaire. Je revoie les épisodes de cette journée tragique qui, maintenant, appartient à l’histoire.

JULES ET Lt FORTOUL 1 Photo Massardier DR - Jules Cretenet et le Lieutenant Matthieu Fortoul devant la tombe récente d'un cavalier d'El Hiba.

A Ben-Guérir, je prends congé de mes compagnons qui retournent à Marrakech. Je garde un souvenir ému du dernier repas que j’ai pris avec le lieutenant Fortoul. Il avait découvert dans une cantine du chocolat fondu parmi les cartouches et le tabac: le brave Crètenet nous l’accommoda en une crème délicieuse.
Je retrouve au camp le colonel Savy. Je m’enquiers maintenant des moyens rapides pour terminer mon voyage. Nous sommes le 22 septembre 1912 et le bateau « La Chaouïa » part le 24 de Casablanca.  Louis Botte
Claude le petit fils de Crètenet se souvient: Jules mon grand père ,avec qui j'ai vécu mon enfance de 1943 aux années 50 (décédé en 1964 alors que j'étais au service militaire dans les Chasseurs Alpins) m'a raconté son épopée dans la France de 1878 à 1945. 
Engagé en octobre 1898 au 1er Cuirassier ,il passe au 4 ème Spahis Tunisien en juillet 1907. Le 4ème est envoyé au Maroc du 11 mai 1911 au 21 juin 1913, date à laquelle le 4e regagne la Tunisie pour faire pression sur les allemands qui font du charme au Bey de Tunis. Une fin de carriere calme et peu dangereuse. Le 21 octoobre 1913 jeune retraité il regagne le pays de Montbéliard... 
Le 2 aout 1914 il devient adjudant au 11 ème Chasseurs à cheval, participe à la prise de Mulhouse , puis à la retraite sur les Vosges, le 11 ème est envoyé sur la Marne, et Jules Crètenet est affecté au service des prisonniers de guerre (allemands). Il est blessé le 30 aout 1914. 
Le 10 juillet 1915 il reprend au 63 ème Bataillon de Tirailleurs Sénégalais. Le 18 avril 1917 à Ailles prés de Craonne il est blessé par une grenade (le lieutenant est tué) les tirailleurs survivants l'évacuent. Il regagne le 88 ème Bataillon de Tirailleurs Sénégalais en décembre 1917 pour finir au 26 ème Malgache en juillet 1918. 
Nés à Belfort et Montbéliard, nous avons été libérés par le 5ème Régiment de Tirailleurs Marocains le 23 novembre 1944 aprés plusieurs mois coincés entre la 1ère armée Française du Général de Lattre de Tassigny et les Allemands retranchés dans les forts de la place de Belfort. 
Jules m'a toujours dit que nous devions une reconnaissance éternelle aux trroupes coloniales. 
Amités Claude 
Ps :J'ai hérité du livre: Au coeur du Maroc de Louis BOTTE, Hachette 1913, ainsi que de la montre gousset offerte par le maréchal Lyautey lors de son départ du 4ème Spahis

Le lieutenant Matthieu Fortoul de son côté poursuivit sa carrière militaire dans la cavalerie. Il est revenu à Marrakech pour y vivre sa retraite. Il y est décédéà 97 ans le 16 décembre 1969. Sa tombe se trouve dans le carré militaire (H6 127) du cimetière de Marrakech.
Le jour du 1er anniversaire de la charge de Sidi Bou Othmane, il assistait aux obsèques du Général Négrier à Paris aux côtés du Général Lyautey son beau-père. En avril 1917, il est devenu capitaine quand il assiste aux obsèques de sa grandmère la baronne de Bourgoing au temple de l'Oratoire à Paris. En 1922, il est au 3e Cuirassiers et participe aux concours hippiques et aux compétitions de Polo. Il écrit la chronique sportive dans la Revue de Cavalerie. En 1926 il est promu Officier du Nicham-Iftikar. Il passe à l'Etat-Major de la 3e Brigade de Cuirassiers à Mayence. Il devient commandant en 1931 au 11e Cuirassiers où il poursuit les compétitions hippiques avec son cheval "Verdun II". Il est commandant, chef d'escadrons quand en aout 1934 à Nancy et en octobre 1935 à Rabat, il assiste aux obsèques du Maréchal Lyautey. En 1937, il est en Indochine et se distingue en escrime militaire. En 1938 il est nommé lieutenant-colonel au 2e Spahis marocain... à Marrakech.
Merci à Claude, le petit fils du Maréchal des Logis Crétenet d'avoir partagé ses souvenirs et de nous avoir confié la photo inédite de son glorieux grand père avec le lieutenant Fortoul. Merci aussi à tous ceux qui ont des photos à présenter relatives à l'histoire des marrakchis et de la ville de Marrakech. 

LA FAMILLE ORIA EN DEUIL, LA POLICE ÉPROUVÉE, LES MARRAKCH'AMIS DANS LA TRISTESSE

$
0
0

Huguette son épouse et notre grande amie nous fait part de sa douleur à la suite du décès de Sauveur ORIA le 2 aout, survenu dans sa 88e année des suites d'une bronchite sévère.

Les Marrakch'amis disent toute leur sympathie à Huguette, ainsi qu'à ses enfants Patrick, Marc et Chantal, de même à Bernadette épouse de Marc et Didier Lagoutte mari de Chantal, à ses petits enfants et arrière petits enfants, ainsi qu'à Monique Crozes sa belle soeur, ses neveux et nièces, à toute sa famille et ses proches.

Sauveur avait de nombreux amis dans la Police dans laquelle il avait exercéà Marrakech dans des circonstances pas toujours faciles. Ses collègues étaient venus entourrer Sauveur et Huguette à leur mariage, église des Saints Martyrs. 

1-18-mariage haie d'honneur pour Huguette et sauveur

 

 Sauveur s'était fait aussi des amis dès l'école du Guéliz.

Depuis 1986 la santé de Sauveur n'était pas très brillante et il s'était investi dans une activité artistique calme qui lui permettait d'exercer son don pour la marquetterie tout en choisissant des sujets qui lui rappelaient Marrakech. 

20150826_174333-1

 

Les marrakch'amis voudront s'associer aux prières et au deuil de sa famille lors des obsèques qui seront célébrées le mardi 7 aout 2018 à 15 heures en l'église Sainte-Eulalie de Flacéà Macon

Nous disons toute notre affection à Huguette qui venait de se relever d'une fracture du fémur, ainsi que notre soutien à ses proches.

LE POLO CRÉÉÀ MARRAKECH EN 1924 GRÂCE AU 22eme SPAHIS

$
0
0

LE SPORT DE BALLON À CHEVAL FUT DOTTÉ D'UN TERRAIN À MARRAKECH EN 1924

LE TERRAIN "JNAN-AMAR POLO DE MARRAKECH" A ÉTÉ CONSTRUIT À 20 Km ROUTE DE TAMESLOHT VERS LE LAC TAKERSKOUT EN MAI 2013, mais il avait un prédécesseur de 99 ans, installéà Marrakech même, au pied du Guéliz !

C'est grâce à un entrepreneur Saoudien, Amar Abdelhadi, que les plus beaux terrains de Polo du Maroc se trouvent à quelques minutes de Marrakech, attirant une clientèle fortunée. Les cavaliers de la Garde Royale, joueurs de Polo, aiment s'y entraîner et participent brillament aux concours. Amar Abdelhadi s'est entourré des conseils des spécialistes Argentins du Polo dont une race de chevaux est particulièrement adaptée à ce sport.

LE 22e SPAHIS AVAIT AMÉNAGÉ UN TERRAIN DE POLO AU PIED DU DJEBEL GUÉLIZ 

Polo-MRK-1925-Le_Sport_universel_illustré   Photo: Le Sport Universel

Le 22e SPAHIS marocains a disputé son terrain au torrent de galets que domine le rocher du Guéliz, et, pour inaugurer cette esplanade, il a donné le 21 décembre 1924, une fête hippique fort réussie. Le général DAUGAN, commandant la région, le général DEBRAULT, le général MOOG, commandant la cavalerie du Maroc, ont honoré la réunion de leur présence. 

La partie de ballon à cheval qui mettait en présence deux équipes de joueurs du régiment, a donné lieu à une démonstration d'autant plus plaisisante que chacun s'est attachéà faire du beau jeu et non pas à briller individuellement. C'est une première réalisation des efforts sportifs que le commandant LAHURE a déployé depuis son arrivée, et que le capitaine SOUBIRON, relevé du poste de Casbah-Tadla vient maintenant seconder d'une ardeur égale.

Le 22e SPAHIS voudrait aller d'ici peu se mesurer aux joueurs de Rabat et de Casablanca.

Il offre aussi la plus belle hospitalité sportive aux joueurs des deux mondes qui seraient tentés par le plaisir de jouer dans un des plus beaux sites du globe

Le match inaugural fut arbitré par le commandant GAILLIARD

L'équipe du Capitaine SOUBIRON, qui comprenait aussi le Sous-Lieutenant HELLER, le maréchal des logis POUSSAILLÉ et le maréchal des logis MONTÉLÉAN a gagné par 4 buts à 0 devant l'équipe du Commandant LAHURE, capitaine HUSSENOT-DESENONGES, capitaine MERMET, lieutenant DEVONGES, remplaçant lieutenant VALLIN.

Polo-Amar-MRK Les joueurs de Polo du monde entier trouvent aujourd'hui dans la proximité de Marrakech, un terrain exceptionnel pour pratiquer leur sport.

MANGIN@MARRAKECH est heureux de révéler aux marrakchis d'aujourd'hui qui l'ignoraient que le polo par équipes de quatre a été officialiséà Marrakech par une fête hippique inaugurale en décembre 1924. Les joueurs des équipes de la "Garde Royale" et du "Marrakech Polo Club" pourront célébrer en 2024 le centenaire des premières compétitions de Polo au Guéliz.

De leur côté les descendants des joueurs participants à la première compétition officielle à Marrakech pourront ajouter dans les commentaires des souvenirs relatifs aux pionniers de ce sport, officiers et sous-officiers dont nous révélons les noms.

Les anciens de Marrakech auront aussi des souvenirs à consigner dans les commentaires concernant le Haras, la Remonte, les compétitions sur l'hippodrome, l'étonnant Van Houtegen, dit Pierrot le cow-boy  et les multiples fantasias  dont ils ne veulent pas que la mémoire s'éteigne.

LE LIEUTENANT MARTHE BRUNIQUEL ET SA FAMILLE À MARRAKECH

$
0
0

LA FAMILLE BRUNIQUEL A VÉCU À MARRAKECH ENTRE 1920 ET 1960.

QUI NOUS AIDERA À COMPLÉTER SON SOUVENIR ?

Certains ont connu CHARLES arrivé le premier à Marrakech,  d'autres se souviennent de MARTHE venue à Marrakech après leur mariage le 28 juillet 1921. Elle avait 30 ans, lui 31. Ils s'étaient mariés à Castres (Tarn) leur ville d'origine. Couple peu banal, tous les deux ont été décorés de la Légion d'Honneur. 

D'autres ont connu leurs deux fils : Jacques et Pierre. Jacques s'est marié en 1948 à Marrakech à Paule RICHARD et Pierre à Annette AUSTRY. Nous avons appris le décès récent de Pierre en avril de cette année et les anciens de Marrakech expriment leurs condoléances attristées à sa famille. D'autres encore ont connu la génération suivante au LVH avec Brigitte BRUNIQUEL- PACÔME.

Certains marrakchis vont pouvoir contribuer à reconstituer leur histoire. Charles et Marthe habitaient 87 avenue Landais, Villa Firbach. Jacques et Paule avaient leur maison 94 bis rue Verlet Hanus, Pierre et Annette ont logé au 46 camp des Grenadiers . Probablement leurs voisins se souviennent.

SALAM MARRAKECH, la revue des anciens de Marrakech a publié une photo souvenir de la remise de la Légion d'honneur. 

Bruniquel-Marthe Elle fut décorée à Castres et sa ville donna son nom à une de ses voies: "avenue Marthe Bruniquel".

C'est en 1943 que Marthe BRUNIQUEL s'est engagée dans l'Armée comme "Conductrice" ambulancière. Elle ne voulait pas rester à la maison alors que son mari et ses deux fils, Jacques et Pierre étaient sous les drapeaux. Après sa formation à l'école féminine des conductrices-ambulancières de Marengo (Algérie) elle fut nommée au grade de lieutenant. La 533e C.S.T. Compagnie Sanitaire de Transport fut créée le 1 novembre 1943 à Casablanca. 

Elle participe au débarquement en Italie avec le CEF Corps expéditionnaire Français et l'accompagne dans tout son parcours jusqu'au Danube. Son courage, sa valeur et son comportement exemplaire lui valurent deux citations. 

Ambulances-cie-transport- Après la guerre, elle revient à Marrakech où elle retrouve son mari Charles et ses fils.

Grace à Pierre, un lecteur du blog qui s'intéresse aux parcours des femmes d'exception nous pouvons présenter des photos d'objets et d'effets ayant appartenu au Lieutenant BRUNIQUEL, née Marthe PINEL. 

Beret-1 Nous retrouvons les insignes de son grade d'officier, pattes de col et insigne d'ambulancière, insigne de la 533e compagnie auto sanitaire ainsi qu'un Manuel du soldat chrétien à son nom. Sa plaque avec son n° matricule 04 qui montre qu'elle s'engagea parmi les premières.: "Lieutenante Bruniquel Marthe Rabat Ml 04". L'insigne de manche du corps expéditionnaire français en Italie.

Rhin-Danube-5

Son diplôme d'honneur de l'Association Rhin et Danube, à l'effigie du Général de Lattre commandant la 1ère armée française.

Certains ont pu voir sur le blog une photo où Marthe apparait comme la première cheftaine de louveteaux à Marrakech. Elle avait créé la première meute. D'autres ont pu voir une photo de 1958 où elle participe à l'organisation d'un repas d'accueil de militaires du contingent à l'occasion de Noël.

Marthe est décédée à Castres en 1996.

Charles, Louis, Marceau BRUNIQUEL; né le 19 juin 1890.

Il s'engage volontairement dans l'armée pour 4 ans en avril 1910. Cheveux châtains, yeux marron, front moyen, nez cave, visage osseux, teint pâle, lèvres minces, 1,70m

Il intègre le 9e Regiment d'artillerie. Il est promu Brigadier en septembre 1910, Maréchal des Logis en mars 1912. 

Il est libérable en avril 1914, mais est maintenu au corps et effectuera la campagne d'Allemagne (2 aout 1914- 7 avril 1919)

Il est promu Sous-Lieutenant de réserve en octobre 1915 et versé dans l'infanterie au 95e RI. Le 4 aout 1916, il fut blessé (la nuque traversée par une balle) et fait prisonnier à Thiaumont.  Internéà Geversheim un mois après sa blessure, il rentre en France le 20 décembre 1918.

Il est admis au Centre de réentraînement de Mazamet en janvier 1919 et est promu Lieutenant d’active le 2 février 1919 (rang fixé au 6 octobre 1917), il intègre le 3e Régiment mixte de Tirailleurs et de Zouaves avec lequel il effectue la Campagne de Syrie  ( 8 avril - 23 octobre 1919) et la Campagne au Levant (24 oct 1919 au 1 avril 1921)
Il est versé ensuite au 24e RTNA (Régiment de Tirailleurs Nord-Africains)
C'est cette année là, le 28 juillet, qu'il se marie avec Marthe PINEL.
Il passe ensuite au 62e RTM et effectue la Campagne du Maroc (19 sept 21 au 21 juin 1922); puis est versé au 64e RTM en mars 1923.
Citation le 3 aout 1923: À l'amont de N'Tarsit, il remplace son tireur blessé , puis va chercher un gradé blessé.
Le 24 avril 1925 il obtient une penson de retraite ( 15 ans ), il est nommé Lieutenant de réserve et affecté au 15e RI le 9 juin 1925.
Par Decret du 7 juin 1925 il est fait Chevalier de la Légion d'Honneur avec rang du 20 avril 1925.
Médaille de la Victoire
Médaille de la Grande Guerre
Croix de Guerre avec étoile
Croix de Guerre des TOE avec palme
Médaille coloniale avec agraphe Maroc
Chevalier de la légion d'Honneur
Il va continuer ensuite une carrière d'officier au Maroc. 
Alors qu'il est Lieutenant au 4e Étranger, il est promu capitaine en mai 1932.
Il est muté au Bureau régional de Marrakech à l'époque (en 1934) où la région est commandée par le Général Catroux. Trois ans plus tard, dans le même bureau régional commandé par le général de Loustal, il s'occupe des Affaires indigènes. La même année, il est décoré de la Croix des Services militaires volontaires (arrêté du 25 septembre 1937)
Nous sollicitons ceux qui ont connu les Bruniquel de Marrakech afin qu'ils nous aident à compléter leur histoire, une histoire singulière que nous ne voulons pas oublier. De la génération suivante nous savons que Pierre Bruniquel a été lieutenant au 2e RTM et qu'il a vécu 95 ans. Nous espérons que Brigitte, d'autres membres de la famille ou des amis nous aideront à compléter cette page du souvenir.

Henri-Cayon-peintre-koutoubia-Les_Annales_coloniales Tableau d'Henry GAYON, Marrakech 1929

Viewing all 227 articles
Browse latest View live