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60C - DERNIERE PROMO D'ÉLÈVES-PILOTES SUR LA BASE 707 À MARRAKECH

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Jean-Francis SIMON, ancien de la Promo 60 C nous fait la grande amitié de partager ses souvenirs par des récits autour de l'album photo de sa formation de pilote à la Base 707 de Marrakech. Il nous présente sous un autre angle cette promo ultime que Jacques Ribailler nous avait conté. Ceux qui voudraient prendre contact avec Jean-Francis SIMON peuvent écrire par le lien "Contacter l'auteur" en haut à gauche de la page. Il sera heureux d'avoir des nouvelles des anciens de sa promo. Pour faciliter les commentaires toutes les photos sont numérotées. Les numéros de 1 à 24 concernent les photos de Jacques Ribaillier.

Jean-Francis SIMON: « En avant-propos, toutes les photos que je vous présente ont été prises par d’autres personnes ce qui amène des différences de luminosité, de texture et bien entendu de tirage…

La promo 60C a commencé en février 1960, et nous avons déjà profité du tremblement de terre d’Agadir… Pour ma part je n’ai rien ressenti du tout, et pourtant la Marine a mis en vol un avion qui avait servi non seulement dans la réalité mais encore dans ce film qui retrace cette réalité, à savoir « Les Briseurs de barrages » et cet avion est l’Avro Lancaster.

Avant je vais vous présenter une célébrité de Marrakech, la grande dame de la place Jemaa-el-fna,  la Koutoubia prise de nuit…. 

Koutoubia-de-nuit-01 Photo 1/25

Voici donc l’Avro Lancaster, en plein soleil : 

Lancaster-in-the-sun  Photo 2 / 26

Saint-Eloi-03

Nous passons à un exercice de haute tenue (celle des moniteurs), où 55  T6 ( plus un) ont été mis en vol pour la Saint ELOI; où le "plus un"était chargé de rectifier la position des autres en étant bien au-dessus de la formation. Je n’ai jamais revu de formation semblable, et tout cela s’est posé en 10 minutes………  


 Photo  3 / 27

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  Je vole sur le T6 N° 83 avec le sergent RODDE comme moniteur

Sergent-Rodde-JF-Simon-T6-83-04jpg    Photo 4 / 28

De nouveau en formation sur le T6 N°57, avec Marrakech et la Koutoubia en arrière-plan 

T6-Koutoubia-57-05  Photo 5 / 29

Et là de nouveau un Lancaster 

Lancaster-06  Photo 6/ 30 

 Nous sommes toujours en vol en formation avec le T6 83 (Rodde /Simon)  

Rodde:Simon-T3-83-07  Photo7/31

Aperçu plus terre à terre d’un Lancaster vu de face.

Lancaster-au-sol-08jpg  Photo 8/32.

Pour se souvenir de la lumière dans laquelle on baignait, rien ne valait l’ombre d’un Noratlas et pour ceux qui y ont travaillé vous découvrez la tour de contrôle de l’époque.

Tour-de-controle-09  Photo 9/33 

Revenons au vol, là vous chercherez où est le photographe...

Photographe-T6-98-10   Photo 10/34

Avant d’aborder un terrain mythique, voilà la rencontre d’un géant nommé Atlas avec un autre…

Géant-Atlas-Tarmak-11  Photo 11/35

L’école de pilotage commençait par les cours au sol et ensuite venaient les cours en vol . Au début, par méfiance et surtout par expérience les cours en vol démarraient sur le terrain de Sidi Zouine, à une trentaine de km à l’ouest de Marrakech. Sur les cartes on voit toujours son emplacement et avec Google Map on voit encore la trace de la piste. Donc un partie des pilotes allait en vol sur ce terrain et l’autre partie y allait soit en bus soit en camion bâché ou plutôt bâches relevées, ce détail a son importance.

La piste dans cette immense étendue semblait avoir été faite avec de l’huile de vidange qui avait longuement imprégné le sol et de par la même nous offrait une surface d’une certaine dureté et pratiquement noire. 

Voilàà quoi ressemblait le terrain de Sidi Zouine en 1960  

Sidi-Zouine-1960-12  Photo 12/36

Là un pilote qui a terminé son entrainement...  

Scan-190430-0012  Photo 13/37

Et là une équipe qui su garder des liens assez longtemps 

S-13   Photo 14/38 : Apparaissent de gauche à droite :Max Toquebiau, Jean Francis Simon, Patrice Veron, Rouffiac, Sido

Pour revenir aux camions avec les bâches relevées qui nous amenaient à Sidi Zouine, les élèves pilotes que nous étions avaient tout le temps pour admirer le paysage et cette contemplation cahotée prenait une autre tournure lorsque des cyclistes se trouvaient sur la route. Et oui il y avait une façon de dire bonjour que quelques-uns avaient mis au point, à savoir la technique du bras d’honneur. C’était à celui qui en ferait le plus, jusqu’à ce que les cyclistes qui roulaient généralement de front, essayent de nous répondre !!  

Lorsque la réponse était franche et nourrie, en général cela se terminait par une salade de guidons, de rayons et autre jurons dont nous nous éloignions………………………….

«  Après l’équipe du H29,car il y avait les T6 grand H et les T6 petit h en plus des autres variantes dont aujourd’hui je ne saurai vous dire quelles étaient les différences……. Je pense que certains « spotters » le savent mieux que moi. Suit une photo où je suis en compagnie de Doumax, qui était lui aussi du sud-ouest et qui profite bien du poids du parachute siège.

Dourmax-parachute0-15  Photo 15/39.

Et avant de reprendre le bus, tant que nous sommes sur le terrain de Sidi Zouine, là où tous les exploits involontaires pouvaient être tentés, un jour un des pilotes marocains qui vivait le même entraînement que nous a tenté sa chance !!! il s’agissait d’Alami Mejatti. 

Donc aligné pour le décollage (piste 31), Alami met les gaz dans l’axe de la piste bituminée, puis passe de la queue basse à la position deux points. Et là Alami fait très fort ……….., son avion effectue un changement de cap de 90 degrés à gauche !!!!!!!!!!!!

Evidemment il roule sur la partie de la piste qui n’a pas de bitume, d’où un énorme nuage de poussière qui cache rapidement l’avion à notre vue..

Dans ces cas-là les pompiers qui sont dans les startings blocks ne discutent pas, démarrent plein pot et de ce fait le nuage de poussière fait plus que s’épaissir, car à ce moment-là tout le monde a mis sa cape d’invisibilité…….. Plus de T6, plus de pompiers !!!

Les secondes se passent, pas d’explosion, pas de bruit de ferraille…… et soudain un T6 émerge au-dessus du nuage de poussière à un détail près !................... il est revenu dans l’axe de la piste !!!!!!!!!!!!!!!!

Alami devient l’ un des rares pilotes au monde  à avoir effectué 2 fois 90 degrés au décollage et avoir décollé dans le bon sens !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Et pour couronner le tout, comme pour le faire exprès il se pose avec un pneu éclaté , avec une telle délicatesse qu’un chibani n’aurait pas fait mieux……………………. »

Sidi Zouine était riche en émotions, entre ces décollages où le couple gyroscopique demandait àêtre maitrisé, les vrilles verticale barraque starter qui n’en finissaient plus, et où le préposéà la radio a pris plus souvent qu’il ne le voulait, les jambes à son cou…

Donc , une fois les vols terminés, ceux qui étaient venus par la voie des airs, repartaient en bus.

L’embarquement  :

Autobus-16  Photo 16/40 ... et une fois en route

Dans-le-bus-17  Photo 17/41

Et oui, vous constatez que les parachutes étaient installés dans les filets et avec les cahots de la route, de temps en temps il y avait de la chute libre … !, le contact avec les boucles métalliques n’était pas des plus appréciés… et là il fallait avoir la main leste pour récupérer l’objet volant !

Sur cette photo il y a quelques personnages que l’on peut identifier :

Côté droit du bus, d’avant en arrière : Aimé Oliveras, Romary, Simon JF, Challend de Cevins

Côté gauche du bus : portion de visage : vraisemblablement Petitet, derrière avec lunettes : Chérigié et le 3ème rangée milieu gauche : Dal Pozzo.

Sur un autre cliché l’on aperçoit les moyens mis en œuvre pour notre sécurité et ce n’est pas une vaine précaution ……

Sécurité-18  Photo 18/42

Embarquement-Simon-19

Là je crois que je n’aurais pas de photo plus précise de l’élève pilote que j’étais. On voit que le matériel sert intensément vu le nombre de traces de pataugas sur  l’aile..  

Photo 19/43

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Et avant que les djinns décident du sort du 103, voici une pose avec Aimé Oliveras.

Tenue-Hiver-20 Photo 20/44

Ceci dit, ni lui ni moi ne sommes responsables des évènements qui font suite :  

T6-accidenté-21 Photo 21/44

Apparemment la remise de gaz ne s’est pas trop bien passée, notamment pour la casserole qui manquait de sauce ;  quant au pilote Villanova il s’en est bien sorti……………………….

«  Nous voilà revenus sur la base où il y a une importante Prise d’Armes  

Sur-la-base-prise-d-armes-22  Photo 22/45.

Et maintenant  

Les-Julies-23 Photo 23/47 

Le grand « poème » des « Julies ». C’est ainsi qu’avaient été rebaptisés ces trimoteurs Junker 52, en bonne tôle d’aluminium ondulée. Quelle expérience nous avons vécue, il ne s’agissait pas de les piloter, en fait elles faisaient partie du premier vol que nous avons fait à Marrakech, soit disant un entraînement à la navigation.

En fait il s’agissait d’un doux euphémisme pour tester la résistance de nos estomacs…dans cet amas de tôles surchauffées.. bonjour les repas, au mieux le petit déjeuner, au pire le repas de midi………Il faut dire que l’engin avec ses trois moteurs assurait sa sustentation tout en nous débarrassant de la nôtre………….La voltige que nous avons fait plus tard était un amuse-gueule-excusez le terme- en comparaison du marsouinage auquel on était soumis.

Bien qu’ayant volé en aéro-club sur NC853, sur Jodel et sur planeur avec décollage au treuil, la sensation que l’on éprouvait sur la Julie, n’avait rien de commun à ce que j’avais pu découvrir par ailleurs………….

Une des meilleures places était de se coller le nez sur un hublot dans la portion centrale et tenter de respirer de l’air frais, disons plutôt tiède, assaisonné de vapeurs d’huile ……

Certains d’entre nous ont passé le vol à côté des toilettes, sinon dedans, au fond du fuselage, ce qui dit en passant était le coin rêvé pour subir un effet maximum de vidange stomacale….

Revenons à un peu plus de coordination, celle-ci nous montre le départ des moniteurs pour le rassemblement de la formation « St ÉLOI » que vous avez pu admirer préalablement.  

Alignements-24 Photo 24/48

Quant à celle-ci vous la connaissez sous un autre angle, c’est bien le nez du 103, ou plutôt la casserole et la bouilloire qui va avec….  

Casserole-bouilloire-103-25 Photo 25/49

Je reviens à un peu plus d’exotisme avec d’abord la photo d’un Lancaster.

Lancaster-26 Photo 26/50

Puis celle d’un SEA FURY- vous connaissez ces grosses cylindrées qui participent aux courses en circuit fermé de RENO-(USA)- Celui-ci semble avoir une immatriculation irakienne et aurait été pris à Rabat.

 

Sea-Fury-27  Photo 27/51

Maintenant un petit moment de nostalgie pour un cockpit dans lequel il y a eu par moments de grosses gouttes de sueur..  

Tableau-de-bord-28 Photo 28/52

 Rencontres de l’ancien et du nouveau entre Julies et Fouga..

Julies-Fouga-29  Photo 29/53

Où on retrouve le PC de la base qui s’encadre dans la queue d’un T6  

PC-queue-T6-30 Photo 30/54

Et une rareté, le NC 701, Martinet, N°236, (inscriptions sur la dérive) qui est issu du Siebel 204

NC701-SIEBEL204-31  Photo 31/55.

Là vous avez un mélange d’arrières trains.

Arrieres-trains-32  Photo 32/56

Et vous découvrez à nouveau quelques bâtiments dont le profil est bien connu des élèves pilotes .  

Batiments-ecole-33 Photo 33/57

Changement de décor, là il fallait avoir les épaules solides, le MAS 36 en a endolori plus d’une… !

Au fait un détail non négligeable il n’y avait qu’une seule cible : ….le pot de colle destinéà  coller les rustines sur les trous des cibles…On ne faisait pas des scores terribles, d’ailleurs on s’entraidait les uns les autres pour avoir un minimum de points, vu que de temps en temps on tirait un peu en travers………….

Au premier plan André Kleiber

 

Andre-Kleiber34 Photo 34/58

Palmier-Simon-35

Sur cette autre, ne vous faites pas d’illusions, j’étais monté dans un palmier de petite taille, pour avoir les dattes directement du producteur au consom-mateur….. 

 

 Photo 35/59

 

 

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Ce cliché nous montre les moyens de transport adaptés au pays et comme vous pouvez le remarquer ce n’est pas celui qui a les plus grandes jambes qui est le plus avantagé….  

Ane-et-chameau-36 Photo 36/60 

Après la ballade du bourricot et du dromadaire, un détour par les souks de la Médina. Ici je suis avec notre rescapé du décollage de Sidi Zouine, Alami Mejatti dont un parent avait une échoppe dans la Médina et là nous étions au milieu des tapis….  

Taps-Alami-Mejatti-37 Photo 37/61

Après ce détour dans la Médina, un moment de grand air sur une belle avenue, que par manque d’information je ne saurais situer………….  

Avenue-Faux-poivriers-38jpg Photo 38/62

Pour nous retrouver à côté du grand bâtiment près de la tour de contrôle (DIV ?)…. 

Batiments-39 Photo 39/63 et

Scan-190430-0039  Photo 40/64

De nouveau le PC de la base.. 

Scan-190430-0040 Photo 41/65

 

Et une dernière de la « Julie »…    

Trimoteur-42 Photo 42/66

Juste avant notre départ pour nos nouvelles unités (début 1961), alors que la base était mise en caisses avant d’être rétrocédée aux armées marocaines, les Julies ont été démolies à la hache et mises en pièces pour la ferraille…..

J’ignore s’il y en a eu de sauvegardées, le fait est que le commandement avait d’autres préoccupations……….. 

L’élément du paysage marocain qui suit est la butte de Chichaoua. Elle se situe au nord de la ville et la photo est prise cap au sud. Pour vous permettre de voir ce qui a changé, j’ai fait une capture d’écran du même endroit pris par satellite le 8/12/2018, sur Google Map. On voit bien que le petit village à droite de la butte s’est considérablement étendu, de même que la ville de Chichaoua, 58 ans d’écart séparent les deux prises de vues…  

Chichaoua-58ans

 Photo 43/67 et "butte de Chichaoua" Photo 44/68

Une des entrées des bâtiments élèves, avec ses abords très secs et poussiéreux….

Entrée-éléves-43 Photo 45/69

Tout autant que cet endroit un peu irréel qu’était pour nous la place Jemaa-El-Fna, dominée par la Koutoubia, avec toute une animation de vie extraordinaire…  

Place-jemaa-el-Fna-1960-46 Photo 46/70

Ses danseurs...

Danseurs-47 Photo 47/71

Ses porteurs d’eau..

Porteurs-d-eau-48  Photo 48/72

Et ses calèches

Scan-190430-0047  Photo 49/73 

« Nous voilà arrivés à la fin de notre premier parcours aéronautique. Pour certains le parcours s’est interrompu avant la fin et pour ceux-là un reclassement leur est proposé. Pour ceux qui sont arrivés au bout, parfois avec quelques difficultés, dont une que pour ma part je n’attendais pas, ce sont les affectations futures.

Je reviens sur cette difficulté due à un coup de fatigue, très sournois, auquel je ne m’attendais pas, la température élevée des lieux ayant joué un rôle non négligeable. Ce jour là comme par hasard, c’était la séance d’atterrissages notés, et évidemment il valait mieux ne pas se louper. Et cette fatigue a entrainé ce que l’on appelle de « la viscosité mentale » ; pour illustrer, on effectue mentalement les actions vitales et l’on ne se rend pas compte que le geste ne suit pas et l’on termine l’action sans avoir accompli le geste adéquat. Et ce jour là je me suis présentéà l’entrée de piste ………… avec le train d’atterrissage rentré, donc fusées rouges, remise de gaz……. J’ai eu droit à une séance de rattrapage. 

Et je me suis toujours souvenu de cet effet de la fatigue sur le corps, car sur hélico lorsque l’on travaille en montagne à transporter des charges lourdes, avec des dénivelés importants, on apprend à se ménager des temps de repos après avoir effectué un certain nombre de rotations….

Les différentes affectations ont eu lieu, qui va être chasseur, transporteur, voilure tournante, moniteur, ou affecté en unité combattante………

Dans un parcours parallèle à notre promo il y avait des E.P.E.R, (Elèves Pilotes Elémentaires de Réserve) qui avaient un statut particulier , parmi lesquels il y en avait un qui s’appelait Paglia (promo 60B1), que l’on trouve sur le blog du 10 octobre 2010 (photo promo 60B), l’avant dernier debout à droite…. (cliquer sur 10-10-10)

Au sujet des E.P.E.R ou des P.E.R je vous propose un lien qui parle d’eux : avions-algerie

Nous nous sommes retrouvés en février 1961 pour cette soirée de fin de promo à l’hôtel El Maghreb. Regardez les bien , les filets d’air ont à peine défrisé leur coiffure et buriné leur visage….  

Soirée-fin-romo-50 Photo50/74

Le temps a passé, je reconnais un certain nombre d’entre-nous car voisins de chambrée ou d’escadron, sinon puissiez vous m’aider à le faire pour les autres…et si je me suis trompé n’hésitez pas à le dire… oul'écrire dans les commentaires.

Rangée du fond G à D : Branjon, ltt Comini masqué en partie par Kleiber – Sous toute réserve Cdt Bergeron ?-X-X-X

Pour les rangées de la table je commence par les plus près en allant vers le fond….

rangée de gauche : Oliveras, X, Pagnon, Rodde (monit), Simon JF

rangée de droite : X-X-X-Dautrement (monit), X, Simon (homonyme autre escadron) 

Soirée-el-maghreb-51 Photo 51/75

Rangée de gauche :assis : Petitet, Sido, Challend de Cevins

Debout à gauche : (peut être) Leroux; Milieu au fond : Guynier

Rangée de droite : Toquebiau, Warzyniak(monit),X ,  X, Belhomme de Franqueville  

Soirée Promo-60C-52 Photo 52/76

Rangée de gauche : X-X-X-X, Kleiber, Bartholomy

Milieu  au fond : Béroudiaux. 

Soirée-romo-60C-53 Photo 53/77

Table du fond à gauche : Grandidier 

Table contre le mur de la cheminée, côté mur : X- Lambert- X, Bauchard , non visible Branjon, Ltt Comini, Bergeron ?

Côté Face au mur : Ribaillier

Table centrale , de face : Oliveras,X, Pagnon, Rodde, Simon JF. 

Promo-60C-1960-54  Photo 54/78

Là on sent que l’on arrive à la fin du repas et que les réjouissances vont commencer……. 

Soirée-fin-de-promo-55 Photo 55/79

Ces trois-là s’entendent bien : François Sido, Max Toquebiau, Jacques Ribaillier  

Soirée-bougeoirs-56 Photo 56/80

Enfin on va passer aux choses sérieuses……………..

De face Ltt Comini ; De côté Simon JF. 

Orchestre-57  Photo 57/81

L’orchestre se met en place 

Scan-190430-0055 Photo 58/82

Retourné vers le photographe, en bas : Cren

Le saxophoniste : Dautrement (monit) 

Scan-190430-00-59 Photo 59/83

Scan-190430-00-60  Photo 60/84

Scan-190430-00-61 Photo 61/85

Nous étions jeunes, plein d’entrain et la vie nous tendait les bras……………….. 

Pourtant, durant notre année d’instruction, un évènement est venu nous rappeler que piloter n’étais pas anodin, car un lendemain de vol de nuit de la promo précédente, cela a été une journée de consternation. Au cours du vol de nuit du 22 juin 1960, l’un des pilotes Guy Vandewalle s’était tuéà côté du terrain. Pour tout le monde cela a été une journée des plus silencieuses…………

4ème escadron-

 

Bien sûr en 20 ans d’aéro-nautique j’ai retrouvé quelques-uns de mes compagnons de promo, les évènements de la vie sont aussi passés par là et la liste s’est éclaircie …………

Pour terminer cette première séquence le foulard du 4ème Escadron …………..

Bientôt nous allons nous retrouver pour parcourir ensemble un livret humor-istique de la promo 60C ………….


TRISTE NOUVELLE POUR LES ANCIENS DE MARRAKECH

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Roger BEAU, nous a quitté. 

Chkoun_Ana_Roger_Beau

Acteur inlassable de l'amitié entre anciens de Marrakech et ardent défenseur de la conservation de leur histoire, Roger Beau  est décédé le mercredi 23 octobre à l'âge de 83 ans. 

La cérémonie s'est déroulée le vendredi 25 octobre 2019 à 8h30 au crématorium des Pyrenees de Azereix (65380).

Nous ouvrons cette page à sa mémoire.

Nous la compléterons par des souvenirs.

Pour les condoléances adressées à Annie et à sa famille, ainsi que pour l'évocation de son souvenir vous pouvez les écrire dans les commentaires au bas de cette page.

Sa photo ci-contre avec son sourire témoignant de sa bienveillance et de son humour fut prise à Venerque, dans la banlieue de Toulouse où plusieurs dizaines de Marrakchis s'étaient rassemblés à son initiative. 

Roger a eu l'idée de la série de récits d'anciens de Marrakech. Il a commencéà montrer l'exemple sur la revue Salam Marrakech; mais son initiative n'ayant pas entraîné d'adeptes, il avait réitéré son initiative ici sur Mangin@Marrakech et ce fut un succès. Il a entraînéà sa suite de nombreux témoignages d'histoires vécues. Il est possible de les consulter en cliquant sur la "catégorie" CHKOUN ANA située dans la marge, à droite de cette page. 

Roger avait publié son CHKOUN ANA en quatre parties qu'il est possible de relire en cliquant sur les liens:

1 - Une enfance à Marrakech

2 - Une adolescence marrakchie 

3 - Jeune adulte 56-73; l'amnésie et 4 - Souvenir d'un Qui-pro-quo !

Roger fut aussi l'artisan d'autres pages du blog, notamment celles en relation avec son histoire personnelle:

- Cyliste amateur au CCMk Club cycliste de Marrakech.

- Parachutiste: Il acquit son brevet de parachutiste en participant à la Préparation Militaire PARA

1956 R Beau photo Francis Frassati

- Employé de Banque à la BMCE - Banque marocaine de Commerce exterieur

- Photographe au Studio O. KYNEL   Voir photo ci-contre

- Professeur de mathématiques dans plusieurs établissements: Ecole Moulay Rchid (1960-61), Ecole Caïd Layadi (1961-1962), lycée Ibn Abbad de 1962 à 1968, Lycée Abou el Abess Essebti (1968-1969), École Arset el Maach (1969-1973).

L'association SALAM MARRAKECH doit beaucoup à Roger BEAU. Il était l'un des plus solides soutien du président Robert Lucké et lors des Moussems il assurait la couverture photographique de chaque événement avec Annie et souvent aussi son fils Pierre-Yves. Ses photos se trouvaient sur un site internet au nom de arbeau.free.fr et montraient les participants depuis l'année 2004. 

2017 06 25 Moussem A 007-007 Il est rare de voir Annie et Roger sur le même cliché (Moussem 2017) car c'était soit l'un, soit l'autre qui photographiait.

MANGIN@MARRAKECH et ses nombreux amis adressent leurs condoléances attristées à Annie, leurs trois enfants et petits enfants. 

TOUSSAINT : DÉCÈS D'ANCIENS DE MARRAKECH DE 1980 À 1990

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Décès d'anciens de Marrakech entre janvier 1980 et janvier 1990

Nous nous souvenons de nos disparus. Nous avons déja publié sur ce blog en 2018 une liste d'amis décédés depuis 2010, précédée à la Toussaint 2016 par une liste de deuils entre 2000 et 2010 et aussi le 1er novembre 2017 par nos morts de 1990 à 2000.

Les noms sont souvent suivis d'un numéro qui correspond à la Revue Salam Marrakech qui a annoncé le deuil.

Si vous remarquez que certains noms manquent vous pouvez les mentionner dans un commentaire à la fin de cette page. Vous pouvez aussi ajouter un souvenir. Nous pourrons ainsi en garder la mémoire.

cimetiere-de-toussaint

A

ACHIM Carmen + 20 novembre 1989 à 82ans à Montauban (82)  SMn°26 

ALESSANDRI Rolande + 1er mai 1989 à 83 ans SMn°24

ALFANO Anne + 6 avril 1988 – 89 ans - Marrakech – SM n° 38/39

ALMUNIA Antonia épouse TORRES + 1989 à 86 ans Seville (Espagne) SMn°27

AMALOU Driss André + 1989 SMn°26 

ANIDJAR (Veuve Maurice) + 6 octobre 1989 à 75 ans à Meylan (38) SMn°25 

ANNELI Marie épouse DESPIEDS-MURACIOLLE le 28 novembre 1988 SMn°23

ANQUETIL Odette épouse GAMBINI, + 1 mars 1989 à Aix en Provence (13) à 84 ans  SMn°24

ARNAUD Yvonne épouse PICHON + 20 septembre 1989 à 76 ans à Nice. SMn°25

ARRIBE Renée, épouse DESCHAZEAUX + le 8 décembre 1983 à Pau (64) SM n°6

B

BALESTRINI Mme +  1984 à 71 ans – SM n°4

BARBERINO Joséphine + 7 aout 1986 à 87 ans à 94450 Limeil-Brévannes SMn°14

BARUK Gaston (PDG Moulins Baruk) ne 18 janvier 1908 à Sousse (Tunisie) + 1984 – SMn°5 

BAUCHET (Dr du Casino) + 1988 à Marrakech SMn°21 

BECKER Georges + 18 octobre 1989 – capitaine preparation militaire 1953/55 – SM N°28

BONHOMME Henri (SAM) + 1987 à 66500 Prades – SMn°17 

BORREL Raphaël + le 17 novembre 1988 SMn°23

BOULANGER Gabriel + 1989 à Nice (06) SMn°24

BOURBON Bernard, + 16 novembre 1986 à 35 ans à Samazan SMn°15

BOURDERIONNET + en aout 1987  SMn°21

BOURLOT Renée + 7 juin 1988 à Montluçon (03) SMn°23

BOYER (Mme Charles) + 26 décembre 1988 à Cuers (83) 85 ans SMn°24

BREGEOT Marie + 2 novembre 1987, à 82 ans à Toulon (Var) SMn°20 

BRINDEJONC Maryvonne + 2 février 1987 à 40 ans à Basingtone (Angleterre) – SMn°17

BRUNEAU Pierre + 14 juin 1989 à 68 ans à Pietranea (20) SMn°24 

P1080205

C

CAILLERES Jean + le 27 mars1988 à Bordeaux SMn°24 

CANAL Mathilde + 11 mai 1987 à 32600 Rouede – SMn°18 

CARNUCCINI Jean + 22 décembre 1987 à 89 ans à Nîmes – SMn°20 

CARNUCCINI Marie épouse GIOGOSO + 25 fevrier 1986 à 84 ans, à 74380 Cranvessales. SMn°12 

CASANOVA Marc, + 28 aout 1988 à Paris SMn°23

CATHARINA Mme – (cantine Sidi Moktar) + 16 avril 1984 SMn°6

CARRION Antoine (dit Toinou) + 1984 – SMn°6

CARTIER Maurice + 1987 à Bayonne SMn°20

CAUMER Yvon, (ancien SAM et ASM)+ 25 mars 1984 à 46 ans à Saint-Dié (Vosges) SMn°6

CLAUER Monique + 25 novembre 1985, SMn°11 

CLERC + 1989 à 57 ans SMn°24 

CLEMENT Mr + 1988 à Beziers  SMn°22

COMBETTE Fleurance + 5 octobre 1986 à 65 ans à 64000 Pau SMn°16

COMMERCON André + 1988, SMN°25 

CONRAD (ancien Dr école ) + 21 octobre 1986 à 344470 Aimargues – SMn°19

CUCHI Sébastien + 6 janvier 1986 à 71 ans, SMn°11 

D’ANNA Pierre + 7 juillet 1989 à Arles (13) à 87 ans SMn°24

DARMANI Yvonne épouse CHOURREAU, + 8 novembre 1986 à Marseille 13000 – SMn°15 

DELGADO Manuel + 2 septembre 1985 – SM n°28

DESCHAMPS Jacques + 1988 à Angers  SMn°23

DESCHAZEAUX Yvan + 25 fevrier 1986 à 74ans à 64240 Caubios-Loss SMn°12

DESCHELETTE Mme + 24 juillet 1982 à Bordeaux – SMn°4

DESPIEDS-MURACIOLLE Jacquot + 22 juillet 1988 à Aix en provence SMn°23

DI MEGLIO Carmen, veuve Émile BERNARD + le 3 mai 1985 à 91 ans à GRIGNY-91350 SMn°9 

DREVET René, avocat, + 22 fevrier 1985 à Draguignan – SM n°9

DROIT Joseph (chauffeur de la CAT) + 20 septembre 1985, à 78 ans, (Hautes Pyrénées) SMn°10 

DUPRÉ Andrée épouse PETIT + 2 novembre 1986 à 78 ans à Marrakech – SMn°15

DUPRÉ Jacques + 27 juin 1986 à 39290 Moissey SMn°14 

DUPRES Adrien + 10 décembre 1987 à 83136 Gareoult – SMn°20 

cierges

E F G

ESCARO Jean-Luc + 37 ans le 20 novembre 1986 – à 84490 Saint-Saturnin d’Apt – SMn°15

FONTAINE André, (dit Ninou) + 28 avril 1982 à Toulouse à 39 ans – SM n°2 

FOURCADE Léon-André, à 89ans le 4 aout 1988 à Pau SMn°22 

GANGAROSSA Antoinette +mai 1985 à 91 ans à St-Seuvrin-sur-l’île (Gironde) SMn°9 GARCIA Marie épouse MARTINEZ (bar de l’ASAM) + 11 septembre 1986 à 69 ans à 30600 Vauvert SMn°14 

GENDRE Raymond + en 1988 à Perpignan (66) SMn°23

GIRARD Léo (Cdt 2eRTM) + 1986 SMn°13

GOMEZ Jean + le 2 décembre 1988 à Vauvert (30) SMn°23

GRACIA Claudine + 1989 à 50 ans SMn°25

GRACIA Marie + 2 aout 1988 SMn°26

GRACIA Claudine + 1er mai 1989 à 50 ans SMn°26

GRISSONNANCHE Mme + 89 ans le 20 octobre 1986 à 01 Vichy – SMn°15

GROS Honoré +9 aout 1986 – (ingenieur TP ) – SM n°28

GUILHERMET Roger + 5 mars 1985 à Perpignan 66000  SMn°12 

GUILLAUME Jean + 1983 à Perpignan – SM n°3

GUIRAUD Alain + 16 mai 1986 à 28 ans SMn°13

HIJK

HAULLER-DELACOUX Mme + à 65 ans en 1986. SMn°13

HUREY Veuve CROUSSE + 17 fevrier 1989 à 86 ans SMn°24

HUTTIN Andrée épouse BIZEL + 8 juillet 1987 à 48 ans à 73000 Chambery – SMn°19 IZORCE Marcelline + 1987 à 86 ans à Six-Fours-les-plages (83) SMn°21

JACQUET Ginette née HAZAN + 1985 – SM n°33

KAGI Émile + le 2 novembre 1988 SMn°24 

tous-saints-55

LASALLE épouse KUPPER, + 1988 à Pau (64) SMn°23

LATRON Jeannine épouse de Bernard + 1986 à 56 ans à 01220 Divonne-les-Bains SMn°15

LATRON Paul + 1989 à Villeneuve sur Lot (47) à 68 ans SMn°24 

LAUVRIERE Robert + aout 1989 à 64 ans à Angers SMn°25

LEBRUN Irène épouse VACHE + 27 avril 1988 – SMn°27

LE CORNEC René, (officier de Police) + 1984 à Genève – SM n°5 

LE LUYER + 25 fevrier 1989 à Fort de France- inhume à St-Brieuc SMn°24

LOGATTO Marguerite + 1987 à 68 ans à 34740 Vendargues – SMn°17 

LOUVION Amédée + 26 décembre 1988  à 71 ans SMn°23

LUCAS Georges + 24 février 1984 à Pardies-Mourenx 64150  - SMn°9

M N O

MALLET Christian  (Ait AMLAT) + 1981 à 42 ans – SM n°2

MARCHENAY Mme, + 29 septembre 1986 à 87 ans à 84000 Avignon SMn°16

MARTINEZ Claude + le 15 mai 1989 à 46 ans SMn°24

MINEO Guy + 14 mai 1986 à 52 ans SMn°13 

De MONDENARD Jean (Pasteur) + septembre 1986 à 76 ans à 30700 Baron – SMn°15

MONLOUBOU René + 15 mars 1987 à 80 ans à 31320 Labège – SMn°17

OURENIA Anne-Marie épouse ALAGNA + le 15 juin 1989 à Beziers (34) SMn°25 

P1080194

P

PALISSIER Madeleine épouse HUILLET Etienne + 7 avril 1986 à 77 ans à Dreux SMn°13

PARNAUD Marcel + fevrier 1988 – SMn°20

PELOUZET (Petit Marocain) + 1983 à Nice – SM n°3

PERRE Michel (CTM) + 18 octobre 1985 à 72 ans, 68250 Rouffach SMn° 12

PELISSIER Yvonne + 6 septembre 1988 à Toulouse SMn°24

POMIER Régis, “Grand Sachem” + 3 fevrier 1984 à 13310 – Port de Bouc – SMn°5

PERES Philippe, officier de paix, + 12 avril 1984 à 54 ans à 74380- Cranves-Saves – SMn°5 

PIQUEREZ Georges + 27 janvier 1989 à Toulon (83) SMn°24

R

RANSINANGUE + 1988 à l’âge de 73 ans SMn°23

RAYNAUD Didier + 1989 à 26 ans à Annecy (74) SMn°25 

REINA (Veuve Thérèse ) + 22mars 1987 à 80 ans – SMn°17

REY Raymond, Léon + 8 mars 1989  à 79ans à Toulouse SMn°24

RICCI Marguerite + 10 avril 1987 à 66500 Prades – SMn°19 

RIERA M. + 31 decembre 1983 – SM n°4 

RIERA Mme +1989 à Toulouse (31) SMn°25 

RIGATTE (Mme, ouvreuse au Regent) + 1989 à 88 ans à Perpignan (66) SMn°25

RIVE Armande, Lucienne + à 84 ans le 24 décembre 1987 à Nice  SMn°21

ROSENG Roger + 17 mars 1987 à 78 ans à 34500 Beziers  SMn°17 

ROUSSEAU (professeur d’anglais) + en 1983 – SMn°4

ROY Mme + 1989 SMn°26 

RUBI Pedro, + le 13 juin 1986 à 62 ans à 32000 Auch – SMn°14 

Toussaint-2017

SALORT (Veuve François) + 2 aout 1987 à 23000 Gueret – SMn°20

SARRAGOSSA Hortense + 26 septembre 1988 à Bordeaux 33000 – SMn°23

SCHEIBER Carl + 22 novembre 1986 à 49 ans à Tours. SMn°16 

SICARD Mme + 1988 (Garage Citroën) SMn°25 

SLIMANI Albert + 8 novembre 1983 à 91 ans à Fréjus 83600 – SMn°8 

SOISSONS Mr + mars 1988 à St-Raphael SMn°22

T

THELOT René + en avril 1987 à 75000 Paris – SMn°19

THIRIAT Abel + en 1988 à Nice (06) à 90 ans SMn°23

THOMAS Bernard + 30 aout 1989 à 55 ans à  Tarbes SMn°25

THOMAS Mme + 13 février 1987 à 83 ans SMn°17

TISSOT Emile , néà Berkane + 14 octobre 1984 à Montpellier (34) – SMn°7 

Toussaint-57

UV

VACHE Henri + 27 avril 1989 à 77 ans SMn°27

VERGES Charles + le 30 decembre 1988 à l’âge de 83 ans à Perpignan (66) SMn°23

VEYROT Antoine, + 27 decembre 1985 à 82 ans,  SMn°11 

VIETTI Henriette + 12 juillet 1982 à 84 ans à Fréjus 83600 – SMn°8 

VIETTI Edmond + 6 mai 1987 à Paris – 33600 Chateauroux – SMn°18

VINCENTI Mme + 1988 à Marrakech SMn°21

VITROUIL Michel + à 34 ans en 1986 à 76800 Saint-Etienne du Rouvray – SMn°14

W

WEBER Roland + à 50 ans le 29 avril 1988  SMn°22

WERY Gonzague + janvier 1988 à 13700 Marignane SMn°21

WILLI-BALD Ludwig  + 26 janvize 1964 à Nantes – SMn°4

Merci de compléter en citant les noms des anciens de Marrakech qui manquent

REINES DU GUELIZ ET MISS MARRAKECH AU XXe siècle

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LES REINES DU GUÉLIZ ET LA COMMUNE LIBRE DU GUÉLIZ ANNONCENT MISS MARRAKCH

Depuis 1928 Marrakech est reliéà Casablanca par un train à voie normale, cela a entraîné dans les années Trente, une frénésie de constructions nouvelles, de nouveaux hôtels et des investissements les plus divers. Le syndicat d'initiative de la ville fait feu de tous bois pour attirer les touristes du monde entier. Les habitants du Guéliz de leur côté invitent les habitants de la Médina et du bled à s'installer dans la ville nouvelle (encore peu construite) en créant des activités les plus diverses et des animations nouvelles.

C'est ainsi que fut créée "LA COMMUNE LIBRE DU GUÉLIZ" avec son maire, premier magistrat pour la durée des festivités. Les activités de cette "municipalité officieuse" se concentraient autour de deux périodes principales: LE CARNAVAL d'une part au printemps et LA FËTE D'AUTOMNE dès le mois d'octobre.

L'un des moments phares chaque année était l'élection de la Reine du Guéliz et de ses dauphines.

LA PREMIÈRE PHOTO DONT NOUS DISPOSONS DATE DE 1933 

Miss-Gueliz-L'AFN_illustr-nov-1933 2

La reine du Guéliz identifiée est mademoiselle MARTINEZ, reine du Gueliz d’octobre 1933 à octobre 1934.  Nous le savons grâce à un article du journaliste Paul HENRY, dans le numéro de novembre 1933 de l’Afrique du Nord Illustrée. Elle fut couronnée devant trois autres candidates, ses demoiselles d’honneur.
Nous apprenons au gré de cet article que Balthazard ALFANO, mécano au garage Citroën, en est le maire et que M. FILLOUCAT commerçant en peintures sur l'avenue Mangin tient la présidence du Comité des fêtes avec l’appui de M. AMPHOUX, entrepreneur. Le secrétaire de la commune est M. BERNARD, commerçant "Au Gagne Petit"
La commune libre avait une section de gymnastique dès 1933, avant la création de l'AGM.
Mlle MARTINEZ termine son règne en aout 1934, car elle a trouvé un mari. La commune libre du Guéliz ne peut pas avoir de roi, seulement des reines. Le trône ne restera pas vacant longtemps car l’élection de la future reine est prévue pour octobre.
SIMONE LEROUGE REINE DU GUÉLIZ 1934 -1935.
Elle aura deux dauphines: mademoiselle PIETRO et Mademoiselle BÉRANGER. 
Lors de cette fête, une prouesse fut réalisée en quelques jours, la construction d’une piscine provisoire de peu de profondeur pour la durée de la fête dans les jardins du Hartsi.   Le Comité voulait montrer que les marrakchis demandaient la construction d’une vraie piscine municipale. Un concours de photographie organisé lors de ces fêtes, nous a laissé une image de cette piscine établie provisoirement dans le jardin Jenan el Hartsi. 

reine-piscine-24-octo-1934  Quelques années plus tard une vraie piscine municipale fut construite.

La notoriété de la reine du Guéliz, Simone LEROUGE,  s’étendit au delà de la région sud puisqu'elle fut invitée à couronner d’un diadème la première reine de Mazagan en septembre 1935. 

Lerouge-reine-MRK-gueliz-11sept-1935  Simone LSimone Lerouge, EROUGE, reine de Marrakech-Guéliz porte un diadème, un col rehaussé et un manteau rouge. La reine de Mazagan, Mlle Suzanne VALENZA-TABONE, à côté d'elle, porte une écharpe claire. Photo Starck. 

reine-gueliz-photo-27mars-1935

REINE DU GUÉLIZ 1935-1936 : Made-moiselle GARDELLE et sa dauphine Mme MARIOTTI. 
Nous n'avons trouvé ni famille GARDELLE ni famille MARIOTTI à Marrakech, en revanche ces noms étaient bien représentés à Casablanca. 

"La commune libre du Guéliz" a transféré ses activités au Comité des fêtes de la ville de Marrakech. Les jeunes gymnastes ont été orientés vers l'AGM.

Par ailleurs le titre de reine du Guéliz ne sera plus décerné. D'autres animations seront organisées par le comité des fêtes de la ville. Par exemple l'organisation d'un concours de bébés  en avril 1936. Déja en 1937 on parle de MISS MRK, qui doit participer à la fête du printemps de Tamelelt.

reine-MRK-1935 PHOTOGRAPHIE AVEC PLUSIEURS PERSONNALITÉS DE MARRAKECH ILLUSTRE CET ÉVÉNEMENT.

De gauche à droite, rang assis: M. FILLOUCAT; M. de TREMAUDAN, Mlle GARDELLE (reine), Mme MARIOTTI (dauphine), M. MASQUELIER; Me GRISSONNANCHE; Rang debout: M. DONADIEU, M. VIETTI, M. RENARD, M.GIDEL, Me GARDELLE (mère de la reine), M. LÉON, M. HABERLACH (architecte), M. GRISSONNANCHE, M. MONTEL, M. MÉTÉRIÉ.
Quelques précisions:
M. FILLOUCAT: Dirigeant de l'association sportive L'AVENIR DU GUÉLIZ.; son association fut contrainte de fusionner avec d'autres clubs sportifs en 1934. (abandon des clubs multisports et formation de clubs spécialisés uniques pour Marrakech: Gym, boxe et lutte, cyclisme.) L'Avenir du Guéliz qui avait aussi une section vélo et une section tennis laissera la place à l'AGM pour la Gymnastique et disparaîtra. Le protectorat faisait pression,officiellement par souci d'économie pour les subventions, mais également pour qu'il n'y ait pas de clubs réservés aux européens et d'autres aux marocains, mais que le sport rapproche les communautés.
Mr GRISSONNANCHE: Cadre des services municipaux; secrétaire du centre anti tuberculeux et Président du club du SAM depuis décembre 1934; 
Mme GRISSONNANCHE, née POLIDORI.
M. de TREMAUDAN, services municipaux de Mazagan.
M. Léon MASQUELIER, correspondant pour Marrakech des journaux du Maroc et de la société marocaine de publicité.
M. Antoine VIETTI, cafetier, administrateur de l'Avenir du Gueliz;
M. Jean GIDEL agriculteur, propriétaire d'un immeuble de rapport.
M. Albert DONNADIEU, Président de l'Amicale des mutilés 
M. Camille MONTEL, directeur de l'école musulmane d'apprentissage
M. Alphonse MÉTÉRIÉ inspecteur des Beaux Arts et responsable de l'urbanisme à Marrakech.
M. Maurice LEON, membre de la commission municipale tripartite.
Merci de compléter pour M. RENARD  et d'autres précisions dans les commentaires.
QUELQUES MISSIS DES ANNÉES CINQUANTE:
En 1954 pour désigner qui sera Miss Marrakech le concours se déroulait au Casino:

1-Bigaries-2Claudette-Vera-3colette-GIL-4Andrée-Rodriguez-1954  Les quatre premiers numéros correspondent à 1: BIGARIES, 2: Claudette VERA, 3: Colette GIL, 4: Andrée RODRIGUEZ.

En 1956, les concurrentes ont reçu des cadeaux des sponsors: 

colette-GIL-Therese-MIR-Christiane-Aguado-Colette-SCHWEIZER-1956 Colette GIL, Thérèse MIR, Christiane AGUADO et Colette SCHWEIZER.

En 1959 

Botella-SMn°62-63-miss-casino-1959

MISS CASINO remplace MISS MARRAKECH. 
Mlle Consuelo BOTELLA, coiffeuse, est élue. Ses demoiselles d'honneur Irène SANTARNO et Georgette LÉVY figurent aussi sur la photo.
Le moussem de juin 2019 a voulu rendre hommage aux reines de beauté de Marrakech. Trois d'entre elles nous ont fait le plaisir de participer au Moussem 2019 à Avignon. 

Misses_2019 Voir les photos du Moussem et leurs légendes en cliquant sur le lien suivant: http://mangin2marrakech.canalblog.com/archives/2019/06/24/37454127.html

Merci aux lecteurs de cet article sur nos reines de beauté d'ajouter d'autres renseignements et d'autres noms dans les commentaires. Nous leur sommes reconnaissants par avance.

BONNE ANNÉE AUX MARRAKCHIS

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 QUE L'ANNÉE 2020 SOIT VRAIMENT NOTÉE 20 / 20 ! 

nouvel_an_2020   

CHACUN PEUT ENVOYER SES VOEUX À SES AMIS EN ÉCRIVANT DANS LES COMMENTAIRES:

NOUS AVONS UNE PENSÉE TOUTE PARTICULIÈRE POUR CELLES ET CEUX QUI ONT PERDU UN ÊTRE CHER ET QUI ONT BESOIN DE CONSOLATION EN CETTE ANNÉE QUI COMMENCE 

cigogne_marrakech

 

NOUS PENSONS AUSSI À ROBERT LUCKÉ, NOTRE PRÉSIDENT À QUI NOUS DEVONS BEAUCOUP DE REMERCIEMENTS POUR TOUT CE QU'IL A FAIT POUR LA RÉUNION DES MARRAKCHIS.

NOUS SOUTENONS TOUS CEUX QUI ORGANISENT DES RENCONTRES ENTRE ANCIENS COMME  DANIEL LERAIS ET SON GROUPE DU LYCÉE MANGIN OU COMME GEORGES STACHEWSKY ET SON GROUPE DU LYCÉE VICTOR HUGO

NOUS ENCOURAGEONS TOUS CEUX QUI ONT DES PHOTOS ET DES SOUVENIRS À PARTAGER EN LES PUBLIANT

LE BLOG MANGIN@MRK SOUTIENT ET SOUTIENDRA TOUTES LES ACTIONS DE RETROUVAILLES ENTRE MARRAKCHIS.

BONNE ANNÉE À TOUS !

 

TÉMOIGNAGE DU PÈRE GILLES PÉGURIER 1955-60 , 1969-86 & 1994-2014

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Pour commencer l'année 2020 nous avons reçu un message de Marie-Andrée :

"Je suis une petite cousine de père Gilles Pégurier (cousin germain de ma mère). Je suis moi même née au Maroc. J'étais en train de lire le testament ou témoignage de père Gilles trouvé après son décès dans les papiers familiaux et comme il mentionne cette petite chapelle de Derb Naqos dédiée à N.D. des Anges, j'ai trouvé votre lien sur Internet, très intéressant d'ailleurs."

Beaucoup d'anciens de Marrakech ont connu le père Gilles lors des différentes périodes où il a vécu à Marrakech, pendant le Protectorat, puis après l'Indépendance. C'est pour Mangin@Marrakech très important d'avoir le privilège de publier son témoignage, ainsi que celui de sa petite cousine Marie-Andrée dans une de ses oeuvres de la vallée du ZAT. 

Témoignage, et testament de PÈRE GILLES PÉGURIER retraçant 50 ans de vie, (1953-2003) de sacerdoce au Maroc : 

Pere-Gilles-Pegurier-biog  « Ce qui m’a fait vivre heureux durant mes 50 années de sacerdoce au Maroc est sans doute d’avoir tenté de partir de la réalité du pays au moins autant que d’une déduction d’un credo transmis par la hiérarchie…

Une vie sacerdotale se reçoit, s’accueille. Mais il n’y a pas de doute qu’elle se construit aussi en utilisant des matériaux originaux propres à chacun et à son environnement…Elle a le parfum des fleurs qu’elle butine, donc du Maroc, le contraire me paraitrait inquiétant!

A mon avis aucune vie sacerdotale n’est superposable à celle de son voisin. 

Mais si les années et les événements apportent leur stock de matériaux et de découvertes, on peut tout de même, à partir d’une relecture, faire apparaitre une certaine ligne directrice au long parcours qui se fraie son chemin à travers bien des confrontations, voire des contradictions. 

Il y a un fil conducteur que sans doute vous souhaiteriez apercevoir plus clairement dans ce témoignage d’aujourd’hui.

Soyons honnête !

En fait j’ai dû me laisser façonner et souvent infléchir – non sans de minimes révoltes – par des imprévus imposés, des détours inattendus qui m’ont contrarié. Avec le recul du temps, ces tempêtes une fois digérées, je me suis aperçu qu’elles avaient leur rôle dans un ensemble, grâce à une main mystérieuse et prévenante ! 

Partons de quelques dates ou arêtes vives – suivons ensuite leurs méandres. 

 

1953 – Arrivée au Maroc, en septembre au couvent de l’Agdal à Rabat (aujourd’hui démoli), deux mois seulement après mon ordination à Pau – je fus accueilli avec bienveillance par le P. Peurois, évêque auxiliaire et le P. Jean-Bosco Offret qui fut longtemps custode des Franciscains et vicaire général au moment de la succession du P. Lefèvre et l’intronisation du P. Chabert au siège épiscopal. 

Nous avons vécu jusqu’à cinq frères en ce couvent pour nous initier à la langue et à la culture arabes aux Hautes Etudes, précédant même l’ouverture de la première faculté des Lettres à Rabat (ceci nous soustrayait à la menace d’une nomination trop rapide par l’évêque comme vicaire d’une paroisse !).

 1955. Au moment de l’indépendance, je fus envoyé en médina de Marrakech, en même temps que le P. Paulin en celle de Fez, pour nous occuper de la présence de nombreux chrétiens à l’intérieur des remparts.

 1955-1960, j’ai donc desservi la petite chapelle de Derb en Naqos dédiée à Notre-Dame depuis 1920dans une maison juive aménagée et dont l’écurie servait à loger le cheval du P. Apollinaire Colombier (aumônier militaire). 

  Nous devions alors, le P. Charles de Jésus et moi-même, animer ce lieu de culte ouvert au 4 à 5000 résidants à l’intérieur des remparts.  

  Parmi quelques faits saillants de notre séjour en ces lieux, citons : « la création d’Amitié et Culture », association spontanée ouverte à des juifs, musulmans et chrétiens.

   Durant mon séjour le P. Louis de Prémare revêtu de bure, en descendant d’Abadou, me visitait quand, frappant à ma porte, il reçut dans le dos un coup de poignard. Il dut à sa présence d’esprit de s’en tirer la vie sauve, emportant seulement pour la vie une boutonnière au niveau de son omoplate, vous pouvez encore demander à la visiter. 

  Sachez seulement que le coup m’était destiné (motif : laissant entrer beaucoup de jeunes lycéens à ma bibliothèque, je devais nécessairement m’adonner au prosélytisme!).

  Devant certaines représailles sanglantes contre les européens (notamment contre le général d'Hauteville, gouverneur de la place,(et chef de région) au sortir d’une messe dominicale dans notre chapelle), mon compagnon Fr. Charles déclara à ses supérieurs : «  moi, je demande à me retirer en ville nouvelle, car je suis venu pour desservir les chrétiens, donc les européens qui se replient. ». Ma réplique fût immédiate : « moi je demande à rester en médina car je ne suis venu pour servir des étrangers, mais bien les marocains ! », l’avenir le dira !

1960-1962 – Pour mieux servir demain cette médina, on m’accorda de me rendre en Proche-Orient. Je fus autoriséà voyager notamment au Caire, à Beyrouth, à Damas (avec une incursion à Bagdad) pour courir trois objectifs :

Améliorer mes connaissances en langue arabe – faire des séjours dans des monastères orientaux pour m’initier au rite melchite – et découvrir la vie chrétienne dans quelques familles arabes, notamment à Alep et Damas. 

A mon retour du Proche-Orient, je fus dérouté dès ma descente d’avion vers le monde universitaire de Rabat (car un fonctionnaire zélé de l’évêché avait entre- temps ‘’bradé pour 4 sous’’ ce lieu de culte de la Médina sans que l’on m’en informe) et il me fallait d’urgence prendre la suite du P. de Premare à la direction du C.C.U. (Centre catholique universitaire). Il s’agissait de la première « Source »à l’ancien couvent de l’Agdal. 

Je dus m’adapter à contre cœur à l’animation de ce centre. Il hébergeait une soixantaine d’étudiants, au début tous chrétiens européens, puis des chrétiens africains enfin des marocains musulmans (dont Tahar Ben Jelloun, Filali Ansari, ou Ahmed Boukous…entre autres.). Je dus enfourcher un scooter pour suivre moi-même les cours de Faculté (Propédeutique en deux langues, une teinture de philosophie en arabe, mais surtout 3 ans de licence de sociologie avec les professeurs Khatibi, Pascon, Oulalou, Radi etc parmi les professeurs les plus prestigieux !) 

1963-1969 – Au compte de mes meilleurs souvenirs de ces années à la « Source », ce fut sans doute d’avoir vécu des expériences de cogestion de ce foyer, puis d’auto gestion totale en vue d’initier ces jeunes à une vie future d’engagement…  A mon actif sans doute aussi l’organisation d’une dizaine de chantiers garçons/filles durant les congés, avec le plein accord des familles, en plusieurs points du Maroc : Rif-Es-Saouira ; Beni-Mellal ; mais surtout sur le versant sud du Haut-Atlas (Goulmia, Tinkheir, etc…). Que de souvenirs, de risques et de couples qui se lièrent dans la poussière des étés torrides !

En parallèle, trois ans de sociologie comme seul européen et prêtre, me décapèrent au travers d’un dialogue avec/contre des professeurs tous marxistes (c’était dans les années 68) éprouvèrent alors même mon sacerdoce. Il ne pouvait qu’en être secoué !

Puis ce fut le retour à Marrakech comme sociologue de l’Etat marocain. 

Dès lors j’ai essayé de vivre désormais, selon l’appel du Seigneur ressuscité, ce deuxième temps de Galilé : ‘’l’envoi aux nations’’. Il n’y a plus désormais de frontières, ni de ‘’chasses gardées’’. Sa Paix et son Esprit saint sont offerts à tous, mais sans aucune exclusive pour autant à l’égard notamment des ‘’marqués du sceau du baptême’’.

Si mon temps, mes activités, mes engagements furent enfouis au service des plus « lointains », je n’ai pas négligé encore d’apporter une contribution à la mise en valeur d’une paroisse (homélie, groupes de demandeurs de lectures ‘’spirituelles’’ de la Parole, présentation d’amis du pays pour des soirées de connaissance des réalités du pays etc…) 

Dès mon retour à Marrakech, je fus donc sollicité par l’administration marocaine pour des recherches dans le domaine de l’Urbanisme, de l’Office d’irrigation régionale du Haouz (sous la houlette du sociologue Paul Pascon) et durant cinq ans à la Faculté de Sciences économiques de Marrakech. 

A la fin de mon dernier contrat il était tentant pour le P. Hubert Michon, évêque de Rabat, en mal de nominations paroissiales, de me confier la tâche de curé de cette ville, sous le prétexte de ma connaissance du terrain, après ma rédaction de la synthèse du schéma directeur de cette cité (1981) et mes études régionales ! Il me donna comme consigne (utopique) de ne rien sacrifier de mes relations marocaines. Quelle gageure ! Avec le surmenage de cette époque, j’ai le souvenir de ne m’être finalement acquitté correctement d’aucune de ces deux taches en parallèle !

1986-1990 – Décidemment mon cœur continuait à pencher vers la réalité marocaine et je déposais après cinq ans ma démission qui embarrassait fort le P. Hubert, mais qui me libérait bien intérieurement  et le père Bertrand en paya les frais (bien que très économe de tempérament !).

J’avais donc multiplié mes études sur le terrain en vue d’un diplôme sur El Kelaa, puis d’un doctorat soutenu à Paris sur l’intégration urbaine dans 16 petites villes moyennes de la région économique du Tensift…

Une fois mon document arraché aux griffes des Presses Universitaires de France le jour de ma soutenance pour éviter qu’elles le publient à Paris, j’ai eu tout loisir à rédiger ces notes à la demande d’amis marocains sous la forme d’un livre publiéà la S.M.E.R. (société marocaine des éditeurs réunis). Il portait le titre :’’Espaces urbains en formation dans la région économique du Tensift’’ (sorti seulement en 1981 à Rabat).

En cette période il faut mentionner pour l’histoire, plutôt que pour ma vanité personnelle que j’ai dû assurer 3 mandats de Custode au service des frères du Maroc durant 9 ans. 

A pareille époque, qui d’entre les frères participants a pu oublier ! Ces retraites communautaires aux ‘’Ombrines’’ (bord de mer d’Agadir), au club alpin de l’Oukaimeden ou encore à Anfa (Casa) autour de Marie, notre frère théologien (Marie-Adrien) dans une écoute du cœur passionnée… ! Seuls le P.Pol de Léon Rolland ou encore le P. Gwénolè Jeusset purent dans les années suivantes soutenir la comparaison. ..

Dans le même temps je fus invité par le président de la Caritas diocésaine à accepter la fonction d’aumônier, lors d’un tournant de cet organisme qui s’orientait vers des mini-projets de développement. Cette initiative de Mr. Açédo dut donner des sueurs froides à notre évêque, mais elle me valut de participer aussi par deux fois aux congrès régionaux de la M.O.N.A. (Moyen Orient Afrique du Nord) notamment au Liban durant sa guerre. 

Obligé d’assurer en même temps l’animation de l’A.N.M.O.S. conférence franciscaine (Afrique du Nord, Moyen-Orient, Somali), je dus organiser à Rabat une rencontre des six supérieurs de l’époque et son prolongement à Rome, puis au Caire, par la suite…

Pauvre ‘’avorton de frère’’, l’aventure me catapulta en Inde (Bengalore) pour un conseil plénier de l’ordre. Durant quelques semaines je me suis vu délégué aussi de la puissante ‘’Terra santa’’ !, mais la fureur du Custode de ces lieux saints fut telle qu’elle obligea le Fr. Ministre général à rectifier le tir en l’enjoignant lui aussi au nombre des conseillés ! Ceci m’enhardit à proposer au Ministre général un appel en faveur du maintien de frères au Maroc. Il me lut intégralement en assemblée plénière… Point de départ d’une relève de frères de plusieurs continents !

1990 – Et nous voici à peu près arrivés aux années 90… 

Après un tir de barrage d’un an pour différer l’implantation de mon association ‘’Al Majal ‘’ sur un terrain de l’évêché, l’expérience se poursuit jusqu’à ce jour avec des amis marocains. L’aventure de l’aménagement de la haute vallée de l’Atlas (Zat) m’emmena à participer dans un cadre associatif à de multiples activités (...).

Marrakech le 30 juin 2003 – Fr. Gilles

Témoignage de Marie-Andrée

Pour ma part, le Maroc m’étant très cher, j’ai adhéréà son association « Partenaires des Amis du Zat »à partir de 2003. Association créée pour porter une aide au plus vulnérables. Développement de la vallée du Zat – refuges construits dans d’autres vallées – aide aux veuves ayant en charge des enfants (avec un gardiennage d’animaux domestiques, dont la reproduction naturelle constituait un usufruit), et autres initiatives … J’aurais la chance de me rendre deux fois à Tizirt, dans la vallée du Zat, dont une 1ère fois avec Père Gilles en 2007, un lieu que j’ai beaucoup aimé et qui m’a inspiré…]  

2007 - souvenir de la vallée du Zat avec père Gilles

Je vous livre ici un petit compte rendu (rédigé en 2007) de ce séjour partagé avec mon cousin et des amies. 

Pere-Gilles-Pegurier-1  Nous retrouvons Ahmed et frère Gilles au local de l’association ‘‘les Amis du Zat’’ à l’entrée de la vallée. Tous deux nous exposent leurs activités et leurs projets au sein de cette belle association dynamique qui participe à l’aménagement et au développement de la haute vallée du Zat. Ahmed souhaite que cette vallée ‘‘oubliée’’ ne soit pas accessible au tourisme de masse mais aux personnes soucieuses de ne pas perturber la vie des habitants et de ne pas détériorer le site encore préservé. Trois gîtes ont été construits, prêts à accueillir les randonneurs manifestant un intérêt particulier pour cet environnement.

Père Gilles nous dit envoyer des tas de bulles dont beaucoup éclatent, mais il arrive que l’une d’entre elles fasse son chemin ! 

Il continue d’aider quelques veuves démunies ayant en charge des enfants. Après les chèvres, il pense leur confier des génisses dont la reproduction constituerait un usufruit et leur donner ainsi des responsabilités et valoriser leur difficile statut de femme. Mais rien n’est simple en ce pays.  

Vallée-ZAT-Marie-Andrée  Puis nous partageons avec beaucoup de convivialité un délicieux tajine que nous mangeons selon la tradition marocaine, c'est-à-dire avec trois doigts, aidés d’un morceau de galette de pain encore tiède, à lui seul un vrai régal !  

Vallée-ZAT-mosquée  Con,,Tduits par Mohamed et Brahim, nous nous enfonçons dans la vallée du Zat et faisons un petit détour car père Gilles veut nous faire découvrir le hameau de Mriouat, sortant de la brume et dominant un écrin de verdure. L’approche de Tizirt se fait progressivementrtzi là qui nous attend. La maison est accueillante. Nous en faisons rapidement le tour pour prendre connaissance des lieux. Selon la tradition, un verre de théà la menthe nous est servi avec beaucoup de gentillesse. 

Puis profitant des derniers instants avant la tombée de la nuit, nous abandonnons sacs et affaires personnelles pour laisser nos pas nous conduire jusqu’à Ansa, dernier petit village où des hommes sont occupés à tailler, dans le bois des peupliers, de petites poutres et des planchettes pour réparer une toiture.

Notre charmant guide Driss, toujours de bonne humeur et souriant, nous donne ça et là quelques explications. 

Vallée-du-Zat-fillettes  Nous rencontrons des femmes et des enfants aux regards mitigés qui nous sourient timidement, gardant quelques moutons acrobates et cueillant des herbes dispersées selon le bon vouloir de la nature. Un seul véhicule bien chargé nous croise, transportant des hommes enveloppés d’un burnous qui reviennent du souk d’Arbâa Tighadouine.  Trois jolies petites filles, timides, vêtues de vêtements et de coiffes colorés, blotties sur un rocher, nous regardent passer, un peu craintivement. Le tableau est magnifique. Dans cet endroit désertique, elles semblent venues d’une autre planète !

De retour au gîte, je m’éloigne un peu pour jouir encore une fois de ce cadre merveilleux, qui me rappelle ma petite enfance dans le bled au nord de Taza. Nous sommes loin de toute agitation. Véritable havre de paix, une invitation à la méditation... 

En remontant vers la cascade, je découvre un grand bassin de forme ronde dans lequel se reflètent un arbre et un petit bout de ciel bleu. Miroir de l’âme. Tout est paisible, seule l’eau continue inlassablement de dévaler la pente.                          .   Vallée-Zat-bassin  Il me faut rejoindre les autres, la nuit va tomber. Nous écoutons Père Gilles nous parler de son association et de ses projets pendant que notre sympathique cuisinier roule la graine entre ses mains avec beaucoup de dextérité. 

Pere-Gilles-cuisinier Il nous prépare un merveilleux couscous que nous allons savourer accompagné d’excellentes galettes de pain, à la lueur d’une lampe à gaz, assis autour d’une table basse. Que la vie semble simple ici.  

Refuge-ZAT  Nous nous préparons pour la nuit. Les matelas sont dispersés autour de la pièce. Il nous semble revenir quelques années en arrière. Nous poussons quelques chansonnettes. Bien enveloppées dans nos couvertures multicolores, le froid nous pénètre malgré tout ! Difficile de dormir. 

Le lendemain matin, après un bon petit déjeuner et avant de quitter ces lieux paisibles, l’instituteur nous conduit à l’intérieur de sa  petite école. Les écoliers bien sagement assis devant leur bureau, nous saluent d’un « bon jourrr maaa daame » et nous reprenons la piste en sens inverse pour suivre notre périple vers le grand sud et découvrir d’autres paysages aussi grandioses.  

Route-altitude  Père Gilles nous demande de le laisser à une intersection de notre route. Pour lui pas de problème il trouvera rapidement quelqu’un de passage pour le reconduire à Marrakech.

L’année suivante, j’ai eu le plaisir de randonner dans le Haut-Atlas avec des amis, de voir et de dormir dans les deux autres gîtes de Ait Ali et de Warzat, avec un retour à Tizirt, en 2008.

 A partir de l’an 2000 (voyage en famille) j’aurais la joie de revoir mon cousin à plusieurs reprises à Marrakech. Nous partagions l’amour de ce pays et bien d’autres choses, comme des souvenirs familiaux …

Je me souviens d’une visite qu’il nous avait faite dans le bled, dans les années 50, alors que mon père, officier des A.I. était en poste à Taineste, dans le Rif. Je me revois installée à l’ombre d’un arbre, dans le jardin, à l’écouter. Il nous racontait, à mon frère, et moi, tous petits enfants, l’histoire biblique de ’’Joseph et ses frères’’.

Père Gilles n’est plus et ses cousines germaines (dont ma mère) non plus ! Mais les souvenirs restent… et j’aime faire revivre les membres de ma famille disparus en retraçant des passages de leur vie par écrit!

En 2018, je me suis rendue sur sa tombe à Marrakech.  

Pere-Gilles-Jacques-Pegurier-1926-2014 

  Merci à Marie-Andrée d'avoir partagé avec nous son témoignage et le "testament" de son grand cousin. Nous lui sommes reconnaissants pour ces lignes qui éclaireront les souvenirs de ceux qui ont fréquenté le Père Gilles; et aussi le fera découvrir à ceux qui ne l'ont pas connu directement.

Notes: On trouvera une interview du Père Gilles dans le livre d'Elsa NAGEL pages 87 à 89: C'était hier à Marrakech, paru il y a 5 ans aux Ed. La Croisée des chemins - Casablanca. Elle prépare un nouveau livre que votre blog Mangin@Marrakech vous présentera dès sa parution.

Il est écrit sur la tombe des frères franciscains: Ici reposent avant de ressusciter: RP POISSONNIER 1897 - 1938; RP MP DEREBOUL 1921 - 2001; BARNABAS GORSKI 1933 - 2015; Fr. André Marie LEDRU 1925 - 2007; Fr. Gilles (Jacques) PÉGURIER 1926 - 2014.

Merci à ceux qui écriront des commentaires au bas de cette page

C'EST RÉPARÉ - LA PAGE DE LA SEMAINE DERNIÈRE EST RÉTABLIE

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LA PAGE AVAIT ÉTÉ RÉDIGÉE, ELLE ÉTAIT ILLUSTRÉE, ÉDITÉE SUR ÉCRAN, ENREGISTRÉE ET PUIS "CRAC" ELLE A DISPARU AU MOMENT DE LA PUBLICATION. PAS SIMPLE DE RECOMMENCER !

AVEC PLUSIEURS JOURS DE RETARD LA VOILÀ CONFECTIONNÉE À NOUVEAU AVEC QUELQUES INFOS SUPPLÉMENTAIRES. Nous subissons MALHEUREUSEMENT la pollution de messages publicitaires sans rapport avec Marrakech qui demandent de la vigilance pour les éliminer.

NOUS COMMENÇONS PAR UNE INFO CONFIRMÉE:

LE PROCHAIN MOUSSEM AURA LIEU LE DIMANCHE 28 JUIN À AVIGNON. NOUS SAVONS AUSSI QUE LE PROCHAIN NUMÉRO DE LA REVUE SALAM MARRAKECH EST SUR LE POINT D'ÊTRE IMPRIMÉE ET VA BIENTÔT PARVENIR DANS LES BOÎTES AUX LETTRES DES ABONNÉS. VOUS POUVEZ ENCORE ADRESSER VOS VOEUX À ROBERT LUCKÉ ACCOMPAGNÉ DE VOTRE ÉCOT POUR LE TRÉSORIER.

 UN TABLEAU DE KASBAH À IDENTIFIER:

Christian T. s'interroge sur l'authenticité d'un tableau:"Bonjour. Rbati de naissance (1946) puis Bidaoui pour scolarité, puis Gadiri pour profession, puis Marrakchi pour pré retraite, je viens d'acquérir chez un brocanteur en France à Bayonne ou je vis, un pastel de kasbah (43,5 x 18) de Roger Vivès signé"R.Vivès". Or ses tableaux exposés sur internet sont signés "Roger Vivès". Ma question : Est ce que ce tableau peut être considéré comme étant de la patte de l'artiste? Merci."

roger vives kasbah 130120 Merci à ceux qui ont un tableau de Roger Vives de vérifier s'il existe d'autres pastels signés avec seulement R. pour prénom. Peutêtre que la première personne qui va rencontrer le maître pourrait lui poser la question? En tout cas on la lui posera le 28 juin prochain quand il viendra au Moussem. Écrire vos informations dans les commentaires. 

Nous avons reçu des voeux de plusieurs, citons Maurice CALAS, Colette PRÉVOT qui se souvient de Evelyne LONGRO  et Joelle PILLET.  Huguette , Francine, Monique, Claudine, Elsa NAGEL qui prépare un nouveau livre après son remarquable "C'ÉTAIT HIER À MARRAKECH", Jean-Pierre MRECHES qui se souvient de Miss Marrakech 1953, Anne Marie VIGOUROUX, 

CHAMA BENZRIOUIL NOUS SOUHAITE LE NOUVEL AN BERBERE: ENNAYER qui a commencé le 12 janvier: " Je présente  mes  meilleurs  voeux  de  bonheur,  santé  et  prospérité  pour  le  nouvel an.  Le  12  JANVIER  est  notre   nouvel  an  amazigh  2970,    je  souhaite  à  tous  les  amazighs  des  4 coins  du  monde  que  cette   année  soit  pour  nous  et  pour  tous  ceux  que  nous  aimons  ,  une  année  de  paix,  et  de  prospérité et  une  bonne  récolte pour  nos  fellahs:::  inchallah:::chama"Bonne année aussi à Chama.

TRISTE NOUVELLE: Nous avons appris le décès du marrakchi Raphaël Bonastre, survenu le 3 Janvier 2020 à l'âge de 87 ans. Il vivait dans la région de Toulon. Les obsèques ont eu lieu Mercredi 08 janvier 2020 à 15h30 au crématorium de CUERS. Nous adressons nos condoléances à Jacqueline qui nous a informés, ainsi qu'à sa famille et à ses amis. Nous lui transmettrons les messages que vous écrirez dans les commentaires.

BASE 707: 

UN ARTICLE SUR AMAURY MONFORT, PAR ALAIN COSTE EST PARU DANS LA REVUE "AVIONS" DISPONIBLE EN REVUE DE LA PRESSE. Avec des photos d'Amaury MONFORT, As des combats aériens de mai-juin 1940 a ensuite formé des pilotes à Marrakech et à Meknès.

RETROUVAILLES: Grâce au blog, deux anciens du groupe musical de la Base DO MI SOL DO qui s'est produit à Marrakech, reprennent contact 59 ans après. C'est non sans émotion que François DELORD a retrouvé Daniel MORANGE.

Nous avons publié un article sur : Claude ETTER Pilote sur T6 / parcours militaire novembre 1956- décembre 1958. Est ce qu'un pilote ou un ancien marrakchi aurait un souvenir de lui ou de la base à cette période ? lien pour voir l'article

Nous accueillons Didier Gicqueau qui s'est reconnu sur une photo de classe

REDOUANE S'INTÉRESSE À LA FERME FOURNIER DE LA TARGA

"Bonjour, je cherche a avoir plus d’informations sur la ferme Fournier et sur Monsieur Fournier !! Je pense que votre blog est le seul à pouvoir m’aider sur cela , j’apprécie vraiment votre travail et aussi le temps que vous apportez sur ce blog pour pouvoirs garder a jamais l’histoire de Marrakech ! 
Je tiens vraiment a ces informations, mon Grand-pere était le bras droit de monsieur Fournier , mais malheureusement tout deux sont partis aujourd’hui !! 
Cette ferme est vraiment importante pour moi , d'autant que la maison que Monsieur Fournier y a construite est magnifique !!! J’aimerais connaître et garder un peu d’histoire, vu que je n’ai jamais connu mon grand-père !!  MERCI D’AVANCE" 

FOURNIER-Charles-MRK-deces-1945

La ferme Fournier était située sur le lot n°5, entre le lot SALGON n°4 et les CALAIS: André et Albert.

Un avis de décès dans la presse quotidienne nous indique que Charles FOURNIER est décédé en aout 1945. Il était Chevalier de la Légion d'Honneur obtenue semble-t-il du Ministère de l'Air en mars 1939, Médaillé militaire, Croix de guerre 1914; Ancien Président des Anciens combattants pour la région de Marrakech, Président adjoint pour l'interfédération Nord-Africaine et Fédération marocaine des Grands Invalides de guerre. Il allait souvent à Casablanca, car il était de confession orthodoxe et il n'y avait pas de vraie chapelle orthodoxe Russe à Marrakech.

En tant qu'exploitant agricole, il s'était présenté aux élections de la Chambre d'Agriculture de la région de Marrakech en mai 1938, et à l'occasion d'un ballotage il s'était désisté comme M.Lecocq et M.Lacaton en faveur de leur colistier M. de Prémorel

Lalla-Takerkoust-Amzough-Revue_de_géographie_marocaine-217

MAURIZIO ENTEND DES GÉMISSEMENTS LA NUIT DANS LE VILLAGE DE LALLA TAKERKOUST. "Bonjour, je suis à la recherche des infos historiques concernent le mausolée et habitants du village de Lalla Takerkouste ou de cette région avant la constrution du barrage Cavagnac. J'ai une petite maison la-bas, et chaque nuit des esprits se manifestent. Est ce qu'il y a eu quelque chose de tragique pendant ou apres la construction de ce barrage? merci d'avance."

Lalla-Takerkoust-Revue_de-_géographie_marocaine_page-218

Nous lui proposons un article du capitaine L. MONTJEAN qui prétend que le corps de Lalla Takerkoust s'est dédoublé et que l'un des doubles est dans le Mausolée, mais que l'autre double est à Marrakech. On comprend que Lalla Takerkoust fasse du bruit la nuit quand son âme quitte le mausolée pour aller à Marrakech et inversement quand elle revient habiter son corps. C'est une tombe où il serait déplacé d'écrire "Ici repose". Si elle vivait sous Youssef ben Tachefine ça va faire bientôt 1000 ans X 365 jours qu'elle fait l'aller et retour. 

Nous signalons un nouveau livre de Joseph DADIA dans la série Regards sur l'Atlas. Ce numéro est intitulé AGADIR; il a étééditéà la mémoire d'Esther TUIZER et les autres membres de sa famille décédés lors du tremblement de terre d'Agadir. Ce livre contient des souvenirs très émouvants de personnes de Marrakech, Safi et Agadir. Ed. aout 2019 chez l'auteur.

Prochainement un reportage photographique récent à Marrakech par Jean-Yves TRAMOY.

L'AEROPORT DE MARRAKECH, UN SITE TOURISTIQUE !

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ZOOM SUR LA PORTE D'ENTRÉE DES TOURISTES À MARRAKECH, DES CLICHÉS ET UN RÉCIT DE JEAN-YVES TRAMOY 

photo 1 la Menara vue du ciel Photo 1 bassin de la Menara.

L'aéroport de Marrakech est un site touristique.

Survoler Marrakech et ses environs est un réel plaisir ... pour ceux qui bénéficient du hublot. Sitôt passée la barre rocheuse qui sépare la plaine du Haouz de celle de Benguerir, on découvre les immensités de culture maraîchère et de plantations d'agrumes encerclant la ville, et le célèbre bassin de la Menara, avant qu'un virage sur l'aile ne nous ramène dans l'alignement de la piste pour l'atterrissage. Sitôt après avoir touché la piste, les passagers bondissent de leur siège, arrachent leur bagage à main des compartiments supérieurs, et se collent les uns aux autres dans l'allée centrale un peu comme s'ils allaient manquer une correspondance. C'est pourtant formellement interdit AVANT l'arrêt complet des réacteurs, et d'ailleurs les portes sont encore fermées!rrome,

Il est vrai que les formalités de police étaient si longues et si contraignantes parfois, qu'il fallait se précipiter dans les premiers pour éviter une file interminable au guichet. Néanmoins les bagages arrivaient encore plus tard, alors pourquoi se presser ... et bousculer les autres passagers ? Les vacances commencaient dès l'atterrissage, dans cette atmosphère de bousculade, prélude de celle vécue dans les souks de la medina.

De ce côté-là, le comportement des voyageurs n'a guère évolué, pourtant l'aéroport Marrakech-Menara s'est considérablement modernisé, quoiqu'il reste à progresser pour prétendre au statut d'aéroport international. Maintenant que les quartiers de la ville se développent à la « vitesse du son », l'aéroport se trouve englué au milieu d'une masse d'immeubles, qui empêcheront des agrandissements futurs. Si le trafic augmente autant que le souhaitent les promoteurs du tourisme local, on devine qu'il faudra déménager un jour.

Sitôt les portes ouvertes, s'engouffrent dans la cabine des parfums portés par les vents, un mélange d'odeurs suspectes et d'essences florales qui se marient pour imposer un exotisme immédiat au voyageur, lequel retrouve immédiatement les sensations anciennes de « son pays » d'antan. 

photo 2 la passerelle à l'ancienne Photo 2 : la passerelle à l'ancienne toujours en exercice à Marrakech Menara. 

photo 3 passerele du Constellation Super G Air France Photo 3 : la passerelle d'accès au Super Constellation des années 50.

Depuis les années 50 qui voyaient atterrir les avions à hélice, tel le Constellation Super G, l'antique système de passerelle sert encore à transférer les passagers jusqu'à la piste. Dès le pied sur le sol, beaucoup se mettent à trotter, sinon à courir pour arriver au plus vite dans le hall d'arrivée, sans se fendre d'un seul regard à la façade côté tarmac, magnifiquement transformée, éclairée de grandes baies vitrées équipées de grandes étoiles islamiques à cinq branches, chargées de diffuser la lumière. 

photo 4 les étoiles islamiques

 

 

Photo 4 les étoiles islamiques.

 

 

Les issues en sont bien gardées par police et gendarmerie. Aujourd'hui le ciel gris n'est pas très accueillant, mais chacun se réjouit quand même à l'idée de fouler le sol marocain. 

photo 5 le poster de Fès Photo 5 : le poster mural de Fès. 

photo 6 un poteau en zellige

 

 

Photo 6 : un poteau en zellige.

 

 

Sitôt le seuil d'entrée franchi, s'offrent aux yeux des touristes les splendeurs artistiques du Maroc, avec des posters muraux des différentes provinces, les poteaux en zellige, ... dans un hall d'accueil immense, haut comme une cathédrale, en mesure de traiter l'arrivée de plusieurs « avionnées » en même temps, de Madrid, de Paris, de Berlin, de Rome, et de toutes les capitales régionales des pays européens et maghrebins. De fait le flux aux comptoirs de police s'écoule plus facilement, mais toujours sans un sourire de bienvenue, lequel pourrait passer pour une faiblesse administrative au moment de tamponner le passeport. Dommage qu'on ne puisse prendre une photo pour en témoigner. 

photo 7 le hall d'arrivée immense et vide Photo 7 : le hall d'arrivée immense et vide.  

photo 8 la douane très rapide Photo 8 : le poste de douane.

La toiture est supportée par des structures métalliques et les baies vitrées aux motifs originaux.
Même la distribution des bagages est fluide, le passage à la douane ultra-rapide, dans un hall vide, à l'ambiance feutrée : les voyageurs sont attendus DEHORS par les familles, les hébergeurs, les Tours Operators, les taxis, etc ... Sécurité oblige. Adieu foule, bousculades, cris, embrassades joyeuses, propositions de porteurs ou de loueurs de voiture. Aseptisé qu'il est l'aéroport ! Dans ce secteur, les forces de l'ordre s'autorisent quelques familiarités, se laissent aller à des sourires, des blagues : incroyable ! Le joyeux séjour des vacanciers commence là, dans ce hall de sortie, avant de gagner les taxis, les cars qui les emmmèneront vers leur lieu de villégiature.
A Marrakech, s'il est un « monument » que l'on néglige, c'est bien l'aéroport. Passage obligé, il est le site d'arrivée et de départ de tous les séjours ; son esthétique autant que sa fonctionnalité ont beaucoup évolué ces dernières années. De « grange à bétail touristique » il s'est mué en une chrysalide dans laquelle le voyageur aime à déambuler en attente du décollage de son avion.
Les temps d'arrivée ne présentent pas le même scénario que ceux des départs, puisque sitôt l'atterrissage et le retrait de ses bagages, le voyageur se hâte de gagner son repaire de touriste : hôtel, riad, ... et se sauve sans même regarder autour 
de lui.  

photo 9 comptoir d'enregistrement

Photo 9 : le comptoir d'enregistrement.

Lors des départs, la préoccupation prioritaire de chaque voyageur est de s'enregistrer au plus vite, d'éviter la congestion au guichet, pour découvrir ensuite les curiosités, chercher une boisson ou un magazine, quand ce n'est pas le dernier souvenir à rapporter. Il n'en manque pas dans les recoins de cet aérodrome en mutation permanente.  

photo 10 tableau consommation solaire Photo 10 : le tableau de consommation solaire.

Un tableau mural attire l'attention sur la consommation électrique fournie par le « solaire », tandis qu'une hôtesse en trompe-l'oeil « pose » avec le voyageur voulant chambrer ses copains.

photo 11 l'hôtesse en trompe-l'oeil

De curieuses sculptures se dressent en plusieurs endroits, à la façon d'une « tuyauterie Beaubourg », ce sont des aérations ...modernes


Photo 11 : l'hôtesse en trompe-l'oeil.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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photo 12 les bouches d'aération

 Photo 12 : les aérations «Beaubourg»

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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photo 13 une fumeuse pas sortir

 


Photo 13 : une fumeuse dépitée par l'interdiction de sortir.


Ici, interdiction formelle de fumer, pas question non plus de sortir pour allumer la cigarette, sinon en refaisant le circuit « contrôle des passeports et des billets, fouille des bagages à main, ... ». La barbe ! Les « gentils » policiers sont inflexibles et, gentiment tout de même, vous indiquent la seule solution autorisée : le patio à l'air libre customisé « kiosque Paul », où boissons et viennoiseries sont au prix de la France. Heureusement que les économies ont été faites auparavant dans les cafés de Jemaa el Fna.

photo 14 le cadre du comptoir Paul Photo 14 : le cadre du comptoir Paul.

Après les formalités de police et douane, et le déshabillage-rhabillage presque complet à la mode « Vigipirate», il ne reste plus qu'à emprunter les escalators jusqu'à l'étage supérieur pour accéder aux portes d'embarquement, en traversant fatalement le hall Duty Free, où rutilent les stands attractifs de tabac, de parfumerie, d'articles de luxe, de jouets, de librairie, de restauration : dernière distraction avant la passerelle. 

photo 15 la parfumerie de duty free Photo 15 : la parfumerie duty free. photo 16 un balcon en ferronnerie du duty free Photo 16 : un balcon en ferronnerie dans le duty free. 

photo 17 un stand duty free

 

 

 

 

 

Photo 17 : un stand duty free.

 

 

 

 

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Ultime vérification du billet pour se rassurer, ... et c'est parti vers le tarmac, vers l'avion, vers la France, vers Nantes ... C'est finiiiiiii ! Hélasssssss !

photo 18 billet retour Photo 18 : billet de retour.

Adieu Maroc, non, pas tout à fait : dans l'avion de nouveaux projets se font jour, en récapitulant tout ce que l'on n'a pas pu faire lors de ce séjour. Et, bien calé dans le siège, on se prend à rêver, à revenir en arrière, à revivre la scène d'arrivée à l'aéroport ... lentement, à l'analyser, à en profiter jusqu'au bout.

Le voyageur sur le départ revient à l'aéroport à reculons, son pas se fait moins rapide pour atteindre le hall. Son moral est au plus bas : payer le taxi, prendre la valise dans le coffre, la poser au sol : tout se fait sans conviction.

Ce matin de février, je suis dans la peau de ce voyageur morose, triste de devoir repartir après un séjour de deux semaines délicieuses entre Ouarzazate et Marrakech : un mois frais la nuit, 25° le midi, toujours ensoleillé. Je repense à la casbah de Taourirt de Ouarzazate, à la Koutoubyia de M...  

photo 19 la casbah Taourirt de Ouarzazate Photo 19 : la casbah Taourirt de Ouarzazate. 

photo 20 la Koutoubyia de M

 

 

 

 

Photo 20 : la Koutoubyia de M... ?

 

 

 

Des paysages si beaux, une végétation si verdoyante, un ciel d'azur, et le col du Tichka saupoudré d'une légère poudre blanche sur les terres ocres et vertes. Pourquoi faut-il quitter ce paradis ? Pourquoi laisser derrière moi ces populations hospitalières, heureuses d'ouvrir leur maison, de recevoir le touriste comme un ami de longue date, un parent ?
Alors, la valise à roulettes est un lest qui me retient au maximum, qui me sert de prétexte pour cheminer plus lentement vers l'inexorable issue.  

 

photo 21 volcan Eyjafjalloajökull en éruption Photo 21 : le volcan islandais en éruption.

J'espérais naïvement qu'un volcan islandais se mettrait à fumer, repoussant les avions vers le Maghreb ? Mais le miracle ne se produit qu'une fois, et j'étais déjà à Marrakech lors de cet épisode 2010, malheureusement mon avion avait quand même décollé pour rallier Nantes. Je lui en veux à cet « Eyjafjalloajökull » trop discret aujourd'hui, qui refuse de bisser sa prestation. 

photo 22 les  Photo 22 : les diaphragmes métalliques.

A 9 heures, en ce matin de février, je traverse les jardins plantés de palmiers, qui précèdent la façade ondulée du bâtiment. Les diaphragmes métalliques dorés tapissent aussi cette face à droite, lui conférant un aspect islamique du meilleur effet. 

Visiere-aeroport Photo 23 : la visière de la façade. 

photo 24 la façade ondulée Photo 24 : la façade ondulée.

Une visière et une muraille de dentelle losangée en béton abritent le reste du bâtiment, lui procurant une protection contre la lumière intense du soleil aux heures chaudes. Le style hardi et contemporain attire l'oeil dès l'extérieur, et poursuit le passant à l'intérieur où les puits de lumière indirects fragmentent les rayons qui se réfléchissent en taches dispersées sur le sol carrelé. 

photo 25 les puits de lumière et baies ornées d'entrelacs

 

 

 

Photo 25 : les puits de lumière et baies vitrées ornées d'entrelacs.

 

 

 

 

 

Un coup d'oeil lancé sur les jardins extérieurs avant de m'enfoncer dans ce hall immense aux structures portantes métalliques : élancées, gracieuses, de couleurs pastel rassérénantes pour les voyageurs souffrant d'aviophobie.  

 

 

 

photo 26 les jardins extérieurs Photo 26 : les jardins extérieurs.  

photo 27 l'élégance des structures métalliques Photo 27 : l'élégance des structures métalliques.

A votre prochain séjour marocain, réservez quelques minutes à l'aéroport, asseyez vous dans un coin sur votre valise, observez, jouissez du spectacle avant de vous précipiter vers votre hébergement. Peut-être que cet instant vous sera bénéfique, vous permettra, comme à moi, de retrouver votre veste oubliée dans l'avion, et rapportée dare-dare au bureau des objets trouvés !! Grand merci aux employés.

Merci au titulaire du billet (voir photo 18) pour son article et ses photos. 

 


PARCOURS D'UN ÉLÈVE PILOTE EN SIX ANS DE GUERRE, FORMÉ EN 1939 À MARRAKECH

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Nous avons reçu du fils d'un Élève pilote, des documents sur la Base de Marrakech et sur la carrière de son père à une époque particulièrement difficile.

Parcours d'un Elève Pilote de 1939 à 1945 

Roger-André-pilote-1939

Roger ANDRÉ

14/03/1921-24/08/1975 

Roger ANDRÉ est né le 14 Mars 1921 à Grenoble. Ses Parent quittent la France pour le Maroc lorsqu'il a 4 ans, en octobre 1924. Le commerce de son père, Tailleur d'habits, marchant mal à Casablanca, ils partent pour Oran puis Sidi-Bel-Abbés.

Après son Brevet, il prépare en 1939 le Concours d'entrée à l'école de Pilotage d'Istres. La guerre est déclarée le 3 septembre. En attendant de connaitre les résultats du Concours, l'Algérie manquant d'instituteurs, il entre dans l'enseignement en septembre 1939 à Mazouna. 

ecole-Mazouna-1940  

Classe-avc-eleves-Roger-ANDRÉ;JPEG  Roger ANDRE en haut au centre avec sa première Classe, un de ses élèves deviendra par la suite son inspecteur primaire: M. BOUDJAJI.  

Il apprend qu'il a réussi le Concours d'Istres avant les vacances de Noël. il s'engage à Sidi-Bel-Abbès pour la durée de la guerre le 22 décembre 1939. Il passera son premier Noël sans sa famille. 

ROGER_ANDRÉ-PARENTS-AVANT-DÉPART  Une dernière photo de famille avant son départ  

Base-207-MRK-André-Crnet

 Il est Affecté le 27 Décembre 1939 à l’école de pilotage de Marrakech (Maroc) 3e Cie, Bon de l’Air 207. 

 

Nous n'avons que deux cartes postales qui relatent son arrivée à Marrakech: "le 1er Janvier 1940, il y a quartier libre, mais comme les nouveaux n'ont pas touché leurs tenues de sortie, ils sont consignés à la base. Pendant 3 jours ils ont aménagé des chambres pour des aviateurs qui doivent arriver. Il demande à son père (Tailleur d'habits) de lui confectionner une tenue de sortie pour dès qu'il aura 'sortie libre'. Ils sont toujours en treillis à la caserne...il souhaite une bonne année à ses parents"

Il effectue son premier vol le 27 Février en tant que passager avec le Lieutenant GILLET sur Breguet 27, c'est une montée Météo à 4500 mètres. Par la suite il apprendra que le Lt GILLET est décédéà la suite d'un crash au décollage près de l'aérodrome de Lézignan Corbière (11) le 14 avril 1940.

Base-MRK-1940-PC  La base Aérienne de Marrakech en Février 1940 à gauche un Breguet 27. On reconnait le QG de la base avec son étage caractéristique. 

Carnet-Roger-Henri-fev-1940  

Roger-Henri-Tenue-de-vol-1940

 

Puis son premier vol en tant qu'élève pilote le 18 mars 1940 avec le Sergent RUYSSEN

carnet-roger-henri-avril-1940 Il volera plus souvent en Avril avec le Sergent Chef JOINVILLE sur Luciole.  

carnet-roger-Henri-mai-1940  Un seul vol au mois de mai sur Morane Saulnier (MS 315).  

Morane-Saulnier-315-Roger-Henri C'est bien plus tard qu'il aura à nouveau l'occasion de s'en approcher et de le photographier.

Carnet-Henri-Roger-Juin-1940  Douze vols au mois en Juin avec le Caporal Chef BRET sur Luciole.  

carnet-Roger-Henri-27juin-1940  Son carnet ne comporte aucun vol après le mois de Juin où il cumule 10 heures de vol.

Un embarquement pour l'Angleterre est envisagé, mais les pilotes Polonais de la base sont prioritaires pour rejoindre les Alliés; il est renvoyé en congé illimité le 21 Août 1940

Il se rappelait le départ de leurs instructeurs pour la bataille de France. D'après ses récits, seulement 5 pilotes revinrent, l’un d’eux aurait même traversé le détroit de Gibraltar à la nage, son avion s’étant posé en Espagne dans l’impossibilité de repartir. Leurs instructeurs après cette désastreuse bataille n’étaient plus que des Sergents ou Caporaux Chefs peu expérimentés.  

De cette même époque il avait gardé le souvenir d'accidents d’avions où des pilotes avaient trouvé la mort, sans même combattre. Lorsqu’il portait les cercueils en tenue de parade avec les gants blancs, un liquide jaunâtre coulait le long du bras et maculait les gants, avec la chaleur, les corps bien souvent brûlés se décomposaient très rapidement.

À l'arrivée des Américains en novembre 1942 en Afrique du Nord, il veut reprendre du service sous les ordres du Général GIRAUD, il est rappelé le 18 Février 1943.  

Roger-Hervé-1942  Roger ANDRÉ le jour de son départ en 1943,  se fait photographier avec ses parents. 

insigne-numéroté-3161   Roger ANDRÉ porte un insigne numéroté 3161 avec un porte bonheur

Il est envoyéà BLIDA près d'ALGER puis à BARAKI au CFPNA 1er Peloton 1ère Brigade, il déserte pour rejoindre les FFI à KEROUAN en Tunisie

Il est recherché comme déserteur  et condamnéà mort par contumace, mais sa mère répond à l'officier, qu'il s'est engagé pour défendre son pays et pas pour faire des corvées...

http://www.francaislibres.net/liste/fiche.php?index=110325

il passera quelques temps en Tripolitaine avant de rejoindre la base de Rayack au Liban en passant par les Pyramides en Egypte

M. René GIGUELAY que j'ai pu contacter il y a plusieurs années avait déserté 15 jours après mon père et avait rallié Rayack 15 jours avant lui avant de rejoindre les SAS en Angleterre. 

http://www.cndp.fr/crdp-reims/memoire/enseigner/memoire_resistance/giguelay_rene.htm

C'est sans doute pendant cette période qu'il a passé en Tripolitaine; il nous avait parlé d'un entrainement commando pour le débarquement de Sicile avec la 8eme Armée Anglaise, aucune mention n'est portée sur ses états signalétiques.

Il est affectéà la base de Rayack le 7 Août 1943, son rythme cardiaque est trop élevé il se retrouve à la Météo avant que les médecins s'aperçoivent que l'accélération du cœur  est du à l'altitude de cette base: 930m. 

Roger-André-Sept-1943 2

Roger ANDRÉ Septembre 1943

Il pilotera des Monocoupe arrivés des USA, un monoplan moderne de couleur jaune ou rouge qui porte fièrement la croix de Loraine. le Capitaine FERRANT commande l'école de pilotage, il sera remplacé par le Lieutenant CAROT. Le Commandant DENIS commande la Base.  

BA RAYACK Septembre 1943-3

Une photographie donne un aperçu d'une partie de la base de Rayack.

Monocoupe-sept-1943 

le Monocoupe L7A  

RAYACK_sept-oct-43   

Fev-44-Rayat-image-fevrier-1944  La censure du courrier aux armées est stricte et implacable. Une lettre à sa famille où Roger HERVÉ citait le nom du Sgt DARASSE fut censurée. L'école va  être fermée et ils sont redirigés vers l'Afrique du Nord, pour les préparer à partir en école de pilotage aux USA.

Il nous racontait un fait qui l'avait beaucoup marqué, avant son départ du Liban: une nuit où il montait la garde sur un poste de contrôle de la route qui mène à BEYROUTH, avec son camarade André BOUVET qui avait rallié Kairouan en même temps que lui le 22 Mai 1943, une voiture tout feu éteint a foncé sur eux, il tira à droite pensant toucher le conducteur. Le véhicule s'immobilisa, c'était une voiture Anglaise et le passager avait été tué, c'était un officier Anglais qui faisait du trafic d'Armes avec les Libanais. il avait des enfants... Il fut nommé Caporal Chef le 1er mars 1944 pour ce triste fait d'Armes.  

BOUVET-André-

Roger ANDRE, Rayack Janvier 1944               le Caporal Chef André BOUVET

Ils sont affectés avec les autres pilotes au CPPN de CASABLANCA le 1er Mars 1943, pour se préparer à partir en école de Pilotage aux USA. 

Passeport-Roger-André

extrait du passeport de Roger ANDRE

Avec le XIIIème Détachement ils quittent CASABLANCA pour ORAN le 7 Juin et partent le 13 Juin à 13h à Bord du Lambert Cadwalader, un liberty ship partant avec le convoi GUS 42 qui avait quitté PORT SAÏD le 3 juin 1944 à destination de HAMPTON ROADS (Virginie), mais continuent jusqu'à NEW-YORK ou ils arrivent dans la brume le 29 juin 1944 au port de BROOKLIN.  

Cadwalader

Après un défilé ou ils sont d'abord pris pour des Italiens, mais lorsque les New-Yorkais comprennent qu'ils sont Français ils sont acclamés. il sont dirigés sur la Base de CRAIG FIELD ( Alabama). 

liste-pilotes Roger ANDRÉ est dans la 2e colonne le 4e des élèves pilotes.

Roger écrira à ses parents sur un papier à entête pour leur raconter quelques moments de leur vie de pilotes aux USA: "Nous étions contents de prendre une douche à notre arrivée après ce voyage et presque deux jours de chemin de fer, on était plutôt noirs. Hier on a touché notre paquetage qui est bien et tout va pour le mieux, car on commence par nous prendre les mesures et on essaye vêtements et souliers si bien qu'obligatoirement on est bien habillés..."   

insigne-French-Air-Force

A leur première sortie libre il sera pris en photo devant Jefferson Davi's Home (la 1ere Maison Blanche) avec le sergent Jacques CHADELAS, dont il n'avait jamais parlé dans ses courriers et qui devait aussi venir de Rayack, il se trouvait aussi sur le Lambert Cadwalader. 

Chadelas-Jacques-

 (collection Jacques CHADELAS) Photo prise par un pilote de B17

Jacques-Chadelas-Group

KERAUREDAN, BOUVET, CHADELAS, ANDRÉà Burningham Alabama le 16 Juillet 1944

(collection de Jacques CHADELAS)

Il passera au XIIème Détachement et partira sur la base d'HAWTHORNE FIELD (Caroline du Nord) en Primary School le 6 Août 1944.  

Hawthorne-field

http://patrice.laverdet.pagesperso-orange.fr/images/alpha12eme0_GI.jpg 

Roger ANDRE est assis au 2e rang, 7e en partant de la gauche et son camarade Jacques COUTIN de Versailles (chez qui il logera lorsqu’il prendra des cours de coupe à Paris) est au dernier rang 5e en partant de la gauche, il sera son témoin pour son mariage en 1946 .

Il pilotera presque tous les jours, jusqu'à son élimination le 11 septembre 1944, pour mauvais atterrissage. Il sera redirigé sur MAXWELL FIELD (Alabama), il refusera une autre spécialisation. puis ira dans une "Base secrète prés d'une grande ville", comme il l'écrit à ses parents. Mais c'est André BOUVET qui leur écrit qu'il a vu Roger partir pour BOLLING FIELD à Washington en attendant son retour en France.

Il quittera l'Amérique le 28 décembre 1944, arrive à Marseille le 19 Janvier 1945 pour être redirigé vers le CARP Base Ecole de RABAT SALE au Maroc le 3 Mars 1945. Il y aurait suivi une formation de Pilote pour se poser et décoller des porte Avions...

On lui propose de passer officier et partir en Indochine après l'Armistice, il refuse, on l'envoie en formation de chef Météo il sera affecté au Flying Control de CASABLANCA le 28 Mai 1945.

Il sera démobilisé le 25 Aout 1945. suivra une formation de coupeur d'habits pour travailler avec son père puis redeviendra à ALEXANDRE DUMAS puis à DELIGNY (Algérie)  comme Instituteur puis Directeur d'Ecole Primaire, où il servira dans l'Armée Territoriale la nuit. M. BOUDJAJI qui était venu l'inspecter après une nuit blanche, vu son état de fatigue, lui a dit qu'il repasserai une autre fois. en 1962 il reviendra en métropole ou il enseignera comme instituteur puis Directeur d'Ecole à ST MARTIN LE VINOUX (à côté de Grenoble) jusqu'à son décès en Août 1975.

Beaucoup plus tard le plaisir et la satisfaction de monter à bord n'étaient pas dissimulés.

Roger-HERVÉ-pilote

Je tiens à remercier Patrice LAVERDET qui a fait un site formidable sur les Centres de Formation du Personnel Navigant en Amérique, et qui m'a permis de publier certaines de ses photos.

http://patrice.laverdet.pagesperso-orange.fr/html/cfpna_index.htm

Hervé ANDRÉ, fils de Roger ANDRÉ

Nous remercions Hervé ANDRÉ pour les documents rassemblés afin que la mémoire ne se perde pas. Ces documents confirment et complètent d'autres pages de la même époque présente sur ce blog, notamment l'histoire des pilotes polonais, l'accident BESKOW GABORY, les souvenirs de Marcel MONJEAN. (voir ces noms dans l'outil de recherche). Hervé ANDRÉ a établi aussi un état signalétique et des services de son père qui pourra être portéà la connaissance de ceux qui en feront la demande par le lien "contacter l'auteur"

 

FAIRE PART, ILS NOUS ONT QUITTÉ

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ISABELLE RÉVEILLÈRE, MARTINE GOUDÉ, RAPHAEL BONASTRE

François-Bonastre-2-juill-1938

RAPHAEL BONASTRE EST DÉCÉDÉ LE 3 JANVIER 2020

Nos messages de sympathie vont à Jacqueline son épouse qui nous a annooncé la triste nouvelle. Elle vit dans les Bouches du Rhône 13220 LePradel . Nous pensons aussi à son plus jeune frère Ange,..  à ses cousins comme Gilbert Beneito.

Raphael avait tenu la pharmacie Bacherin, Avenue Mangin, jusqu'à son départ du Maroc en 1982.

Les frères BONASTRE étaient quatre: François, Joseph, Rapaël et Ange, tous bien connus à Marrakech, ainsi qu'à Oualidia. Joelle Basquez et Jean-Marc Berger nous ont rappelé des souvenirs de jeunesse émus avec le bolide de Joseph Bonastre.

Les frères Bonastre et leurs parents M et Mme Leocadio Bonastre étaient établis à Marrakech depuis longtemps.

Un article de juillet 1938 dans "Le Petit Marocain" nous montre que les Bonastre étaient de bons élèves et qu'ils obtenaient des mentions en éducation physique.

MARTINE GOUDÉépouse LAMOUROUX est décédée le 9 février des suites d'un cancer. 
C'était aussi une ancienne marrakchia. Sa soeur Michèle, déjàéprouvée par le décès de son mari Michel ZWIKEWHISTCH l'a annoncé aux membres du groupe Facebook. Les anciens de Marrakech expriment toute leur compassion à la famille de Martine ainsi qu'à ses amis éprouvés par ce deuil.

ISABELLE RÉVÉILLÈRE VENAIT D'AVOIR 50 ANS

Elle a vécu à Marrakech dans les années 70. Son père travaillait à la base aérienne de Marrakech dans le cadre des accords de coopérations techniques entre la base aérienne de Rochefort et celle de Marrakech.

C'est par son amie Sylvie et par Franck Mauviel que nous avons appris sa brusque disparition suite à une attaque cérébrale soudaine sur le lieu de son travail. Ils étaient très proches amis à Marrakech.

Isabelle-Réveillère-couronne-de-raine-Marrakech-1975

 C'était un jour de galette des rois à Marrakech. Isabelle à gauche avait été couronnée reine, son frère Jean-Luc à droite. Sylvie est derrière Isabelle et Franck derrière Jean-Luc. Jeannette la mère de Sylvie se trouve de profil à droite. 

Isabelle-Reveillère-2020

Après Marrakech, Isabelle et sa famille étaient revenus à Rochefort où elle avait passé son bac au lycée Merleau Ponty tout en se distinguant en Natation et au Tir à l'Arc. Elle fit ensuite l'école de la Police à Saint-Malo. Isabelle eut trois enfants de son mariage à qui nous exprimons toute notre sympathie de même qu'à Jeannette. Claude son père est décédé il y a juste un an.

Isabelle avait exercé son métier de fonctionnaire de police dans une autre région et était revenue dans sa région d'origine, mutée en 2010 au CSP de La Rochelle. Etiennette, Valentin, Virginie.

Les obsèques d'Isabelle sont prévues vendredi 13 mars à 10h  en l'Église Notre Dame de Rochefort, Place Samuel de Champlain, Rochefort (17300)

Il est possible d'ajouter des souvenirs ou des condoléances dans un commentaire en bas de page.

 Rochefort / Mer.

LES CALÈCHES DE MARRAKECH

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Les principales curiosités de Marrakech ?

photo 1 la Koutoubia dans le soleil couchant

photo 1 la Koutoubia dans le soleil couchant

Dans la plaine d'arrivée à Marrakech, la première chose aperçue de très loin est la Koutoubia, monument dressé fièrement à l'emplacement de l'ancienne mosquée des libraires, le phare de tout marrakchi où qu'il loge.  xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx

photo 2 les souks animés

photo 2 les souks animés

La place Jemaa el fna et les souks attirent la foule en soirée comme en journée, et concentrent les activités principales de la cité, … au pied de la Koutoubia ; appel à la prière par le muezzin, rappel de la spiritualité face au tumulte quotidien des marchands. Sac et ressac, tempête et calme s'opposent plusieurs fois par jour.  xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx

photo 3 les harmonies de couleurs Majorelle

photo 3 les harmonies de couleurs Majorelle

Marrakech toute entière se pare d'un rose universel, et pourtant elle joue en permanence le contraste par ses jardins peuplés de bougainvilliers multicolores, par ses artères arborées généreusement, et tranche avec les teintes franches et fraîches du Jardin Majorelle.  xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx. 

photo 4 la calèche dans la circulation

 photo 4 la calèche dans la circulation

Marrakech, la ville parfaitement plate, où il est aisé de déambuler, de flâner, de visiter sans fatigue, sauf sous la chaleur. Le touriste non averti découvre les larges avenues ombragées, les jardins magnifiques, les remparts, et se trouve surpris par des bruits de sabots claquant au milieu des pétarades de cyclomoteurs, des rugissements des voitures, et des klaxons hargneux. Tout d'un coup surgit, au milieu du flot de véhicules, un équipage chevalin, sans doute une charrette de livraison ?

Mais, à sa stupeur deux chevaux apparaissent, tirant une calèche de couleur verte, dont le cocher encourage ses montures d'un coup de fouet caressant et de claquements de langue sonores. Dans la circulation désordonnée, bruyante, la calèche suit son chemin sans crainte, avec autorité pour canaliser les trajectoires des vélos et autres cycles indisciplinés. Les chevaux sont imperturbables, obéissant au doigt et à l'oeil à leur maître, … très attentif.

Que serait Marrakech sans ce moyen de déplacement spécifique à la capitale du sud, attrait majeur pour les touristes ? Moins fatigant que la marche à pied sous le soleil, plus sympathique que les étroits petits taxis, plus agréable que le bus bondé, chaud, puant le gasoil et la sueur.

Pour visiter la ville, chaque touriste mettant les pieds à Marrakech a envie d'emprunter ce moyen de locomotion aéré, offrant une meilleure visibilitéà une vitesse raisonnable. Le tarif, comme pour les taxis, doit être déterminé fermement avant la course, pour éviter de subir un affront verbal par le cocher à la fin du parcours. A un ou deux chevaux, les calèches parcourent les rues à la recherche de clients, ou les attendent aux stations à proximité des hôtels luxueux. 

photo 5 le cocher interpelle les piétons

photo 5 le cocher interpelle les piétons

Les cochers ne sont pas les propriétaires de leur véhicule, ils le louent quotidiennement à un propriétaire ou une société qui en possèdent plusieurs. Ils doivent chaque jour rembourser la location de l'équipage, assurer la nourriture de la monture, payer l'écurie, et certainement quelques taxes qui traînent par ci par là. De fait, ils ne comptent pas leurs heures de travail, et pour gagner un peu plus, après avoir conduit des clients jusqu'à destination, ils préfèrent héler les piétons lors du retour à leur station. Ca ne marche pas souvent mais ça vaut le coup d'essayer, surtout avec les américains, qui ne s'interrogent pas trop, montent et paient à la fin le prix qu'on leur demande. Dans le cas de concurrence entre touristes de nationalité différente, le cocher n'hésite pas, il choisit l'américain, il sait le reconnaître sans en parler la langue. L'attitude prétentieuse lui suffit pour l'éclairer et parler à son portemonnaie.  

photo 6 la longue file d'attente

 photo 6 la file d'attente square de Foucauld

Près de la place Jemaa el fna, face à l'ancien Club Med Medina, la station la plus importante de la ville est évidemment le long du square de Foucauld (Arset el bilk, maintenant) : un alignement d'une quarantaine de calèches dont les chevaux piaffent d'impatience, secouent la tête et fouettent l'air de leur queue pour chasser les mouches piqueuses. Nul n'est besoin de voir les calèches, … on les sent de loin avec les odeurs d'urine putride des canassons coulant dans le caniveau, encore que maintenant le crottin tombe directement dans un sac en caoutchouc placé derrière le cheval. Un dahir royal a promulgué l'interdiction de salir les rues arpentées par les touristes, dont l'objectif est fixéà 12 millions par an. Mais la volonté royale ne saurait supprimer tous les inconvénients, … et les besoins naturels des animaux !  

photo 7 le sac à crottin

photo 7 le sac à crottin

 Surplace prolongé pour les équipages.

Patience pour les cochers ! Qui haranguent les grappes de familles, en tentant de les accrocher par les enfants. 

Patience pour les chevaux ! Habitués à se reposer debout, mais efflanqués, souffrant de la chaleur comme les touristes.

Il y a de la tchatche, des allées et venues, du bruit, des chocs de sabot tapant le sol, des hennissements d'ennui. De temps à autre une calèche quitte la file après avoir trouvé les clients. 

La journée est longue pour les cochers, qui déblatèrent sur leur vie, les actualités, le sport, la famille, ...

La journée est longue pour les chevaux, qui alternent les courses et les attentes aux stations. Ils bénéficient de leur picotin dans un sac de toile : les cochers prennent grand soin de leur gagne-pain,  et les installent à l'abreuvoir qui leur est réservé en tête de ligne. 

photo 8 la citerne réservée aux chevaux  photo 8 la citerne municipale pour chevaux  

photo 9 l'abreuvoir pour chevaux « sachant lire »

photo 9 les chevaux sachant lire

Une citerne « municipale » transporte l'eau aux différents points de la ville, et l'abreuvoir semble être réservé aux chevaux « sachant lire » les indications écrites sur le côté. Une barre en ciment bloque les roues pour empêcher les chevaux de monter se rafraîchir les antérieurs dans le bassin.

Une fois conclu le marché entre les parties, chaque trajet est une aventure partagée entre passagers et cocher, qui joue aussi le rôle de guide et renseigne sur les particularités de la ville, essaie de les conduire dans des sites dignes d'intérêt.  

photo 10 Si Houssama et son attelage automobile

photo 10 Oussama et son attelage « hippomobile »

Oussama, calèche 125, conduit un attelage de deux chevaux qu'il nomme Renault et Peugeot quand les clients sont français. Ce sont peut-être Ferrari et Maserati pour les italiens, BMW et Mercedes pour les allemands, Skoda et Tatra pour les tchèques, etc ... Peu importe, c'est un cocher sympathique, d'un certain âge, blagueur, qui a du bagout, de la considération pour sa clientèle et l'aide à monter, à descendre, et pilote à la marocaine quoique la police veille au grain et au pourboire. Il mérite d'être connu, et on y revient d'année en année pour le plaisir, entendre ses anecdotes, recommencer l'aventure et lui offrir quelques objets suceptibles d'aider sa famille. Il ne réclame rien, mais il est extrêmement reconnaissnat de tout geste en sa faveur.  

photo 11 la calèche immobile

photo 11 la calèche immobile pour jus d'oranges

A Marrakech, il existe des calèches immobiles, qui occupent la place Jemaa el fna dès le matin. Grands chariots aux formes de calèches, on y sert des jus d'oranges fraîches et autres boissons destinées à désaltérer le passant qui parcoure la médina. C'est particulièrement bon, et chaque traversée de la place est une tentation.

photo 12 la prudence du touriste 

photo 12 la prudence du touriste

Les chevaux sont beaux et attirants, le touriste est tenté de s'en approcher, de les caresser. Mais l'approche est précautionneuse : méfiance, les naseaux fument !

Parce qu'il faut se méfier du caractère des canassons. Ils ne sont pas toujours de bonne humeur. Mais quelle mouche les pique ! De temps à autre il leur arrive même de se fâcher entre eux et de ne plus s'adresser la parole pendant le parcours. Ils tournent la tête, s'ignorent, mais le cocher les maintient dans le droit chemin et les oblige à obéir par quelques coups de fouet bien placés et quelques quolibets bien sentis.  

photo 13 les chevaux sont fâchés

photo 13 les chevaux sont fâchés 

photo 14 départ de Jemaa el fna

 photos 14 et 15 le grand tour devant la Mamounia et la place Jemaa el fna 

photo 15 passage devant La Mamounia

Le grand tour de Marrakech longe l'ensemble des remparts, il commence sur la place Jemaa el fna, passe devant le célèbre hôtel-casino de La Mamounia et enchaîne à l'extérieur des remparts, en fin de journée, sous un soleil encore chaud qui oblige à conserver le parasol, mais dont la lumière plus douce favorise les meilleures photos. Des arrêts permettent d'emprunter les escaliers montant sur les remparts, d'où se développe un panorama unique sur la médina. Quatre heures après la magie persiste, même après le retour à Jemaa el fna, dans l'enfer de la populace. 

photo 16 arrêt au pied des remparts

photo 16, arrêt au pied des remparts

Merci à Jean-Yves TRAMOY pour cet article et ces photos qui nous permettent d'évoquer des souvenirs, même si les temps ont changé..  Ces images ne ressemblent que faiblement à la richesse de notre mémoire et pourtant elles ont le pouvoir de la raviver.. Il est d'autant plus important de consigner par écrit et de partager ce qui ne doit pas tomber dans l'oubli.. 

OUALIDIA, JEAN-MARC SE SOUVIENT...

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JEAN-MARC PARTAGE DES SOUVENIRS DE LA FIN DES ANNÉES CINQUANTE

Pour commencer, il offre aux confinés qui n'ont pas d'espace à fleurir, un splendide plant de jasmin aux senteurs subtiles et énivrantes, qui permettra d'attendre le temps du muguet et des nouvelles rassurantes pour l'avenir.

JASMIN DES BALEARES

JEAN-MARC BERGER DONT LES SOUVENIRS REVIENNENT À LA PELLE, NOUS RACONTE OUALIDIA À SON ÉPOQUE. Il nous a préparé plusieurs parties, parues d'abord en commentaires. Nous lui avons demandé de les regrouper en un article qui serait illustré de photos et qui pourrait être prolongé par d'autres souvenirs. Le texte suit le même ordre que les commentaires:

- Rire aquatique de Joseph BONASTRE, l'homme au bolide, garagiste à Marrakech.

- Fin des années cinquante à Oualidia, l'âge doré des séjours sous la tente.

- Le clan Joseph BONASTRE à Oualidia, camping sur la lagune.

- Les Grandes marées à Oualidia

- Retour sur la Lagune

- La plage aux coquillages.

Les premiers commentaires

Oualidia-2-passages

La lagune avec les deux passages vers l'Atlantique: à droite le passage Nord. Photo, JM Berger.

RIRE AQUATIQUE ET AQUAPLANING À OUALIDIA

Joseph Bonastre avait construit lui-même son canot couleur blanc et bleu, surlequel il avait installé un moteur Volvo.  Aux joies du skis nautiques il avait ajouté celles d'un aquaplane, dont beaucoup de candidats à la gamelle se souviennent. Ce qui provoquait le rire phénoménal de Joseph, surnommé"le Rire aquatique de la lagune". À cette époque, les sports les plus courants étaient le ski nautique en double ou en monoski. Joseph Bonastre, roi de la bricole avait décidé de sortir de ce classisisme, en fabricant son aquaplane, redoutable engin à gamelles et soleils monumentaux. 

Planche épaisse de forme rectangulaire, dont les cotés étaient dotés de rebords latéraux et frontal, le rout présentant une plate forme aux bordures évasées. 

Le front de planche était doté d'un arrimage pour la traction par le canot, et une anse de corde pour que le passager puisse se maintenir sur la planche. 

Un tour de planche pour les petits enfants se limitait à en charger 2 ou 3, et de les promener à vitesse raisonnable sur le plan d'eau. 

Pour les plus agés c'était une autre chanson : il fallait au candidat embarqué de relever le défi : tenir un tour complet à des vitesses folles quand le canot effectuait une rotation circulaire générant une glisse de la planche par centrifugation. 

Une fois lancé le but était de conserver l'outil sur le rebord gauche le plus longtemps possible sur un tour complet de rotation. 

Ce n'était pas évident: quand la planche reprenait une glisse en mode horizontal,c'était une chute fantastique et inévitable, déclenchant l'l'hilarité du sieur Bonastre, rire dont les mouettes se souviennent encore au delà du Parc à huitres. 

C'était Joseph, un homme jovial et heureux de faire plaisir grâce à son canot. 

ski-nautique 2

 Celui-ci lui réserva une sacrée surprise, la marée étant haute vers le coup de Midi. 

Un malheureux bar ou loup de mer eut la malchance pour lui de croiser le sillage du canot lancéà pleine vitesse. J'ai souvenir d'un raté du moteur et de la vision du poisson qui venait d'avoir son arrête dorsale sectionnée par l'hélice.C'était un monstre de plus de 5 kgs. qu'on voyait se débattre à la surface de l'eau. 

Promptement harponné et hisséà bord,il fut rammené sur le rivage pour la satisfaction générale des curieux incrédules. 

Nul doute que le Joseph n'en soit pas fier: les verres d'anisette au camping de l'ancienne saline de Oualidia en tintent encore! 

C'était l'âge doré de la fin des années 50 à Oualidia. 

FIN DES ANNEES 50 à OUALIDIA 

Après les mouvements de l'année 1955, le Maroc retrouva le calme et la paix au retour de son Roi Mohammed V sur le trône. 

A Oualidia le tourisme balnéaire s'étoffa de nouveau : villlage de tentes au camp des TP sur les côteaux dominant la baie lagunaire, village de tentes de même sur l'ancienne saline entre côteaux, lagune et front de mer. 

La route goudronnée desservant les côteaux avait été prolongée d'une piste de sable damée jusqu'à l'ancienne saline, et ce me semble dotée d'un point d'eau à ce niveau d'accès. 

Les autorités caïdales permettaient aux familles venues chercher la canicule et la fraicheur maritime, d'installer leurs tentes en bordure de saline, royaume des scarabés bousiers roulant à reculons pour faire des boules de crottin d'âne, cette autre espèce qui y était parquée la nuit. Ajoutons à celà cette odeur caractéristique de varech et de ces herbes marines semblables à des salicornes. 

De nombreuses familles venaient donc s'installer ici souvent, 3 ou 4 mois d'affilée profitant d'un mode de vie à"la sauvage" ! 

vache-a-eau-US-1942

La Zoutilla de la Médina marrakchie abondante en surplus de l'Armée américaine offrait tout le matériel varié pour survivre confortablement dans la nature : tentes de toutes formes et gabarrits, l'incontournable pelle rétractable pouvant servir de pioche, l'indispensable "vache à eau" en toile imperméble que l'on suspendait sur une traverse étayée par des grands piquets, pour le stockage de l'eau potable nécessaire aux besoins quotidiens: exposée en plein soleil, cette réserve d'eau était recouverte de linges mouillés, permettant par leur évaporation d'obtenir de l'eau bien fraîche ( on ne plaisantait pas pour déguster des bonnes anisettes ). La tente était complétée par des auvents, sous lesquels logeait la Fatma de la maison récupérée le temps des vacances aux fins du Makla et de l'Arhouage( cuisine et lessive ). 

La pelle rétractable servait à creuser un trou suffisament profond à l'écart de la tente, isolé des regards par des canisses de roseaux, un trône sommaire avec une caisse en bois percée d'une ouverture ronde, on disposait ainsi d'un WC écolo. 

Après chaque ponte, il suffisait d'une couche de sable pour éliminer les odeurs! Pour la conservation des aliments, la Zoutilla avait en catalogue des glacières portatives doublées intérieurement en feuilles de liège, dans lesquelles il suffisait de joindre du pain de glace. Le mode Survival était ainsi assuré ! 

Chaque matin les vendeurs de produits locaux circulaient entre les tentes pour proposer leurs productions : L'ben, oeufs, tomates, sfenjs, poulets vivants ainsi que les Khniouns ( lapins), quesras ,escargots, et sur commande de beaux poissons à savoir bars ou sars. La cuisine était faite sur le traditionnel Kaanoun au charbon, ou sur un réchaud à gaz. 

Voilà le cadre de ces moments inoubliables vécus en cet endroit, dans une ambiance conviviale et insouciante. Mon prochain chapitre cernera la vie sur l'ancienne saline, au gré des marées.

LE CLAN JOSEPH BONASTRE A OUALIDIA 

Il s'installait pour des vacances d'été en bordure de l'ancienne saline au terminus de la piste y accédant: commodité pour garer et débarquer le canot sur la lagune. 

Comme cette famille était nombreuse, plusieurs tentes étaient installées ainsi qu'une imposante table de panneaux de bois disposés sur des tréteaux, et l'indispensable brasero pour griller des viandes ou poissons. 

D'autres familles s'installaient à la suite le long de la saline : c'était quasi un petit village où tout le monde connaissait tout le monde. Ces vacances se vivaient dans la joie, la bonne humeur, la convivialité et au gré des marées. 

A marée haute, les bains de mer et les jeux aquatiques sur la proche lagune étaient les principales activités sous les rayons ardents du soleil, ainsi que les promenades à pied sur la grande plage jusquà la Plage aux coquillages

Rochers-tempete

 Le spectacle des immenses gerbes des vagues s'éclatant sur les rochers, était aussi impréssion-nant que magnifique. Certains courageux affrontaient les gros rouleaux de la Grande Plage en se calant sur les énormes bouées de chambre à air récupérées sur des pneux de camions: souvent le rouleau de la vague happait l'engin de flottaison avec son passager, bouillon d'eau salée assuré, le tout réaparaissant au ressac de la vague. On n'avait pas peur des grosses vagues et surtout on recherchait des émotions dans ce genre de sport. D'autres recherchaient des activités plus calme, avec de grandes cannes à pêche: sars, bars ou dorades. 

À marée basse: les activités de la pêche à pied étaient très prisées: entre la lagune et la barre rocheuse de la Grande Passe, la plage offrait de nombreuses zones de sable où l'eau de mer n'avait pas été complètement évacuée. Dans quelques centimètres d'eau il suffisait de ratisser toute la surface à l'aide d'une foène (trident) et de piquer méthodiquement chaque cm2 de surface. Les surprises étaient nombreuses après chaque marée: de magnifiques soles étaient ainsi harponnées pour finir dans la poèle. 

Vers la Grande Passe, la marée laissait à découvert deux zones basses de rochers, petites grottes, corniches et trous d'eau dont certains de petites dimensions faisaient le bonheur de toute une multitude de chenapans équipés de seaux de ménage en plastique. Tous les trous d'eau pas trop grands étaient vidés, puis c'était la récolte de petits poissons blancs, de roche: les gobbis, les crevettes grises, parfois des petits poulpes et des crabes. Les cuisinières pouvaient confectionner de délicieuses soupes de poissons. Tous les bancs rocheux découverts étaient investis pour la récolte des moules et surtout des oursins dont la récolte se faisait à l'aide d'une simple fourchette, extraction du produit garantie sans aiguilles dans la main. Les oursinades succulentes se dégustaient ainsi: oeufs étalés sur des biscottes beurrées que l'on accompagnait avec deux doigts de vin blanc sec. Certaines zones rocheuses présentaient de nombreuses fissures devant lesquelles il suffisait de promener un bout de chiffon blanc: la murène prenant celui-ci pour un poulpe ne tardait pas à montrer sa gueule, un coup de pique tridentée, elle finissait dans le couffin en osier, puis en grillade sur le brasero après un débit de la bête en morceaux. 

Vers la plage aux Coquillages, les violets (patates de mer) arrachés de leur socle jonchaient le sable. Ils étaient aussi récoltés pour servir d'appats pour la pêche aux sars. On les faisaient macérer dans des seaux au soleil: quand çà puait vraiment, ils étaient prêts pour la pêche. 

On ne peut passer sous silence la récolte des pieds de biche ou pousse-pieds. On les trouvait en abondance sous les corniches rocheuses: cylindre à peau épaisse terminé par un sabot. Après cuisson à l'eau de mer on extrayait l'intérieur de la peau pour déguster une succulente chair semblable à celle des pattes de crabe. Quand le jour baissait, dans le fief des BONASTRE, un rituel immuable : réunion conviviale autour de la grande table pour célébrer la boisson raffraichissante de l'Apéro : L'Anisette ! Un incontournable de même sur la table: Les moules à la sauce piquante, tomate, ail, oignon, piment, vin blanc). Cette quémia favorisait la soif, la Tchache, et la bonne humeur en prélude au repas du soir. La nuit tombait, les températures aussi: l'ancienne saline se couvrait d'une brume hydratante, vivifiante et raffraichissante: les nuits étaient ainsi très reposantes. Le chant des petits crapauds rythmait les nuits jusqu'au réveil des bourricots dont les braiements annonçaient le lever du jour et leur réclamation du picotin d'avoine matinal. La ronde des vendeurs à vélo allait commencer, le petit dejeuner pour les léve-tôt, le chant lointain des coqs vers les côteaux, le ressac éternel des vagues, le cri des mouettes, un décor encore sauvage et naturel, c'était les vacances d'été sur l'ancienne saline de Oualidia. Bonne lecture et Bien à Vous Jean Marc.

LES GRANDES MARÈES A OUALIDIA 

On ne peut passer sous silence ces évenements bien caractéstiques de la lagune et de la grande plage: les niveaux d'eau étaient plus importants en hauteur et en baisse. 

Phénomène spécifiques de ces périodes : les eaux étaient chargées en oeufs de poissons, si bien que l'eau était phosphorescente. Il suffisait de se rendre sur le bord de mer Atlantique pour assister au merveilleux spectacle des rouleaux s'illuminant ainsi que l'éclatement somptueux des vagues explosant sur les barres rocheuses, tel un feu d'artifice. 

La nuit tombée une armée de chenapans munis de couffins en osier,de foenes et de lampes torche, passait en dessous du quai du Palais du Sultan ,pour suivre les rives en eaux peu profondes du chenal remontant au Parc à Huitres. 

Dans les couloirs de sable et algues flottantes, il suffisait de se baisser pour collecter de gros tourteaux, à la lueur des lampes. Quelques fois, un bar prenant ses quartiers de nuit posé sur le sable, était rapidement harponné. Souvent de belles soles rejoignaient le couffin,ainsi que des anguilles et congres.Le spectacle des vagues phosphorescentes n'était visible que la nuit tombée 

Question: aimez vous le congre? Réponse: Ouigre ! 

De jour la pêche aux couteaux était de même pratiquée: on repérait 2 minuscules trous à la surfaces des fonds vaseux et sable découverts, une pincé de sel et le mollusque rejoignait la récolte. 

Voilà maintenant bouclé le tour de nos vacances iodées à Oualidia ! 

Oualidia-araignee_gourmande002 Photos, Araignée gourmande

RETOUR SUR LA LAGUNE 

Les souvenirs des Bonastre peuplent encore ces lieux magiques. Ceux de la pêche à la ligne aussi comme dirait Félicie. 

A marée basse, les opportunités étant plus nombreuses pour traquer la " poiscaille", il était nécessaire de disposer d'un matériel de pêche diversifiéà savoir de grandes cannes de bambou ou de lancers avec moulinet. Les pêcheurs marocains étaient pour nous une source considérable d'enseignement que ce soit à marée haute ou basse: les appats appropriés, de toutes sortes pour réussir à ferrer de belles pièces aux écailles argentées. 

Moules cuites , mie de pain, patates de mer à la limite de la putréfaction ( le facteur olfactif était tres important) la broumèche à base de sardines fermentées et mélangées avec du sable de lagune sans oublier les seaux en plastique pour transporter ces diverses matières. 

Une pêche tres prisée, celle de l'éperlan délicieux en friture avec du jus de citron. 

C'était donc à marée basse qu'il fallait se rendre sur les barres rocheuses affleurant les fonds plus profonds agités par des remous oxygénés. C'est là qu'il fallait brouméger avant de plonger une palangrote multi hameçons. Les prises étaient rapides et nombreuses pour le remplissage du couffin. 

Certaines petites criques offraient des fonds sableux et rocheux : c'était sur ceux là qu'il fallait lancer le plomb, hameçon garni soit de moule cuite ou patate de mer. 

La particularité du sar quand il est accroché, c'est de lutter contre sa prise en effectuant des zig zag ! Oh Bonne Mère, quand on avait ferré le poisson tigré ou non tigré, on avait l'impression de lutter contre un cachalot! 

Les émotions étaient donc à la hauteur de leur taille. Ces poissons finissaient inexorablement sur le brasero pour être dégustés au sel et jus de citron. 

À marée descendante, la pêche aux loups ( bars) nécessitait de se rendre sur l'ile face à la passe avec un lancer et d'utiliser des appats de plumes : on lançait et on moulinait doucement jusque ça morde. Les prises les plus nombreuses se situaient entre 100 et 300 gs. 

Il fut une époque où nous disposions de canoés gonflables Hutchinson 2 ou 3 places. 

On partait à deux avec la marée montante jusqu'au Parc à Huitres. Arrivés là on ancrait le canoé pour 8 heures le temps que la marée redescende ainsi que nous avec notre pêche. Équipés de bobs sur la tête, vêtus d'un teeshirt, boisson et casse croute, c'était l'Eldorado de la pêche à la palangrote. Un fil avec quelques hameçons plongé dans l'eau apres bromégeage,il suffisait d'attendre une minute avant de retirer les prises : petits sars et bars, dorades et pageots . Décrochage et repêchage, çà durait 8 heures, le temps de remplir presqu'à ras-bord le canoé. Il était nécessaire d'arroser nos prises à l'eau de mer pour leur conserver un état de fraicheur convenable. 

Le retour étant effectué sur la lagune, à hauteur du camp de l'ancienne saline, toutes les familles venaient s'approvisionner de ces poissons. Étape finale: la soupe de poissons! 

Voilà un Come Back effectué qui me met du baume au coeur dans cette période de confinement. Mon prochain article plongera sous la surface de l'eau, dans les nombreuses criques de la Grande Plage à la Plage aux Coquillages, avec des personnes marrakchies que nous avons bien connu, je parlerai donc avec ma plume de la Pêche en Apnée. 

LA PLAGE AUX COQUILLAGES 

Destination fréquentes vers ces lieux lors des marées basses. On partait de la Grande Plage en longeant le bord de mer, étendues sableuses et criques, le Rocher aux Pigeons et la Grotte des Pirates. Arrivés à la Plage aux Coquillages, le site en eaux basses présentait donc la plage sableuse sur laquelle on récoltait les grains de café, miniscules coques de couleur rosée perlée de brun, dont le but était d'en récolter un maximum pour élaborer des colliers, après perçage avec une aiguille à coudre munie d'un fil de pêche nylon. 

Les nacres et les ormeaux étaient de même la cible des confectionneurs de statuettes coquillettes : chapeau chinois à l'aide d'une coque d'arapède, coquilles de palourdes, ormeaux et nacres pour élaborer un personnage dont les éléments étaient fixés à l'aide de pate à pain renforcée ensuite à la colle. 

Le site présentait donc en eaux basses une piscine peu profonde le long d'une barre rocheuse laquelle faisait la bise à la crique en eaux plus profondes.  

Très peu d'agitation dans ces eaux qui présentaient une profondeur de 7 à 8 métres, et surtout quelques éboulis rocheux et failles, royaume des sars et des murènes. Vers l'age de 14 ans et lors de vacances dans la famille maternelle de ma Mère à Bouc Bel Air ( BdR) mes parents , je pus etre équipé du matériel nécessaire à la plongée en apnée dans un magasin spécialisé d'Aix en Provence : fusil Tarzan, palme, masque, tuba et ceinture de plomb pour combattre la flotaison en surface. Il est en effet nécessaire que le corps du pécheur flotte en verticale. 

Mes premières plongés furent réalisées à la Plage aux Coquillages. Dans la crique il fallait atteindre les failles de la barre rocheuse sous 3 ou 4 mètres de profondeur, et se promener devant, dans l'attente de voir un beau sar curieux de voir le martien qui investissait son domaine. 

En cas d'echec,on recherchait les failles plus larges que l'on pouvait pénétrer,et chaque fois le meme spectacle: une multitude de sars de toutes tailles s'agitant dans tous les sens à la vue de l'intrus. Il fallait etre rapide pour déclencher le harpon  et remonter en surface avec une belle prise. 

Une année, un Marrakchi bien connu au Gueliz, résidant Avenue Barthoud vers le cinéma Palace, était venu passer des vacances à Oualidia avec sa famille. Je nomme Jaffar Berrada . C'était un garçon de taille plus petite que la moyenne des adolescents de son âge. 

Une apres-midi,il était venu assister à nos séances de plongée, et l'idée lui vint de tenter une action qu'il ne connaissait pas. Banco! il réalisa quelques exercices d'immersion préalables, et apres confiance acquise je lui remis le fusil harpon. 

Il plongeait, remontait en surface comme un Pro. Du bord de la crique, nous suivions ses évolutions marines. 

Soudainement, il ressurgit en surface ayant libéré sa bouche du tuba, et on entendit: Vite Vite venez l'aider ! Nous sautames à l'eau pour le soutenir et récupérer fusil harpon et la prise de Jaffar. 

Oh Bonne Mère, au travers de la flèche il y avait un sar de 5 Kgs, un des plus gros jamais revu. Le pécheur séché et réconforté n'en revenait pas de son exploit : il pris le poisson à bout de bras, celui-ci était aussi grand que Jaffar. Ce fut sa gloire sur la Lagune, Sacré Petit Bonhomme. 

C'est le temps de conclure, sur ces souvenirs de Lagune: c'est l'heure d'aller déguster le délicieux poisson au four et au vin blanc que m'a concoté ma Chère et Tendre Epouse. Rassurez vous, le poisson ne fait pas 5 Kgs 

Bien à Vous et Surveillez vous 

Jean Marc,

UN PLAN DE OUALIDIA EN 1893 réalisé par le capitaine SCHLUMBERGER

oualidia-1893-Cne-Schlumberger

Premiers commentaires:

De Bou Tazoult : Excellente rédaction d'une expérience littorale pour les vacanciers marrakchis. Je n'en avais jamais entendu parler, puisque j'étais plus au sud de Marrakech, dans le jebel. Mais il y a une logique à aller chercher la fraîcheur maritime en abandonnant pour quelques semaines la plaine étouffante de Marrakech. Et puis dans ce site, il y avait dépaysement, découverte des animaux nouveaux dans un petit port qui deviendra une belle industrie huîtrière . Ca, par contre, j'en avais entendu parler et goûté les spécimens avant de partir poursuivre l'aventure en Bretagne (pays des poissons, des crustacés de toutes sortes). Anecdote : invités chez le directeur de la société dans laquelle mon père travaillait, la maîtresse de maison dit au cuisinier d'apporter les huîtres pour une dizaine d'invités. Le cuisinier s'exécute et, sur un plateau, sert un bol dans lequel il avait versé toutes les chairs d'huîtres débarrassées de leur coquille. Effroi de la maîtresse de maison, mais tout le monde a ri de la situation et le cuisinier, pardonné, a appris comment faire pour la prochaine fois. C'était déjà un exploit d'avoir fait venir des huîtres dans notre coin isolé de la région de Ouarzazate ! Je me souviens qu'elles avaient un petit goût sableux. Depuis j'en mange à satiété ... Bou Tazoult

Réponse de Jean-Marc: OUARZAZATE-ZAGORA On y allait en 4CV, à cette époque le barrage n'était pas encore construit. Certes,on n'y allait pas pour déguster des huitres mais du méchoui de gazelle ou des couscous chez le copain de mon Père , résident de Zagora à savoir Jean LITIQUE Chef du poste militaire. Souvenirs des confins désertiques inoubliables, de l'odeur des poufs en cuir pour déjeuner, les petites tables en bois de cèdre de Mogador, les décorations murales de Mr LITIQUE composées de sagaies et lances de chasse. Au sol des peaux de gazelle, voilà le décor de ces souvenirs d'enfance.

Théà la mente de rigueur pour se désoiffer Bonne soirée Jean Marc

Répartie de Boiu Tazoult: "Jean-Marc, viens donc là-bas pour revivre ces sensations, j'y vais au mois de mai, plutôt dans les vallées du Dades et du Toghra, vers Tinrhir. Mais il est possible de faire un crochet par Erfoud, revenir vers Agdz, sa casbah souterraine, et pourquoi pas prolonger vers Zagora. Le rêve est lancé, ... ne reste plus qu'à le réaliser. 

On ne devrait pas dire "le" théà la menthe, tant ils sont différents les uns des autres suivant l'hôte. Mais ils ont tous ce parfum de l'hospitalité que l'on ne retrouve que dans ces contrées. Comment attendre jusqu'en mai 

Heureux qui comme Ulysse va faire un beau voyage! 

Ces itinéraires sont à réver, mais la condition sine qua none c'est d'avoir une vue normale pour bien en profiter. Ce qui n'est pas mon cas ! Le seul voyage que je m'autoriserai un jour sera à Lourdes pour espérer un miracle visuel." 

Jean-Marc reprend: "Cher Sidi Bou Tazoult, fais toi plaisir,et reviens avec plein de photos,agrément(h)ées de la ronde des thés et autres saveurs spécifiques au Désert marocain. 

Rien de tel que de revenir aux sources des palmeraies et de l'hospitalité légendaire de ce mervelilleux pays. Bon séjour".

Joelle BASQUEZ:"Cher Jean-Marc, comme j’ai savouré votre récit et plongé dans mes souvenirs ! Alignement de guitounes, marabouts militaires, entraide et joie de vivre ! Comme nous avons été privilégiés dans notre enfance et jeunesse sous le soleil de ce magnifique pays qui nous occasionnait aussi des coups de soleil carabinés.J’ai gardéégalement de très bons souvenirs de mes vacances à Mazagan et Safi mais Oualidia était un lieu de villégiature unique. Le roi Mohamed V y séjournait régulièrement et quittant son palais donnant sur la lagune, se promenait incognito parfois sur la plage au milieu des estivants. Au plaisir de vous lire à nouveau, Amicalement, Joëlle BASQUEZ

PS - J’ai cru un instant que vous n’alliez pas parler des pieds de biche que je n’ai plus jamais eu l’occasion de déguster.

Jean-Marc répond: "Merci Joelle.  Il était venu le temps des souvenirs de cette Fabuleuse époque, avec votre déclic sur cette période. Je souhaite maintenant que de nouveaux commentaires surgissent pour que ces souvenirs s'étoffent encore plus !   Toutes mes Amitiés Oualidiennes .

Bou Tazoult remet dans le contexte du confinement: Ces récits nous éloignent, avec bonheur, de la période de coronavirus. Je souhaite à tous de bien respecter le confinement dans l'intérêt égoïste de chacun, et dans l'intérêt général de tous. Je vous souhaite de rester en grande forme ... pour aller un jour retrouver votre terre préférée sous le soleil marocain.  Bou Tazoult

Huguette enchaîne: Merci mon Peter Pan ton récit aurait plu à Sauveur car il a été souvent à Oualidia , quand il était enfant, j'y suis allée aussi avec mes Parents , mon Papa avait un choix soit Ourika soit Oualidia mais mon Frère et moi on a préféré Ourika ;la petite maison était juste près de l'oued donc pas de marche pour aller à l'eau;  Je fais ces quelques lignes mes très chers amis en espérant que tout va bien pour vous et la famille ,vu ce qui se passe , j'espère de tout mon coeur que tout va bien pour tous..,,je vous envoies de GROS BISOUS et surtout RESTEZ CHEZ VOUS, Huguette qui pense beaucoup à vous ,je souhaite de tout mon coeur que tout va bien pour vous tous amis de mon coeur..

Jean-Marc répond et ajoute quelques conseils pratiques: "Bonjour Huguette.  Merci pour ton gentil message,en espérant que le confinement sera bientot sur la voie de la fin. 

Une solution toute simple pour régler le probleme de prendre ou pas de la chloroquinine : e bon vieux soda à base de quinine,le Scheppes Indian Tonic,à consommer raisonnablement pour que les effets de la quinine soient positifs. 

Avec une tranche de citron,cette solution est buvable sans crainte. 

Agrémentée d'une dose de whisky écossais,et d'une paire de glaçons ,voilà qui ressemble au gel hydroalcoolique buvable. 

Si d'aventure un moustique vient piquer la personne qui suit ce traitement,c'est lui qui passe à la casserole ! 

Bisous à toi et Bonne journée à vous tous". Posté par Jean-Marc

Huguette: "Beau récit et surtout de belles plongées , merci mon Peter Pan tu as fait ce que je devais faire avec mon Frère et mon chéri de mari, mais à Toulon , comme il faisait souvent des plongées sous-marine il nous avait dit à Sauveur et moi ,qu'on ferait de la plongée la prochaine fois que nous serions à Toulon mais malheureusement nous n'avons pu car mon Jany est parti quelques mois après ,c'est le regret que nous avions Sauveur et moi de ne pas avoir eu cette joie de nager avec mon Frangin une dernière fois. ,car comme je l'ai toujours dit c'est grace à nôtre Papa si on a su nager et faire des compétitions Merci Monsieur Caumer grace à vous nous avons connu des grands champions de natation qui venaient dans nôtre belle ville..Ton récit mon Peter Pan m'a renvoyé dans les souvenirs magnifiques de nôtre jeunesse merci cela 'a réjouit mon coeur ,surtout en ce moment de détresse dans le monde. AYONS LE SOLEIL DE CHEZ NOUS POUR TOUS ;RESTEZ CHEZ VOUS .et toi mon ETOILE surveille Tes enfants de ce beau Pays que nous ne pouvons oublier tu seras toujours dans nôtre coeur.;.GROS BISOUS et merci mon Peter Pan ,,je pense que tu as eu aussi une jeunesse magnifique.GROS BISOUS sans vous oublier très chers amis de mon coeur....Huguette."

Huguette complète à la cantonnade:"Bonjour à tous, c'est un bon sujet que le confinement tant abhorré mais si nécessaire. Comment le vivez-vous, sachant que nous sommes tous des "aînés" ? Personnellement j'ai la chance d'avoir une fille à proximité, qui a pris le commandement et nous ravitaille sans que nous sortions. Pourtant nous sommes en pleine campagne, mais si on enfreint le règlement les autres en feront tout autant. Bon courage pour rester au domicile, même dans les appartements. Nos amis du Maroc sont logés à la même enseigne".

Bou Tazoult reprend: " CHANCEUX !  Coquillages et crustacés,et...hémoglobine de ce ver marin breton qui procure la fixation de plus de 40% sup par rapport à l'hémoglobine humaine et dont le résultat va dans le sens de moins de besoins en respirateurs; 

De l'optimisme en plus à rayonner dans son entourage,quelques thés bien ciblés, et montrer l'exemple qu'il faut absolumment rester confiné, même si la campagne est belle ( un petit clin d'oeuil pour la montagne). 

Courage ,continuez à vous manifester sur ce blog".

Poursuivre les commentaires en bas de page après les vignettes proposant d'autres articles:

 

IMMATRICULATIONS AÉRIENNES DES T6 et L'AÉROCLUB À OUALIDIA

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L'AÉROCLUB DE MARRAKECH 

En 1935, l'aéroclub de Marrakech fait l'acquisition d'un deuxième avion. Il s'agit d'un CAUDRON de type Pélican C-510, un modèle nouveau avec moteur Renault de 140 CV, amélioré du CAUDRON-PHALÈNE. Il est immatriculéF-ANNJ

Caudron-Pelican-ANNJ-C-510

En plus du pilote, il peut faire voyager 3 passagers et il atterri pour la première fois sur l'aérodrome de  Marrakech le 7 avril 1935 convoyé depuis Paris par le pilote KRYNEN. La couleur du Caudron marrakchi est grise et non rouge comme cela avait été envisagé. Les quatre sièges sont confortables et garnis de cuir rouge.

Le mensuel "Le manche à balai" de mai 1935 nous apprend que le F-ANNJ, baptisé"Ville de Marrakech" au champagne a pour marraine la Générale CATROUX et pour pilote atitré l'adjudant GRAL. La flotte de l'Aéroclub double d'un coup. En effet il n'y avait qu'un biplan, propriété du club, nommé"Le Koutoubia" avant le printemps 1935 dont les pilotes étaient le plus souvent les frères MAHEU et Benjamin MENGUY. Il y avait aussi des avions appartenant à des personnes privées.

Un an après, le F-ANNJ Ville de Marrakech avait effectué 160 heures de vol sur 26000 kilomètres; dont 15 heures de baptêmes de l'air. L'adjudant GRAL avait effectué des vols sur Agadir (3), Rabat Boulhaut, Foum Sguid, Boumalem, Ouarzazate, Zagora; le pilote NORMANT à Agadir; le pilote R. MAHEU vers Port Lyautey, Tanger et retour par Rabat; le pilote C. MAHEU Safi, Oualidia, puis plus tard Taroudant; pilote COSCIA: Mogador, Agadir; pilote GUILLAUME: Safi, El Kelaa, Tamlet; Pilote G. DESLANDRES: Chemaïa. Un circuit passant par Onenkrine et l'Ourika fut effectué 4 fois et aussi 2 fois le survol de Télouet par l'adjudant GRAL et ses talentueux élèves, les pilotes MAHEU et GUILLAUME.

Le 6 juin 1936 eut lieu un grand rallye des Aéroclubs marocains avec onze villes en compétition. Le "Ville de Marrakech" a été classé 2e, derrière l'avion d'Oujda. L'équipage marrakchi se composait des pilotes René MAHEU et M. GUILLAUME avec en outre M. du COLOMBIER, Vice-President de l'Aéroclub qui était le navigateur et M. G. GAYOU.

En 2010 on pouvait voir encore le hangar de l'aéroclub 

aeroclub de marrakech

Voir en bas de page la suite sur l'Aéroclub à Oualidia

LES T-6 DE MARRAKECH PORTAIENT DEUX IMMATRICULATIONS

Les plus gros chiffres permettaient d'identifier de très loin le T6 et son pilote présumé. Ces numéros à deux ou trois chiffres servaient à distinguer les avions d'une même base école.

Sur la dérive un autre nombre, en chiffres plus petits et plus long était celui du constructeur. 

T6-D-69-MRK

Ici le T6 n°69 dela Base école est immatriculé sur la dérive 80937

Jean-Michel SAUX, un pilote de la 60B fidèle au blog, nous fait une demande: 

"En cette période de confinement ou nous avons beaucoup de temps libre propice aux recherches , je lance une bouteille à la mer : un ancien ( pour ne pas dire très ancien , 60 ans déjà ) de la BE 707 possèderait-il un photo du T6 N° 87 sur laquelle le N° inscrit sur la dérive est lisible ? Je remercie d'avance celui qui pourra m'apporter une réponse car cet avion sur lequel j'ai été lâché m'intéresse au plus haut point ."

Qui aidera Jean-Michel SAUX à trouver l'immatriculation du T6 n°87 ?

Sur le blog nous en avons trouvé plusieurs, mais pas de n° 87. Qui complétera la liste ?

Assez souvent le numéro d'immatriculation est illisible. Pour retrouver les images par l'outil de recherche du blog on pourra utiliser le nom du pilote qui a communiqué la photo.

29- 42 85927 - ETTER

37 - illisible - BERP / PAQUELIER

38 - illisible - RIBAILLER

42 - illisible - XIMA

52 -illisible - RIBAILLER

57 - 42 85836. - JF SIMON

58 - illisible - PAUVERT

61 - 80925 - ETTER

62 - illisible - CHATEAU

65 -15164 - ETTER

66 - 42 85 966 - MASSART

68 - 44 80 879 - LEFEVRE

69 - 80937 - JF SIMON / CROSNIER

70 - 44 685 -  et un autre;  x4 601 - LEFEVRE

73 - 81030 - Pierre ROSSINI 

74 - 81 601- JC ROBERT

77 - 80 982 - CHATEAU

83 - 44 80 863 - RODDE - JF SIMON

90 - 42 84 145 - JF SIMON

91 - illisible - accidentéà Sidi Zouine

93 - 42 84845 - PITHEQUES

98 - 42 86 041 JF SIMON

103 - 41 34 349 accidenté

115 - illisible - croquis LEFEVRE

121 - illisible - ETTER

123 - 44 80853 - NGUYEN

131 - illisible - ETTER

123799762

Le T6 H (HARVARD)était caractérisés par son long pot d'échappement et la partie arrière de la verrière rallongée. En bon avion Britanico/Canadien il possédait le manche du Spitfire qui déroutait un peu au début.

H5 - xx764 - LEFEVRE

H 8 - x7121 - LEFEVRE

H11 - illisible - MAUMONT

H16 - illisible - DUPREZ

H27 - illisible -MAUMONT

H28 - illisible - MORANGE

H29 - illisible - RIBAILLER

H45 - 5 17134 - CHATEAU

H49 - illisible -

T6 immatriculé aux USA

G4 - 481256 - JUNCAS (1945)

LES AVIONS DES AÉROCLUBS À OUALIDIA

Le 16 juin 1935 l'adjudant GRAL pose le " Ville de Marrakech"à proximité de la plage de Oualidia, déposant ses passagers. Un comité d'accueil s'était organisé autour de M. DUPRÉ, président du Conseil général de Oualidia. Il y avait aussi M. CRÉTÉ le cantinier et garde-champêtre, Amédée ANDRÉ citoyen d'honneur de Oualidia. Les passagers furent ravitaillés en coquillages, poissons et crustacés de toutes sortes qu'ils purent rapporter à Marrakech dans un étât inégalé de fraîcheur.

KLEMM-Fusbahn-Suisse

Quelques jours avant, le Dr et madame FUSBAHN de nationalité Suisse, avaient atterri sur la plage de Oualidia avec leur KLEMM de 120CV.

Amédée ANDRÉ se saisit de cette innovation pour organiser à Oualidia une grande rencontre de pilotes privés venant de Marrakech, Mazagan, Safi, Casablanca... Par exemple l'Aiglon rouge de M. DUPONT, les deux Luciole de l'Aéroclub Safiot pilotés par BIDOLET et ROUACHE.

C'était le 15 aout 1935 - les avions évoluérent toute la matinée dans le ciel de Oualidia. Puis les pilotes et leurs passagers se sont retrouvés pour une superbe diffa organisée par M. et Mme ANDRÉ. Cet événement relayé par la presse marocaine fut un énorme coup de pub pour le futur développement de Oualidia et  l'engouement qui en est résulté.

Merci aux anciens pilotes de la Base 707 de répondre à la demande de Jean-Michel SAUX qui cherche l'immatriculation du T6 n°87. 

Les familles des pilotes de l'Aéroclub qui auraient des photos, des documents ou des récits de souvenirs peuvent les partager sur le blog, soit en ajoutant un commentaire à cette page, soit en s'adressant à la rédaction du blog par : mangindemarrakech (arobas) free.fr

On peut voir aussi : http://mangin2marrakech.canalblog.com/archives/2014/04/29/29354440.html ou utiliser l'outil de recherche du blog avec le mot "aéroclub"

 

LA GUERRE EST FINIE, TITRAIT LE PETIT MAROCAIN DES 7 & 8 MAI 1945

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Enfin, l'Armée de l'Allemagne nazie capitulait:

Le_Petit_Marocain_7-mai-1945 Avec ses Spahis, ses Tirailleurs, ses Goums et toutes ses unités, les troupes Franco-marocaines avaient contribué largement à la fin de la guerre.

Marrakech-7mai-1945 2

 A Marrakech quand la nouvelle est tombée, LE GALA DES VEDETTES était à l'affiche du CINÉ-PALACE : avec Odette GAYDOR,  le comique DUMIEL, SALINAS et ses cigarettes ainsi que LILI BONICHE et son ensemble.

LE REGENT présentait "Douce Illusion" avec Deana DURBIN et Kay FRANCIS.

Le LUX projettait 2 grands films : GARS DE LA MARINE et CORVETTE K225 avec Randolph SCOTT.

Deux marrakchis n'auront pas su que la paix était signée: Mme Maurice COUSINERY, décédée le 29 avril et Nathan AKNIN, ancien combattant, médaillé militaire, croix de guerre, 2 citations décédé le 1er mai. 

7mai-1945-annonce-Sultan 2

Le Résident Général Mr Gabriel PUAUX annonce la nouvelle à Sa Majesté SIDI MOHAMMED (le Sultan Mohammed V) dans les formes officielles. Sa délégation est escortée par les Spahis, elle est composée de ses officiers, de ses collaborateurs, des grands directeurs et des consuls étrangers.

La Marseillaise et l'Hymne chérifien précèdent les discours.

Le retour des régiments marocains est annoncé. Le futur voyage de Sa Majesté sur le sol d'Allemagne est dans les esprits.

Lesdonneurs de sang de Marrakech sont alertés par l'organisation de l'UFM (Union des Femmes du Maroc) avec prise de sang le 16 mai et vérification des inscriptions à la Teinturerie BRETON (avenue Mangin à côté du Régent)

Annonce des inscriptions des enfants pour la Colonie de Vacances de Sidi Fares auprès de Mr MADEUF, Villa Zahia, avant le 25mai.

Reforme-justice-marocaine-17mai-1945

La vie continue et les décisions prises anté-rieurement poursuivent leurs effets. La réforme de la Justice marocaine passe dans les actes. Quatre juges musulmans sont installés dans leurs fonctions. Il s'agit que les jugements soient pris par un college de juges et non comme anté-rieurement par un seul juge.

Les nouveaux juges: Si Abdelatif TAZI et Si Driss ZEMMOURI,  juges délégués et Si Abderrahmane ben TAHILA et Si Moulay Driss MRANI, assesseurs. 

8eRTM-armée-d-afrique-retour-maroc-21mai-1945 Les troupes des régiments marocains  reviennent au Maroc, les Tirailleurs de la 2e DIM et ceux de la 4e DMM sont de retour et passent d'abord par Meknes. Certains tirailleurs sont partis en 1939 jusqu'en Belgique, ont été faits prisonniers, se sont évadés et sont repartis au combat.

Tabors-Fes-PM-30mai-1945

La Ville de Marrakech a toujours une avenue en l'honneur de la 4eDMM. Elle prolonge l'avenue Mohammed V vers la Targa.

 LE 3e GROUPEMENT DE TABORS MAROCAINS est annoncé la semaine suivante pour un retour à FES le 29 mai. Il était commandé par le général MASSIET DU BIEST. Ce fut l'occasion d'une grande cérémonie militaire sous la présidence du Kalifa du Sultan et du Résident Général Gilbert PUAUX.

Les Goumiers aux célèbres djellabas brunes défilèrent fièrement. La photo n'a pas été prise à Fes, mais à Marseille où les Goums s'étaient illustrés. 

Sultan-Strasbourg-visite-23juin-1945

 SA MAJESTÉ LE SULTAN SIDI MOHAMMED BEN YOUSSEF EST INVITÉE PAR LA VILLE DE STRASBOURG ET À CETTE OCCASION IL VOYAGE EN ALLEMAGNE OCCUPÉE JUSQU'À CONSTANCE. (Cette pénétration sur la terre allemande est éminamment symbolique, elle illustre que le Maroc est une puissance incon-tournable).

SA MAJESTÉ Y RENCONTRE SUR LE PONT DE KEHL LE GÉNÉRAL GUILLAUME, SANS QUE NI L'UN NI L'AUTRE NE SONGE À LA SITUATION DE CRISE QU'ILS RENCON-TRERONT PLUS TARD AVEC L'EXIL EN CORSE PUIS À MADAGASCAR. IL EST ACCUEILLI À CONSTANCE PAR LE GÉNÉRAL DELATTRE DE TASSIGNY QUI AVAIT BEAUCOUP RECRUTÉ DE VOLONTAIRES AU MAROC POUR COMPOSER SON RÉGIMENT DE CHARS. TROIS ÉLÈVES DU LYCÉE MANGIN DE MARRAKECH S'ENGAGÈRENT ET L'UN D'ENTRE EUX LE FILS DU DOCTEUR DIOT ÉCHAPPA AUX FEUS DES ARMES ALLEMANDES ET FUT DANS LE PREMIER CHAR QUI PARVINT SUR LA PLACE DE L'HÔTEL DE VILLE DE PARIS .

À STRASBOURG , la réception du Sultan SiDi MOHAMMED le 22 juin. (il était déja venu à Strasbourg le 11 juillet 1939).  

La foule des strasbourgeois l'acclame depuis la gare jusqu'à la Mairie. De gracieuses alsaciennes, en costume régional, les bras chargés de fleurs, forment une haie multicolore au milieu de laquelle avancent des djellabas immaculées. Sa majesté est accueillie dans le noble Hôtel de Ville en granit rose par le maire de Strasbourg, M. BREY qui prononce un discours dans lequel il exprime le grand honneur et la joie profonde qu'il trouve à souhaiter la bienvenue à un fidèle et loyal ami de la France et au grand souverain d'un pays où l'appel du Général De Gaulle a trouvé un écho retentissant dès les premières heures. 

"La visite de votre Majesté au lendemain de la libération de l'Alsace, revêt un caractère symbolique. Il me suffira d'évoquer la voie parcourue de haute lutte, par les fières et vaillantes phalanges marocaines, de goumiers et de tirailleurs qui ont quitté leur pays afin de joindre la première armée française pour partir à l'assaut vers la libération du sol français. La ville de Strasbourg et l'Alsace n'oublieront pas la part importante prise par les Marocains dans le cadre de la première armée française à lalibération définitive des territoires alsaciens et de Strasbourg. Les liens d'amitié entre le Maroc et l'Alssace en sont ressérés davantage." SE Si Mammeri, chef adjoint du protocole, prié par sa Majesté SI MOHAMMED de répondre  au discours de bienvenue du maire déclare alors en trois phrases: " Sa Majesté est très touchée de l'enthousiasme manifesté par la population strasbourgeoise dès son arrivée et sur le parcours conduisant à l'Hotel de Ville. Le souverain sera particuluèrement heureux de retrouver, en Allemagne occupée, les  troupes marocaines qui ont aidéà la libération de la France. Sa Majesté SI MOHAMMED éprouve une grande joie de cette manifestation témoignant les heureux effets de l'amitié franco-marocaine. "

 

 

NOUVELLES PHOTOS DE LA FAMILLE ARBACETTE

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LE BLOG REÇOIT DES PHOTOS DE DANIEL ARBACETTE

Cette photo faisait partie de l'Exposition 100 ans de Guéliz 1913-2013  

ArbacetteLa photo de 1937 représente la très connue Boulangerie du Guéliz de Francisco Albacete avec le personnel de boulangerie et de livraison ainsi que la famille.

Francisco Albacete, venait de Mostaganem; on remarquera que l'enseigne porte Albacette. et non Arbacette. La date de création au Guéliz est 1918, année de la fin de la guerre. Il s'était mariéà Jeanne Garcia: Ils eurent trois enfants: André (célèbre SAMiste et père de Daniel), François et Germaine.

Daniel envoie des photos en complément de ses articles précédents et les dédie à ceux qui échangent des souvenirs sur FaceBook:"Pour le blog j'envoie des photos que je dédie à Lo Gato, Guagliardo, Stepanoff, Goudé-Zwickewitz, Fankhauser et j’en oublie Rubí etc ... avec une pensée émue pour deux disparus : Éric Schweitzer  et Brigitte Elgrabli.."

En 1939 Francisco demande à l'architecte du Casino de Marrakech Jean-Pierre Mrèches de construire l'immeuble ARBACETTE dans la rue Verlet Hanus (au 72) avec un magasin et 3 logements à l'étage.

Chacun des trois enfants de Francisco se marièrent et eurent des enfants dont beaucoup de marrakchis actuels se souviennent.

Arbacette-0998-4dbf-98cb-8e89caa8e503

Une première photo est prise à l'intérieur de la Boulangerie du Guéliz: André Arbacette et sa soeur Germaine derrière le comptoir.

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- André Arbacette néà Casa en 1917, excellent joueur de Football fut l'une des gloires les plus éminentes du SAM. Il épousa Céline Schangel. Grâce à leur fils Daniel qui partage avec nous souvenirs et photos nous gardons un bout de la mémoire de Marrakech au XXe siècle. André et Céline eurent aussi une fille Jacqueline Arbacette qui épousera de Just Pellicer.

- François épousa Henriette Darmani le 10 juin 1937. Le Petit marocain en témoigne car à l'occasion de leur mariage ils firent des dons à des oeuvres locales: le Comité d'entraides franco-marocaines, l'oeuvre des enfants à la montagne (colo de Sidi Fares) et L'union des familles nombreuses. Ils eurent deux enfants: Jean-Pierre et Francine Arbacette. 

Arba7-Darier-40

Mais le malheur les frappa avec le décès de François en décembre 1942. Henriette se remaria et vivra jusqu'à 104 ans.

"Photo prise dans la rue Verlet Hanus avec mon oncle Henri Darier, mon pére André (Dédé la Bou-lange), André Darier, neveu de papa et Jean Pierre Arbacette son autre neveu, fils de François, son frére décédé jeune et mari d'Henriette Darmani."

- Germaine épousa Henri Darier qui eurent également deux enfants. 

DARIÉ-Germaine-20novembre-1938

Germaine d'abord, puis André. Le Petit Marocain du novembre 1938 s'en souvient. 

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Daniel présente une troisième photo avec son père et son oncle Henri Darier prise lors de la rencontre annuelle des boulangers de Marrakech.

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La quatrième photo plus récente est en couleur et présente Germaine Darier (cousine germaine de Daniel).

Darier-Germaine-Nthalie-dejust-pellicer-6a91  Germaine vient de fêter ses 84 ans à Marseille et se trouve sur cette photo en compagnie de Nathalie (fille de Jacqueline Arbacette, soeur de Daniel).

De son côté André Darier son "petit" frère, ex-deuxieme ligne au Rugby à Marrakech participe régulièrement avec Annie (née Marian) au Moussem d'Avignon.  

120643654_o Ici Jocelyne Feneyrol, Annie Marian et André Darier prennent place au repas du Moussem.

Il reste à publier une photo de la classe 1937 où se trouve André Arbacette lors du Conseil de révision à Marrakech. 

ConseilRevisionClasse1937  André Arbacette se trouve assis au premier rang le plus à droite. Qui identifiera les autres conscrits ? 

Merci à Daniel pour ces photos et pour les souvenirs qu'elles permettent de partager et si possible de compléter avec d'autres échanges écrits dans les commentaires.


PHOTOGRAPHIES CENTENAIRES DE MARRAKECH PAR PIERRE GRÉBERT

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PIERRE GRÉBERT A PHOTOGRAPHIÉ MARRAKECH À LA FIN DE L'ANNÉE 1912

Nous avons déjà présenté des photographies de Pierre Grébert à partir des clichés qu'il a édité sur cartes postales. Comme nous l'avions écrit il s'agit d'un photographe autoriséà suivre l'armée française dans ses déplacements au Maroc. Son passé militaire comme adjudant lui permettait de se faire accepter parmi les officiers et les soldats. Il profitait aussi de ses collectes d'images pour photographier les sites les plus remarquables et les marocains dans leur vie quotidienne.

Lorsque nous avions réalisé sur ce blog la première présentation des photographies de Pierre Grébert, nous avions rassemblé un assez grand nombre de clichés, mais il nous en manquait, nous n'avions pas su les trouver car c'était l'un de nos premiers articles sur les photographes de Marrakech (voir: 21 janvier 2011). Grâce à Marc MAILLET qui a bien voulu partager les photos qu'il collectionne concernant les militaires, nous sommes en mesure d'ajouter les clichés qui nous manquaient, parmi les plus rares.

Nous avions distingué dans ses clichés numérotés sur Marrakech deux groupes, en raison des titres utilisés par Pierre Grébert lui-même:  la série numérotée intitulée "Le Maroc pittoresque" et la série numérotée des cartes postales iniquant seulement "Marrakech".  Par ailleurs apparaissaient quelques cartes non numérotées.

En fait, il semblerait qu'il n'existe qu'une seule numérotation, probablement pour faciliter la gestion des ventes de cartes postales et leurs rééditions.

LES CARTES PORTANT LA MENTION " LE MAROC PITTORESQUE" : Elles ne correspondent pas à un événement précis... Elles illustrent un monument ou un lieu particulier ou bien une activité traditionnelle. Un touriste peut s'attendre à voir les mêmes images à chaque visite. Marc Maillet nous en a communiqué quatre qui ne se trouvaient pas dans le premier article. Nous les présentons avec deux autres. 

Grebert-16-et-18

n°16: Allée et pavillon dans les jardins de l'Aguedal; n°18: Une fontaine dans une cour intérieure. 

Le-Maroc-Pittoresque-MARRAKECH-(Grebert-n

N°19: Israélites, fabricants de bâts. Certaines activités étaient plus traditionnellement réalisées par des israélites. 

Grebert-maroc-pitt-n°19 2

 N°19 : Vue prise d'une terrasse du Mellah

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 n°21 : Un groupe de marchands.  

Le-Maroc-Pittoresque-MARRAKECH-(Grebert-34)-Spahis-et-Goumiers-escortant-le-Sultan-1913-08-03-R

N°34: Spahis et goumiers escortant le Sultan.

Ce cliché aurait pu se trouver dans la rubrique suivante car il s'agit d'un événement daté. Le 10 décembre 1912 le Sultan Moulay Youssef vient à Marrakech pour recevoir la soumission des caïds et chef de tribus de la région de Marrakech et du Sud. Nombreux furent ceux qui avaient fait allégeance à El Hiba, mais après sa fuite vers Tiznit, ils revenaient vers le Sultan de la dynastie Alaouite. 

LES CARTES NUMÉROTÉES PORTANT SEULEMENT LA MENTION "MARRAKECH"

Marc Maillet nous en a transmis trois dont deux concernent le palais du Sultan "Dar el Beida" transformé pour la partie principale en hôpital militaire. 

MARRAKECH-(Grebert-n N°28 - L'hôpital militaire.  

MARRAKECH-(Grebert-n n°32 - Les arcades dans la cour de l'Hôpital militaire 

MARRAKECH-(Grebert-n

N°37 : Le Pont et l'Oasis: Il s'agit du Pont multicentenaire sur l'oued Tensift et d'une partie de la Palmeraie de Marrakech

LES CARTES NON-NUMÉROTÉES: Les clichés pris à Marrakech sont du dernier trimestre 1912.  

Koutoubia-Grebert-El-HibaÀ gauche: la Koutoubia (avec à ses pieds la mosquée des libraires); à droite: Étendard pris à El Hiba (Prises de guerre effectuées par les spahis: L'étendard abandonné sur le champ de bataille, l'ombrelle du chef Merebbi Rebo, un fut de canon d'un côté et son affut de l'autre de fabrication Krupp.) 

Le-Maroc-pittoresque-(Grebert)-Soldats-du-Tabor-et-Mouton-a-quatre-cornes-1914-12-28-R

Pour terminer cette page sur la contribution de Pierre Grébert à l'histoire du Maroc, Marc MAILLET nous propose des portraits de militaires qui montrent l'art du photographe dans la science du portrait:"Et pour conclure sur cette qualité,  je vous adresse une photo très pittoresque  : « Soldats du Tabor et Mouton a quatre cornes ».

 

Ces photographies centenaires illustrent le passé de Marrakech avec ce qui a vraiment changé et qu'il ne sera plus possible de revoir, mais que nous ne voulons pas oublier car il s'agit du patrimoine marrakchi. Certains de ces clichés nous montrent ce qui reste inchangé ou presque. Merci à Marc MAILLET de les avoir partagé et à Pierre GRÉBERT d'avoir pris le soin de nous les transmettre. 

M. de Mondenard

 

   

GUY DU FRESNAY, PIONNIER DU CINÉMA MUET, INSTALLÉÀ MARRAKECH DE 1933 À 1937

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Le comte Guy du Fresnay, metteur en sccène de films français remarquables, est le beaupère du baron Lionel de La Fontaine. Il habite chez sa fille Mme la baronne de La Fontaine, née Bèrangère du Fresnay. La toute nouvelle villa familiale Addi Ou Addi, est construite en 1930- 1931 dans la Palmeraie, d'après les plans de l'architecte Paul Sinoir, venu dès 1928 à Bou Saf Saf à la demande du peintre Jacques Majorelle et revenu à Marrakech pour s'y établir. C'est encore l'époque du cinéma muet.

Guy-du-Fresnay-Addi-ou-Addi-1931A gauche le comte Guy du Fresnay lors du tournage du film Frou-frou dont il est le réalisateur; à droite la villa Addi ou Addi où il a vécu ses dernieres années avant son décès à l'hôpital Maisonnave (Dar el Beida - palais des sultans alaouites) le 20 septembre 1937. On remarquera au revers de sa veste la Légion d'Honneur obtenue pour son engagement comme lieutenant d'Artillerie dans la guerre de 1914-18.

Son père Ange Dufresnay était directeur général des assurances Phoenix et fut annobli en 1883 par le roi d'Espagne, Alfonse XII. Le futur comte Guy du Fresnay avait donc 6 ans lors de cette distinction.

de-la-Fontaine-MRK-1937

Guy du Fresnay est décédéà la fin de sa 60e année. Ses obsèques eurent lieu le jeudi 23 septembre en l'église paroissiale des Saints-Martyrs du Guéliz, comme l'annonçait "Le Petit Marocain" paru la veille. Il était déjà veuf de Lina son épouse et avait perdu ses deux fils Jehan et François. Ses trois filles Bérangère, Marie Belza, Guilemette et son gendre sont la seule famille qui lui reste. 

Guy du Fresnay s'était marié le 1er juin 1901 à Lina (Marie Emelina) Bouët-Wuillaumez. Jehan est décédéà 9 ans en juin 1922. François se marie en février 1928 à une niçoise, mais meurt subitement en juillet 1933, alors qu'il a été décoré de la croix de guerre des T.O.E. médaillé de Syrie-Cilicie.

Le comte G. du Fresnay était un homme cultivé et sensible, ce qui l'a conduit à produire à l'écran des oeuvres littéraires et à mettre en valeur la justesse des sentiments des personnages. 

Écrivain lui même, il a publié dès 1912 aux Editions Maurice Bauche un roman La passion de Fred; ainsi qu'un recueil de poésies, Empreintes

Le poète y fait preuve d'une sensibilité déjà murie, d'une tristesse d'homme qui a déjà vécu, souffert et réfléchi. Nous en détachons trois strophes où il célèbre le plaisir de contempler un jardin et d'en capter les senteurs.

C'est un énivrement de descendre au jardin,

Lorsque a cessé la pluie et que l'orage passe

Quels parfums, doux et forts vous assaillent soudain, 

L'âme heureuse du sol se répand dans l'espace.

oooooooooo Tout le jardin est net, clair, vif, verni, luisant; 

oooooooooo L'herbe semble de loin un lac d'argent qui brille,

oooooooooo La pluie a fait aux fleurs un ton plus séduisant.

Il monte de partout des parfums comme un choeur !

Avec l'orage et l'eau la chaleur s'est enfuie

Et la terre s'entrouve et jette à l'air son coeur.

Ah! l'odeur de la terre après la bonne pluie !

de-la-fontaine-parc-1930-34

Le jardin de Addi Ou Addi dans la palmeraie lui offrira seize ans plus tard ce que son poème pressentait.

C'est aussi en 1912 que Guy du Fresnay commence une carrière de scénariste et de metteur en scène aux studios Léon Gaumont.

Le-Démon-du-Foyer-GuyduFresnay

Il choisit de mettre à l'écran une comédie de Georges Sand, LE DÉMON DU FOYER publiée en 1852. Mais mobilisé sous les drapeaux en 1914, il doit partir pour rejoindre le 50e Régiment d'Artillerie. Il est contraint d'abandonner son projet de film.

Après la guerre, il reprend rapidement le cinéma en réalisant d'abord : LE JARDIN DU PIRATE, avec l'acteur Jean-François Martial suivi la même année 1918 de LA CATHÉDRALE MERVEILLEUSE, un Conte de Noël. 

Durant l'année 1920 il va réaliser successivement trois films, à partir de romans. 

Un roman de Roland Garros intitulé DE LA COUPE AUX LÈVRES dont il écrit aussi le scénario.

Guy-du-Fresnay-de-La-coupe-O-lev  Il le réalise avec pour principaux acteurs: Paul Capellani, Marguerite Madys et Armand Tallier.

Ciné-journal_Lami-des-montagnes-Rameau-du-Fresnay_21fevrier-1921

Le roman de Jean Rameau, L'AMI DES MONTAGNES, paru en 1907, scénarisé par le romancier est réalisé par Guy du Fresnay avec les acteurs: André Nox, Marguerite Madys, Jean Devalde, Jeanne Brindeau, Marguerite Ninove.

Les-Ailes-S-ouvrent

Guy du Fresnay quitte GAUMONT pour rejoindre la Compagnie française des films artistiques JUPITER.

En 1921 il crée lui-même le sénario et réalise LES AILES S'OUVRENT en dirigeant les acteurs: Marie-Louise Iribe (Anne-Marie de Queyras), André Roanne (Dr Fronsac), Genica Missirio (M. Tcherenkoï), Marguerite Madys (Berengère de Queyras),  (Marquis de Queyras). On remarquera que l'intrigue se noue autour des amours de deux soeurs, filles d'un Marquis: Berangère et Marie.

Le choix de ces prénoms est un clin d'oeil du réalisateur à ses filles dont les prénoms sont précisément Bérangère et Marie. Genica Missirio est d'origine roumaine et surtout un excellent cavalier.

Ce film est un succès et encourage Guy du Fresnay à poursuivre dans le cinéma. Pourtant il est confrontéà la nécessité d'un partage successoral de biens immobiliers importants : le chateau du Fresnay, héritage de ses aïeux à Sartrouville, entourré de terrains de 65000m2 qu'il aimerait pouvoir convertir en parcelles constructibles, la villa Belza (villa noire en basque) à Biarritz pour ne parler que des sites les plus connus. C'est d'ailleurs à Biarritz qu'il s'éloigne de Paris pour écrire son futur scénario.. 

L'année suivante, il crée MARGOT d'après la nouvelle d'Alfred de Musset du même nom, parue en 1841.

Introduction du producteur, Les fims Jupiter: Margot fille de fermier est accueillie chez la chatelaine; il y aun beau château, un joli officier et un coeur s'enflamme, celui de Margot. Naturellement l'officier passe auprès de la fleur sans la cueillir, il préfère une dame hautaine, et, Margot pourtant sauvera l'amoureux en se perdant elle-même; puis, dans le désespoir, qui la conduit à la mer, la vie chante avec tous ses appels et Margot aimera plus simplement et se mariera. Tout finit bien et le film est joli, très bien réalisé. Jolis sites, beaux intérieurs, interprétations excellentes. En résumé une très belle oeuvre. Introduction du producteur, Les fims Jupiter: Margot fille de fermier est accueillie chez la chatelaine; il y aun beau château, un joli officier et un coeur s'enflamme, celui de Margot. Naturellement l'officier passe auprès de la fleur sans la cueillir, il préfère une dame hautaine, et, Margot pourtant sauvera l'amoureux en se perdant elle-même; puis, dans le désespoir, qui la conduit à la mer, la vie chante avec tous ses appels et Margot aimera plus simplement et se mariera. Tout finit bien et le film est joli, très bien réalisé. Jolis sites, beaux intérieurs, interprétations excellentes. En résumé une très belle oeuvre

Guy-du-Fresnay-Film-Margot-1929

Il écrit un sénario légèrement différent de l'intrigue originelle et le réalise avec Murray Goodwyn, Gina Palerme, Genica Missirio, Caroly Brown, Berthe Jalabert. L'opérateur est Forster. 

Froufrou-Gina-Guy-du-Fresnay-22sept-1923Il garde le titre FROU-FROU de la pièce d'Henri Meilhac et de Ludovic Halévy parue en 1869. Il la scénarise pour l'adapter à l'écran et la réalise en 1923 avec de nouveaux acteurs à l'exception de Gina Palerme une artiste très demandée qui joue le rôle de Gilberte "Froufrou". Sa nouvelle distribution comprend aussi Jules Raucourt qui tient le rôle de Henry de Sartoys, Suzanne Talba celui de Louise, George Fairwood incarne Paul Valréas, André Dubosc joue M. Brigard; Zeyorf est le Baron; Millefiori, la Baronne; Berthe Jalabert joue le rôle de Mme de Valréas. 

C'est encore l'histoire de deux soeurs: Gilberte Froufrou, sans comprendre l'amour de son mari pour elle, s'étourdit dans la vie mondaine et laisse sa soeur Louise prendre la direction de son foyer. Gina Palerme a donné tout son coeur à l'interprétation. Elle a mis beaucoup de gaîté et de légèreté dans la première partie, et beaucoup d'émotion dans la deuxième. Belle interprétation aussi de Suzanne Talba et de M. Raucourt qui joue avec beaucoup de netteté et d'esprit. 

En 1924, il décide d'adapter à l'écran un roman contemporain L'AMI DE LA BROUSSE de Jean d'Esme; il en écrit le scénario mais n'effectue pas  la réalisation.

La même année il entreprend de réaliser ARLEQUIN, adapté de la pièce de Maurice Magre, mais il abandonnera ce projet avant même de passer à sa mise en scène.

Guy du Fresnay est confrontéà des questions de partages successoraux dans sa parentèle et notamment sa soeur, ce qui lui prend beaucoup de temps. Il va vendre par petits bouts leur propriété de Sartrouville de 65000 hectares. Avec l'aide de la commune il va créer des rues et viabiliser ses terres. Il délimitera 178 parcelles urbanisées et constructibles. Leur demeure à Sartrouville, le chateau Du Fresnay, sera loué et deviendra un Cours privé dès 1926, le Cours de l'Ermitage !

Villa-Belza-A-Karl

Il met aussi en location leur villa de Biarritz, la très curieuse Villa Belza ( villa noire en basque). Elle est située sur un éperon rocheux qui s'avance sur l'Océan et offre une très belle vue sur la chaîne des Pyénées.

DU-FRESNAY-SAZIAS-26fevrier-1928

Il semble que Guy du Fresnay ait pris goût à la gestion immobilière, car il abandonne l'activité cinéma-tographique. 

NICE et MARRAKECH: L'année 1928 est celle des mariages de deux des enfants du comte Guy du Fresnay:son fils François du Fresnay se marie en février avec Yvonne Sazias (voir photo ci-contre) fille d'un important transporteur de Nice où les Du Fresnay possèdent la Villa Saint-Philippe.

Sa fille aînée, Bérangère du Fresnay, épouse le 15 juin le baron Lionel de La Fontaine. La bénédiction nuptiale a lieu en l'église Saint-Pierre de Neuilly. 

Bérangère du Fresnay est l'aînée de ses deux soeurs. Guy du Fresnay avait finement analysé les relations entre soeurs, notamment quand viennent les passions amoureuses. Il en avait fait le sujet de son film "Les ailes s'ouvrent" mis à l'écran sept ans plus tôt.

Baronne-dela-Fontaine-mariage-1928

  Lionel de La Fontaine a ses origines tant paternelles que maternelles en Belgique où il est né le 4 décembre 1898. Lui-même a vécu la guerre de 14-18 dans l'Armée du Roi Albert 1er de Belgique et a reçu les "Médailles militaires et commémoratives Belges". Il habite 63 rue de Malakoff à Paris.

Quel était le prénom du père de Lionel et ses activités ? une recherche plus approfondie serait nécessaire. La mère de Lionel se nommait Yvonne de Posson, son père le baron Arthur de Posson était décédé en 1909 et elle disposait d'une importante fortune. Nous savons qu'elle s'est remariée le 12 mai 1919 à un acteur, artiste de comédie connu sous le nom de scène de Camille Dumény, mais dont le vrai nom était Richomme. 

Le Figaro-Modes du 5 mars 1904 lui a consacré une page en couleur où elle apparaît dans une robe magnifique avec son nom de l'époque: Madame de La Fontaine née baronne de Posson. 

Le_Figaro-Modes_Mme-de-la-fontaine_née-baronne-de-Posson-15mars_1904 2

 À la suite de son remariage elle prend le nom de "baronne Richomme de Posson". En 1927 elle construisait l'Eden Music Hall de 800 places à l'angle du Bd Poissonnière et de la rue Saint-Fiacre à Paris.

C'est après le mariage de son fils Lionel en juillet 1929 qu'elle l'introduit dans ses affaires et crée "La société immobilière Wagram" Elle habite 49 rue de Wagram à Paris. On constate qu'elle est aussi propriétaire à Marrakech car en mars 1935 la municipalité de la Ville rouge donne une autorisation de construire dans le lotissement "Richomme de Posson" une Maison indigène de 5 pièces cuisine de 135m2 appartenant à M. de La Fontaine.

L'installation à Marrakech: Ce n'est qu'en mai 1931 que l'on repère le Baron de La Fontaine sur le bâteau Nicolas-Paquet au départ de Casablanca. Il vient de préparer l'installation de sa famille à Marrakech. Il a investi dans des terrains et surveillé la construction et les finitions de la Villa Addi ou Addi. Il rejoint son épouse Bérangère qui va se distinguer au concours international d'élégance automobile au Parc des Princes. 

Baronne-de-la-Fontaine-Parc-des-Princes-aout-1931 

reine-marie-de-roumanie-cheval

 Une anecdote: La reine Marie de Roumanie était en visite officielle au Maroc au début du mois de mai 1933 (photo ci-contre). Ce qui se passait en Allemagne à cette époque était particulièrement inquiétant pour les Roumains et la reine cherchait des appuis. La presse rapporte:    "Le 14 mai la Reine de Roumanie a visité les tombeaux Saadiens, sous la conduite de Mr Métérié, l'inspecteur des Beaux Arts; puis Dar Si Saïd, sous la conduite de Si Mammeri, directeur des Arts marocains, où elle assista à un concert de musiques arabes et de musiques berbères. Après le déjeuner à Dar Moulay Ali chez le Général et Mme Catroux, elle visita le Jenaan El-Hartsi et effectua la promenade du tour des remparts en auto. Elle alla prendre le thé, dans la somptueuse habitation, dans la Palmeraie chez le Baron et madame de La Fontaine. Le soir elle a été invitée à la grande Diffa dans le palais du pacha de Marrakech." Ce que la presse ne rapporte pas, c'est que la reine Marie de Roumanie tenait à voir Guy du Fresnay, beaupère de Lionel de Lafontaine pour évoquer Les Ailes s'ouvrent et Margot, deux films où Génica Misserio, l'acteur roumain, avait eu l'occasion d'exprimer ses talents.

  Le comte Guy du Fresnay a nouveau endeuillé: Il avait déja perdu un fils Jehan, décédéà l'âge de 9 ans en mai 1922. Il perd cette fois son autre fils François, décédé brutalement à l'âge de 28 ans le 22 juillet 1933. Ce décès laisse une veuve la comtesse Yvonne du Fresnay et une petite fille. Il avait transmis à François son titre de Comte du Fresnay et l'espoir d'avoir une postérité de son nom. 

Guy du Fresnay qui lègue sa fortune à ses filles est recueilli à Marrakech par sa fille Bérangère et son gendre Lionel de La Fontaine.

Signature-Guy-du-fresnay

C'est un vieux Monsieur qui aime l'art de vivre des marocains et qui se plait à rencontrer les artistes marrakchis. Le 22 septembre 1937, alors qu'il est hospitaliséà l'hôpital Maisonnave, la vie le quitte. Bérangère n'a pas eu d'enfant, elle est décédée à Marrakech le 7 mars 1946. Lionel de La Fontaine s'est remarié le 8 mars 1947 à Paulette Fronville, veuve Brisepierre.

Nous ignorons si la sépulture de Guy du Fresnay se trouve au cimetière européen de Marrakech.

Guy-Du-Fresnay-Maisonnave-1937

 

Les marrakchis connaissent la deuxième madame de La Fontaine, qui portait le nom de Brisepierre et fut longtemps sénatrice représentant les français à l'étranger, mais ne savent pas toujours que la première était la fille du comte du Fresnay. Beaucoup ignorent aussi qu'un pionnier du cinéma muet avait élu domicile dans la Palmeraie de Marrakech dans les années 30. Merci à ceux qui ont connu la famille de La Fontaine et qui pourraient enrichir cet article de compléter par leurs souvenirs dans les commentaires.

 

ILS NOUS QUITTENT: MICHELINE MARINAKIS, NATHAN BARUK, VINCENT GIUDICE

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Sans titreMICHELINE MARINAKIS qui fut Vice Consul Générale de France à Marrakech vient de décéder le 8 juin 2020 à l'âge de 89 ans. C'est son fils Charles qui nous en a informé en précisant: "Elle repose en paix."

La cérémonie religieuse est prévue pour le jeudi 11 juin à 10h30 en l'Église Saint-Pierre de Plougasnou (Bretagne) et l'inhumation le vendredi 12 à 17h30 à Capbreton (Landes) où elle rejoindra son mari Jean Marinakis.

Les Marakchis qui la connaissaient ressentent avec beaucoup de tristesse cette nouvelle. Les anciens de Marrakech s'associent au deuil de sa famille, notamment Charles et Jean-Michel et se remémorent les événements heureux qu'ils ont partagé avec des membres de la famille Marinakis à Marrakech autrefois.

Ce deuil de Micheline Marinakis est peut être l'occasion de rappeler une autre épreuve subie par la famille. En effet le 1er aout 1927, Mr Marinakis, commerçant à Marrakech avait pris une voiture avec chauffeur en compagnie du consul d'Italie Mr Carapezza. Un pneu a éclaté et la voiture a capotéà 14 km avant d'arriver à Mazagan. M. Marinakis est décédé d'une frature du crâne, les autres occupants furent blessés.

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La famille Marinakis était bien connue à Marrakech. Elle avait deux enseignes déja en 1928 : "Epicerie coloniale Marinakis" et "Usine du Palmier" . xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx

Vincent-Giudice

VINCENT GIUDICE est décédé le 17 février 2020 à 87 ans dans le village de Contes près de Nice (Alpes Maritimes). Il appartenait à une ancienne famille de Marrakech dont l'activité était la forge et charronage avant 1928.

Participant du Moussem d'Avignon il partageait ses souvenirs avec plusieurs anciens.

Nous exprimons nos condoléances à sa fille, à toute sa famille et à ses amis.  

 

NATHAN BARUK NOUS A QUITTÉ LE 2 AVRIL 2020. 

Baruk-Sono-5Nathanl faisait partie de l'équipe qui, autour du président Robert Lucké composait, imprimait et diffusait la Revue Salam Marrakech. Imprimeur de profession, il s'était complétement investi dans  cette activité et préparait également les Moussems des Marrakchis sur l'ïle de la Barthelasse. La photo le montre s'occupant de la sono avec Marion Wachsmuth, fille de l'ancien consul de Suisse à Marrakech et de la professeur de math bien connue. Originaire de Rabat-Salé, Nathan avait  parmi ses amis un grand nombre d'anciens marrakchis.

Simone Baruk son épouse participait avec lui à tous les moussems et s'occupait du stand de patisserie avec Chama.

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Les anciens de Marrakech disent à Simone Baruk   leur grande affection dans cette épreuve douloureuse. ils expriment leur condoléances aussi à tous ses enfants, petits enfants et à toute la famille Baruk.

Les anciens de Marrakech peuvent évoquer leurs souvenirs avec ceux qui nous quittent dans les commentaires ci-dessous et aussi exprimer leurs condoléances aux familles en deuil.

 

SOUVENIRS D'ÉLÈVES DU LYCÉE MANGIN

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PIERRE LOUIS CASSANG

Par son fils Philippe nous apprenons la triste nouvelle:  

"Je vous informe du décès de mon père Pierre Louis CASSANG le 10 juin dernier. Né le 02 février 1926, il a résidé toute son enfance à MARRAKECH chez M et Mme Jean PARIEL. Il a étéélève du lycée MANGIN jusqu'à la Guerre, date à laquelle, comme tant d'autres, il s'est engagé et a participé au débarquement de Provence. Il habitait TALENCE en GIRONDE mais restait très attachéà cette époque." 

Pierre-Louis Cassang se souvenait des marrakchis qu'il avait connu: Il écrivait  dans la revue Salam Marrakech (n°65 paru en 2000): "Grâce à SALAM MARRAKECH, j'ai eu la grande joie de retrouver sur une photo récente Pierre, Yves, François LATRON, Jika MAJORELLE, Clause NAISSANT, tous des amis d'enfance." Il avait gardé le contact avec Daniel Renaudon et Mme Louise Olive comme cela se constatait dans la même revue, mais en 2005.

Il conservait une photo de classe de 6e (1938-39) avec d'autres élèves nés en 1925-26, dont il avait noté tous les noms. 

Gueliz-Cassang-4De haut en bas et de gauche à droite: Rang du haut: Leclerc, Moreau, Championnat, Fouché, Rifkin, Labelle, Pierre Malhomme, Dobrovitch, Claude Massa, Pierre-Louis Cassang, Muzy, Grimal; Rang du milieu: Chassier, Caron, Pabst, Juliart, Gasni, Barnhart, Santori, Martin, Jean-Pierre Geronimi, Rang assis: Daniel Lebaron, Leccia, Lovichi, Rives, Roger Sroussi, Gela, Creuset, Gonzales, Billout, Constantini, Billout, Averty, Azran.

Nous adressons nos condoléances atristées à ses enfants Serge, Odile, Francine, Philippe, ainsi qu'à leur famille, conjoints, enfants et petits enfants. Il était veuf depuis le décès de sa femme Yolande en 2011. Ses obsèques reli­gieuses ont été célé­brées le 16 juin, en l’église Notre-Dame-des-Anges, à Bordeaux, suivies de l’in­hu­ma­tio­n au cime­tière de la Char­treuse. 

Nos messages de sympathie vont aussi à ceux qui l'ont connu à Marrakech et à tous ses amis.

Pierre-Louis Cassang était dans la même classe que Pierre Malhomme, dont nous avons appris qu'il était décédé il y a quelques mois.

PIERRE MALHOMME est décédé le 4 juillet 2019 à Perpignan où il s'était installé avec sa famille. Nous en avons été informés par la revue Salam Marrakech (n°165). Nous présentons nos condoléances à madame Denise Malhomme née Saury son épouse, ainsi qu'à ses enfants, petits enfants et arrières petits enfants.

Les obsèques ont eu lieu le 9 juillet 2019 au Canet en Roussillon 

Nous avons appris aussi le décès d'autres élèves du Lycée Mangin

PIERRE et FRANCIS GARNIER

C'est aussi par la revue Salam Marrakech et leur frère Roland Garnier que nous avons appris les décès de Pierre et Francis Garnier. 

GARNIER-349Leurs amis les reconnaîtront sur cette photo où ils se trouvent avec Françoise Perrier et Françoise Accart.

PIERRE GARNIER est décédé le 1er septembre 2019 à 81 ans à Strasbourg où il avait exercé la profession de chirurgien dentiste.

Nous adressons nos messages de sympathie à son épouse Simone à qui il avait fait visiter Marrakech, ainsi qu'à ses enfants:Stéphane, Michaël et Julia, ses belles filles: Corinne et Carole, ses petits enfants: Tom, Eva et Clémence.

La cérémonie religieuse fut célébrée le 6 septembre 2019, en l'abbatiale Saint-Trophime d'Eschau.

FRANCIS GARNIER est décédé le 3 juillet 2018 à 79 ans en région parisienne.

Les marrakchis expriment tout particulièrement leurs condoléances à leur frère Roland GARNIER bien connu des marrakchis à l'époque.

FRANÇOISE PERRIER

Nous gardons le souvenir de Françoise PERRIER, épouse VOGEL décédée le 21 mars 2017 au Chambon sur Lignon (Haute Loire). Nous pensons à son époux René, ainsi qu'à ses enfants  Siviengsack, Christine, Jean-Christophe, Rakhee, conjoints, enfants et petits enfants.

Nous pensons aussi à toute la famille Perrier qui habitait à la Défense des végétaux près de la Ménara à Marrakech.

FRANÇOISE ACCART

Nous nous souvenons aussi de Françoise BOULLIAU née ACCART. décédée à Saint-André Lecocq (Puy de Dome) en avril 2015. Nous exprimons notre sympathie à la famille du Dr Accart, ses soeurs Danièle, Brigitte, son frère Jean-Francis et à leurs familles. respectives.


Chacun pourra évoquer des souvenirs ou exprimer des condoléances dans les commentaires

IL Y A CENT ANS MARRAKECH AVAIT SON TRAMWAY

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LE PROJET D'UN TRAMWAY À MARRAKECH FUT EXPOSÉ PAR LE CAPITAINE LANDAIS EN 1913 ET RÉALISÉ EN 1921 ( après la Grande guerre)

RELIER LE GUÉLIZ À LA MÉDINA PAR UN TRAMWAY IL Y A CENT ANS

Dès la conception de la ville nouvelle du Guéliz, le capitaine Landais, avait non seulement prévu les plans des avenues et des rues, le percement des remparts, la vocation des quartiers, mais également les transports urbains. Les premiers européens installèrent leurs commerces et leurs domiciles dans les quartiers de Riad Zitoun et de Bab Doukkala. Les nouveaux arrivants et les commerces hésitaient à s'installer au Guéliz où peu de personnes habitaient et qui se trouvait à plus de 4km de Jemaa Elfna. Le capitaine avait une solution: construire un Tramway reliant le Guéliz à la Médina que pourraient emprunter les clients des commerçants, les élèves des écoles, les usagers des administrations et les militaires en quartier libre souhaitant faire un tour en Médina.
Mais la déclaration de guerre est venue trop tôt pour que le capitaine Landais puisse réaliser lui-même le tramway des marrakchis. Il fut moblisé sur le front en avril 1915. C'est seulement après la guerre en 1920-21 que son successeur au poste de Chef des services municipaux de Marrakech put poursuivre la réalisation de ce projet. 

Loco-voie-de-60-134

Le tramway fut conçu sur le principe Decauville: une locomotive roulant sur une voie étroite (rails écartés de 60cm) et tirant des wagons de voyageurs et des wagons de frêt. A cause de l'opposition allemande, il n'était pas possible d'installer des voies commerciales normales; mais après la déclaration de guerre du Kaiser, les allemands n'avaient plus "droit au châpitre" au Maroc.

La photo montre une locomotive "Decauville Aîné" de Marrakech suivie d'au moins deux wagons. Si l'écartement des voies était de 600mm, la largeur de la loco faisait le triple (Photo Ch.M)

LE 20 MAI 1920 LE PREMIER TRAIN DE CASABLANCA ARRIVE À MARRAKECHdans la gare des CMM au pied du Djebel Guéliz. C'est un train sur voie étroite de 60cm. La gare actuelle n'existait pas et la voie normale n'y arrivera qu'en novembre 1928. A la place de la gare actuelle il y avait un abattoir et un marché qui furent déplacés: l'abattoir transféré près de Bab Doukkala et le Marché couvert installé au centre du quartier du Guéliz.

Le futur Tramway de Marrakech va pouvoir être construit à partir de la première gare ferroviaire de Marrakech qui était située légèrement au nord du futur emplacement du Lycée Victor Hugo, et de l'Institut français du Maroc, au pied du Guéliz.

Voie-de-60-gare-gueliz

A gauche le plan de situation de la gare en 1920, à droite le plan en 2020. La voie de 60 venant de Casablanca passait sur le pont routier du Tensift et suivait la route de Casablanca, puis la rue qui s'appelle aujourd'hui rue du lieutenant Mohamed Zeroual.

Régulatrice-MRK-28 Nous n'avons pas de photo de cette gare, (seulement son plan) mais heureusement, grâce à Christian M. nous pouvons présenter une photo d'une des locomotives de Marrakech et une autre du bâtiment de régulation du trafic ferroviaire: "Régulation de Marrakech." En effet à partir de cette gare trois voies se séparaient: une voie continuait à l'ouest vers le Camp militaire, les subsistances, le parc d'artillerie,.. Une autre voie servait aux manoeuvres pour faire repartir le train vers Casablanca et enfin une voie réservée au Tramway se dirigeait vers la Médina au Sud-Est. 

L'ITINÉRAIRE DU TRAMWAY DE LA GARE DU GUÉLIZ À LA GARE DE LA MÉDINA

La voie du Tramway suivait l'avenue de la 4e DMM, mais arrivée au carrefour de l'Etat-Major elle n'allait pas tout droit par l'Avenue Mangin/Mohammed V. Elle tournait à droite sur l'Avenue Abdelkrim El Khatabi/ de Casablanca. Puis la traversait pour remonter la rue des Écoles/ El Mansour Eddhabi jusqu'à la Place du 16 novembre/7septembre.

Itinéraire-Tramway-MRK-2 Arrivé sur la grande place circulaire du Guéliz le Tramway la traversait et suivait le bord gauche de l'avenue de la Koutoubia/Mohammed V. Noter sur le plan l'emplacement de la future gare inaugurée en 1928 et un autre projet de jonction pour établir une gare Marrakech-Médina au niveau de Bab Robb. Ce projet a été abandonné en 1931.

Sur une carte postale de 1921-22 montrant la place pas encore délimitée on voit à gauche les rails de la voie de 60 faisant une légère courbe. 

Voie-de-60-palmiers-055

La Koutoubia est encore loin et un autre cliché pris au niveau de la Poterne près de Bab NKOB montre que les rails sont toujours du même côté.

Voie-de-60-LL 

Il s'agit d'un cliché du photographe Boumendil: "Entrée de la Médina". On voit à gauche les rails de la voie de 60. Les nouvelles plantations d'eucalyptus ou de jacandaras sont bien protégées.

OÙ SE TROUVAIT LA GARE DU TRAMWAY EN MÉDINA ?

Certains penseront qu'elle se trouvait à proximité de Jemaa Elfna, à la gare CTM peutêtre ? Et bien non ! Elle était située à l'Arset El Maach. Grâce à un plan de 1924, réaliséà partir de photos aériennes nous avons pu localiser le parcours et les gares du Tramway marrakchi autrefois: la gare de la Médina.

Plan-MRK-Gare-60-1924-2020 À gauche la carte de 1924 et à droite celle d'aujourd'hui. La voie de 60 suivait la rue ElMouahidine, toujours sur le côté gauche. En gardant la direction du Sud-Est elle évitait le square Foucault et Jemaa Elfna et continuait sur l'avenue Hommane Al Fatouaki. Elle laissait à droite la rue Ibn Rochd et tournait juste après àdroite. La gare était là. Aujourd'hui son emplacement est occupé par le parking Arsaat ElMach et l'immeuble de la Sûreté nationale. Est ce qu'il existe des traces de cette ancienne gare de Tramway d'il y a cent ans ? D'après les vieux marrakchis ce tramway aurait été supprimé vers 1932.

Gare-voie-60-Arsat-Médina Une vue satellite  de l'emplacement de la Gare. 

Mais qu'en est-il du projet de Tramway de Marrakech dont on parlait en 2012 ? 

TRAMWAY-MRK-2020

Chacun pourra apporter des informations complémentaires dans les commentaires sur le Tramway de 1920 et sur celui de l'époque actuelle.

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