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LA BANDE DES COPAINS DE 1941-42, RUE MAGINOT

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SOUVENIRS D'UNE ENFANCE HEUREUSE À MARRAKECH,

une histoire racontée par Maurice CALAS

Puisque tu aimes les souvenirs je vais te conter une aventure qui est arrivée à toute la bande de mes copains aux environs de 1941/42, je ne pense pas que tu en faisais déjà partie.. 

00586003_4C6D_4161_920C_F3AB89CC52BFTu te souviens du moulin à grain au bout de la rue qui devait à l'époque s'appeler "des  Doukala", plus tard elle s'est appelée "Maginot"à présent c'est la rue "Sourya"; l'eau d'une séguia qui  faisait tourner sa pierre venait de loin  peut être du bassin de la Ménara  en tous cas elle  sortait de terre à l’angle Nord Ouest du Lycée Mangin (devenu Ibn Abbad) de l’autre coté de ce qui est aujourd’hui l’avenue Moulay Hassan, suivait l’actuelle rue El Iman Chaaffi (ex rue Géronimi ), passait à proximité d’une Rhettara effondrée derrière le commissariat central sous lequel elle disparaissait, traverssait la place du 7 septembre et réapparaissait à la pointe de la rue Loubiano (ex rue Painlevé) coulait sur environ cent cinquante metres, puis traversait le jardin de la maison Cartier qui était à l'orée de la place. Juste  à la sortie du passage de la séguia sous le mur,  tu devrais te souvenir de l'énorme figuier qui plongeait ses racines dans l'eau claire, son tronc devait bien avoir 70 à 80 cm de diamètre et je pense qu'Adam et Eve devaient avoir les mêmes feuilles pour cacher leur nudité  en présence de l'Eternel après leur manque de confiance traduite par péché ou désobéissance dont  l'humanité subirait toujours les  conséquences.....

5D417BA8_EBA9_43AE_906E_E4B8796C79DA La branche maîtresse de cet arbre remarquable servait régulièrement de perchoir confortable  pour les  réunions des six à huit garçons de la bande, pour discuter de nos jeux, ou préparer quelques incursions dans le jardin derrière le moulin, pour chaparder des fruits et défier les deux gardiens qui nous ont bien souvent fait courir plus vite que le vent, tu as aussi connu çà...., je n'en doute pas.

Ce jour-là, la rencontre avait un tout autre objet : Nos économies de petits sous mises bout à bout nous avaient permis de nous procurer un paquet de cigarettes mentholées avec la complicité d'un grand qui était allé l'acheter ; je ne me souviens pas si c’était Hypert, Geydan, Nicolaï ou Lefol ; il en  avait évidement prélevé sa part ;  Il nous en restait suffisamment, pour tirer béatement  des bouffées d'odorantes fumées bleues jusqu'àépuisement du stock.  Tout se passerait bien tant que les parents n'en sauraient rien.

Au bout de la rue sur le côté droit habitait la famille C . Le Père C , greffier au tribunal était originaire de St Gaudens et avait l'accent chantant et rugueux des pyrénéens qui roulent les R comme d'autres les cigarettes, il élevait une marmaille de garçons et filles, au moins cinq, de un à sept ans, plus une fille  première née de deux ou trois ans notre aînée, qui nous faisait faire des dînettes pour le goûter sous les mûriers de mes parents. Elle s'appelait Régine,  gentille et jolie blonde dévouée à torcher et promener ses frères et soeurs, et à s’occuper de la basse cour de poules et canards qu'elle conduisait tous les soirs se dégourdir les pattes et prendre un bain dans la séguia.

Le père C..... ancien adjudant, m’avait–on dit, menait tout son monde à la baguette et ne se gênait pas pour nous reprendre nous aussi, s'il constatait quelques incartades, aussi nous  étions mal à l'aise en sa présence.  Ce soir là rentrant du tribunal sur  sa bicyclette qui fut de course, à cause du guidon,  la serviette de documents pendue  au cadre par son rabat, il s'est approché de la séguia regarder patauger les canards surveillés par Régine.  

En se penchant en arrière pour enlever les pinces qui serraient son pantalon aux chevilles, il a remarqué les volutes de fumées qui s'élevaient vers le ciel au travers des feuilles du figuier dans l'air calme du soir.

Alors est sorti de sa gorge un rugissement qui nous a mis en alerte;

"Rrrrégine .....viens ici,... carogne, -- Oui papa ? -- Ce figuier,… il fume ? -- Non papa -- "

Cachés par les  immenses feuilles de l'arbre nous n'en menions pas large, car le bougre n'aurait pas manqué de tout dévoiler, on sentait déjà les lanières du martinet caresser  nos petites fesses roses.

Un nouveau rugissement digne du roi de la jungle nous a littéralement fait fondre de trouille.

" Rrrrégine je te dis  que ce figuier fume !-- non papa -- Je te dis qu'il fume ! -- mais  Non papa !  -- Alorrrs j'ai la Berrrlue "

Et le bonhomme de rentrer chez lui retrouver sa chère moitié et sa nombreuse progéniture.  

OUF !  de OUF !  Bien heureuse Berlue ,Nous étions sauvés pour cette fois-là...............                 

Merci   Régine! 

Nous n'avons pas tardé a dévaler de notre perchoir et à noyer les preuves de notre désobéissance  dans la séguia,  laissant le courant  les  emporter  vers la turbine primitive du moulin avant d’échouer dans quelque planche de carottes ou de radis........ Et pour rentrer chez nous nous avons pris soin de passer le long de la place et revenir  par la rue Orthlieb (Tarir ibn Ziad) Jusqu'à l'hôtel de la Palmeraie, sage, comme des gamins  revenant du catéchisme.  Mais de ce jour, si nous avons poursuivi nos réunions dans le figuier nous sommes allés cloper ailleurs, peut-être une fois encore à cause du prix et des sous qui étaient si longs et si durs à gagner.

Rassures-toi cher ami, il nous en ai arrivé d'autres mais pas comme celle-là, qui s'est gravée dans nos mémoires à cause de la sainte trouille qu'elle a provoquée.

A bientôt ... Maurice.

3F0A6849_0102_4ABA_9968_1D813BBFAD16Marrakech-Guéliz – rue Sourya  1959, au fand les jardins, le moulin et le figuier étaient à droite.

Quinze photos du même quartier en mai 2013

Essayez de vous souvenir pour chaque photo, quelle rue et qui habitait là avant ?

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Merci à Maurice qui nous fait revivre les rues de son quartier, son coin du Guéliz. Essayons de retrouver les noms de ceux qui autrefois habitaient dans ces rues ? Partageons nos souvenirs dans les commentaires.

 


ROME ET MARRAKECH

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UN AIR DE RESSEMBLANCE

Un marrakchi à Rome ne serait pas tout à fait dépaysé. Il y trouverait des calèches

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Seules les couleurs diffèrent, les roues se mettent au rouge et comme il arrive de pleuvoir plus souvent qu'à Marrakech les passagers et les chevaux sont couverts de bleu.orangers534

Rome a aussi ses orangers chargés de beaux fruits, mais ils sont plus rares qu'à Marrakech.

La rue de la République est bordée de bigarradiers, moins vaillants que ceux de l'avenue Mohammed V ( ex avenue Mangin)

Bigaradiers542

Pots_539

Le plus sur moyen de faire passer l'hiver aux citroniers et autres porteurs d'agrumes est de mettre las pots à l'abri quand le thermometre se met à dégringoler.

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La Palmeraie de Rome a encore beaucoup de progrès à faire.

Palmiers519

Mais les romains ne désespèrent pas, ils en cultivent même sur leurs places publiques. Peutêtre qu'un jour ils ramasseront des dattes.

 

 

 

 

 

 

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Il y a une sorte de proximité entre ROMA et MAROC, l'ancien nom de Marrakech.

AMOR_ROMA_498Les lettres de l'une et l'autre ville ne font-elles pas AMOR ? Il y a à Marrakech en Médina dans les souks des fondouks dont l'architecture rappelle ces colonnes romaines.

 

 

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Côté fontaines, Rome fait plus fort que Marrakech avec la célèbre fontaine de Trévi. La foule s'agglutine au bord du bassin où Anita Eckberg et Marcello Mastroianni ont tourné en 1960 dans la Dolce Vita de Fellini.

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Là où Rome fait fort aussi c'est dans ses monuments. Prenons le Panthéon un édifice religieux antique bâti sur l'ordre d'Agrippa au Ier siècle avant J.-C., endommagé par plusieurs incendies, et entièrement reconstruit sous Hadrien (début du IIe siècle). À l’origine, le Panthéon était un temple dédiéà toutes les divinités. Il fut converti en église chrétienne au VIIe siècle. C’est le plus grand monument romain antique qui nous soit parvenu en état pratiquement intact, du fait de son utilisation ininterrompue jusqu'à nos jours

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Le Panthéon supporte la plus grande coupole de toute l'Antiquité avec 150 pieds romains soit 43,30 m de diamètre à l'intérieur (ou 43,44 m3), qui reste la plus grande du monde en béton non armé. L'Église des Saints-Martyrs de Marrakech et son clocher pourraient tenir à l'intérieur.

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Comme à Marrakech on trouve de très belles mosaïques à Rome et d magnifiques plafonds.

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Les femmes sont voilées, seulement quelques unes, comme à Marrakech.

En espérant que cette petite visite romaine vous donne envie de voyager.

Mais soyez rassurés Marrakech a un charme inégalable.

TOUSSAINT : ANCIENS DE MARRAKECH DÉCÉDÉS ENTE 2000 ET 2010 -

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UNE LISTE DE MARRAKCHIS DÉCÉDÉS ENTRE JANVIER 2000 ET JANVIER 2010 (à compléter)

Les marrakchis dispersés de par le monde ignorent souvent si tel ou tel de leurs amis est encore en vie. D'où l'idée d'établir une liste alphabétique d'anciens marrakchis disparus. Ces personnes ont participéà la vie heureuse de la Ville rouge et nous leur sommes reconnaissants pour tout ce qu'ils ont réalisé pour que la vie à Marrakech soit animée et belle.

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L'ex avenue Mangin en direction du Guéliz et de la Targa enchaîne immeubles anciens et très récents.

Pour chacun d'entre nous ces anciens marrakchis représentent beaucoup de souvenirs, d'autres nous paraissent inconnus. Pour mieux réveiller notre mémoire à chaque nom est associé la date ou l'année du décés, parfois l'âge, parfois le lieu de leur dernière demeure et souvent le numéro de la Revue Salam Marrakech qui parle d'eux, de leurs proches, parfois de leurs actions passées avec pour plusieurs une photographie. Grace au numéro de la revue on peut retrouver l'exemplaire qui contient des informations précieuses sur leur passé.

Cependant cette liste est incomplète, elle contient peutêtre des erreurs, chacun est invitéà l'améliorer en rajoutant les noms de marrakchis aujourd'hui disparus et dont nous ne voulons pas que leur souvenir s'efface. Pour cela il suffit de rédiger un commentaire au bas de cette page. En cet automne 2016 nous nous limiterons à citer nos amis ou nos chers disparus entre Janvier 2000 et Janvier 2010. Lors d'une prochaine page nous établirons des listes pour d'autres décades afin de n'oublier personne.

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Roses et fleurs de Ouirgane à leur mémoire

ACHIM Georges + 24 aout 2002 néà Marrakech 13 octobre 1928 - 73 ans - Valence 26 - SM n°74-75

ADAM Lionel + 24 février 2005 - 80 ans - Suresnes 91 - SM n°85

ADOLPHE Germaine née CARTER + 4 janvier 2005 - 90 ans - Le Cannet 06 - SM n°86-87

ALLARD Jean + 2004 - SM n°81

ALMUNIA Laura née  SOLA + 2000 - 80 ans - Malaga - SM n°65

ALQUINNE Arthur + 2000 - SM n°66-67

ALVAREZ Antoine + 2 septembre 2002 - 79 ans - Malherbes 45 - SM n°81

AMAD BENZRIOUIL Abdallah + 13 juillet 2002 - SM n°74-75

AMPHOUX Roger + 17 décembre 2006 - Nice  - SM n°92

ANDRAUD Paulette née PERRIN + 29 janvier 2002 - 78 ans - Tarbes 65 - SM n°73

ANDRAUD Roger + 19 décembre 2001 - 81 ans - Tarbes 65 - SM n°73

ANGELLOZ-NICOUD Francine, née MELLET + 26 janvier 2008, 91 ans - SM n°96

ARBACETTE André + 10 février 2004 - 86 ans - Cazères sur Adour 40 - SM n°81 + 85

ARBAUD Véronique + 6 juillet 2007, 49 ans, Palavas-les-flots 34 - SM n°94-95

AZINCOTT Raymond + 15 juin 2005 - 56 ans - néà Marrakech - SM n°89

P1080035BAILLY Edmond + octobre 2003 - Nogent sur Oise - SM n°80

BARELIER Gérard + 19 septembre 2005 - 65 ans - Marseille 13 - SM n°86-87


BARON Antoine (Mme) + 11 septembre 2003 - 92 ans - Nîmes 30 - SM n°78-79

BARTOLI Georges + 18 juillet 2003 - 82 ans - Taglio-Rosso - SM n°80 & 82-83


BASQUEZ José + 3 septembre 2001 - 53 ans - St-Pierre d'Irube 64 - SM n°72

BAUDY Simone née GAUT + 26 septembre 2000- St Martiel d'Artenset  - SM n°66-67

BAUMER Marguerite (Soeur Angélique) + 2005 - SM n°86-87

BEDOYA Henri + 9 aout 2003 - 91 ans - SM n°78-79

BÉGARIES Colette-Henriette + 11 aout 2003 - Suresnes 92 - née à Marrakech le 8 mai 1936 - SM n°81

BÉLOGI Marc + 26 janvier 2009 à 74 ans - Carcassonne 11 - SM n°100

BENAIS Yves + 21 février 2007 - 82 ans - Andernos 33 - SM n°93

BÉRÉNOV Prédag + 4 aout 2004 - cimetiere de Marrakech - SM n°82-83


BERNARD Viviane, née TORRÈS + 31 mai 2002 - 78 ans - Clermont Ferrand 63 - SM n°74-75

BERTAUT André + 2009 -  SM n°102-3

BERTHELEMY André + 27 janvier 2008 - 97 ans - Paris 75 - SM n°97

BERTHELEMY Raymonde + 15 mars 2008 - Paris 75 - SM n°97  

BETTINELLI Cecilia + 26 octobre 2009 - 65 ans - Caen 14 - SM n°102-3

BINDA André + 5 novembre 2002 = Villeneuve les Maguelonne 34 - SM n°76

BONASTRE François + 30 aout 2002- 79 ans - Toulon 83 -SM n°76 & 78-79

BONASTRE Jean-Joseph + 2008 - 81 an - SM n°96

BONIFACE Clément + 28 avril 2007, 98 ans,  Bagnols-sur-Cèze 30 - SM n°94-95

BOULANJOT Jean + 2009 - SM n°102-3


BOURGEOIS Léon + 2 janvier 2006 - Talence 33 - SM n°89

BOURBON André + 2002 - 83 ans - SM n°74-75

BOURRU Marie née CORBI + 87 ans - Nlle Calédonie - SM n° 82-83

BOYER Antoinette + 2009 - 97 ans - SM n°102-3

BREGEOT Christian + 6 juillet 2005 - 74 ans - SM n°86-87 & 101

BRUNET Jane née GAMBINI + 22 janvier 2006 - née à Berrechid en 1931- Aix en Provence 13- SMn°89bis

BRUS René + 19 juin 2001 - 70 ans - Grenoble 38 - SM n°70-71 & 78-79

BRUS Juliette + 13 juillet 2003 - 102 ans - SM n°78-79

P1080032CABANA Camille + juin 2001 - 71 ans - SM n°74-75

CALATAYUD Robert (dit Cala) + 2003 - SM n°80

CARNUCCINI Marie née CANINO + 21 janvier 2007 - 71 ans - Tarascon 13 - SM n°93


CARRERAS Lucienne + 9 décembre 2002 - Ballan-Mire 37 - SM n°78-79


CAYLA Jocelyne née DOMGES + aout 2004 - 62 ans - SM n°86-87

CELIS René + 1 janvier 2002 - 64 ans - Arbon 31 - SM n°72 -

CELIS Isabelle + 25 fevrier 2002 - Quint 31 - SM n°72

CHEZALVIEL Huguette née ZARZELLI + 19 décembre 2006 - 71 ans - Sarran 19 - SMn°93


COHEN David + 16 novembre 2005 - 82 ans - Haïfa (Istael) - SM n°89bis

COIGNARD Marie-Simone + 12 janvier 2001 - 87 ans - La Force 24 - SMn°69- n°70-71

COIGNARD Jean + 24 avril 2007, 98 ans, SM n°94-95

COMPIÈNE Annie (Anne-Marie) née BOURLOT + 1 juillet 2008 - SMn°99 & 101

CORTÈS Pierre + 10 octobre 2000 - 77 ans - Annemasse   - SM n°66-67

CORTES Marcel + 13 juillet 2009 - SM n° 104


CURNIER Rosemonde née AYMES + 20 aout 2002 - 88 ans - Vaisons la Romaine 84 - SM n°74-75

P1080020DAFONSECA Tolentino (dit Tino) + 31 octobre 2000 - Cléon 76 - SM n°68

DEBBAH Zoubida + 2005 - SM n°85

DELPECH Micheline née RUCHON + 6 janvier 2001 - Divonne-les-Bains   - SMn°70-71


DESBARAT Jean-Pierre + 15 mai 2009 - 74 ans - l'Argentiere 07 - SM n°105

DESMOULIN Pierre + 14 janvier 2002 - 81 ans - Idron 64 - SM n°72

DOLOSOR Joseph + 2000 - Bordeaux - SM n°66-67

DROGAT Lucien + 2005 - SM n°86-87

DUBOST Raymond + 11 mai 2009 à 93 ans - Aix en Provence 13 - SM n°102-3

DUBUCQ Claude + 17 mars 2006 - Clermont Ferrand 63 - SM n°89bis

DUCOU Henry + 12 aout 2000 - 94 ans - Port Ste Foy 24 - SM n°66-67

DUMONT Claude + 6 avril 2009 à 71 ans- Beaumont sur Oise - SM n°101


DUSSONI Marcel + 24 fevrier 2009 - Cagnes sur Mer 06 -83 ans - SM n°101

DUVAL André + 6 octobre 2001 - 80 ans - Marseille 13 - SM n°72

cimetiere_de_toussaint

ESCOUT Claude + 7 mai 2006 - Montpellier 34 - SM n°92

ESTEVAN Gaby + 28 octobre 2001 - 69 ans - SM n°70-71

ESTEVAN Louis + 22 mars 2000 - 71 ans - Rocquancourt 14 - SM n°65 & 70-71

ESTEVE Maxime + 2003 - SM n°80

EVAIN Anne-Marie +23 février 2003 - 88 ans - Bourg en Bresse 01 - SM n°78-79 + 80 + 82-83

P1070634FAIVRE René, médecin colonel + 2008 - SM n°96


FANKHAUSER + 5 aout 2007 à Mayzieu - SM n°100

FANTUN Armand + 16 fevrier 2008 - Marrakech - SM n°97

FAURE Yvonne + 7 mars 2004 - 92 ans - Carpentras 84 - SM n°81

FERRER André (dit Nino) + juin 2009 - Assat 64- SM n°102-3

FIDEL Jean + 30 septembre 2001 - 68 ans - Paris 75 - SM n°70-71

FILLOUCAT Jean + 2 mars 2007 - 85 ans - cimetière de Marrakech - SM n°93

FONTAINE Georges (dit Kiki) + 12 janvier 2008 - Champigny-sur-Marne 94 - SM n°96

FRANÇOIS Fénélon + 23 novembre 2001 - 86 ans - Céret 66 -  SM n°72


FRIGGERI Henri + 24 juin 2000 - 83 ans - SM n°70-71-

P1080034GARCIA Émile ( dit Mimile) + 14 février 2000 - 63 ans - Cognac  - SM n°65

GARCIA Roland + 14 aout 2009 - SM n°104

GARNIER Roland + 25 mars 2004 - 89 ans - Illkirch 67 - SM n°81

GASNIER André + 2001 - Nice - SM n°76

GEMINEL Robert + 7 mars 2003 - Libourne 33 - SM n°77

GÉMINEL Paul, 10 aout 2007 - 79 ans - SM n° 94-95

GÉMINEL Suzanne + 2007 - 82 ans - Le Mée sur Seine 77 - SM n°93

GÉRARD- SIRTAINE Claire + 2003 - 92 ans - SM n°77

GHZALA Brahim (BEL HADJ) + janvier 2002 - 62 ans à Rabat - néà Marrakech - SM n°72

GIL Antoinette + 2006 - 74 ans - Villeurbanne 69 - SMn°92

GOFFOËL Jean-Pierre + 27 décembre 2002 - 59 ans - Bagnols sur Cèze 30 - SM n°76

GONZALEZ Sauveur + 9 fevrier 2001 - Cagnes sur Mer 06 - SM n°69
GONZALEZ Marie née LINARES + 11 octobre 2008 -  née à Marrakech le 27 décembre 1932 - SM n°100 & 101

GOUILLOUD Bernadette née JAUPITRE + 25 octobre 2009 - 67 ans - Noves 13- SM n°102-3

GOURBIN Henriette + 2009 - SM n°101


GOURBIN Julien - 10 mars 2009 - 93 ans - SM n°101

GOUILLOUD Georges + fin 2003 - 77 ans - Noves 13 - SM n°80

GOZLAN Albert + 7 mai 2008 - Longjumeau 91 - SM n°101

GRACIA Grégoire + 10 janvier 2000 - 89 ans - SM n°68

GRACIA François + 8 septembre 2001 - 92 ans - Saint-Gilles 30 - SM n° 70-71

GRACIA Jacques (dit Jacky) + 31 octobre 2001 - 62 ans - Lyon 89 - SM n°72

GRAMMATICO Vincent-Paul, + 16 janvier 2001 -86 ans - Salon de Provence 13 - SM n°69

GRIMALDI Pierre + 30 janvier 2007- 77 ans - Mozac 63 - SMn°93 - & 94-95

GUENIN Simone + 10 juin 2001 - Angers    - SMn°70-71

GUGLIELMI André (dit Dédé) + 16 juin 2005 - 74 ans - Porto Vecchio - SM n°86-87

GUGLIELMI Alain + 11 juillet 2007, Porto Vecchio - SM n°94-95

GUIGNET Camille + 20 janvier 2003 - Cagnes sur Mer - SM n°77

GUILLAUMET Marie-Antoinette, née AYMES + 16 octobre 2007 - 97 ans - Eymet 24 - SM n°94-95

GUILLET Aline, 19 février 2007 - 93 ans - SM n°94-95

GUILLON Jacqueline née HUMBEL +2006 -  Ancone 28 - SMn°92


GUIRAUD Catherine née SALVINI = 2007 -  SM n°93

GUY Yves + 2003 - 68 ans - SM n°80

P1070482HARTMANN Jannine + 2004 - 74 ans - Roc-Baron 83 - SM n°82-83

HIDALGO-BARQUERO José + 19 septembre 2004 - 76 ans - Castres 81 - SM n°86-87

HILGENBERG Raymond + 29 avril 2006 - 77 ans - St-Pardoux la Rivière - SM n°92

HOUSSARD Jean-Claude + 2 juillet 2002 néà Marrakech le 15 juillet 1935 - Nîmes 30 - SM n°74-75

HUILLET Nicole + 9 aout 2005 - Vernouillet - SM n°86-87

JENTREAU Monique née PLANCHOT (dite Tico) + 14 janvier 2009 - Tharon-Plage 44 - SM n°100

JOUANDON Bernard + 19 mai 2007 - Saint-Gery 46 - néà Marrakech - SM n°94-95

JOUHANDON Roseline née REVELEAU + 14 janvier 2009 à Saint-Géry 46 - SM n°100

JUSNEL Odette + 28 mai 2003 - 92 ans - Nice - SM n°78-79

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KOLLER née LARA Léa + 16 aout 2003 - 82 ans - Bron 69 - SM n°78-79 + 86-87

LAMON Marthe + 2009 - SM n°102-3


LAZARO Manuel + 10 aout 2005 - 79 ans - 79 ans - SM n°86-87

LÈBRE Juliette + 15 février 2004 - 95 ans - SM n°81

LECLERC André + 6 mars 2009 - SM n°101

LECLERC (Père Christophe) + 28 mars 2009 - Nantes 44 - SM n°101

LEMERCIER Ginette née DIMARTINO + 12 décembre 2003 - SM n°81


LEMERCIER Gilbert + 30 décembre 2007 - SM n°96

LÉON André + 2003 - 87 ans - SM n°77

LÉON Marie-Louise née MUNIER ( dite Malou) + 2003 - née à Marrakech en 1918 - SM n°77

LERIN Paule + 2 décembre 2000 - Nice   - SM n°68

LINARES Antoine + 18 mars 2001 - Casablanca - SM n°69

LIVERATO Suzanne née ROCHER + 6 avril 2006 - née en 1941 à Marrakech - SMn°89bis

LUCCHINI Marie + 3 mars 2001 - 89 ans - Nice 06 - SM n°69

LUCIANI Noël + 2001 -Marseille - SM n°76

oeufe_t_ciergesMAHINC Georges + 21 décembre 2008 à Dignes-les-Bains - SM n°100

MARSH + 2009 - Obispo (USA) - SM n°104

MARTIN Émile + 2005 - 68 ans - Cergy-Pontoise 95 - SM n°86-87

MARTIN Antoine + 17 décembre 2009 - 70 ans - SM n°104

MARTINEZ-MOLINA Rodrigo + 2001 -  75 ans - Alicante - SM n°70-71

MASANET Antoine (dit Tanou) + 28 février 2002 - 57 ans - néà Marrakech le 29 juin 1944 - Carnoux en Provence - SM n°76

MAUTNER Habiba + 29 octobre 2008 à 95 ans - Carpentras - SM n°101

MAZERY Robert + 14 janvier 2006 - SM n°93

MENDES Renée née HERMANGE + 5 fevrier 2002 - 86 ans - née à Rabat en decembre 1915- Beaumont en Gatinais- SM n°72

MENGOUAL André (dit Dédé) + 2003 - SM n°78-79

MENGUAL Hubert + 2002 - 72 ans - Cannet 66 - SM n°74-75

MESSAOUDI Khadija épouse AGOURAM + 10 février 2007- en Belgique - SM n°93

MEUSBERGER Huguette née MÉRIGAUD + 2005 - Tours 37 - SM n°89bis

MICHELIDES Télémaque (dit Titi) + 27 mars 2001 - 68 ans - SM n°70-71

MIKHAELIDES Michel + 8 juillet 2003 - 79 ans - Villeurbanne 69 - SM n°82-83

MOKHEFI Robert + 2001 - 41 ans - SM n°68

de MONDENARD Suzy née CARAYON + 11 septembre 2008  à 93 ans - Baron 30 -

MOREL Gaston + 25 octobre 2003 - 90 ans - Ambérieu en Bugey 01 - SM n°81

MOULIN Cyprien + 3 janvier 2002 - 91 ans - Agen 47 - article dans SM n°72

MUGNIER Jean + 4 décembre 2009 - 86 ans - SM n°104

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NÉGRINI Isoro + 29 mai 2001 à Melbourne - 79 ans - SM N° 70-71

NICOD Maurice + 1er janvier 2005 - 87 ans - Arbent 01 - SM n°85


NICOLAS-BELOGI Rachel + 1er octobre 2003 - 88 ans - Colombes 92 - SM n°78-79

NOTO Marcelle née MAKRIS + 21 janvier 2009 à 84 ans - Bouchane (Maroc)- SM n°100

P1080022ORIA madame + 23 janvier 2001 - 97 ans - SM n°68

OUSTRY Renée Annie + 29 juin 2004 - 73 ans - Cagnes sur Mer 06 - SM n°89

OUSTRY Irène née CONRAD + 17 avril 2006 - 91 ans = SM n°92

OUVRIEU Liliane + 2006 - SM n°92

PACAUD Luc + 2 octobre 2004 - 50 ans - Vic la Gardiole 34 - SM n°82-83

PACAUD Émile + 21 septembre 2001 - Vic la Gardiole 34 - SM n°92

PACAUD Yves + 29 septembre 2002 - 49 ans - SM n°74-75

PAOLINI Pierre + 8 mai 2002, néà Marrakech en 1931 - Paris - SM n°74-75

PATETSOS Elias 16 septembre 2007 - 88 ans - SM n° 94-95

PAYRE Michelle née OLIVE, (dite Michou) + 24 janvier 2007 à Peyriac-sur-mer, 79 ans - SM n°94-95

PERES Manuel + janvier 2001 - 97 ans - Toulon 83 - SM n°73

PEREZ Jean + 2005 - 75 ans - SM n°89bis -

PÉRON Robert + 2005 - 79 ans - SM n°85

PERRENOUD Roger + 22 juillet 2005 - 99 ans - Toulouse 31 - SM n° 86-87

PETREQUIN Marie-Amélie née UCELLO + mai 2006, 96 ans - Lyon 69 - SM n°102-3

PEYRAT Roger + 2009 - 72 ans - Agde 34 - SM n°102-3

PHILIPPE Odette + 4 septembre 2003 - Aix en Provence 13 - SM n°78-79

PIGEON Antoine + 6 septembre 2005 - 92 ans - Rochefort sur Mer 17 - SM n°86-87

PINTADO Antoine (dit Tonio) + 24 juin 2009 - SM n°102-3

POMARES Paulette + 28 juillet 2002 - 70 ans - Monaco - SM n°76

PONS Adrien + 21 janvier 2005 - 81 ans - SM n°85

PRADEL André ( dit Dédé) + 2008 - 83 ans - néà Marrakech - SM n°97

PROVENZANO Gaétane + 2002 - 91 ans - Paris 75 - SM n°76

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Une très ancienne maison du Guéliz

QINCHEZ Jeanne-Marie + 26 fevrier 2000 - 70 ans - Fontainebleau 77 - SM n°65

RAMAZ Francis + 24 mars 2006 - 85 ans - SMn°89bis

RAMELET Roby + 22 février 2004 - 82 ans - Orbe Suisse - SMn°81

RASSIKH Omar + 2 aout 2000 - SM n°66-67

RAT Yvette + 1janvier 2003 - Echirolles 38 - SM n°77

RECOURA Jean + 17 avril 2004 - Chatillon St-Jean 26 - SM n°81

REY Marie née FRANCESCHETTI + 18 décembre 2007 - 92 ans - Pinsaguel 31 - SM n°96

REY madame + 5 juin 2009 - 61 ans - Port Leucate 11 - SM n°106-7

ROBERT Julien + septembre 2009 - Merignac 33 - SM n°106-107

ROBLES Gabriel + 22 Juillet 2006 - Marseille 13 - SM n°93

ROCHER Gérard, 14 juillet 2007, 72 ans - Thionville - SM n° 95-95


RODRIGUEZ Guy +16 novembre 2004 - SM n°85

RODRIGUEZ Jean-Claude + 7 septembre 2003 - 63 ans - La Farlède 83 - SM n°78-79

ROGGERO Renée née CHENARD + 20 septembre 2001 - institutrice - SM n°74-75

ROUILLON Giovanna + 7 février 2000 - 84 ans - SM n°65

ROUSSEAU Suzanne née FILLOUCAT + 18 avril 2002 - 79 ans - SM n°76

RUBI POMARES Antoine +  1er janvier 2002 - 91 ans - Malaga - SM n°73.

RUBI Jean + 21 septembre 2007 à 76 ans  - Grenoble 38 - néà Marrakech - SM n° 94-95

RUIMY Simon + 2004 - SM n°82-83


RUIZ Aurélio + 30 avril 2002 - 71 ans - Aix en Provence 13 - SM n°74-75

RUIZ Pierre + 2009 - SM n°108

P1070615SALERNO Irène + 2009 - 99 ans Aiguillon - SM n°105

SALORD Joseph + 8 novembre 2001 - 86 ans - Toulon 83 - SM n°72

SALUT Roger + 28 juin 2006 - Montpellier 34 - SM n°92

SANCHEZ André + 30 juillet 2001 - 61 ans - Rognac 13 - SM n°73

SANVITI André + 24 janvier 2002 - Ajaccio - SM n°72

SAUVAGEOT Albert + 26 avril 2001 - Bargemont 83 - SM n°70-71

SAUVAGEOT Colette née CASCARO + 30 octobre 2006 - Dijon  21 - SMn°92

SCHOOT Marcel + 2001 - St Martin de Seignaux 40 - SM n°69

SILBERMANN Marcel + 9 février 2005 - 81 ans - Fontaine sur Saone 69 - SM n°85

SOULIÉ Marcel + 14 mars 2003 - SM n°78-79

STANGE Yvon + 10 novembre 2006 - 63 ans -St Rambert d'Albon 26 - SM n°92

STINZY Nicole née TALON + 7 mars 2009 à 75 ans - Grenoble 38 - SM n°101

SURLEAU Georges + 19 avril 2004 - 54 ans - Guadeloupe - néà Marrakech le 4 octobre 1949 - SM n°82-83

SURLEAU Huguette née RENAULT + 12 juin 2009 à 79 ans - Toulouse 31 -   SM n°102-3


abombon901TAUBAN Jacques Dr + 18 aout 2007 - 60 ans - Pessac 33 - SM n°94-95

THIELLAND Odette née BERNIQUE + 5 juillet 2007 à 91 ans - Arles 13 - SM n°96

THOMAS Clément Georges + 5 mars 2007 à 93 ans - La Seyne-sur-Mer - SM n°97

THOMAS Antoine (dit Chafi) + 18 décembre 2008 - 83 ans - Bagnols sur Cèze 30 - SM n°101


TOFANELLI Viro + 11 novembre 2002 - Vauvert 30 - SM n°77

TORJMAN Jacques + 2000 - Philadelphie USA - SM n°68

TORONDEL Laurette Eliane + 13 aout 2000 - Annecy 74 - SM n°68

TOURNIER Rose née SELLIÈS + 16 octobre 2001 - 83 ans - Baziège 31 - SM n°70-71

TRIKI, 10 avril 2007, 91 ans, SM n°94-95

TROMBAT Si Ahmed + 2001 - SM n°70-71

cierges


VEGA / ZAMMIT Manuela + 5 octobre 2009 - 89 ans - SM n° 104

VEYROT Aïche + 10 aout 2000 - 83 ans - Vienne 38 - SM n°68

VEYROT Jean-Michel + 26 avril 2004 - 37 ans - St Rambert d'Albon 26 - SM n°81

VIALATTE Gabriel, 11 mai 2007, 87 ans -Menton - SM n° 94-95


VICHARD Roland + 14 février 2005 - 84 ans - Ste Foy les Lyon 69 - SM n°85

VILHET madame + 2005 - SM n°85

WACHSMUTH Gaby née NICOLAS + 22 mars 2005 - Nyon Suisse - SM n°85

WAGNER Nicole née GUENIN + 6 juillet 2009 - Tours 37 - SM n°104


ZECCHETTI Maurice,  + 20 janvier 2002 - Cabestany 66 - SM n°73

ZECCHETTI Jean + 9 aout 2004 - Danemark - néà Marrakech en 1928 - SM n°82-83

Sur la revue Salam Marrakech on trouve fréquement les adresses de leurs proches (parfois incomplètes mais avec souvent leur dernière commune, ce qui est précieux pour consulter les annuaires). Feuilleter un numéro de Salam Marrakech c'est aussi faire mémoire de ceux qui sont partis et évoquer leur souvenir. Pour s'abonner téléphoner à Robert Lucké 04 90 94 97 23 ou 06 83 93 08 63. Bonnes vacances pour ceux qui en prennent et bon voyage dans  le souvenir de nos disparus.

PROJET D'ESCAPADE EN PAYS-BASQUE DU 16 AU 19 MAI 2017

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RETISSER DES LIENS ENTRE ANCIENS MARRAKCHIS ET EN CRÉER DE NOUVEAUX LORS D'UNE ESCAPADE DANS LE SUD-OUEST.

NOS AMIS DU SUD OUEST NOUS PROPOSENT UNE JOLIE ESCAPADE. JUGEZ PLUTôT...

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LE PROGRAMME DES FESTIVITÉS

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LE BON DE RÉSERVATION PEUT ÊTRE DEMANDÉ PAR TÉLÉPHONE À L'ÉQUIPE ORGANISATRICE: 

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Il est possible aussi de faire glisser la vignette ci-contre sur votre bureau, puis de l'imprimer. Il sortira en format A4, prêt àêtre complété par vos soins. Les bons de réservation seront centralisés par Michel DARRIET de Soulac sur Mer.

L'équipe organisatrice est forte de l'expérience de l'Escapade 2016 à Nogaro.

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Darriet_Michel_502 Borde_Derieux Bernadette___Georges Anne___claudine36          MERCI À EUX D'AVOIR CONÇU CE BEAU PROJET DE RETROUVAILLES


 

 

 

 

 

 

TOUSSAINT : ANCIENS DE MARRAKECH DÉCÉDÉS ENTE 2000 ET 2010 -

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UNE LISTE DE MARRAKCHIS DÉCÉDÉS ENTRE JANVIER 2000 ET JANVIER 2010 (à compléter)

Les marrakchis dispersés de par le monde ignorent souvent si tel ou tel de leurs amis est encore en vie. D'où l'idée d'établir une liste alphabétique d'anciens marrakchis disparus. Ces personnes ont participéà la vie heureuse de la Ville rouge et nous leur sommes reconnaissants pour tout ce qu'ils ont réalisé pour que la vie à Marrakech soit animée et belle.

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L'ex avenue Mangin en direction du Guéliz et de la Targa enchaîne immeubles anciens et très récents.

Pour chacun d'entre nous ces anciens marrakchis représentent beaucoup de souvenirs, d'autres nous paraissent inconnus. Pour mieux réveiller notre mémoire à chaque nom est associé la date ou l'année du décés, parfois l'âge, parfois le lieu de leur dernière demeure et souvent le numéro de la Revue Salam Marrakech qui parle d'eux, de leurs proches, parfois de leurs actions passées avec pour plusieurs une photographie. Grace au numéro de la revue on peut retrouver l'exemplaire qui contient des informations précieuses sur leur passé.

Cependant cette liste est incomplète, elle contient peutêtre des erreurs, chacun est invitéà l'améliorer en rajoutant les noms de marrakchis aujourd'hui disparus et dont nous ne voulons pas que leur souvenir s'efface. Pour cela il suffit de rédiger un commentaire au bas de cette page. En cet automne 2016 nous nous limiterons à citer nos amis ou nos chers disparus entre Janvier 2000 et Janvier 2010. Lors d'une prochaine page nous établirons des listes pour d'autres décades afin de n'oublier personne.

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Roses et fleurs de Ouirgane à leur mémoire

ACHIM Georges + 24 aout 2002 néà Marrakech 13 octobre 1928 - 73 ans - Valence 26 - SM n°74-75

ADAM Lionel + 24 février 2005 - 80 ans - Suresnes 91 - SM n°85

ADOLPHE Germaine née CARTER + 4 janvier 2005 - 90 ans - Le Cannet 06 - SM n°86-87

ALLARD Jean + 2004 - SM n°81

ALMUNIA Laura née  SOLA + 2000 - 80 ans - Malaga - SM n°65

ALQUINNE Arthur + 2000 - SM n°66-67

ALVAREZ Antoine + 2 septembre 2002 - 79 ans - Malherbes 45 - SM n°81

AMAD BENZRIOUIL Abdallah + 13 juillet 2002 - SM n°74-75

AMPHOUX Roger + 17 décembre 2006 - Nice  - SM n°92

ANDRAUD Paulette née PERRIN + 29 janvier 2002 - 78 ans - Tarbes 65 - SM n°73

ANDRAUD Roger + 19 décembre 2001 - 81 ans - Tarbes 65 - SM n°73

ANGELLOZ-NICOUD Francine, née MELLET + 26 janvier 2008, 91 ans - SM n°96

ARBACETTE André + 10 février 2004 - 86 ans - Cazères sur Adour 40 - SM n°81 + 85

ARBAUD Véronique + 6 juillet 2007, 49 ans, Palavas-les-flots 34 - SM n°94-95

AZINCOTT Raymond + 15 juin 2005 - 56 ans - néà Marrakech - SM n°89

P1080035BAILLY Edmond + octobre 2003 - Nogent sur Oise - SM n°80

BARELIER Gérard + 19 septembre 2005 - 65 ans - Marseille 13 - SM n°86-87


BARON Antoine (Mme) + 11 septembre 2003 - 92 ans - Nîmes 30 - SM n°78-79

BARTOLI Georges + 18 juillet 2003 - 82 ans - Taglio-Rosso - SM n°80 & 82-83


BASQUEZ José + 3 septembre 2001 - 53 ans - St-Pierre d'Irube 64 - SM n°72

BAUDY Simone née GAUT + 26 septembre 2000- St Martiel d'Artenset  - SM n°66-67

BAUMER Marguerite (Soeur Angélique) + 2005 - SM n°86-87

BEDOYA Henri + 9 aout 2003 - 91 ans - SM n°78-79

BÉGARIES Colette-Henriette + 11 aout 2003 - Suresnes 92 - née à Marrakech le 8 mai 1936 - SM n°81

BÉLOGI Marc + 26 janvier 2009 à 74 ans - Carcassonne 11 - SM n°100

BENAIS Yves + 21 février 2007 - 82 ans - Andernos 33 - SM n°93

BÉRÉNOV Prédag + 4 aout 2004 - cimetiere de Marrakech - SM n°82-83


BERNARD Viviane, née TORRÈS + 31 mai 2002 - 78 ans - Clermont Ferrand 63 - SM n°74-75

BERTAUT André + 2009 -  SM n°102-3

BERTHELEMY André + 27 janvier 2008 - 97 ans - Paris 75 - SM n°97

BERTHELEMY Raymonde + 15 mars 2008 - Paris 75 - SM n°97  

BETTINELLI Cecilia + 26 octobre 2009 - 65 ans - Caen 14 - SM n°102-3

BINDA André + 5 novembre 2002 = Villeneuve les Maguelonne 34 - SM n°76

BONASTRE François + 30 aout 2002- 79 ans - Toulon 83 -SM n°76 & 78-79

BONASTRE Jean-Joseph + 2008 - 81 an - SM n°96

BONIFACE Clément + 28 avril 2007, 98 ans,  Bagnols-sur-Cèze 30 - SM n°94-95

BOULANJOT Jean + 2009 - SM n°102-3


BOURGEOIS Léon + 2 janvier 2006 - Talence 33 - SM n°89

BOURBON André + 2002 - 83 ans - SM n°74-75

BOURRU Marie née CORBI + 87 ans - Nlle Calédonie - SM n° 82-83

BOYER Antoinette + 2009 - 97 ans - SM n°102-3

BREGEOT Christian + 6 juillet 2005 - 74 ans - SM n°86-87 & 101

BRUNET Jane née GAMBINI + 22 janvier 2006 - née à Berrechid en 1931- Aix en Provence 13- SMn°89bis

BRUS René + 19 juin 2001 - 70 ans - Grenoble 38 - SM n°70-71 & 78-79

BRUS Juliette + 13 juillet 2003 - 102 ans - SM n°78-79

P1080032CABANA Camille + juin 2001 - 71 ans - SM n°74-75

CALATAYUD Robert (dit Cala) + 2003 - SM n°80

CARNUCCINI Marie née CANINO + 21 janvier 2007 - 71 ans - Tarascon 13 - SM n°93


CARRERAS Lucienne + 9 décembre 2002 - Ballan-Mire 37 - SM n°78-79


CAYLA Jocelyne née DOMGES + aout 2004 - 62 ans - SM n°86-87

CELIS René + 1 janvier 2002 - 64 ans - Arbon 31 - SM n°72 -

CELIS Isabelle + 25 fevrier 2002 - Quint 31 - SM n°72

CHEZALVIEL Huguette née ZARZELLI + 19 décembre 2006 - 71 ans - Sarran 19 - SMn°93


COHEN David + 16 novembre 2005 - 82 ans - Haïfa (Istael) - SM n°89bis

COIGNARD Marie-Simone + 12 janvier 2001 - 87 ans - La Force 24 - SMn°69- n°70-71

COIGNARD Jean + 24 avril 2007, 98 ans, SM n°94-95

COMPIÈNE Annie (Anne-Marie) née BOURLOT + 1 juillet 2008 - SMn°99 & 101

CORTÈS Pierre + 10 octobre 2000 - 77 ans - Annemasse   - SM n°66-67

CORTES Marcel + 13 juillet 2009 - SM n° 104


CURNIER Rosemonde née AYMES + 20 aout 2002 - 88 ans - Vaisons la Romaine 84 - SM n°74-75

P1080020DAFONSECA Tolentino (dit Tino) + 31 octobre 2000 - Cléon 76 - SM n°68

DEBBAH Zoubida + 2005 - SM n°85

DELPECH Micheline née RUCHON + 6 janvier 2001 - Divonne-les-Bains   - SMn°70-71


DESBARAT Jean-Pierre + 15 mai 2009 - 74 ans - l'Argentiere 07 - SM n°105

DESMOULIN Pierre + 14 janvier 2002 - 81 ans - Idron 64 - SM n°72

DOLOSOR Joseph + 2000 - Bordeaux - SM n°66-67

DROGAT Lucien + 2005 - SM n°86-87

DUBOST Raymond + 11 mai 2009 à 93 ans - Aix en Provence 13 - SM n°102-3

DUBUCQ Claude + 17 mars 2006 - Clermont Ferrand 63 - SM n°89bis

DUCOU Henry + 12 aout 2000 - 94 ans - Port Ste Foy 24 - SM n°66-67

DUMONT Claude + 6 avril 2009 à 71 ans- Beaumont sur Oise - SM n°101


DUSSONI Marcel + 24 fevrier 2009 - Cagnes sur Mer 06 -83 ans - SM n°101

DUVAL André + 6 octobre 2001 - 80 ans - Marseille 13 - SM n°72

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ESCOUT Claude + 7 mai 2006 - Montpellier 34 - SM n°92

ESTEVAN Gaby + 28 octobre 2001 - 69 ans - SM n°70-71

ESTEVAN Louis + 22 mars 2000 - 71 ans - Rocquancourt 14 - SM n°65 & 70-71

ESTEVE Maxime + 2003 - SM n°80

EVAIN Anne-Marie +23 février 2003 - 88 ans - Bourg en Bresse 01 - SM n°78-79 + 80 + 82-83

P1070634FAIVRE René, médecin colonel + 2008 - SM n°96


FANKHAUSER + 5 aout 2007 à Mayzieu - SM n°100

FANTUN Armand + 16 fevrier 2008 - Marrakech - SM n°97

FAURE Yvonne + 7 mars 2004 - 92 ans - Carpentras 84 - SM n°81

FERRER André (dit Nino) + juin 2009 - Assat 64- SM n°102-3

FIDEL Jean + 30 septembre 2001 - 68 ans - Paris 75 - SM n°70-71

FILLOUCAT Jean + 2 mars 2007 - 85 ans - cimetière de Marrakech - SM n°93

FONTAINE Georges (dit Kiki) + 12 janvier 2008 - Champigny-sur-Marne 94 - SM n°96

FRANÇOIS Fénélon + 23 novembre 2001 - 86 ans - Céret 66 -  SM n°72


FRIGGERI Henri + 24 juin 2000 - 83 ans - SM n°70-71-

P1080034GARCIA Émile ( dit Mimile) + 14 février 2000 - 63 ans - Cognac  - SM n°65

GARCIA Roland + 14 aout 2009 - SM n°104

GARNIER Roland + 25 mars 2004 - 89 ans - Illkirch 67 - SM n°81

GASNIER André + 2001 - Nice - SM n°76

GEMINEL Robert + 7 mars 2003 - Libourne 33 - SM n°77

GÉMINEL Paul, 10 aout 2007 - 79 ans - SM n° 94-95

GÉMINEL Suzanne + 2007 - 82 ans - Le Mée sur Seine 77 - SM n°93

GÉRARD- SIRTAINE Claire + 2003 - 92 ans - SM n°77

GHZALA Brahim (BEL HADJ) + janvier 2002 - 62 ans à Rabat - néà Marrakech - SM n°72

GIL Antoinette + 2006 - 74 ans - Villeurbanne 69 - SMn°92

GOFFOËL Jean-Pierre + 27 décembre 2002 - 59 ans - Bagnols sur Cèze 30 - SM n°76

GONZALEZ Sauveur + 9 fevrier 2001 - Cagnes sur Mer 06 - SM n°69
GONZALEZ Marie née LINARES + 11 octobre 2008 -  née à Marrakech le 27 décembre 1932 - SM n°100 & 101

GOUILLOUD Bernadette née JAUPITRE + 25 octobre 2009 - 67 ans - Noves 13- SM n°102-3

GOURBIN Henriette + 2009 - SM n°101


GOURBIN Julien - 10 mars 2009 - 93 ans - SM n°101

GOUILLOUD Georges + fin 2003 - 77 ans - Noves 13 - SM n°80

GOZLAN Albert + 7 mai 2008 - Longjumeau 91 - SM n°101

GRACIA Grégoire + 10 janvier 2000 - 89 ans - SM n°68

GRACIA François + 8 septembre 2001 - 92 ans - Saint-Gilles 30 - SM n° 70-71

GRACIA Jacques (dit Jacky) + 31 octobre 2001 - 62 ans - Lyon 89 - SM n°72

GRAMMATICO Vincent-Paul, + 16 janvier 2001 -86 ans - Salon de Provence 13 - SM n°69

GRIMALDI Pierre + 30 janvier 2007- 77 ans - Mozac 63 - SMn°93 - & 94-95

GUENIN Simone + 10 juin 2001 - Angers    - SMn°70-71

GUGLIELMI André (dit Dédé) + 16 juin 2005 - 74 ans - Porto Vecchio - SM n°86-87

GUGLIELMI Alain + 11 juillet 2007, Porto Vecchio - SM n°94-95

GUIGNET Camille + 20 janvier 2003 - Cagnes sur Mer - SM n°77

GUILLAUMET Marie-Antoinette, née AYMES + 16 octobre 2007 - 97 ans - Eymet 24 - SM n°94-95

GUILLET Aline, 19 février 2007 - 93 ans - SM n°94-95

GUILLON Jacqueline née HUMBEL +2006 -  Ancone 28 - SMn°92


GUIRAUD Catherine née SALVINI = 2007 -  SM n°93

GUY Yves + 2003 - 68 ans - SM n°80

P1070482HARTMANN Jannine + 2004 - 74 ans - Roc-Baron 83 - SM n°82-83

HIDALGO-BARQUERO José + 19 septembre 2004 - 76 ans - Castres 81 - SM n°86-87

HILGENBERG Raymond + 29 avril 2006 - 77 ans - St-Pardoux la Rivière - SM n°92

HINDIÉ Janine née OUSTRY, décédée le 8 avril 2007 à 96ans en Touraine. (voir commentaire de son fils Jean-Paul)

HOUSSARD Jean-Claude + 2 juillet 2002 néà Marrakech le 15 juillet 1935 - Nîmes 30 - SM n°74-75

HUILLET Nicole + 9 aout 2005 - Vernouillet - SM n°86-87

JENTREAU Monique née PLANCHOT (dite Tico) + 14 janvier 2009 - Tharon-Plage 44 - SM n°100

JOUANDON Bernard + 19 mai 2007 - Saint-Gery 46 - néà Marrakech - SM n°94-95

JOUHANDON Roseline née REVELEAU + 14 janvier 2009 à Saint-Géry 46 - SM n°100

JUSNEL Odette + 28 mai 2003 - 92 ans - Nice - SM n°78-79

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KOLLER née LARA Léa + 16 aout 2003 - 82 ans - Bron 69 - SM n°78-79 + 86-87

LAMON Marthe + 2009 - SM n°102-3


LAZARO Manuel + 10 aout 2005 - 79 ans - 79 ans - SM n°86-87

LÉANDRI François + 6 janvier 2000 - Chateauroux - néà Rabat - SM n°64 (voir commentaire de Véronique Galiana, sa nièce)

LÈBRE Juliette + 15 février 2004 - 95 ans - SM n°81

LECLERC André + 6 mars 2009 - SM n°101

LECLERC (Père Christophe) + 28 mars 2009 - Nantes 44 - SM n°101

LEMERCIER Ginette née DIMARTINO + 12 décembre 2003 - SM n°81


LEMERCIER Gilbert + 30 décembre 2007 - SM n°96

LÉON André + 2003 - 87 ans - SM n°77

LÉON Marie-Louise née MUNIER ( dite Malou) + 2003 - née à Marrakech en 1918 - SM n°77

LERIN Paule + 2 décembre 2000 - Nice   - SM n°68

LINARES Antoine + 18 mars 2001 - Casablanca - SM n°69

LIVERATO Suzanne née ROCHER + 6 avril 2006 - née en 1941 à Marrakech - SMn°89bis

LUCCHINI Marie + 3 mars 2001 - 89 ans - Nice 06 - SM n°69

LUCIANI Noël + 2001 -Marseille - SM n°76

oeufe_t_ciergesMAHINC Georges + 21 décembre 2008 à Dignes-les-Bains - SM n°100

MARSH + 2009 - Obispo (USA) - SM n°104

MARTIN Émile + 2005 - 68 ans - Cergy-Pontoise 95 - SM n°86-87

MARTIN Antoine + 17 décembre 2009 - 70 ans - SM n°104

MARTINEZ-MOLINA Rodrigo + 2001 -  75 ans - Alicante - SM n°70-71

MASANET Antoine (dit Tanou) + 28 février 2002 - 57 ans - néà Marrakech le 29 juin 1944 - Carnoux en Provence - SM n°76

MAUTNER Habiba + 29 octobre 2008 à 95 ans - Carpentras - SM n°101

MAZERY Robert + 14 janvier 2006 - SM n°93

MENDES Renée née HERMANGE + 5 fevrier 2002 - 86 ans - née à Rabat en decembre 1915- Beaumont en Gatinais- SM n°72

MENGOUAL André (dit Dédé) + 2003 - SM n°78-79

MENGUAL Hubert + 2002 - 72 ans - Cannet 66 - SM n°74-75

MESSAOUDI Khadija épouse AGOURAM + 10 février 2007- en Belgique - SM n°93

MEUSBERGER Huguette née MÉRIGAUD + 2005 - Tours 37 - SM n°89bis

MICHELIDES Télémaque (dit Titi) + 27 mars 2001 - 68 ans - SM n°70-71

MIKHAELIDES Michel + 8 juillet 2003 - 79 ans - Villeurbanne 69 - SM n°82-83

MOKHEFI Robert + 2001 - 41 ans - SM n°68

de MONDENARD Suzy née CARAYON + 11 septembre 2008  à 93 ans - Baron 30 - SM n° 94-95

MOREL Gaston + 25 octobre 2003 - 90 ans - Ambérieu en Bugey 01 - SM n°81

MOULIN Cyprien + 3 janvier 2002 - 91 ans - Agen 47 - article dans SM n°72

MUGNIER Jean + 4 décembre 2009 - 86 ans - SM n°104
 

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NÉGRINI Isoro + 29 mai 2001 à Melbourne - 79 ans - SM N° 70-71

NICOD Maurice + 1er janvier 2005 - 87 ans - Arbent 01 - SM n°85


NICOLAS-BELOGI Rachel + 1er octobre 2003 - 88 ans - Colombes 92 - SM n°78-79

NOTO Marcelle née MAKRIS + 21 janvier 2009 à 84 ans - Bouchane (Maroc)- SM n°100

P1080022ORIA madame + 23 janvier 2001 - 97 ans - SM n°68

OUSTRY Renée Annie + 29 juin 2004 - 73 ans - Cagnes sur Mer 06 - SM n°89

OUSTRY Irène née CONRAD + 17 avril 2006 - 91 ans = SM n°92

OUVRIEU Liliane + 2006 - SM n°92

PACAUD Luc + 2 octobre 2004 - 50 ans - Vic la Gardiole 34 - SM n°82-83

PACAUD Émile + 21 septembre 2001 - Vic la Gardiole 34 - SM n°92

PACAUD Yves + 29 septembre 2002 - 49 ans - SM n°74-75

PAOLINI Pierre + 8 mai 2002, néà Marrakech en 1931 - Paris - SM n°74-75

PATETSOS Elias 16 septembre 2007 - 88 ans - SM n° 94-95

PAYRE Michelle née OLIVE, (dite Michou) + 24 janvier 2007 à Peyriac-sur-mer, 79 ans - SM n°94-95

PERES Manuel + janvier 2001 - 97 ans - Toulon 83 - SM n°73

PEREZ Jean + 2005 - 75 ans - SM n°89bis -

PÉRON Robert + 2005 - 79 ans - SM n°85

PERRENOUD Roger + 22 juillet 2005 - 99 ans - Toulouse 31 - SM n° 86-87

PETREQUIN Marie-Amélie née UCELLO + mai 2006, 96 ans - Lyon 69 - SM n°102-3

PEYRAT Roger + 2009 - 72 ans - Agde 34 - SM n°102-3

PHILIPPE Odette + 4 septembre 2003 - Aix en Provence 13 - SM n°78-79

PIGEON Antoine + 6 septembre 2005 - 92 ans - Rochefort sur Mer 17 - SM n°86-87

PINTADO Antoine (dit Tonio) + 24 juin 2009 - SM n°102-3

POMARES Paulette + 28 juillet 2002 - 70 ans - Monaco - SM n°76

PONS Adrien + 21 janvier 2005 - 81 ans - SM n°85

PRADEL André ( dit Dédé) + 2008 - 83 ans - néà Marrakech - SM n°97

PROVENZANO Gaétane + 2002 - 91 ans - Paris 75 - SM n°76

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Une très ancienne maison du Guéliz

QINCHEZ Jeanne-Marie + 26 fevrier 2000 - 70 ans - Fontainebleau 77 - SM n°65

RAMAZ Francis + 24 mars 2006 - 85 ans - SMn°89bis

RAMELET Roby + 22 février 2004 - 82 ans - Orbe Suisse - SMn°81

RASSIKH Omar + 2 aout 2000 - SM n°66-67

RAT Yvette + 1janvier 2003 - Echirolles 38 - SM n°77

RECOURA Jean + 17 avril 2004 - Chatillon St-Jean 26 - SM n°81

REY Marie née FRANCESCHETTI + 18 décembre 2007 - 92 ans - Pinsaguel 31 - SM n°96

REY madame + 5 juin 2009 - 61 ans - Port Leucate 11 - SM n°106-7

ROBERT Julien + septembre 2009 - Merignac 33 - SM n°106-107

ROBLES Gabriel (Gaby) + 22 Juillet 2006 - Marseille 13 - néà Oran - SM n°93

ROBLES Huguette née GALIANA + 3 janvier 2010 à Marseille 13 - née à Marrakech - SM n°105 (voir commentaire de leur niàce)

ROCHER Gérard, 14 juillet 2007, 72 ans - Thionville - SM n° 95-95


RODRIGUEZ Guy +16 novembre 2004 - SM n°85

RODRIGUEZ Jean-Claude + 7 septembre 2003 - 63 ans - La Farlède 83 - SM n°78-79

ROGGERO Renée née CHENARD + 20 septembre 2001 - institutrice - SM n°74-75

ROUILLON Giovanna + 7 février 2000 - 84 ans - SM n°65

ROUSSEAU Suzanne née FILLOUCAT + 18 avril 2002 - 79 ans - SM n°76

RUBI POMARES Antoine +  1er janvier 2002 - 91 ans - Malaga - SM n°73.

RUBI Jean + 21 septembre 2007 à 76 ans  - Grenoble 38 - néà Marrakech - SM n° 94-95

RUIMY Simon + 2004 - SM n°82-83


RUIZ Aurélio + 30 avril 2002 - 71 ans - Aix en Provence 13 - SM n°74-75

RUIZ Pierre + 2009 - SM n°108

P1070615SALERNO Irène + 2009 - 99 ans Aiguillon - SM n°105

SALORD Joseph + 8 novembre 2001 - 86 ans - Toulon 83 - SM n°72

SALUT Roger + 28 juin 2006 - Montpellier 34 - SM n°92

SANCHEZ André + 30 juillet 2001 - 61 ans - Rognac 13 - SM n°73

SANVITI André + 24 janvier 2002 - Ajaccio - SM n°72

SAUVAGEOT Albert + 26 avril 2001 - Bargemont 83 - SM n°70-71

SAUVAGEOT Colette née CASCARO + 30 octobre 2006 - Dijon  21 - SMn°92

SCHOOT Marcel + 2001 - St Martin de Seignaux 40 - SM n°69

SILBERMANN Marcel + 9 février 2005 - 81 ans - Fontaine sur Saone 69 - SM n°85

SOULIÉ Marcel + 14 mars 2003 - SM n°78-79

STANGE Yvon + 10 novembre 2006 - 63 ans -St Rambert d'Albon 26 - SM n°92

STINZY Nicole née TALON + 7 mars 2009 à 75 ans - Grenoble 38 - SM n°101

SURLEAU Georges + 19 avril 2004 - 54 ans - Guadeloupe - néà Marrakech le 4 octobre 1949 - SM n°82-83

SURLEAU Huguette née RENAULT + 12 juin 2009 à 79 ans - Toulouse 31 -   SM n°102-3


abombon901TAUBAN Jacques Dr + 18 aout 2007 - 60 ans - Pessac 33 - SM n°94-95

THIELLAND Odette née BERNIQUE + 5 juillet 2007 à 91 ans - Arles 13 - SM n°96

THOMAS Clément Georges + 5 mars 2007 à 93 ans - La Seyne-sur-Mer - SM n°97

THOMAS Antoine (dit Chafi) + 18 décembre 2008 - 83 ans - Bagnols sur Cèze 30 - SM n°101


TOFANELLI Viro + 11 novembre 2002 - Vauvert 30 - SM n°77

TORJMAN Jacques + 2000 - Philadelphie USA - SM n°68

TORONDEL Laurette Eliane + 13 aout 2000 - Annecy 74 - SM n°68

TOURNIER Rose née SELLIÈS + 16 octobre 2001 - 83 ans - Baziège 31 - SM n°70-71

TRIKI, 10 avril 2007, 91 ans, SM n°94-95

TROMBAT Si Ahmed + 2001 - SM n°70-71

cierges


VEGA / ZAMMIT Manuela + 5 octobre 2009 - 89 ans - SM n° 104

VEYROT Aïche + 10 aout 2000 - 83 ans - Vienne 38 - SM n°68

VEYROT Jean-Michel + 26 avril 2004 - 37 ans - St Rambert d'Albon 26 - SM n°81

VIALATTE Gabriel, 11 mai 2007, 87 ans -Menton - SM n° 94-95


VICHARD Roland + 14 février 2005 - 84 ans - Ste Foy les Lyon 69 - SM n°85

VILHET madame + 2005 - SM n°85

WACHSMUTH Gaby née NICOLAS + 22 mars 2005 - Nyon Suisse - SM n°85

WAGNER Nicole née GUENIN + 6 juillet 2009 - Tours 37 - SM n°104


ZECCHETTI Maurice,  + 20 janvier 2002 - Cabestany 66 - SM n°73

ZECCHETTI Jean + 9 aout 2004 - Danemark - néà Marrakech en 1928 - SM n°82-83

Sur la revue Salam Marrakech on trouve fréquement les adresses de leurs proches (parfois incomplètes mais avec souvent leur dernière commune, ce qui est précieux pour consulter les annuaires). Feuilleter un numéro de Salam Marrakech c'est aussi faire mémoire de ceux qui sont partis et évoquer leur souvenir. Pour s'abonner téléphoner à Robert Lucké 04 90 94 97 23 ou 06 83 93 08 63. Bonnes vacances pour ceux qui en prennent et bon voyage dans  le souvenir de nos disparus.

LA PREMIÈRE MATERNITÉ POUR MAROCAINES FUT CRÉÉE À MARRAKECH

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LA TOUBIBA FRANÇOISE LÉGEY, UNE BIENFAITRICE DES MARRAKCHIAS ET DE LEURS ENFANTS

La_ToubibaÀ la fin de sa carrière de médecin commencée à Alger, la toubiba fait le point avec sa collaboratrice Adrienne Décor sur le dispositif innovant et respectant les coutumes et les croyances des marocaines tant musulmanes que juives dans un article peu connu. Elle a déja publié des ouvrages sur le folklore, les coutumes et les contes de la région de Marrakech, car elle ne conçoit pas la médecine sans une prise en compte des moeurs de ses patientes. Cet article est centré sur la Maternité de Marrakech telle qu'elle fonctionnait à partir de 1927 et sur la formation des Qablas marocaines qui remplissaient partiellement les fonctions de sages-femmes selon des traditions ancestrales mais souvent dangereuses pour la santé des mères et des nouveaux-nés. Le blog publie aujourd'hui la première partie du texte de cet article oublié, afin de le porter à la commaissance des marrakchis et des historiens de la médecine au Maroc

L'ASSISTANCE AUX FEMMES EN COUCHES À LA MATERNITÉ INDIGÈNE DE MARRAKECH

Toubiba_LEgey_12Par Mme Françoise LEGEY, médecin chef de la maternité indigène

Decor_doctoresseet Mlle Adrienne DÉCOR, médecin adjoint.

L’assistance aux femmes en couches est à la fois un des points essentiels et des plus délicats de l’assistance médicale aux indigènes : essentiel par la mortalitéélevée frappant la mère et l’enfant, délicat par la résistance des femmes musulmanes à accepter l’intervention du médecin européen.

Dans la lutte contre la syphilis et la tuberculose, l’indigène estun allié. Il sait reconnaître, en général, les lésions cutanées et osseuses, et redoute la contagion, bien qu’ignorant le plus souvent, des moyens de l’éviter. Il accepte et sollicite conseils et médicaments, et la « piqûre » a connu, dès l’origine, un tel succès qu’il n’est plus rare de voir les malades faire chaque semaine des dizaines de kilomètres pour venir de lointains douars, se soumettre à un traitement régulier.

Les femmes, même connaissant l’action abortive de la syphilis, après une fausse-couche ou dès le début d’une grossesse, viennent réclamer leur carte d’injections, exactes au rendez-vous pour chaque nouvelle série. Elles nous amènent ensuite, vers la fin du premier mois, « l’enfant des piqûres », « notre enfant ». Mais au moment de l’accouchement, celles-là même nous échappent, pour les mêmes raisons psychologiques qui éloignent encore trop souvent de nous les affections du système nerveux : l’épilepsie, par exemple, dont un traitement antisyphilitique viendrait si souvent à bout et qui est cependant si redoutée des Marocains que son nom même est interdit, et ne doit pas être prononcé.

L’épilepsie, c’est l’affaire des « djenouns », des diables, et pour libérer leur victime, on s’adresse à tous les saints, aux pratiques magiques les moins orthodoxes, mais jamais au médecin qui n’a l’occasion de la soigner que par raccroc. Pour l’accouchement, les génies y président, comme les fées dans nos contes, bons et mauvais génies qu’il s’agit de se concilier ou d’écarter. De quel secours peut être un médecin Européen, chrétien, dont la seule présence éloigne les anges.

LA QUABLA MAROCAINE

On ne demande à la Qabla (sorte de sage-femme) aucune autre science que magique et la plus demandée est la plus sainte, soit qu’elle ait fait le pèlerinage à la Mecque, soit qu’elle descende de quelque Sid dont elle a hérité la baraka.

La qabla connaît mieux qu’aucune autre femme les pratiques capables de combattre chez la femme stérile le mauvais sort, ou de réveiller l’enfant endormi dans le ventre maternel. Elle reconnaît l’état de grossesse, avec toutes chances d’erreur, par la palpation abdominale. Elle sait en outre placer des ventouses à l’aide de larges récipients de terre, faire les saignées très en honneur chez les Marocains, faire des pointes de feu et mieux encore des raies, pratiquer des scarifications aux dessins artistiques et ornées de carmin. Mais surtout, elle connaît dans tous leurs détaills les rites de l’accouchement. (voir F. Legey ‘Essai de folklore marocain’ Ed. Geuthner, Paris 1926.)

On dit, au Maroc, que la femme enceinte, à partir du jour de la conception jusqu’au quarantième jour après l’accouchement, a un pied dans le monde et un pied dans l’autre. L’accouchement et la délivrance sont légitimement redoutés. D’où l’importance de la sage-femme et la considération dont on entoure celle qui a pour mission d’éloigner les mauvais génies, de concilier les bons et de recevoir le nouveau-né.  Car le rôle de la sage-femme n’est pas terminé avec le travail. Elle procède, toujours selon les rites, à la toilette de l’enfant et participe le septième jour à la fête de l’imposition du nom et de la présentation aux génies de la maison. Lorsque les moyens de la famille le ermettent, elle demeure auprès de l’accouchée et du nouveau-né jusqu’au quarantième jour, où a lieu la première sortie de l’enfant pour la présentation aux Saints de la ville.

Son salaire est toujours modeste : quelques vêtements, l’argent offert par les invités au moment de la toilette du nouveau-né le septième jour. Le plus souvent, c’est un salaire misérable : une poignée de farine, un peu de thé ou de sucre.

La même sage-femme accouche toutes les femmes d’une même maison et elle fait en quelque sorte partie de la famille.

La qabla marocaine, exerce en effet, moins un métier qu’un devoir d’assistance qu’elle ne refuse jamais. Sa compétence, ou plutôt son expérience, lui vient en général de son âge qui lui a permis d’assister à de nombreux accouchements et elle refait les mêmes gestes qu’elle a vu faire, les mêmes rites propitiatoires. Quelquefois la fille succède à la mère et il existe des familles de sages-femmes. Mais le savoir qu’elles se transmettent est purement rituel. La qabla « reçoit » l’enfant au cours d’un accouchement normal, elle attend la délivrance et c’est tout. En cas de dyatocie, elle n’a d’autres remèdes que ses prières et ses pratiques magiques.  La vie de la mère et de l’enfant est entre les mains de Dieu : tous les croyants peuvent être invités à prier pour la femme en douleurs mais elle ne peut compter sur aucune aide humaine efficace.

L’ignorance de la qabla est telle que la plus petite difficulté peut être une cause de mort au moins pour l’enfant, parfois même pour la mère.  La mortalité est à coup sûr considérable mais il est difficile de l’évaluer.

Lorsqu’après six à huit jours de travail, Dieu n’a délivra la femme ni de son faix ni de la vie, alors quelquefois le médecin européen est appeléà intervenir. Dans quelles conditions, est-il besoin de le dire ? L’enfant est mort et la femme est épuisée, infectée ; dans la plupart des cas il ne peut plus être question que d’intervention de fortune, sur un matelas ou une simple natte par terre, dans une maison où l’on chercherait  en vain de l’eau et du savon ; ou bien l’accouchement s’est bien passé, l’enfant est vivant et depuis cinq, six jours on attend la délivrance. Il est impossible de décrire l’état où arrivent les malheureuses que la rupture utérine et l’hémorragie ont épargnées durant cette attente vaine.

On a fait à la femme indigène une réputation d’immunité au streptocoque qui n’est pas méritée. Autant qu’on puisse en juger sur un nombre encore limité de cas, la femme indigène résiste bien aux infections puerpérales, - peut-on dire endogènes ?- en tous cas à celles qui se déclarent sans qu’elle ait été soumise à des pratiques manuelles intempestives évidentes. Mais lorsqu’une sage-femme audacieuse a introduit ses doigts pour des pansements d’herbes hachées, de quartier d’oignon ou d’ail, ou pour un essai de manœuvre sur un enfant en partie expulsé, l’infection qui suit est hautement virulente et la femme succombe, en général en moins de huit jours, à une péritonite généralisée.

LA MATERNITÉ ET LE DISPENSAIRE

La Maternité Indigène de Marrakech est un essai de la Direction de la Santé et de l’Hygiène Publiques au Maroc pour tenter de porter remède à ce mal.

La Maternité, ouverte en Janvier 1927, a été présentée officiellement par le Pacha aux notabilités de la ville convoquées par ses soins. Réservée à l’origine aux femmes indigènes, musulmanes et israélites, elle a été provisoirement ouverte, en Décembre 1928, aux femmes européennes, en attendant la création d’un service spécial dans l’Hôpital Civil en construction.

Plan_Dispensaire_Le_gey_1920

Plan de 1920 avec le dispensaire

La Maternité est située dans le quartier des ksours, bien aéré, grâce aux libres espaces de grands jardins. Elle occupe, dans une rue facilement accessible aux voitures, le riad Si Aïssa ben Aomar, entièrement réaffecté et bien connu de la population marrakchie : depuis 1920, en effet, y fonctionnait le Dispensaire Infantile qui est resté attachéà la Maternité.

Les bâtiments de la Maternité sont disposés en fer à cheval autour d’un beau riad ou jardin intérieur. Les deux ailes sont d’anciennes salles du Palais de Si Aïssa.

Le pavillon central est entièrement neuf. Il comprend :

A une extrémité, la salle de stérilisation, la salle de travail à deux lits et la salle d’opérations, communes à toutes les femmes ; une salle de change pour les enfants et une grande salle de douze lits pour les accouchées musulmanes, qui par cloisonnement, a donné une salle de quatre lits pour les Musulmans et une salle de six lits pour les Européennes ; une salle pour les accouchements Israélites comprenant douze lits et une salle de change pour leurs enfants.

Pour respecter les croyances et usages, les cuisines ont été séparées, avec ustensiles non interchangeables. La cuisinière marocaine prépare, pour le moment, la cuisine des Européennes. Il y a donc trois menus à chaque repas. Le vendredi, la cuisinière Juive prépare le plat spécial la S’rina et le samedi elle n’a pas à allumer de feu.

Près de la salle des Israélites, une salle consacrée est réservée aux circoncisions qui ont lieu, pour les Juifs, le 8e jour, dans la matinée. Le rabbin procède à la cérémonie suivant un rite millénaire au milieu des chants liturgiques des amis de la famille en lévite noire ou costume moderne. Un lavabo avait été installé dans cette pièce, mais l’erreur dénoncée, les tuyaux furent sectionnés pour couper toute voie d’accès aux génies souterrains. Le plus grand respect de toutes les croyances a été observé.

L’aile gauche comprend : trois pièces d’isolement, une salle de huit lits pour les expectantes indigènes, la buanderie, les bains, une chambre pour payants et la cuisine musulmane.

Dans l’aile droite se trouvent : un appartement pour l’économe-adjointe faisant office de lingère et de surveillante, la lingerie, la pharmacie, les chambres des sages-femmes et une chambre particulière.

Un côté enfin reste utilisable pour des futurs agrandissements.

Extérieurement à la Maternité et autour d’un patio, le Dispensaire, occupe trois pièces : une vaste salle d’attente, une salle de consultation pour enfants et une salle de gynécologie où se font, en outre, toutes les injections, médicamenteuses et les examens des femmes enceintes.

Les consultations ont lieu le matin : l’après midi a été réservé aux Européennes enceintes.

Le dispensaire a donné en 1931 : 63.641 consultations ainsi réparties :

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 Le même personnel est affecté au Dispensaire et à la Maternité. Il comprend : 2 médecins, 2 sages-femmes assurant des gardes alternatives de 24heures, 1 infirmière française, 2 infirmières auxiliaires, musulmane et israélite, 1 aide infirmière musulmane ;

En outre deux cuisinières, musulmane et israélite, 2 laveuses, 2 femmes de charge sous la surveillance d’une économe adjointe.

Tout le personnel est exclusivement féminin, à l’exception du chirurgien, appelé pour les interventions graves : césarienne par exemple et les opéraions gynécologiques.

Les examens de laboratoire sont envoyés au Laboratoire Régional.

Administrativement, la Maternité comme toutes les autres formations dépend d’un administrateur économe délégué par le Service des Finances.

STATISTIQUES

Depuis sa création, la Maternité a hospitalisé 1640 femmes, total arrêté au 1er janvier 1932 et dont les tableaux ci-dessous donnent les détails.

I Tableau des Hospitalisations 

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II Tableau des accouchements 

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Il est remarquable que le nombre des accouchements pour les Juives et les Européennes ait atteint d’emblée un chiffre qui n’a subi que d’insignifiantes variations.  L’augmentation du chiffre des hospitalisations a porté, dans ce cas, sur le nombre des interventions, en particulier les curettages, et des femmes reçues en observation au cours de leur grossesse.

Pour les musulmanes, l’augmentation du chiffres des entrées tient surtout à l’augmentation du nombre des accouchements passé de 33 à 83.

Comme on le voit sur le tableau suivant les curettages portent surtout sur les Juives et les Européennes.

III Tableau des interventions 

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Chez les Musulmanes, les fausses couches sont fréquentes, mais dues surtout à la syphilis ; elles nécessitent assez rarement une intervention.

Les interventions chirurgicales ont, en général été acceptées facilement par les Musulmanes : fistules, vésico-vaginales, fibrômes, ou kystes de l’ovaire.

Le nombre encore peu élevé des accouchements ne se prête pas à beaucoup d’observations. Néanmoins quelques remarques nous paraissent déjà mériter l’intérêt.

La dystocie. La dystocie d’abord qui ne paraît pas élevée :

6,8% pour les Européennes (au lieu de 8% en France)

10,1% pour les Musulmanes (au lieu de 28% à Alger, chiffre du professeur Laffont)

3,4% pour les Israélites

Les femmes paraissent accoucher plus facilement au Maroc ; le travail, même chez les primipares et chez les Européennes paraît plus rapide.

Les grossesses gémellaires. Le nombre de grossesses gémellaires est de :

1 pour les Européennes sur 218 accouchements, soit environ 4,5 pour 1000.

4 chez les Musulmanes sur 206 accouchements soit environ  11,2 pour1000

11 chez les Israélites sur 866 accouchements soit 12,7 pour 1000 environ, le pourcentage étant en France de 10 à 11 pour 1000.

En outre, il y a eu 2 grossesses triples chez les Juives (en France 1 sur 8000 environ). Deux des enfants du dernier cas ont vécu et à 3 mois pèsent 4kgs.

Chez les Musulmanes accouchées en ville et dont les déclarations ont été faites à la Maternité, le chiffre reste de 14 pour 1000 environ (23 grossesses gémellaires sur 1697 déclarations). Ces chiffres sont donc à peu près comparables à ceux de France, malgré la fréquence de la syphylis.

Les gros enfants. Enfin, les poids des enfants nous paraissent également mériter l’attention. Le tableau ci-dessous des poids des enfants nés vivants et à terme montre un pourcentage d’environ :

27%, 16%, 35% d’enfants, Musulmans, Juifs et Européens de moins de 3kgs (au lieu de 25%, Hecker)

43% , 45%, 35% d’enfants de 3kgs à 3kgs 500 au lieu de 44%

21%, 24%, 34% d’enfants de 3kgs 500 à 4kgs au lieu de 25%

7%, 10%, 17% d’enfants de plus de 4kgs au lieu de 5%

IV Tableau des poids des enfants 

Poids_enfants

Si l’on classe comme gros enfants ceux dont le poids dépasse 4kgs, la proportion de gros enfants est déjà remarquable. Mais dans ce nombre les enfants dépassant 4kgs 500 ne sont pas rares.

Pour les Européens 5 enfants de plus de 4kgs 500 dont 1 fille et 3 garçons chez des multipares de 20 à 36 ans et en outre une fille de 5kgs300 chez une multipare de 29 ans.

Pour les Israélites,  20 enfants de plus de 4kgs500 dont 15 garçons et 5 filles chez des multipares également jeunes, sauf 3 femmes de 40, 41 et 48 ans ; parmi les garçons un enfant de 5kgs 050 chez une femme de 21 ans.

Pour les Marocaines, 3 garçons de plus de 4kgs500.. Soit un pourcentage de 2.38, 2.50, 1.31, au lieu du chiffre de 0.40 donné par Lauer. La proportion de 1 fille pour 3 garçons est conservée. L’influence de l’âge de la mère paraît bien sous la dépendance de la parité, nos accouchées étant toutes jeunes. On peut également remarquer que les pourcentages sont surtout élevés pour les Européennes et les Israélites, beaucoup moins touchées par la syphilis.

Mortalité

Il y a eu un seul décès d’Européenne, en 1930, par septicémie à entérocoques chez une primipare amenée à l’hôpital après 7 tentatives infructueuses, en ville, de forceps sur une tête mobile au dessus du détroit supérieur.

Les décès des Israélites sont dus à des causes diverses : hydramnios aigu, avortement, fibrôme, césarienne, péritonite.

La mortalité frappe surtout les Musulmanes : 3 en 1927, 4 en 1929, 5 en 1930, 6 en 1931, et à l’exception d’un fibrome, elle atteint les femmes amenées à la Maternité, après plusieurs jours de travail ou non délivrées, toujours infectées.

Notre effort s’est donc porté surtout de ce côté, sans grand succès au début, il faut bien l’avouer. Les femmes hospitalisées étaient soit des mendiantes des fondouks qui cherchaient un abri et le plus souvent abandonnaient leur enfant à l’orphelinat musulman, soit, dans quelques rares cas, des femmes d(Indigènes, Algériens, Européennes ou Musulmanes déjà acquises au progrès.

Mais la Musulmane marocaine, de moyenne ou de bonne condition, malgré les dangers qu’elle sait courir, répugne à quitter sa maison et à accepter l’hospitalisation. Il était difficile, dans ce cas, de la faire bénéficier de nos soins. Attendre qu’elle se décide à venir nous trouver sous l’influence de mœurs nouvelles où d’une intelligence mieux éclairée, c’était s’exposer à attendre longtemps.

Nous avons d’abord et dès les débuts de la maternité, essayé de former de jeunes Israélites ayant reçu une instruction primaire dans les Écoles de l’Alliance. Mais leur prétention n’était pas en rapport avec la formation très élémentaire qu’elles étaient  aptes à recevoir. D’autre part, aucun succès ne leur était possible du côté Musulman et les Juives, en général, viennent spontanément et volontiers accoucher à l’hôpital dans les villes où il s’en trouve. Nous avons donc abandonné cet essai après avoir formé trois jeunes filles qui ont reçu l’autorisation de faire des accouchements normaux dans le quartier israélite, en restant soumises à la même discipline que nous avons instituée pour toutes les qablas de Marrakech.

Doctoresses Légey et Décor (à suivre)

Ainsi la doctoresse Légey suivie par Adrienne Décor son adjointe, avait conçu une Maternité qui tenait compte des trois principales cultures de Marrakech, Musulmane, Juive et Européenne. Nous poursuivrons bientôt avec la deuxieme partie de l'article sur les QABLAS et leur formation. Nous sommes reconnaissant à Alain ROUTIER petit neveu de la Toubiba de nous avoir communiqué la photo inédite de sa grand tante. On trouvera sur ce blog un hommage de Joseph Dadia à la Toubiba ..ICI.  Il y a beaucoup de femmes qui grâce à la doctoresse Légey ont survécu à une grossesse à risques et beaucoup de nouveaux-nés qui lui doivent la vie. La rue de Tétouan est le nouveau nom de la rue qui s'appelait autrefois rue de la Doctoresse LÉGEY.

INOUBLIABLE LYCÉE MANGIN

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LE FOOTBALL MARRAKCHI EN DEUIL - UN ANCIEN DU SAM NOUS QUITTE

Sa nièce Nathalie nous transmet la triste nouvelle. Joseph THOMAS qui fut goal du SAM est décédé le 30 octobre. Ses obsèques ont eu lieu le 1er novembre à Malaga. Son fils prénommé comme lui Joseph et surnommé Jojo est décédé lui aussi le 2 février 2016. Nous adressons nos condoléances à sa famille et notamment à ses filles Pascale qui habite Malaga et Martine qui vit au Maroc.

LE LYCÉE MANGIN, UN ÉTABLISSEMENT RARE

Nouvelles photos des dernières années.

Le lycée Mangin fut d'abord une réponse à un besoin qui ne se concrétisa qu'à la veille de la guerre. Avant 1938, Marrakech ne disposait que du "Collège de Marrakech" sans classes de terminales. Pour préparer le baccalauréat il fallait poursuivre ses études à Casablanca ou à Rabat.

Lycee_Mangin_2009

En 1935, l'administration décide de fusionner le "Collège de Marrakech" ainsi qu'une nouvelle école primaire et de former un lycée qui serait installé dans les locaux agrandis de cette école, l'éphémère "École des Jardins". 

LE COLLEGE DEVINT ACCESSIBLE AUX CLASSES DE SECONDES À PARTIR DE L'ANNÉE SCOLAIRE 1936-37, AUX CLASSES DE PREMIÈRES EN 1937-38, PUIS AUX TERMINALES. LE NOM DE LYCÉE MANGIN EST VENU APRÈS LA CONSTRUCTION DES CLASSES SCIENTIFIQUES ET L'OUVERTURE D'UNE CLASSE DE MATH ELEM. 

Nous avons une photo d'une élève du Collège de Marrakech, Mlle COGNIET, faisant un compliment au nouveau Résident Général NOGUÉS, venu à Marrakech pour s'y présenter en octobre 1936. Mme WACHSMUTH était déja professeur dans l'établissement et l'un des élèves était Moulay MOHAMED, fils de l'ancien Sultan Moulay HAFID. 

L_Afrique_du_Nord_25_octobre_1936_College_marrakech_nogues

Nous ne reviendrons pas dans cet article sur chacune des vingt et unes années de la vie de ce lycée mythique. Ceux qui voudraient se souvenir de ces années et de ceux qui les ont vécues peuvent se référer à la quarantaine d'articles sur les classes d'élèves et sur leurs professeurs.--> ICI.Il faudrait y ajouter le souvenir des anciens élèves qui se sont portés volontaires pour s'engager dans les unités combattantes en 1939 et fin 1942 et dont certains ont perdu la vie --> .

UN DOCUMENT ÉCLAIRANT

Daniel_Ly_Mangin_4_1_60_61

 Il circule ici ou là des fausses informations tendant à faire croire que le Lycée Victor Hugo n'est en aucun cas la continuité du Lycée Mangin, comme s'il fallait avoir honte de ce nom et de cette période. Le Lycée Victor Hugo serait selon eux une création dépendant de la toute nouvelle Mission universitaire et culturelle française au Maroc.

Il faut savoir que le Lycée Mangin entre 1958 et 1961 du temps du Proviseur Monsieur Rossard, qui succédait à Monsieur Rousseau a fonctionné pendant deux ans simultanément sur deux lieux: le lieu historique de l'Hivernage et l'annexe (ancienne caserne Lamy) de la route de la Targa (4eDMM

- Division Marocaine de Marche). Les bâtiments et salles de classe qui accueillirent plus tard le lycée Victor Hugo étaient connus alors sous le nom d'Annexe du Lycée Mangin

Grâce à Daniel ARBACETTE, que nous remercions pour sa contribution nous avons un document qui l'atteste: 

" Suite au décès de ma belle mère, mon épouse a mis de l'ordre dans nos papiers et a retrouvé cet extrait de Palmarès du Lycée Mangin.

Cela m'a donné envie de rendre hommage à ce grand lycée ainsi qu'à tout le personnel, enseignants, administration, chaouches etc... qui ont accompli un travail de formation sans pareil pour notre ville !

Le 1° prix en Education Physique était celui qui faisait la plus plaisir à papa, lui l'ancien footeux international, et j'essayais de l'avoir chaque année ! l'accessit d'orthographe plaisait à ma maman, elle qui s'en est vue entre l'alsacien, l'allemand et le français...et celui de latin à ma cousine Germaine Darier, excellente latiniste !

Hommage à ce lycée, à tous les profs qui y sont passés pour y former les garnements que nous étions, et à l'ensemble du personnel administratif, intendance, etc... depuis le gardien des "bissclettes" et au chaouche du grand hall, jusqu'au grand patron, le proviseur...  !"

Les anciens de Marrakech présentent leurs condoléances à madame Arbacette et à Daniel. Ils les  remercient pour ce précieux document.

Trois classes de l'année 1960-1961 à l'époque où le Lycée Mangin utilisait les locaux de l'Hivernage et ceux de son annexe sur la route de la Targa.

LA PREMIÈRE 2

Mangin_60_61__1e2 Quels visages reconnaissez-vous ? De gauche à droite, rang du haut: X, X, X, X, X, X, X, X, X, X, X; rang du milieu: X, X, X, X, X; rang devant: X, X, X, X, X, X, X, X, X, X, X, X, X. (écrire les noms dans les commentaires)

LA SIXIÈME 3: UNE CLASSE FÉMININE

1961_LM_6e3Les élèves et leur professeur de gauche à droite: rang du haut: X, X, X, X, X, X, X, X, X, X, X, X, X; rang du milieu: X, X, X, X, X, X, X, X, X, X, X; rang devant: X, X, X, X, X, X, Prof. X, X, X, X, X, X, X.

LA SIXIÈME 1: UNE AUTRE CLASSE FÉMININE 

1960_61_LM_6e1

Les élèves de gauche à droite: rang du haut: X, X, X, X, X, X, X, X; rang du milieu: X, X, X, X, X, X, X, X, X, X;rang devant: X, X, X, X, X, X, X, X, X, X, X, X, X. Merci de reporter les noms des visages reconnus dans les commentaires en bas de page.

LA PÉDAGOGIE DE LA MIXITÉ DU PROFESSEUR FOREST RACONTÉE PAR JEAN-PIERRE KOFFEL

Marrakech 1949. Il y avait des vedettes parmi les professeurs du lycée Mangin, des gens qui avaient plus la cote que d’autres, L’époque ne prêtait pas à la fantaisie ni à l’originalité. Les élèves, de leur côté, étaient dans l’ensemble sans histoires. On imaginait mal un professeur recevant chez lui un ou deux élèves.

M. Forest était professeur de français mais il n’a pas été mon professeur : il enseignait dans les séries modernes, sans doute parce qu’il n’était pas latiniste ni helléniste. Il ne se comportait pas comme un professeur ordinaire, était proche des élèves, compréhensif, pas répressif, jovial, et sans doute ses collègues devaient se méfier un peu de lui. Rappelons que le lycée Mangin était mixte.

Je suppose – puisque je ne l’ai pas connu personnellement – qu’une des préoccupations de M. Forest devait être les relations entre garçons et filles. Il innova dans ce domaine. Il organisa plusieurs dimanches après-midi des rencontres entre élèves des deux sexes à la piscine municipale.

La piscine municipale était située dans un secteur aujourd’hui envahi par le béton des grands immeubles et des grands hôtels. Je ne suis pas retourné pour y voir. Épargnez-moi ce supplice. Je ne sais pas ce qui reste de cette piscine, de ses bassins. C’était entre l’Hivernage et la Ménara, au bout d’une piste parmi les oliviers avec tout autour des jardins clôturés de haies vives. On allait à la piscine à vélo, en calèche, certains même en automobile. On pouvait aussi y aller à pied en coupant à travers champs. Les bassins étaient surélevés, comme en surplomb. Ils étaient grands, au nombre de trois, dont un où l’on avait pied et un autre qui pouvait être considéré comme de compétitions. C’était la seule piscine de la ville (je ne parle pas des piscines militaires et de celles de certains hôtels comme la Mamounia, le Maghreb, le Majestic, qui étaient plutôt réservées aux clients de ces hôtels), à part la piscine d’enfants qui était à l’Hivernage face au Casino (...)

Le but de M. Forest n’était pas d’amener ses élèves à piquer une tête dans l’eau, encore que cela fût tout à fait possible pour ceux que cela eût tenté. Son but, c’était la guinguette. En effet, il y avait une guinguette dès l’entrée, avec jardin, ombrages, un corps de logis. Plus près des bassins c’était les vestiaires, les douches... Cette guinguette était gérée par un certain M. Comer. En vérité je ne sais pas écrire son nom. Je l’ai écrit comme ça parce que le monsieur en question était probablement d’origine espagnole. L’on sait peut-être que comer en espagnol veut dire manger, d’où la comida (nourriture). Ce que l’on sait peut-être moins, c’est que comer a donné en darija komer, qui désigne un pain long (par opposition au pain rond qui s’appelle kesra), dit encore komera, soit la chose à manger par excellence. Quoi qu’il en soit, M Comer présidait aux destinées de cet établissement de danse.

Je ne suis allé qu’une fois aux invitations de M. Forest. Je ne vois d’ailleurs pas pourquoi puisque je n’étais pas son élève. Il y avait des garçons et des filles et de la musique à danser, des microsillons. Je n’ai que de très vagues souvenirs de tout cela et une impression très négative : ces jeunes qui gigotaient me semblait futiles, sans intérêt. Cela n’était pas fait pour valoriser à mes yeux l’image de M. Forest qui était tout à son affaire. Le père Comer, un homme silencieux et lent, très attentif à ce qu’il faisait mais rentré en lui-même, me plaisait davantage.  

A propos de Jean-Pierre Koffel: Ce passage est tiré de son livre de souvenirs "Au jour les jours" qui n'a pas étéédité, mais dont les épreuves ont été communiquées à Hassan AZDOD et à plusieurs de ses amis. Cet ancien élève du Lycée Mangin, devenu à son tour professeur de français et auteur de romans, mêle à ses souvenirs des interprétations personnelles.  Ici on remarquera le paragraphe sur l'orthograpphe du nom du directeur de la piscine, rapproché de Komer en Darija. Cette supposition tombe comlètement à plat car le nom de M. CAUMER n'avait rien à voir avec l'Espagne. Par ailleurs il suppose que M.FOREST n'était ni latiniste, ni hélléniste, parce qu'il ne l'a jamais eu comme professeur de latin au cours de sa scolaritéà Mangin. Là aussi, il se trompe car André BEAU se souvient l'avoir eu comme professeur de latin. 

Ceci devrait encourager les anciens marrakchis à rédiger leurs souvenirs et à les partager. Qui nous apportera d'autres souvenirs sur la piscine de M. CAUMER ou sur les professeurs de MANGIN ? David SIBONY accompagne ses photos de classe de plusieurs noms: Qui nous parlera de Mme PERREARD, M. MONFORT, Mme ANTHONY, Mlle ROUSSEAU, Mme LANLY-ROSEMBERG, M. LE DORNER, Mlle MAZEL, Mlle DESTANDO ou d'autres et complètera ce que nous savons déjà sur M. et Mme VEY et sur M. MAGNARD ? 

Qui se souviendrait aussi de Jean BOUCHER professeur au lycée Mangin autour de 1950 ?      

LA FIN DES ANNÉES 50 ET LES CLASSES DE DAVID SIBONY

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  4eme III:   1956-1957

Professeurs: Francais: (une dame qui passait son temps entre midi et 2 heures dans sa voiture avec son mari); Maths: Mme Perreard; Sciences Naturelles: M. Monfort; Dessin: M Magnard; Histoire Geo:  Mme Vey; Musique:   Mme Anthony; Anglais:   Mlle   Rousseau; Espagnol: Mlle Lanly (plus tard Mme Rosenberger). Plusieurs de ces professeurs poursuivront leur carrière au Lycée Victor Hugo)

De haut en bas: Jacques Quillivic; Bernard Teboul: Fontaine; Serge Roussel; Robert Ganem; Attias; Abtan;  Petrop(t?); David Sibony; 

Rang du milieu: Koffar; X; X; Bordelet; Bourrachau; Boudrihem; Assor(?);   Jean Louis  Pen~a; X; Phillippi ; Serge Rubi.

Rang assises devant: X ; X; X; Abtan; Mme Perreard,prof de maths; X; Ninette Saban; X; X; Vounatsos; Michele Degan;  Mlle Simon a la taille,fine,fine (très gentille). Il est possible de compléter les noms et les prénoms dans les commentaires)

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3eme II  1957-1958

Professeurs:Francais: M Le Dorner; Maths: Mme Perreard; Sciences Naturelles: Mlle Mazel; Histoire Geo:  M Vey; Dessin: M Magnard; Anglais:   ?; Espagnol: Mlle Destando

Rang du haut:: Attias; Prat; Israel; Boudrihem; Herve Labarre; Bourrachau; David Sibony                                    

Rang: du milieu: Khamsi; X; X   Toulousain; Abtan; Desjardin; Serge Rubi; Khabaj; X.

Rang assis:  Serge Roussel; Jacques Quillivic; Ibrahim Belkayia; M Le Dorner, prof de Francais; André Corcos; Robert Ganem; Lugacy; Chraibi.    

David Siboni a aussi complété les noms de la photo de la classe de 5eV de 55-56: lien 5eV

De même David a enrichi par ls noms des professeurs celle de 2eII de 58-59 : lien 2eII                                                                                                                     

Avez-vous penséà offrir à l'occasion des fêtes de Noël et de fin d'année le livre plein de souvenirs et de témoignages d'Elsa Nagel.  C'était hier à Marrakech 

Elsa_Nagel_auteur

 Merci à David SIBONY et à Daniel ARBACETTE pour leurs contributions qui permettent de conserver des liens entre anciens de Marrakech. Merci d'avance à ceux qui compléteront les noms et les souvenirs à propos des photos.

LES ANCIENS DE MARRAKECH FILMÉS - DEUX FILMS EN CADEAU DE FIN D'ANNÉE

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Votre blog Mangin@Marrakech vous propose de revoir en films nos amis de Salam Marrakech tels qu'ils étaient il y a quinze ans lors du rassemblement du Moussem.

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Il s'agit de deux films en couleur tournés par Maurice CALAS en 2000 et 2002 et d'une durée de 12'à 14'.

Maurice CALAS filme les Marrakchis depuis les années 1950, tant au Maroc que dans les Moussems. Il nous fait l'amitié de nous ouvrir sa filmothèque personnelle afin que nous puissions retrouver nos souvenirs.

Nous avions déjà les photos de Annie, Roger et Jean-Yves BEAU qu'ils mettent gracieusement en ligne. Ces photos commencent au Moussem de 2004 en Avignon et se poursuivent d'année en année.  Vous pouvez les voir y compris celles de 2016 sur le site dédié http://arbeau.free.fr/salam/     Il faut écrire en minuscules d'une part le nom de l'utilisateur : "marrakech" et d'autre part le mot de passe : "salam"

arbeau-nom-salam

Les cinq points représentent les cinq lettres de salam

En regardant ces films vous trouverez des visages amis de ceux qui ont participé aux Moussems 2000 et 2002. Si vous y étiez, vous vous y reconnaîtrez certainement et peutêtre aussi: Kiki FONTAINE, Claudine MARTINEZ, Roger VIVES, André GREMILLET, Jacques DELAVIÈRE, Robert LUCKÉ, Jacky FENEYROL,...etbien d'autres.

Pour accéder à ces deux films de Maurice CALAS il est nécessaire d'activer ce lien: FILMS DES MOUSSEMS 2000 & 2002

Sur les films, les personnes ne sont pas identifiées, mais si vous les reconnaissez vous pouvez dans les commentaires rappeler vos souvenirs.

Extrait du programme du Moussem 2000 publié par Robert Lucké sur le n°65 de Salam Marrakech:

Le dimanche 25 juin, tous les Anciens se retrouveront, au centre de Loisirs de La barthelasse où les portes s'ouvriront à9 heures. Le billet d'entrée donne droit à une dégustation de théà la menthe et à participer à une tombola. Dans la matinée débutera un grans concours de pétanque, la coupe Jean-Claude Stange sera remise en jeu par la doublette Desbarat/Berger vainqueur de l'an dernier. En plus un superbe trophée offert par notre amie Evelyne Martinez (dont les parents tenaient le clos de l'ASAM) sera mis en compétition.

Égal à lui-même, notre ami le peintre orentaliste mondialement connu Roger VIVES offrira encore cette année deux huiles de ses compositions de garnde valeur (20000 francs). En plus, un tableau offert par notre camarade François ROS et de nombreux lots remis par Jean-Claude GIL et Guy FENEYROL dôteront les lots de la grande loterie.

Monsieur BRUN de la cave du vignoble du château de Raxis à l'appellation Côtes du Ventoux et Claude PICAGLIO offriront le Kir de l'amitié et tiendront à la disposition de la vénérable assemblée Marrakchie, une cuvée spéciale présentée en bouteilles personnalisées.

Christine & Yannick seront également là pour proposer leur sublime charcuterie au goût guélizien.

Extrait du Programme du Moussem 2002 publié sur le n°76 de Salam Marrakech:

Les festivités: Messe à 10h30 par le Père Christophe, Monsieur le Rabin d'Avignon (oroiginaire de Marrakech) viendra dans l'après midi dire une prière avec nous.

Une tombola sera tirée, les gros lots seront deux tableaux offerts par notre champion du monde des Peintres Orientalistes Roger VIVÈS, ainsi qu'une aquarelle offerte parnotre peintre François ROS. De nombreux autres lots de grande valeur satisferont tous les particiipants. Du vin cuvée "Salam Marrakech", du thé, des gâteaux marocains, de la charcuterie guélizienne appréciée des habitués seront disponibles.

Bon cinéma pour les anciens de Marrakech !

Agréable évocation de vos amis et bon voyage dans vos souvenirs

Joyeuses fêtes de Noël et de fin d'année.

Tous nos voeux à tous les Salamistes et à tous les anciens de Marrakech pour une heureuse fin d'année et pour de très belles fêtes

Vous pouvez aussi dans les commentaires remercier le cinéaste Maurice CALAS, les photographes de la famille BEAU et Robert LUCKÉ et son équipe


LES ANCIENS DU SAM ET DU KAWKAB ET CEUX DU LYCÉE MANGIN EN DEUIL

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MARIE CLAIRE BRUNET ÉTAIT LA CAMARADE DE CLASSE DE NOMBREUX AMIS

Jean-Paul BERNARD; Jacques DERSY; Michel SIMON; Yvan CAUMER; Pierre BOEUF; Jacques DEVAUTOUR;  Henri OBADIA; Bernard ROUSSEAU; René MERLE; Michèle CHEVALIER; Zoubida AÏT MESBAH, Marie-Anne FERRY; Marie BITTON; Monique MARIN; Marie-Claire BRUNET; Suzane BOYER; Marie-Thérèse MARTINEZ; Bernadette CADART; Jocelyne PERRONI; Annette AFRIAT; Renée ASSAYAG; Roselyne de SAINT-BON; Chantal MOITIER; Martine HARDY; Reine MIMRAN; Odette YOULY; Mme VARALDI, prof d'histoire-géo, Michèle ANDRIEU; Claude MARTEL; Francette TORONDEL; Michèle ROUTIER; Madeleine SUEL.

Classe de Anne-Marie BRUNET2_p

On les retrouve sur une photo de classe de 1955. Les amies inséparables de Marie-Claire étaient Madeleine SUEL et Suzanne BOYER, la fille du pharmacien de Marrakech.  Suzanne et Anne-Marie s'étaient perdues de vue car Suzanne avait été absente de Marrakech précisément l'année où Anne-Marie avait quitté définitivement la ville. Nous apprenons ces jours-ci qu'elle fut institutrice et qu'elle est décédée il y a cinq ans. C'est ce que nous révèle une investigation d'un ami, Gérard, auprès de sa commune de naissance, Aiguines dans le Haut-Var.

Nous adressons nos condoléances à la famille de Marie-Claire, ses enfants, ainsi qu'à ses amis. Ses camarades du lycée Mangin reçoivent cette nouvelle avec tristesse.

EN SOUVENIR DE JOSEPH THOMAS ET DE SA FAMILLE

Grace à sa nièce Nathalie, fille de François nous savons que Joseph THOMAS, qui fut goal du SAM, puis du KAWCAB est décédé le 30 octobre. Ses obsèques ont eu lieu le 1er novembre à Malaga. Son fils prénommé comme lui Joseph et surnommé Jojo est décédé lui aussi en 2016,  le 2 février. Nous adressons nos condoléances à sa famille et notamment à ses filles Pascale qui habite Malaga et Martine qui vit au Maroc.

"Joseph THOMAS, nous écrit Nathalie, était un goal très renommé et nous en parlons avec beaucoup de fierté (les articles de presse témoignent de sa valeur) . Il était le second des douze enfants. Une famille unie, aimante et respectueuse grâce à mes grand parents. Ma famille était très liée avec Just Fontaine.  Joseph a passé plusieurs années du côté de Marseille ou il entraînait une équipe de jeunes. Il parlait de football avec passion."

LES GARÇONS DE LA FAMILLE THOMAS

Famille-Thomas-MRK Nathalie commente:  gauche mon grand père Antoine Thomas, en haut Jean, dit Jeannot, François ( mon papa), Raymond, Joseph, accroupis: Marcel, Henri, Philippe, et Antoine dit Chaffy. "

Joseph-Thomas-Goal-70  Le blog a déja parlé du SAM, ce grand club, voir le lien : http://mangin2marrakech.canalblog.com/archives/2013/09/12/28006598.html

arret-goal-joseph-thomas77  Le goal volant anticipe

Goal-Joseph-Thomas69 

saut-goal-Thomas-joseph76   Les sauts 

THOMAS-POINGS2 2  La saisie de balon

Thomas-saisie-en-vol-92  La presse souligne les performances

DSC_0187  Souvent en difficulté devant SAFI, Le SAM s'en tira grâce à THOMAS - SAFI et SAM 1-1. Arbitrage extrémement sévère de M. CANU. Spectateurs: 600; recette 67000 francs. Buts par ABID, (10e minute -PÉNALTY) pour l'USS et par DUCOURNEAU (24e minute) pour le SAM.

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USS: MARTINEZ, PERES, M'HAMED, CARLOS, ABID, ABEDELKADIR, B'DARDINE, OUAZZANI, BEN LARBI, MUSTAPHA, ABDERRAHIM, (ENTRAINEUR: VAN HACKER)

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SAM: THOMAS, BOUCETTA, COLAN, HAMMID, CHINOIS, MOULAY ABDSALEM, MARTINEZ, DUSSANT, DUCOURNEAU, LAHOUCINE, MAMOUN (ENTRAINEUR: AUVERGNE)

Les arrêts de THOMAS: 34e minute, puis 3e, 10e, 19e, 30e "THOMAS A SAUVÉ LE SAM"

MEILLEURS JOUEURS POUR LE SAM: THOMAS, CHINOIS, DUCOURNEAU, POUR SAFI: B'DARDINE, OUAZZANI, ABDERHAIM. (on trouvera sur ce blog une page sur --> Ducourneau)

 

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 THOMAS éblouissant et le K.A.C.M. obtiennent le nul devant le T.A.S. !O à O)

Stade PHILIP Casablanca

4175 spectateurs, recette: 216000 francs; 

Bon arbitrage de M. FRANCO J.;

Meilleurs joueurs: TAS: ABDERHAIM, ZAZ, SELLAM; KACM: THOMAS, BEL LARBI, PETIT AOMAR.

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Merci à Nathalie de nous avoir communiqué ces photos et ces articles de presse. Nous gardons un très grand souvenir de Joseph THOMAS qui a fait vibrer le football marrakchi. Nous adressons nos condoléances attristées à sa grande famille. 

LE PHOTOGRAPHE O. KYNEL À MARRAKECH

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LE PHOTOGRAPHE O. KYNEL S'INSTALE À MARRAKECH AVANT 1937

Au début il signe O. Kynel, puis seulement KYNEL. Son prénom est Oldrich, ce qui est une version tchèque de Ulrich. Il est arrivéà Marrakech par la Légion étrangère dont il sort avec le grade et la retraite de capitaine. Il a épousé une Alsacienne, probablement de Mulhouse.

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Sur l'annuaire de 1937 le studio-photo de Oldrich KYNEL ne figure pas encore. Il a choisi de l'installer au bas de l'Avenue Mangin, au plus près du camp militaire et face au premier cinéma de la ville Le Régent. Les autres photographes déjà sur l'annuaire sont ZURITA, FÉLIX, VRITONE, ROUDNEV ET ZERMAS.

KYNEL ne lésinait pas sur la qualité du matériel, il se servait du nouveau ROLLEIFLEX. Personne d'autre que lui n'avait le droit d'utiliser le sien... Roger BEAU qui a travaillé occsionnellement comme photographe pour le studio se souvient: "On ne voyait que très rarement Monsieur Kynel au magasin, et même alors, il était peu disert. J’ai pu apprécier ses compétences de photographe, car j’ai pu voir certains des tirages de grande qualité que le couple m’a présentés, avec comme maigre indication de l’épouse : voici des agrandissements de photos de mon mari. Son appareil de prise de vues hors studio était un ROLLEIFLEX datant probablement des années 1938 ou 1939. Il me l’avait montré mais sans jamais me proposer de l’utiliser, même à titre d’essai. Son propre neveu, un photographe professionnel que le couple KYNEL  avait fait venir d’Alsace sous contrat pour une durée d’un an en 1955/1956, n’a jamais eu lui-même entre les mains cet appareil."

On peut distinguer plusieurs types de clientèle visés par KYNEL: les militaires d'abord qui joignaient des photos à leurs correspondances, les revues et publications poiur illustrer leurs articles, les journaux quotidiens pour les reportages, les sociétés et associations pour leurs événements, les photos de classes, les fêtes familiales ou religieuses.

KYNEL fait des reportges sur les événements liés à l'armée

Spahi-Bernon Le Spahi Bernon en compétition 

Prepa-para-Kynel Préparation parachutiste

Roger BEAU explique pourquoi KYNEL préfère la vente de photos à celle de cartes postales: "Monsieur Kynel lui- même ou son épouse n’ont probablement, à ma connaissance, jamais produit ou signé de cartes postales. Ils privilégiaient la vente de petites photos (format 6x9 ou 7x10 cm mais aussi en 13 x 18 cm) typiques du contexte touristico-culturel de Marrakech en les proposant à la vente à cette clientèle particulière que représentaient les militaires français appelés des contingents qui déboulaient en fin d’après-midi des nombreuses casernes du camp Mangin, et qui allaient rarement déambuler ou photographier en médina. La position « géographique » du magasin KYNEL était particulièrement appropriée  : juste en face du cinéma Régent, donc dans les 20 premiers mètres de l’avenue Mangin en sortant du camp militaire. Ces jeunes gens expédiaient certainement les photos à leurs parents ou amis de métropole, sans doute en omettant de préciser qu’ils n’étaient pas les auteurs de ces images. Des cartes postales auraient eu une taille plus importante (9 x 14 cm en ces temps-là), mais n’auraient jamais pu cacher leurs origines, aux dires de madame KYNEL..."

ILLUSTRATION DE LA BEAUTÉ DE MARRAKECH DANS DES PUBLICATIONS

Kynel-1939

 Une porte traditionnelle dans un jardin d'oliviers . Cette photographie a été choisie par Jean du PAC, pour illustrer la revue l'ATLAS, numéro spécial du printemps sur le Tourisme à Marrakech en 1937. 

Atlas-37-Kynel-Foire-pavillon-0-1910 Un pavillon du jardin du Hartsi 

Atlas-37-Kynel-Bijoux-Foire-17-2610  Photographies pour la revue l'Atlas

Atlas-37-Kynel-Remparts-02-1110 Remparts

LES ASSOCIATIONS DE MARRAKCHIS ET DU SUD 

Photo-Kynel-AGM

L'association de Gymnastique de Marrakech (AGM) participe au défilé 

KYNEL-AIU-PHOTO-mogador 2 LE photographe officiel des établissements scolaires à MARRAKECH était ROUDNEV. C'est donc à Mogador (Essaouira) dans l'établissement de l'Alliance Israélite que Kynel va opérer.

KYNEL s'investit parfois dans le photo-reportage. Le numéro du 8 aout 1937 de l'Écho d'Alger reproduit une de ses photographies.

Kynel-8aout1937

Kynel traite cet horrible événement de manière sobre, le criminel aux pieds enchaînés tenu par l'agent. L'article qui accompagne la photo est du correspondant de l'Echo d'Alger à Casablanca/

Du 3 aout: À quelques kilometres de Marrakech, sur la route du douar Houziza, un homme d'une trentaine d'années, Mohamed Ben Mohamed, devenu subitement fou furieux a égorgé un jeune paysan, puis l'éventrant lui a arraché le coeur et le foie. Quelques minutes après, il attaquait un jeune berger, mais le jeune homme vigoureux, se dégagea et prit la fuite.

Des femmes étaient accourues à ses cris. Ben Mohamed se précipita sur l'une d'elles, arracha le bébé qu'elle tenait dans ses bras, l'éventra et lui arracha le coeur et le foie avant même que les hommes du douar accourus aient pu le maîtriser.

Après son arrestation, Mohamed Ben Mohamed, redevenu calme s'est confiné dans un mutisme absolu. Il semble n'avoir aucun souvenir des deux horribles crimes qu'il a commis coup sur coup.

LES ÉVÈNEMENTS RELIGIEUX

Le parvis de l'église des Saints Martyrs fut le théâtre de nombreux clichés pris par Kynel 

communion_solennelle-Eglise_Saints-Martyrs_Cliché Kynel1949_Collection-Roger Beau Cette photo de communiants a été choisie pour illustrer l'événement "100 ans de Guéliz".

Eglise-protestante-Kynel9jpg L'entrée du temple protestant de l'Hivernage à l'occasion de la fin d'un service d'obsèques. (Photo Kynel)

 

LE STUDIO KYNEL AU 17 DE L'AVENUE MANGIN EN 1955-56

Photo Kynel_Blog03 juillet 2010

Les KYNEL habitaient rue Clémenceau, mais leur studio  se situait au bas de l'avenue Mangin. La devanture du studio montre une grande variété de portraits. 

En mai 1956 plusieurs photos montrent l'équipe KYNEL en commençant par la souriante Fanny, la personne de confiance de madame Kynel. 

A.x-xFannyxdevantxunxagrandisseur :

A 1956 05 a06 Fanny, Labo Kynel

B 1956 05 a07 Monique, Cliquot, Labo kynel

 

B. Monique Coutard, salariée, dans le labo d’agrandis -sements, et Cliquot, un ami des KYNEL,

 

 

 

 

 

 

 

C.  Fanny au studio se préparant à effectuer une séance de portraits ;

D 1956 06 02 03 Monique Coutard, Labo Kynel  D. Derrière Monique Coutard, on aperçoit le présentoir des images en format 6 x 9, et, sur la table, le présentoir des images en format 13 x 18 cm proposées à la vente ; Monique Coutard est décédée il y a un an.

E 1956 06 b 14 Claude Parisot,Monique Coutard, Cliquot

E.  A l’occasion d’un reportage au jardin d’été debout Claude Parizot, Monique Coutard et Cliquot ;

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

G-1956-07-13 03 RZK Claude, Monique et Cliquot

 

 

F.    Claude Parizot , Cliquot et Monique Coutard, juste avant un reportage en médina ;

 

 

F 1956 06 b 17 à droite Les Kynel, avec le bébé Parisot G.  A droite O. Kynel, sa femme tenant dans les bras le premier bébé de leur neveu Claude Parisot, néà Marrakech ;

I 1956 08 12 Monique Coutard Labo Kynel H. Monique Coutard devant le présentoir

J 1956 09 02 17 Fanny et son mari au magasin Kynel

I. Fanny préparant la recette de la journée (aidée de son mari militaire de la B.A. 707) ;

 

 

 

 

K_1956__09_05_33_Fanny_et_une_apprenttie_magasin_Kynel

 

J.  Fanny expliquant  à une nouvelle recrue l’organigramme du travail de la journée.

Claude PARISOT, neveu de O. KYNEL collabora pendant au moins une année complète, comme photographe dans l'équipe KYNEL. A la même époque Roger BEAU effectua plusieurs reportages pour le studio Kynel. Il partage avec nous ses souvenirs de l'époque:  "J’ignore la date des débuts de photographe d'O. Kynel à Marrakech, mais il me semble (sous toutes réserves, car ce n’était pas un grand bavard) qu’il est venu au Maroc, à l’origine, en qualité d’officier de la légion étrangère. Si des photos de lui ont été publiées en 36/37, il semblerait qu’il était alors déjà installé et donc libéré de son engagement dans l’armée. Madame KYNEL, dont je n’ai jamais entendu le nom de jeune-fille, ni le prénom, était sûrement d’origine alsacienne, mais j’ignore si le neveu qu’ils avaient fait venir d’Alsace en 1955 et 1956 (Claude PARISOT), était parent de monsieur ou de madam." 

D'autres photographies concernent le neveu des KYNEL, Claude PARISOT et seront publiées ultérieurement.

Merci à Roger BEAU pour sa contribution et ses photographies. Comme O.KYNEL n'a pas édité de cartes postales, nous avons peu de clichés de ses oeuvres. Mais peutêtre certains des lecteurs du blog disposent de photos avec le tampon du studio Kynel. C'est volontiers que le blog les éditera pour compléter cette page sur un ancien photographe de Marrakech.

RECHERCHE D'INFOS : QUI TROUVERA LA RÉPONSE ? LES RÉPONSES ?

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J_Noel_nouvel_an

Serge dont le père était officier au GT514 a conservé pieusement un cadeau de Noël confectionné par les Appelés de l'atelier de menuiserie de ce Groupement du Train. Une pièce unique, un garage station service comme on en voyait autrefois. C'est pour nous l'occasion de rendre hommage aux Appelés qui préparaient Noël en pensant à la joie des enfants du corps recevant leurs cadeaux

Garage_Bizeau__Marrakech"...un garage de réparation voiture, avec un étage pour le parking et sa rampe d’accès,  deux vitrines et devant, la station d'essence. Le tout peint en blanc avec liserets rouge et bleu et deux boules de ping pong figurant des éclairages; encombrant mais magnifique!!!"

Merci à Serge pour cette photo du jouet devant la cheminée; il nous permet de partager ce souvenir avec lui et d'évoquer les Noëls à Marrakech

Serge nous envoie aussi un autre cliché, pris en aout 1976 à Marrakech

Marrakech_camp_des_oliviers_6 

Serge Bizeau: "La vue embrasse le Camp des Oliviers plein Ouest avec l' abreuvoir situé derrière les murs du 2ème RTM. C'était aussi le chemin pour nous rendre à l'Ecole du Camp-Mangin. C'est sur ce terrain vague dans lequel coulait un torrent les jours de grandes pluies, que la Garde-Noire à cheval faisait ses préparatifs de défilé. Ils étaient superbes et impressionnants, pour un gamin de 9 ans."

DEUX ÉNIGMES À DÉVOILER

1- QUESTION SUR LA VENUE DU ROI DU MAROC À MARRAKECH

Mohamed_V_

"Maurice CALAS a tourné un film de la venue à Marrakech du Roi MOHAMMED V, mais ne se souvient pas de la date de cet événement. Qui pourra lui indiquer la bonne réponse?  Il précise sa demande: 

"Chers "salamistes" J'ai besoin de votre mémoire.

J'ai filmé la visite officielle du roi Mohamed V  à Marrakech: le  défilé des forces armées royales avec encore les tenues et le materiel français, la foule énorme sur la place encore du 7 septembre et des dizaines de fantasias le long des remparts dont celle de Bab Doukkala. Ce petit film en 8 m/m doit durer cinq à six minutes. et je voudrais trouver la date de cet événement, pour l'inclure dans le titre.

J'ai un point de repère, grâce à la gentillesse d'un inspecteur de police marocain , j'ai filmé depuis la tribune réservée au corps diplomatique à coté du consul de Suisse Mr Wachsmuth c'est à dire que j'étais aux premières loges , en face de moi se tenait le prince Moulay Hassan sur un magnifique cheval, la tribune était installée le long de la nouvelle Poste, donc l'événement a eu lieu en 1959 ou 60, il me semble que c'était au mois de novembre, quel jour ? Cette séquence est d'autant plus précieuse que le film de Raymond Carnuccini  bien plus long que le mien reste toujours introuvable. Merci de réveiller vos mémoires ou celles de vos connaissances au Maroc et de trouver ces renseignements.

J'espère pour bientôt un commentaire révélateur de cette fameuse date." Maurice Calas. 

25___PCCM___pht_pr_s_de_Bab_Doukala_visite_du_Roi Le même jour, la réception près de Bab Doukkala.

 

2- QUI A CONNU LA FAMILLE À MARRAKECH D'UN HÉROS DE LA GUERRE 39-45 TUÉ EN LIBÉRANT PARIS LE 24 AOUT 1944  ?

Jean Luc GÉRONIMI était parti rejoindre l'Armée du général de LATTRE avec deux copains du lycée Mangin: DIOT et CASANOVA. A la fin de la guerre, les marrakchis donnèrent son nom à une des rues qui joignaient le Guéliz à l'Hivernage (aujourd'hui rue El Iman Charif).

Classe-Geronimi-36-37 GÉRONIMI se trouve au deuxième rang, tout à fait à droite, à côté de son voisin il parait de petite taille. 

D'après sa cousine Marie, les parents de Jean-Luc GÉRONIMI se trouvaient à cette époque sous l'occupation en Corse. Une question se pose alors,.. chez qui habitait Jean-Luc alors qu'il effectuait ses études au Lycée Mangin ?

Jean-Luc n'est pas parti tout seul pour rejoindre de LATTRE, il y avait avec lui Jacques DIOT, qui sera brûlé sérieusement et Marc CASANOVA, blessé plus légèrement à la main, le seul debout des trois le 25 aout 1944. Son char le Montmirail fait partie des trois premiers chars qui déboulent sur la place de l'Hotel de Ville à Paris

Montmirail-Casanova-25aout44  Le Lt Louis Michard, commandait la section de chars (+28-01-45), Gaston Eve survivant, Paul Lhopital, chargeur et radio survivant, Marc Casanova, co-pilote et mitrailleuse survivant, Etienne Florkowski, Sergent Georges Commeinhes (versé ensuite sur le char l'Austerlitz (+23-08-44).  La ville de Bourg-la-Reine à la Croix de Berny où eut lieu l'engagement contre les allemands du char Elchingen II a posé une plaque à la mémoire du jeune lycéen marrakchi.

CROIX-DE-BERNY  Le char Elchingen II appartenait à la 2e compagnie du 501e RCC, régiment de chars de la 2e DB.

Mais chez qui et où habitait Jean-Luc GÉROMINI à Marrakech ?

Nous ne le trouvons pas sur la photo des internes du lycée Mangin.

En revanche quelques années plus tôt, sur une photo de classe de l'École du Guéliz, apparaît JP GÉRONIMI

ecole-gueliz-35-3637

Géronimi est dans le rang du haut le 2e à partir de la droite. (photo Salam Marrakech) autres élèves Marcel DUSSONI, MIKAÏLIDES, BARBERA, Pierre LAUVRIÈRE, ROUSSEAU, BIGARIÈS, Louis HYPERT, TENA,POGGIOLI, CIRCHIA,PAGAN, JOUANY, GUÉDAN, FONT, ORIA, CALVEZ.

Il y avait un Dominique GÉRONIMI, collecteur principal, à la poste du Guéliz en 1937, mais il n'était pas de la famille proche de Jean-Luc. Par ailleurs la mère de Jean-Luc était une LUCIANI, or il y avait une famille de ce nom au Guéliz et certains ont connu Barthélémy LUCIANI dit "Bartho". 

Merci à ceux qui auraient des souvenirs de Jean-Luc et de ses proches de les partager avec nous pour que la mémoire de ce héros marrakchi ne s'efface pas.

Si vous avez des questions sans réponse sur le Marrakech d'autrefois, vous pouvez les poser à votre tour et les partager sur Mangin@Marrakech, il est probable qu'un des lecteurs aura la bonne réponse.

Prochainement nous parlerons de l'orphelinat des soeurs franciscaines de Bab Doukkala en réunissant des informations peu connues et en cherchant à mieux connaître une institution qui parlait peu d'elle-même.

L'ORPHELINAT INDIGÈNE DES FRANCISCAINES DE BAB DOUKKALA

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SOUVENIRS DE L'ORPHELINAT INDIGÈNE ET OUVROIR DE MARRAKECH

C’était son appellation en 1931. Un article dans la Revue de l'Association des Dames Françaises en témoigne:

L’orphelinat indigène de Marrakech doit sa fondation à la grande famine de 1925 qui fit refluer vers le nord les populations misérables du Sous. Marrakech en fut inondée et très vite, comme il arrive toujours, une épidémie de typhus se déclara.

Depuis longtemps les Franciscaines Missionnaires de Marie désiraient recueillir des orphelins, mais l’exéguité de leur maison de resources les arrêtaient. Elles profitèrent (si l’on peut parler ainsi) de l’occasion exceptionnelle.  À ce moment là on achetait un enfant pour 3,50 francs et il n’était même pas besoin de les acheter, on en trouvait suffisamment sur les tas d’ordures; ou oubliés dans les coins des centres d’épouillage par les parents qui retournaient vers le Sud.

Bientôt les religieuses en eurent vingt! Elles habitaient au fond d’une ruelle infecte, une misérable petite maison indigène dont le rez de chaussée est occupé  par la Goutte de lait.

goutte_de_lait_02 La distribution du lait stérilisé par les religieuses aux femmes musulmanes.

(note: Les religieuses étaient arrivées à Marrakech en mars 1918,  où elles commencent par fonder un ouvroir pour les jeunes filles (près du Mellah), puis non loin de la place Djemaa el Fna elles gèrent un dispensaire avec les services de la Goutte de Lait créés par la Générale Daugan en janvier 1923. En 1925 elles distribuent déja 150 biberons par jour)

Quatre pièces au premier: leurs chambres; elles les donnèrent, une d’abord puis les autres, puis leurs lits. Sur celui de la plus jeune petite soeur au doux visage souriant, on logea quatre nourrissons pitoyables qu’elles contemplaient avec extase. Les grands dormaient tout habillés à la mode indigène sur une couverture.

Pas de subventions, pas d’argent, de bonnes âmes envoyaient quelques légumes, de quoi faire la soupe,… la misère, quoi…

Mais la supérieure est une femme d’action et d’énergie; tout de suite elle mit le petit monde au travail. Les aînées commencèrent àétudier les vieux points de broderie de Fez, de Meknes, de Salé, les plus jeunes enfilèrent les aiguilles, et les tout petits bien empaquetés dans leurs petits burnous, incapables de rien faire d’utile purent encore donner le bon exemple de la sagesse, et se balancèrent avec gravité assis dans la posture corecte de tout bon oriental.

Depuis trois ans les choses ont heureusement changé; le dortoir des grandes a de bons matelas; chaque petit a son gentil berceau blanc. L’ouvroir fait de très jolies choses et les vend très bien. Comme le nombre des orphelins augmente sans cesse, on prévoit une belle maison sur un terrain du caid M’Tougui.

Hélas les petits abandonnés de la première heure ne la connaîtront pas, ni les pauvres rescapés qui dormaient à quatre sur le lit de soeur Agnés. Un coup de Sirocco du dernier et brûlant été de Marakech a emporté leur frèle existence, et leur douce petite mère adoptive les a pleurés comme si c’étaient ses vrais enfants.

Cet article paru en janvier 1931 rendait compte du trajet parcouru en trois ans après la creation de l’orphelinat à Marrakech. Il a été rédigéà l’occasion d’une tournée de Madame DAL PIAZ, vice présidente de l’Association des Dames Françaises  dans les différents centres où elle a fondé ou développé des groupements ou comités Croix rouge de son association l’A.D.F. Mme DAL PIAZ était la veuve de l’ancien Président de la Compagnie Générale Transatlantique dont le nom est resté lié au développement touistique et économique du Maroc. Une voie du quartier de l’Hivernage portait son nom, elle est maintenant appelée avenue ECHEHAHOUDA.

La création d’orphelinats pour jeunes marocains dont la gestion était prise en charge par des religieuses catholiques ne plaisait pas à tous les marocains. Ce qui s’est passéà Taroudant à la même époque en témoigne, comme on va le voir ci-après. 

À Taroudant la maladie sévissait plus encore qu’à Marrakech. Les enfants abandonnés de la campagne étaient regroupés sur la ville. Quand il y en eut plus de cent, on fit appel aux Franciscaines missionnaires de Marie, et on les installa avec les orphelins dans une charmante maison indigène avec un “riad” rempli d’orangers et un grand terrain bien arrosé par des séguias.

Sur une dénonciation anonyme on décida de rendre les enfants à leurs tribus. La supérieure courut se jetter aux pieds du capitaine Denis, commandant le poste; lui représentant l’effet déplorable produit. Que penseraient les inigènes en voyant rendre à leur misère les enfants que la France avait officiellement promis d’élever. Le commandant se laissa facilement convaincre; il téléphona à Agadir; Agadir informa Marrakech; et le Général Huré intervint auprès de Rabat pour qu’on s’en tint là.

L’orphelinat est sauvé maintenant; il y reste 60 enfants; les garcons s’exercent au jardinage de leur terrain, sous la conduite du Père Patrice, un véritable franciscain joyeux et actif comme son saint patron. C’est soeur Bénigne, au visage doux comme son nom, qui s’occupe des petites filles et naturellement elles travaillent à l’aiguille.

Cet incident est significatif, d'ailleurs à Marrakech on parlait moins d’orphelinat que de la "Pouponnière" fondée par l’épouse du Général Daugan, chef de région, que l'on voit sur la photo ci-dessous en chapeau lors de la pesée d'une petite fille sur une balance Roberval.

franciscaines-marrakch

Il y avait un autre orphelinat à Marrakech, une association musulmane s'occupait des garçons: Société musulmane de bienfaisance, orphelinat et asiles de la Médina ( Djamaal el-Kheïriya el Tsiâmiya) 

Moulay_Hassan_Sarsar_MarrakechEn juin 1929, le Chérif Moulay Hassan Sarsar a conviéà un plantureux pique-nique les pupillles de l'Orphelinat musulman de Marrakech. Le journaliste des Annales commente: "Ce fut pour ces enfants une délicieuse après-midi d'ébats dans l'une des propriétés du Chérif généreux qui avait frêté un car automobile pour le transport de ses petits invités: sous les frondaisons de verts jardins proches du Tensift,...

Le Chérif Moulay Hassan Sarsar

Le journal LA CROIX annonçait à la fin de 1931, le 14 décembre, que Mgr VIELLE, évêque de Rabat, avait béni solennellement les nouveaux locaux de l’orphelinat des soeurs franciscaines missionnaires de Marie.“La maison à deux étages est spacieuse et claire avec les diverses pièces aménagées à la manière du pays, afin de ne pas “déclasser” les enfants qui y seront éduquées. Désormais, le nombre des orphelines qui pourront être reçues sera supérieur à ce que pouvait contenir la très pauvre maison de la médina. Le Glaoui, grand et célèbre pacha de Marrakech, a tenu à contribuer largement à cette oeuvre.” Cet article du journaliste de La Croix titrait: "Orphelinat de Notre Dame des Martyrs" montrant ainsi l'ambiguité autour du nom officiel de l'orphelinat.

Les soeurs franciscaines missionnaires de Marie formaient les orphelines à la broderie et leur aprenaient des points d'aiguilles faisant partie du patrimoine du Maroc, point de Fez, de Meknes, de Safi,.. . Cette formation permettait aux fillettes de réaliser des travaux susceptibles d'être vendus. En sortant de l'orphelinat elles avaient un métier. 

orphelinat-broderie-1933 Une salle d'apprentissage de la broderie avec les soeurs  accompagnant les orphelines.

À partir de 1955, la formation des orphelines principalement manuelle avant, devint plus scolaire par un niveau plus poussé en écriture, lecture et calcul.

COMMENT RETROUVER LA TRACE DES DEUX ORPHELINES ISA et MINA ?

Le blog reçoit une demande: "Je recherche 2 sœurs scolarisées dans les années 40-50 à la mission, à Marrakech, elles se prénomment ISA et MINA BOUDA fille de (Tahar) BOUDA. Elles sont nées en France et sont arrivées jeunes avec leurs deux parents au Maroc. Malheureusement leur mère décède à la traversée France-Maroc. Mina et Isa ont vécus alors dans une campagne marocaine avec leur père. Les sœurs maltraités par leur belle mère sont envoyées alors dans une mission à Marrakech par leur père. Malheureusement leur père meurt soudainement et nous perdons la trace de ces 2 jeunes sœurs. (Peut être retournées en France chez leur famille maternelle) 
Si quelqu'un possède une information quelconque sur ces jeunes sœurs je vous en serais reconnaissante. (Je suis leur arriere petite nièce) 
Merci         
ASMA."

Répondre par le lien "contacter l'auteur" en haut de la colonne de gauche.

Annie Moreau/Castillo, ancienne du Lycée Mangin, conseille de rechercher également du côté de L'école religieuse Notre Dame des Apôtres  près de la Villa Taylor. (NDA). La difficulté est qu'aujourd'hui ce sont des soeurs libanaises qui connaissent l'arabe et non plus les soeurs françaises qui ont peutêtre des archives à leur centre de la région Lyonnaise.   

Qui nous aidera à retrouver des témoignages ou des documents ?

LA MÈRE DE NABAOUIA ÉTAIT À L'ORPHELINAT DE BAB DOUKKALA AVANT D'ÊTRE ADOPTÉE, NABAOUIA CHERCHE À SAVOIR...

"Bonjour, je suis la fille d'une ancienne residante de l'orphelinat de bab Doukkala. Ma mère m'a parlé de cette orphelinat il y a quelques années seulement. Troublée par le fait que ma famille que j'adore (cousin cousine oncle grand mere etc...) ne soient pas ma famille biologique je cherche a savoir si des personnes ont des renseignements sur cet endroit. j'ai lu plus haut qu'une personne avait mentionné cet orphelinat tenu par des Soeurs. Elle y etait en 1956 et y est restée presque 10 ans avant de se faire adopter par ma grand mère Bimik Hachouma. Ma mère a encore des souvenirs mais moi j'aimerais en savoir plus. Je sais que ce message est un peu comme une bouteille jetée à la mer mais je garde espoir. merci par avance."

Monsieur MEERT dans son commentaire a conseilléà NABAOUIA de prendre contact avec les franciscaines à Casablanca. Nous lui avons communiqué les photos de 1930 ci-dessus.

Qui aurait d'autres photos, soit de l'orphelinat, soit des orphelines, soit des Soeurs Franciscaines à partager afin que NABAOUIA puisse les montrer à sa mère et en parler avec elle ? Qui pourrait lui transmettre un récit de souvenirs ?

Il est probable que dans les archives des soeurs franciscaines se trouvent des "journaux de maison" des correspondances de soeurs, des témoignages dans leurs Annales, des rapports annuels. Les écoles primaires et secondaires ont été marocanisées entre 1975 et 1980 tout en gardant les orientations éducatives des soeurs.  À Casablanca on peut prendre contact avec soeur Claire Hantouche, franciscaine missionnaire de Marie, bilingue franco-arabe car d'origine libanaise. Elle est au Maroc depuis 1992 et au centre d'Anfa à Casablanca deouis  2001. Qui sait si les soeurs franciscaines de l'orphelinat de Marrakech vivent encore au Maroc ?

Par ailleurs le siège des FMM à Paris se trouve 32 avenue Reille, 75014 Paris. Qui se charge de les contacter ?

L'ORPHELINAT INDIGÈNE DES FRANCISCAINES DE BAB DOUKKALA

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blog-orphelinat

Votre Blog MANGIN@ MARRAKECH commence bien l'année, il est le premier parmi les blogs associatifs. Souhaitons lui de favoriser les liens entre anciens marrakchis encore longtemps. 

Vos prochains rendez-vous :

Escapade en Pays Basque 16-19 mai 2017, voir la page du 6 novembre qui précise --> les conditions.

Grand Moussem des Anciens de Marrakech - ASAM, organisé par Robert Lucké et son équipe à AVIGNON. Réservons la date du Dimanche 25 Juin 2017, à La Souvine et pour ceux qui le peuvent au Vert Hotel le Samedi 24 juin. Exceptionnellement ce sera le 4e WE de juin 2017, et non le jour de la fête des pères.

SOUVENIRS DE L'ORPHELINAT INDIGÈNE ET OUVROIR DE MARRAKECH

C’était son appellation en 1931. Un article dans la Revue de l'Association des Dames Françaises en témoigne:

L’orphelinat indigène de Marrakech doit sa fondation à la grande famine de 1925 qui fit refluer vers le nord les populations misérables du Sous. Marrakech en fut inondée et très vite, comme il arrive toujours, une épidémie de typhus se déclara.

Depuis longtemps les Franciscaines Missionnaires de Marie désiraient recueillir des orphelins, mais l’exéguité de leur maison de resources les arrêtaient. Elles profitèrent (si l’on peut parler ainsi) de l’occasion exceptionnelle.  À ce moment là on achetait un enfant pour 3,50 francs et il n’était même pas besoin de les acheter, on en trouvait suffisamment sur les tas d’ordures; ou oubliés dans les coins des centres d’épouillage par les parents qui retournaient vers le Sud.

Bientôt les religieuses en eurent vingt! Elles habitaient au fond d’une ruelle infecte, une misérable petite maison indigène dont le rez de chaussée est occupé  par la Goutte de lait.

goutte_de_lait_02 La distribution du lait stérilisé par les religieuses aux femmes musulmanes.

(note: Les religieuses étaient arrivées à Marrakech en mars 1918,  où elles commencent par fonder un ouvroir pour les jeunes filles (près du Mellah), puis non loin de la place Djemaa el Fna elles gèrent un dispensaire avec les services de la Goutte de Lait créés par la Générale Daugan en janvier 1923. En 1925 elles distribuent déja 150 biberons par jour)

Quatre pièces au premier: leurs chambres; elles les donnèrent, une d’abord puis les autres, puis leurs lits. Sur celui de la plus jeune petite soeur au doux visage souriant, on logea quatre nourrissons pitoyables qu’elles contemplaient avec extase. Les grands dormaient tout habillés à la mode indigène sur une couverture.

Pas de subventions, pas d’argent, de bonnes âmes envoyaient quelques légumes, de quoi faire la soupe,… la misère, quoi…

Mais la supérieure est une femme d’action et d’énergie; tout de suite elle mit le petit monde au travail. Les aînées commencèrent àétudier les vieux points de broderie de Fez, de Meknes, de Salé, les plus jeunes enfilèrent les aiguilles, et les tout petits bien empaquetés dans leurs petits burnous, incapables de rien faire d’utile purent encore donner le bon exemple de la sagesse, et se balancèrent avec gravité assis dans la posture corecte de tout bon oriental.

Depuis trois ans les choses ont heureusement changé; le dortoir des grandes a de bons matelas; chaque petit a son gentil berceau blanc. L’ouvroir fait de très jolies choses et les vend très bien. Comme le nombre des orphelins augmente sans cesse, on prévoit une belle maison sur un terrain du caid M’Tougui.

Hélas les petits abandonnés de la première heure ne la connaîtront pas, ni les pauvres rescapés qui dormaient à quatre sur le lit de soeur Agnés. Un coup de Sirocco du dernier et brûlant été de Marakech a emporté leur frèle existence, et leur douce petite mère adoptive les a pleurés comme si c’étaient ses vrais enfants.

Cet article paru en janvier 1931 rendait compte du trajet parcouru en trois ans après la création de l’orphelinat à Marrakech. Il a été rédigéà l’occasion d’une tournée de Madame DAL PIAZ, vice présidente de l’Association des Dames Françaises  dans les différents centres où elle a fondé ou développé des groupements ou comités Croix rouge de son association l’A.D.F.

Mme DAL PIAZ était la veuve de l’ancien Président de la Compagnie Générale Transatlantique dont le nom est resté lié au développement touristique et économique du Maroc. Une voie du quartier de l’Hivernage portait son nom, elle est maintenant appelée avenue ECHEHAHOUDA.

La création d’orphelinats pour jeunes marocains dont la gestion était prise en charge par des religieuses catholiques ne plaisait pas à tous les marocains. Ce qui s’est passéà Taroudant à la même époque en témoigne, comme on va le voir ci-après. 

À Taroudant la maladie sévissait plus encore qu’à Marrakech. Les enfants abandonnés de la campagne étaient regroupés sur la ville. Quand il y en eut plus de cent, on fit appel aux Franciscaines missionnaires de Marie, et on les installa avec les orphelins dans une charmante maison indigène avec un “riad” rempli d’orangers et un grand terrain bien arrosé par des séguias.

Sur une dénonciation anonyme on décida de rendre les enfants à leurs tribus. La supérieure courut se jetter aux pieds du capitaine Denis, commandant le poste; lui représentant l’effet déplorable produit. Que penseraient les inigènes en voyant rendre à leur misère les enfants que la France avait officiellement promis d’élever. Le commandant se laissa facilement convaincre; il téléphona à Agadir; Agadir informa Marrakech; et le Général Huré intervint auprès de Rabat pour qu’on s’en tint là.

L’orphelinat est sauvé maintenant; il y reste 60 enfants; les garcons s’exercent au jardinage de leur terrain, sous la conduite du Père Patrice, un véritable franciscain joyeux et actif comme son saint patron. C’est soeur Bénigne, au visage doux comme son nom, qui s’occupe des petites filles et naturellement elles travaillent à l’aiguille.

Cet incident est significatif, d'ailleurs à Marrakech on parlait moins d’orphelinat que de la "Pouponnière" fondée par l’épouse du Général Daugan, chef de région, que l'on voit sur la photo ci-dessous en chapeau lors de la pesée d'une petite fille sur une balance Roberval.

franciscaines-marrakch

Il y avait un autre orphelinat à Marrakech, une association musulmane s'occupait des garçons: Société musulmane de bienfaisance, orphelinat et asiles de la Médina ( Djamaal el-Kheïriya el Tsiâmiya) 

Moulay_Hassan_Sarsar_MarrakechEn juin 1929, le Chérif Moulay Hassan Sarsar a conviéà un plantureux pique-nique les pupillles de l'Orphelinat musulman de Marrakech. Le journaliste des Annales commente: "Ce fut pour ces enfants une délicieuse après-midi d'ébats dans l'une des propriétés du Chérif généreux qui avait frêté un car automobile pour le transport de ses petits invités: sous les frondaisons de verts jardins proches du Tensift,...

Le Chérif Moulay Hassan Sarsar

Le journal LA CROIX annonçait à la fin de 1931, le 14 décembre, que Mgr VIELLE, évêque de Rabat, avait béni solennellement les nouveaux locaux de l’orphelinat des soeurs franciscaines missionnaires de Marie.“La maison à deux étages est spacieuse et claire avec les diverses pièces aménagées à la manière du pays, afin de ne pas “déclasser” les enfants qui y seront éduquées. Désormais, le nombre des orphelines qui pourront être reçues sera supérieur à ce que pouvait contenir la très pauvre maison de la médina. Le Glaoui, grand et célèbre pacha de Marrakech, a tenu à contribuer largement à cette oeuvre.” Cet article du journaliste de La Croix titrait: "Orphelinat de Notre Dame des Martyrs" montrant ainsi l'ambiguité autour du nom officiel de l'orphelinat.

Les soeurs franciscaines missionnaires de Marie formaient les orphelines à la broderie et leur aprenaient des points d'aiguilles faisant partie du patrimoine du Maroc, point de Fez, de Meknes, de Safi,.. . Cette formation permettait aux fillettes de réaliser des travaux susceptibles d'être vendus. En sortant de l'orphelinat elles avaient un métier. 

orphelinat-broderie-1933 Une salle d'apprentissage de la broderie avec les soeurs  accompagnant les orphelines.

À partir de 1955, la formation des orphelines principalement manuelle avant, devint plus scolaire par un niveau plus poussé en écriture, lecture et calcul.

COMMENT RETROUVER LA TRACE DES DEUX ORPHELINES ISA et MINA ?

Le blog reçoit une demande: "Je recherche 2 sœurs scolarisées dans les années 40-50 à la mission, à Marrakech, elles se prénomment ISA et MINA BOUDA fille de (Tahar) BOUDA. Elles sont nées en France et sont arrivées jeunes avec leurs deux parents au Maroc. Malheureusement leur mère décède à la traversée France-Maroc. Mina et Isa ont vécus alors dans une campagne marocaine avec leur père. Les sœurs maltraités par leur belle mère sont envoyées alors dans une mission à Marrakech par leur père. Malheureusement leur père meurt soudainement et nous perdons la trace de ces 2 jeunes sœurs. (Peut être retournées en France chez leur famille maternelle) 
Si quelqu'un possède une information quelconque sur ces jeunes sœurs je vous en serais reconnaissante. (Je suis leur arriere petite nièce) 
Merci         
ASMA."

Répondre par le lien "contacter l'auteur" en haut de la colonne de gauche.

Annie Moreau/Castillo, ancienne du Lycée Mangin, conseille de rechercher également du côté de L'école religieuse Notre Dame des Apôtres  près de la Villa Taylor. (NDA). La difficulté est qu'aujourd'hui ce sont des soeurs libanaises qui connaissent l'arabe et non plus les soeurs françaises qui ont peutêtre des archives à leur centre de la région Lyonnaise.   

Qui nous aidera à retrouver des témoignages ou des documents ?

LA MÈRE DE NABAOUIA ÉTAIT À L'ORPHELINAT DE BAB DOUKKALA AVANT D'ÊTRE ADOPTÉE, NABAOUIA CHERCHE À SAVOIR...

"Bonjour, je suis la fille d'une ancienne residante de l'orphelinat de bab Doukkala. Ma mère m'a parlé de cette orphelinat il y a quelques années seulement. Troublée par le fait que ma famille que j'adore (cousin cousine oncle grand mere etc...) ne soient pas ma famille biologique je cherche a savoir si des personnes ont des renseignements sur cet endroit. j'ai lu plus haut qu'une personne avait mentionné cet orphelinat tenu par des Soeurs. Elle y etait en 1956 et y est restée presque 10 ans avant de se faire adopter par ma grand mère Bimik Hachouma. Ma mère a encore des souvenirs mais moi j'aimerais en savoir plus. Je sais que ce message est un peu comme une bouteille jetée à la mer mais je garde espoir. merci par avance."

Monsieur MEERT dans son commentaire a conseilléà NABAOUIA de prendre contact avec les franciscaines à Casablanca. Nous lui avons communiqué les photos de 1930 ci-dessus.

Qui aurait d'autres photos, soit de l'orphelinat, soit des orphelines, soit des Soeurs Franciscaines à partager afin que NABAOUIA puisse les montrer à sa mère et en parler avec elle ? Qui pourrait lui transmettre un récit de souvenirs ?

Il est probable que dans les archives des soeurs franciscaines se trouvent des "journaux de maison" des correspondances de soeurs, des témoignages dans leurs Annales, des rapports annuels. Les écoles primaires et secondaires ont été marocanisées entre 1975 et 1980 tout en gardant les orientations éducatives des soeurs.  À Casablanca on peut prendre contact avec soeur Claire Hantouche, franciscaine missionnaire de Marie, bilingue franco-arabe car d'origine libanaise. Elle est au Maroc depuis 1992 et au centre d'Anfa à Casablanca deouis  2001. Qui sait si les soeurs franciscaines de l'orphelinat de Marrakech vivent encore au Maroc ?

JEAN-PAUL HINDIÉ répond à notre requête en envoyant une photo de plusieurs soeurs franciscaines qui avaient été reçues chez lui.

DIAPOS EDGARD 2 025 

Jean-Paul nous fait un beau cadeau avec cette photo, en ce début d'année 2017 qu'il nous souhaite belle et heureuse!!! Il nous commente la photo: 

"Ma mére Janine Hindié-Oustry était trés proche des soeurs de Bab Doukkala et a fait beaucoup pour les soutenir....Et a été une trés bonne cliente de leurs ouvrages pendant des décennies....Ci joint une photo de Maman au milieu des soeurs à la maison chez mes Parents....

En outre un souvenir particulier....Quand mes parents ont été contraints de quitter La Targa, ce sont les soeurs qui ont recueilli leurs chiens.... nos compagnons de l'époque......"

Merci à Jean-Paul et à tous ceux qui comme lui partageront leurs souvenirs sur le blog.

 

Par ailleurs le siège des FMM se trouve 32 avenue Reille, 75014 Paris. Qui se charge de les contacter ?

LA BANDE DES COPAINS DE 1941-42, RUE MAGINOT

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SOUVENIRS D'UNE ENFANCE HEUREUSE À MARRAKECH,

une histoire racontée par Maurice CALAS

Puisque tu aimes les souvenirs je vais te conter une aventure qui est arrivée à toute la bande de mes copains aux environs de 1941/42, je ne pense pas que tu en faisais déjà partie.. 

00586003_4C6D_4161_920C_F3AB89CC52BFTu te souviens du moulin à grain au bout de la rue qui devait à l'époque s'appeler "des  Doukala", plus tard elle s'est appelée "Maginot"à présent c'est la rue "Sourya"; l'eau d'une séguia qui  faisait tourner sa pierre venait de loin  peut être du bassin de la Ménara  en tous cas elle  sortait de terre à l’angle Nord Ouest du Lycée Mangin (devenu Ibn Abbad) de l’autre coté de ce qui est aujourd’hui l’avenue Moulay Hassan, suivait l’actuelle rue El Iman Chaaffi (ex rue Géronimi ), passait à proximité d’une Rhettara effondrée derrière le commissariat central sous lequel elle disparaissait, traverssait la place du 7 septembre et réapparaissait à la pointe de la rue Loubiano (ex rue Painlevé) coulait sur environ cent cinquante metres, puis traversait le jardin de la maison Cartier qui était à l'orée de la place. Juste  à la sortie du passage de la séguia sous le mur,  tu devrais te souvenir de l'énorme figuier qui plongeait ses racines dans l'eau claire, son tronc devait bien avoir 70 à 80 cm de diamètre et je pense qu'Adam et Eve devaient avoir les mêmes feuilles pour cacher leur nudité  en présence de l'Eternel après leur manque de confiance traduite par péché ou désobéissance dont  l'humanité subirait toujours les  conséquences.....

5D417BA8_EBA9_43AE_906E_E4B8796C79DA La branche maîtresse de cet arbre remarquable servait régulièrement de perchoir confortable  pour les  réunions des six à huit garçons de la bande, pour discuter de nos jeux, ou préparer quelques incursions dans le jardin derrière le moulin, pour chaparder des fruits et défier les deux gardiens qui nous ont bien souvent fait courir plus vite que le vent, tu as aussi connu çà...., je n'en doute pas.

Ce jour-là, la rencontre avait un tout autre objet : Nos économies de petits sous mises bout à bout nous avaient permis de nous procurer un paquet de cigarettes mentholées avec la complicité d'un grand qui était allé l'acheter ; je ne me souviens pas si c’était Hypert, Geydan, Nicolaï ou Lefol ; il en  avait évidement prélevé sa part ;  Il nous en restait suffisamment, pour tirer béatement  des bouffées d'odorantes fumées bleues jusqu'àépuisement du stock.  Tout se passerait bien tant que les parents n'en sauraient rien.

Au bout de la rue sur le côté droit habitait la famille C . Le Père C , greffier au tribunal était originaire de St Gaudens et avait l'accent chantant et rugueux des pyrénéens qui roulent les R comme d'autres les cigarettes, il élevait une marmaille de garçons et filles, au moins cinq, de un à sept ans, plus une fille  première née de deux ou trois ans notre aînée, qui nous faisait faire des dînettes pour le goûter sous les mûriers de mes parents. Elle s'appelait Régine,  gentille et jolie blonde dévouée à torcher et promener ses frères et soeurs, et à s’occuper de la basse cour de poules et canards qu'elle conduisait tous les soirs se dégourdir les pattes et prendre un bain dans la séguia.

Le père C..... ancien adjudant, m’avait–on dit, menait tout son monde à la baguette et ne se gênait pas pour nous reprendre nous aussi, s'il constatait quelques incartades, aussi nous  étions mal à l'aise en sa présence.  Ce soir là rentrant du tribunal sur  sa bicyclette qui fut de course, à cause du guidon,  la serviette de documents pendue  au cadre par son rabat, il s'est approché de la séguia regarder patauger les canards surveillés par Régine.  

En se penchant en arrière pour enlever les pinces qui serraient son pantalon aux chevilles, il a remarqué les volutes de fumées qui s'élevaient vers le ciel au travers des feuilles du figuier dans l'air calme du soir.

Alors est sorti de sa gorge un rugissement qui nous a mis en alerte;

"Rrrrégine .....viens ici,... carogne, -- Oui papa ? -- Ce figuier,… il fume ? -- Non papa -- "

Cachés par les  immenses feuilles de l'arbre nous n'en menions pas large, car le bougre n'aurait pas manqué de tout dévoiler, on sentait déjà les lanières du martinet caresser  nos petites fesses roses.

Un nouveau rugissement digne du roi de la jungle nous a littéralement fait fondre de trouille.

" Rrrrégine je te dis  que ce figuier fume !-- non papa -- Je te dis qu'il fume ! -- mais  Non papa !  -- Alorrrs j'ai la Berrrlue "

Et le bonhomme de rentrer chez lui retrouver sa chère moitié et sa nombreuse progéniture.  

OUF !  de OUF !  Bien heureuse Berlue ,Nous étions sauvés pour cette fois-là...............                 

Merci   Régine! 

Nous n'avons pas tardé a dévaler de notre perchoir et à noyer les preuves de notre désobéissance  dans la séguia,  laissant le courant  les  emporter  vers la turbine primitive du moulin avant d’échouer dans quelque planche de carottes ou de radis........ Et pour rentrer chez nous nous avons pris soin de passer le long de la place et revenir  par la rue Orthlieb (Tarir ibn Ziad) Jusqu'à l'hôtel de la Palmeraie, sage, comme des gamins  revenant du catéchisme.  Mais de ce jour, si nous avons poursuivi nos réunions dans le figuier nous sommes allés cloper ailleurs, peut-être une fois encore à cause du prix et des sous qui étaient si longs et si durs à gagner.

Rassures-toi cher ami, il nous en ai arrivé d'autres mais pas comme celle-là, qui s'est gravée dans nos mémoires à cause de la sainte trouille qu'elle a provoquée.

A bientôt ... Maurice.

3F0A6849_0102_4ABA_9968_1D813BBFAD16Marrakech-Guéliz – rue Sourya  1959, au fand les jardins, le moulin et le figuier étaient à droite.

Quinze photos du même quartier en mai 2013

Essayez de vous souvenir pour chaque photo, quelle rue et qui habitait là avant ?

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Merci à Maurice qui nous fait revivre les rues de son quartier, son coin du Guéliz. Essayons de retrouver les noms de ceux qui autrefois habitaient dans ces rues ? Partageons nos souvenirs dans les commentaires.

 

L'ORPHELINAT INDIGÈNE DES FRANCISCAINES DE BAB DOUKKALA

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 (voir plus bas une photo de 10 religieuses chez madame Hindié, ainsi que des photos de leurs broderies)

blog-orphelinat

Votre Blog MANGIN@ MARRAKECH commence bien l'année, il est le premier parmi les blogs associatifs. Souhaitons lui de favoriser les liens entre anciens marrakchis encore longtemps. 

Vos prochains rendez-vous :

Escapade en Pays Basque 16-19 mai 2017, voir la page du 6 novembre qui précise --> les conditions.

Grand Moussem des Anciens de Marrakech - ASAM, organisé par Robert Lucké et son équipe à AVIGNON. Réservons la date du Dimanche 25 Juin 2017, à La Souvine et pour ceux qui le peuvent au Vert Hotel le Samedi 24 juin. Exceptionnellement ce sera le 4e WE de juin 2017, et non le jour de la fête des pères.

SOUVENIRS DE L'ORPHELINAT INDIGÈNE ET OUVROIR DE MARRAKECH

C’était son appellation en 1931. Un article dans la Revue de l'Association des Dames Françaises en témoigne:

L’orphelinat indigène de Marrakech doit sa fondation à la grande famine de 1925 qui fit refluer vers le nord les populations misérables du Sous. Marrakech en fut inondée et très vite, comme il arrive toujours, une épidémie de typhus se déclara.

Depuis longtemps les Franciscaines Missionnaires de Marie désiraient recueillir des orphelins, mais l’exéguité de leur maison de resources les arrêtaient. Elles profitèrent (si l’on peut parler ainsi) de l’occasion exceptionnelle.  À ce moment là on achetait un enfant pour 3,50 francs et il n’était même pas besoin de les acheter, on en trouvait suffisamment sur les tas d’ordures; ou oubliés dans les coins des centres d’épouillage par les parents qui retournaient vers le Sud.

Bientôt les religieuses en eurent vingt! Elles habitaient au fond d’une ruelle infecte, une misérable petite maison indigène dont le rez de chaussée est occupé  par la Goutte de lait.

goutte_de_lait_02 La distribution du lait stérilisé par les religieuses aux femmes musulmanes.

(note: Les religieuses étaient arrivées à Marrakech en mars 1918,  où elles commencent par fonder un ouvroir pour les jeunes filles (près du Mellah), puis non loin de la place Djemaa el Fna elles gèrent un dispensaire avec les services de la Goutte de Lait créés par la Générale Daugan en janvier 1923. En 1925 elles distribuent déja 150 biberons par jour)

Quatre pièces au premier: leurs chambres; elles les donnèrent, une d’abord puis les autres, puis leurs lits. Sur celui de la plus jeune petite soeur au doux visage souriant, on logea quatre nourrissons pitoyables qu’elles contemplaient avec extase. Les grands dormaient tout habillés à la mode indigène sur une couverture.

Pas de subventions, pas d’argent, de bonnes âmes envoyaient quelques légumes, de quoi faire la soupe,… la misère, quoi…

Mais la supérieure est une femme d’action et d’énergie; tout de suite elle mit le petit monde au travail. Les aînées commencèrent àétudier les vieux points de broderie de Fez, de Meknes, de Salé, les plus jeunes enfilèrent les aiguilles, et les tout petits bien empaquetés dans leurs petits burnous, incapables de rien faire d’utile purent encore donner le bon exemple de la sagesse, et se balancèrent avec gravité assis dans la posture corecte de tout bon oriental.

Depuis trois ans les choses ont heureusement changé; le dortoir des grandes a de bons matelas; chaque petit a son gentil berceau blanc. L’ouvroir fait de très jolies choses et les vend très bien. Comme le nombre des orphelins augmente sans cesse, on prévoit une belle maison sur un terrain du caid M’Tougui.

Hélas les petits abandonnés de la première heure ne la connaîtront pas, ni les pauvres rescapés qui dormaient à quatre sur le lit de soeur Agnés. Un coup de Sirocco du dernier et brûlant été de Marakech a emporté leur frèle existence, et leur douce petite mère adoptive les a pleurés comme si c’étaient ses vrais enfants.

Cet article paru en janvier 1931 rendait compte du trajet parcouru en trois ans après la création de l’orphelinat à Marrakech. Il a été rédigéà l’occasion d’une tournée de Madame DAL PIAZ, vice présidente de l’Association des Dames Françaises  dans les différents centres où elle a fondé ou développé des groupements ou comités Croix rouge de son association l’A.D.F.

Mme DAL PIAZ était la veuve de l’ancien Président de la Compagnie Générale Transatlantique dont le nom est resté lié au développement touristique et économique du Maroc. Une voie du quartier de l’Hivernage portait son nom, elle est maintenant appelée avenue ECHEHAHOUDA.

La création d’orphelinats pour jeunes marocains dont la gestion était prise en charge par des religieuses catholiques ne plaisait pas à tous les marocains. Ce qui s’est passéà Taroudant à la même époque en témoigne, comme on va le voir ci-après. 

À Taroudant la maladie sévissait plus encore qu’à Marrakech. Les enfants abandonnés de la campagne étaient regroupés sur la ville. Quand il y en eut plus de cent, on fit appel aux Franciscaines missionnaires de Marie, et on les installa avec les orphelins dans une charmante maison indigène avec un “riad” rempli d’orangers et un grand terrain bien arrosé par des séguias.

Sur une dénonciation anonyme on décida de rendre les enfants à leurs tribus. La supérieure courut se jetter aux pieds du capitaine Denis, commandant le poste; lui représentant l’effet déplorable produit. Que penseraient les inigènes en voyant rendre à leur misère les enfants que la France avait officiellement promis d’élever. Le commandant se laissa facilement convaincre; il téléphona à Agadir; Agadir informa Marrakech; et le Général Huré intervint auprès de Rabat pour qu’on s’en tint là.

L’orphelinat est sauvé maintenant; il y reste 60 enfants; les garcons s’exercent au jardinage de leur terrain, sous la conduite du Père Patrice, un véritable franciscain joyeux et actif comme son saint patron. C’est soeur Bénigne, au visage doux comme son nom, qui s’occupe des petites filles et naturellement elles travaillent à l’aiguille.

Cet incident est significatif, d'ailleurs à Marrakech on parlait moins d’orphelinat que de la "Pouponnière" fondée par l’épouse du Général Daugan, chef de région, que l'on voit sur la photo ci-dessous en chapeau lors de la pesée d'une petite fille sur une balance Roberval.

franciscaines-marrakch

Il y avait un autre orphelinat à Marrakech, une association musulmane s'occupait des garçons: Société musulmane de bienfaisance, orphelinat et asiles de la Médina ( Djamaal el-Kheïriya el Tsiâmiya) 

Moulay_Hassan_Sarsar_MarrakechEn juin 1929, le Chérif Moulay Hassan Sarsar a conviéà un plantureux pique-nique les pupillles de l'Orphelinat musulman de Marrakech. Le journaliste des Annales commente: "Ce fut pour ces enfants une délicieuse après-midi d'ébats dans l'une des propriétés du Chérif généreux qui avait frêté un car automobile pour le transport de ses petits invités: sous les frondaisons de verts jardins proches du Tensift,...

Le Chérif Moulay Hassan Sarsar

Le journal LA CROIX annonçait à la fin de 1931, le 14 décembre, que Mgr VIELLE, évêque de Rabat, avait béni solennellement les nouveaux locaux de l’orphelinat des soeurs franciscaines missionnaires de Marie.“La maison à deux étages est spacieuse et claire avec les diverses pièces aménagées à la manière du pays, afin de ne pas “déclasser” les enfants qui y seront éduquées. Désormais, le nombre des orphelines qui pourront être reçues sera supérieur à ce que pouvait contenir la très pauvre maison de la médina. Le Glaoui, grand et célèbre pacha de Marrakech, a tenu à contribuer largement à cette oeuvre.” Cet article du journaliste de La Croix titrait: "Orphelinat de Notre Dame des Martyrs" montrant ainsi l'ambiguité autour du nom officiel de l'orphelinat.

Les soeurs franciscaines missionnaires de Marie formaient les orphelines à la broderie et leur aprenaient des points d'aiguilles faisant partie du patrimoine du Maroc, point de Fez, de Meknes, de Safi,.. . Cette formation permettait aux fillettes de réaliser des travaux susceptibles d'être vendus. En sortant de l'orphelinat elles avaient un métier. 

orphelinat-broderie-1933 Une salle d'apprentissage de la broderie avec les soeurs  accompagnant les orphelines.

À partir de 1955, la formation des orphelines principalement manuelle avant, devint plus scolaire par un niveau plus poussé en écriture, lecture et calcul.

COMMENT RETROUVER LA TRACE DES DEUX ORPHELINES ISA et MINA ?

Le blog reçoit une demande: "Je recherche 2 sœurs scolarisées dans les années 40-50 à la mission, à Marrakech, elles se prénomment ISA et MINA BOUDA fille de (Tahar) BOUDA. Elles sont nées en France et sont arrivées jeunes avec leurs deux parents au Maroc. Malheureusement leur mère décède à la traversée France-Maroc. Mina et Isa ont vécus alors dans une campagne marocaine avec leur père. Les sœurs maltraités par leur belle mère sont envoyées alors dans une mission à Marrakech par leur père. Malheureusement leur père meurt soudainement et nous perdons la trace de ces 2 jeunes sœurs. (Peut être retournées en France chez leur famille maternelle) 
Si quelqu'un possède une information quelconque sur ces jeunes sœurs je vous en serais reconnaissante. (Je suis leur arriere petite nièce) 
Merci         
ASMA."

Répondre par le lien "contacter l'auteur" en haut de la colonne de gauche.

Annie Moreau/Castillo, ancienne du Lycée Mangin, conseille de rechercher également du côté de L'école religieuse Notre Dame des Apôtres  près de la Villa Taylor. (NDA). La difficulté est qu'aujourd'hui ce sont des soeurs libanaises qui connaissent l'arabe et non plus les soeurs françaises qui ont peutêtre des archives à leur centre de la région Lyonnaise.   

Qui nous aidera à retrouver des témoignages ou des documents ?

LA MÈRE DE NABAOUIA ÉTAIT À L'ORPHELINAT DE BAB DOUKKALA AVANT D'ÊTRE ADOPTÉE, NABAOUIA CHERCHE À SAVOIR...

"Bonjour, je suis la fille d'une ancienne residante de l'orphelinat de bab Doukkala. Ma mère m'a parlé de cette orphelinat il y a quelques années seulement. Troublée par le fait que ma famille que j'adore (cousin cousine oncle grand mere etc...) ne soient pas ma famille biologique je cherche a savoir si des personnes ont des renseignements sur cet endroit. j'ai lu plus haut qu'une personne avait mentionné cet orphelinat tenu par des Soeurs. Elle y etait en 1956 et y est restée presque 10 ans avant de se faire adopter par ma grand mère Bimik Hachouma. Ma mère a encore des souvenirs mais moi j'aimerais en savoir plus. Je sais que ce message est un peu comme une bouteille jetée à la mer mais je garde espoir. merci par avance."

Monsieur MEERT dans son commentaire a conseilléà NABAOUIA de prendre contact avec les franciscaines à Casablanca. Nous lui avons communiqué les photos de 1930 ci-dessus.

Qui aurait d'autres photos, soit de l'orphelinat, soit des orphelines, soit des Soeurs Franciscaines à partager afin que NABAOUIA puisse les montrer à sa mère et en parler avec elle ? Qui pourrait lui transmettre un récit de souvenirs ?

Il est probable que dans les archives des soeurs franciscaines se trouvent des "journaux de maison" des correspondances de soeurs, des témoignages dans leurs Annales, des rapports annuels. Les écoles primaires et secondaires ont été marocanisées entre 1975 et 1980 tout en gardant les orientations éducatives des soeurs.  À Casablanca on peut prendre contact avec soeur Claire Hantouche, franciscaine missionnaire de Marie, bilingue franco-arabe car d'origine libanaise. Elle est au Maroc depuis 1992 et au centre d'Anfa à Casablanca deouis  2001. Qui sait si les soeurs franciscaines de l'orphelinat de Marrakech vivent encore au Maroc ?

JEAN-PAUL HINDIÉ répond à notre requête en envoyant une photo de plusieurs soeurs franciscaines qui avaient été reçues chez lui.

DIAPOS EDGARD 2 025  Jean-Paul nous fait un beau cadeau avec cette photo, en ce début d'année 2017 qu'il nous souhaite belle et heureuse!!! Il nous commente la photo qui est de 1966: 

"Ma mére Janine Hindié-Oustry était trés proche des soeurs de Bab Doukkala et a fait beaucoup pour les soutenir....Et a été une trés bonne cliente de leurs ouvrages pendant des décennies....Ci joint une photo de Maman au milieu des soeurs à la maison chez mes Parents....

AJAX et EDDA -1966

En outre un souvenir particulier....Quand mes parents ont été contraints de quitter La Targa, ce sont les soeurs qui ont recueilli leurs chiens.... nos compagnons de l'époque......" .finalement EDDA, plus agée est "partie" avant le départ des Parents pour la France......AJAX seul a rejoint les soeurs......"

Jean-Paul nous montre aussi le travail d'aiguille que les soeurs et les orphelines réalisaient.

Nappe-orphelinat-marrakech-312

"Ci-joint quelques clichés des oeuvres des soeurs..... Elles produisaient beaucoup de "pièces" différentes..... Déco de table, napperons, nappes, serviettes.... burnous brodé pour bébé..... Et sans doute bien d'autres choses.... Et de couleurs différentes....

P1070307

 

L'intérét de leur travail réside entre autres dans la finesse du point et le fait qu'il n'y ait pas d'endroit ni d'envers.....

P1070305

 

Je suis loin d'étre connaisseur.....Sans doute des "Marrakchia"pourront compléter ces explications !!!!!"

Merci à Jean-Paul et à tous ceux qui comme lui partageront leurs souvenirs sur le blog.

Le siège des FMM se trouve 32 avenue Reille, 75014 Paris. Qui se charge de les contacter pour recueillir des souvenirs de l'orphelinat de Marrakech ?


BONNE ANNÉE À TOUS LES MARRAKCHIS DE LA TERRE

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2016 LAISSE LA PLACE À 2017, ET MARRAKECH RESTE EN NOS COEURS 

bonne année-koutoubia LES MARRAKCHIS SE SOUHAITENT  réciproquement UNE EXCELLENTE ANNÉE 2017

Geneviève BESSON- GUILLEN a passé son enfance à l'Ouka et à Marrakech, elle nous fait parvenir depuis sa résidence à Marbella des photos de l'OUKAIMEDEN, un lieu tant prisé des Marrakchis ! Ces photos sont de la semaine dernière et illustrent ses voeux pour l'année nouvelle. Elles ont été prises par madame Rhadija Ben Zeroual alors qu'il venait de tomber un mètre de neige sur la station. 

OUKA_2 La montagne de l'Angour sous les rayons du soleil. Certains se souviendront d'André BESSON, leur ami, vice-président du club photo et cinéma, leur moniteur de ski ou leur moniteur d'escalade, ainsi que sa famille.

Oukaimeden-3 Les chalets de l'Oukaïmeden en 2016-2017. Merci Geneviève pour ces photos accompagnanttes voeux.

Dany Stepanoff et Marcel Martin, ont communiqué leurs voeux sur le blog.

"bonne et heureuse année 2017 , la santé et beaucoup de bonheur à tous les MARRAKCHIS de part le monde."

"Ami-e-s Marrakchi-e-s 
2016 nous quitte doucement , Recevez mes souhaits de bonne santé et bonheur pour l'année 2017 qui arrive sans se presser ainsi qu'à tous ceux qui vous sont chers. Je saisi ce moment pour adresser à notre ami M2M mes remerciements pour l'animation de ce blog sans relâche et je lui donne sans oublier tous les autres marrakchi-e-s rendez-vous les 24-25 juin en AVIGNON pour le moussem SALAM MARRAKECH. Marrakchamitiés. Marcel Martin"

Raymond Perrenoud et Sissi, depuis la Suisse, nous envoient un oiseau pour porter leurs voeux de même Simone Perrenoud-Holmes depuis la Grande Bretagne et Marie-Jeanne Perrenoud aussi depuis la Suisse: 

mouette champ 3

Jean-Claude David, ancien de la BE 707, auteur des "missions spéciales":"Je suis toujours là...l'année a été difficile à certains moments...je vous souhaite une bonne et heureuse année...me voila dans ma 89ème année...qui l'eut cru???; je consulte le site chaque jour...et je constate que Marrakech est toujours Marrakech;et  que de bons souvenirs...et  aussi vive le souvenir de la BE 707. Jean-Claude"

Eddy Nussli et Lucie : "Bonne et heureuse année 2017"

Maurice Calas et Claudine : "Meilleurs voeux 2017"

Les uns et les autres nous avaient aussi souhaité un Joyeux Noël de même que Bernard Joudoux et Jacqueline :Au seuil de cette nouvelle année, nous venons vous souhaiter de bonnes Fêtes et une très bonne Année pour 2017. Toutes nos Amitiés de Marrakchis, Bernard et Jacqueline"

Franck Mauviel" Une excellente année 2017" pour les LVH, les judokas et tous les marrakchis"

Roger Beau nous envoie un texte de Bernard Pivot repris par Ciaravino participant fidèle des Moussems à Avignon:

Amis,  Le soleil se couche une dernière fois sur 2016 et l’année prend peu à peu sa place dans l’album de nos souvenirs. Une après l’autre les années s’écoulent inexorablement. Et pour exprimer ce temps qui fuit, un ancien marrakchi a déniché un texte bien évocateur signé Bernard PIVOT. Il nous semble pourtant que Marrakech et notre séjour trop éphémère là-bas vivent toujours aussi forts en nous. 

En cette période de l’année durant laquelle le froid nous encercle, nous évoquons avec notre passé ce magnifique ciel pur de tout nuage au-dessus de nos têtes. 

En ces temps-là, nous étions probablement bénis des dieux, mais nous ne savions pas que quelques années plus tard nous embellirions, si faire se peut, cet antan perdu à jamais.

Que nous reste-t-il aujourd’hui de ces réminiscences éparses ? Quelques amis disséminés aux confins de cette immense boule appelée la terre,  et l’évocation d’autres amis disparus à jamais. 

À ceux qui se souviennent, je souhaite que la version 2017 soit aussi douce qu’elle aurait pu l’être si le soleil de Marrakech arrivait encore à réchauffer nos cœurs. Qu’elle nous épargne des épreuves intolérables que nous ont prodigués les deux dernières années, cette résurgence de l’immonde, du racisme et d’un populisme irréfléchi.

Chama Benzriouil le dit avec des fleurs de l'Hivernage, du Hartsi et de La Targa et nous parle de Lalla Mina :   C'est  avec  un  bouquet  de  jacarandas  de  l'hivernage, un bouquet  de  géranium  du  jardin  du  harti, et  un  bouquet  de  roses  de  la  roseraie de  La targa que  je  souhaite une  bonne  et  heureuse  année 2O17   au  président  Robert  Lucké et  son  équipe  et  à tous  les  adhérents  de  SALAM  MARRAKECH "  

"C'est toujours un plaisir de lire ce blogmangin qui rafraichit et rajeunit la mémoire, . Dernièrement j'ai eu des nouvelles de si Hassan Elglaoui par sa soeur lalla Mina qui vient de fêter ses 100ans , me confirmant que SI Hassan n' a qu'un souhait c est de participer encore une fois au moussem d'Avignon des anciens de marrakech, Inchallah SI Hassan on le refera ensemble, Chama" Merci Chama pour ces voeux et ces nouvelles, transmets nos félicitations à Lalla Mina. Bon premier de l'an Berbère de Yennayer les 13-14 janvier prochain !

Gérard Achim, ancien du lycée Mangin: "J'ai visionné les films de Calas qui m'ont bien sûr rappelé d'agréables souvenirs. J'en profite pour souhaiter une année 2017 qui comblera, je l'espère, nos voeux les plus chers. En attendant de possibles retrouvailles en juin à Avignon , j'adresse mes amitiés à tous. Gérard"

Guy Ucello, charge un héron au long bec emmanché d'un long cou de porter ses voeux: 

image001

"Tout comme ces hérons, nous résistons à l’hiver de la vie, et j’espère qu’il en est de même pour vous tous. Nous vous souhaitons: la santé bien sûr, mais aussi le moral et la joie de vivre. Guy et Claudine"

Le petit fils du Général de Butler nous envoie aussi ses voeux depuis l'autre côté de l'Atlantique: "Bonjour depuis les Etats Unis. Pour information, la photographie des eleves de Dar El Beida vient de la collection de mon grand pere, le General Jean de Butler qui etait le commandant de l'ecole comme vous l'indiquez. Bonne annee 2017"

Merci à tous pour vos voeux. Bonne année à toutes celles et à tous ceux qui lisent le blog. Il est possible d'ajouter des voeux ci-dessous dans les commentaires: pour Robert Lucké et son équipe, pour la revue Salam Marrakech dont le prochain numéro va paraitre, pour les rencontres et les Moussems, pour tous ceux qui maintiennent les liens entre marrakchis, ...

1952-1969 : UN OFFICIER ET LE RUGBY À LA BASE AÉRIENNE 707 & PROMO 56E bis

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UN LIEN VERS LA PROMO 56 Ebis D'ÉLÈVES-PILOTES 

Promo-56E bis

Cette promo continue à se réunir après 60 ans et rend hommage à ceux qui ont quitté ses rangs pour le firmament des pilotes. On trouvera par ce lien de nombreuses photos et précisions sur la formation des pilotes à Marrakech. On voit en photo et on y parle aussi des Capitaine PRATT, Lt GASPARI, S/Lt GUYOT, sergents APFEL, BACHARAN, COMBES, DABOS, PENAUD et avec une affection toute particulière pour l'Adjudant-chef VEYNANTE qui fut longtemps leur invité. 

Lien vers le livre souvenir de la Promo 56 Ebis

ÉLÈVES-PILOTES: Michel ANDRÉ, BILLOTTE, Pierre BINET, Claude-Roger BIZOT, BIZOUARD, BOUGE, Jean-Claude CORVAISIER, FRÉJAVILLE, Jean-Louis GIRARD, Patrice de GUILBERT, GUYOT, François HAMON, Joël ISSARTEL, JAILLET, Claude JOUVANCY, LANATA, Michel MOINDROT, PETITZON, Claude PINEAU, PLAMONT,  Bernard RAULLINE, RECH, Jean-Pierre ROURE, SCHOENDORFFER, Roland SPIESS, VEILLOT,   

LE CAPITAINE-PILOTE GILBERT TALON, RACONTÉ PAR SON FILS LAURENT, ÉLÈVE À AUGUSTE RENOIR

"Bonjour, j'ai découvert le blog par hasard. Mon père, Gilbert TALON, était entre autres pilote instructeur, sur la base de Marrakech pendant plusieurs années (nous sommes rentrés en France en 1969). J'ai plusieurs photos de l'époque que je pourrais éventuellement poster. (...) Ca rappellera probablement des souvenirs à certains..."

Laurent TALON était élève à l'École Auguste Renoir, il nous communique une photo de maternelle de l'année 1967-1968. Il permet ainsi à certains de sa génération de reconnaître des visages et de les partager avec nous en indiquant les noms dans les commentaires. Laurent nous donne trois repères. 

Talon-3-Renoir-1967-68-maternelle-rang2-7e-Nicoli-Lanlo -3  Laurent TALON se trouve au 2e rang, le 7e à partir de la gauche. La maîtresse est madame NICOLI, l'aide maternelle est madame LANLO. 

L'année suivante, la photo de 1968-1969 du cours préparatoire 

Talon 7 Laurent TALON se trouve encore au 2e rang, le 3e en partant de la gauche. Si vous trouvez qui sont les autres, veuillez indiquer les noms dans les commentaires. La maîtresse se prénomme Dany qui saura trouver son nom ?

Talon-2-1955-avec-IBOS -BE707

GILBERT TALON a été affectéà la Base 707 de Marrakech entre 1952 et 1969 avec des passages dans d'autres bases marocaines: BA 708 de Meknès (1953) et BA 153 à Oujda (1955). Il deviendra capitaine pilote puis lieutenant-colonel de réserve en 1977. 

Il a été Commandant d'escadrille pendant 4 ans, Directeur des Études de la base 707, Officier chargé de la Sécurité des vols, Officier des Sports et loisirs et Directeur du Foyer du soldat. Il a été instructeur sur T6 et Fouga Magister. 

Les élèves-pilotes de plusieurs promotions ont certainement des souvenirs de lui, de même les autres cadres de la BE707 et leurs enfants. Sur la photo de 1955, on le reconnaît à droite, son élève IBOS casqué, vient d'effectuer un vol avec lui. 

Talon-5 Sur son T6

Plusieurs se souviendront aussi de ses performances sportives en Athlétisme et au Rugby

Talon-4

Gilbert TALON a été Champion d'Afrique du Nord militaire sur 400 mètres (1956), Champion du Maroc militaire sur 200m, 400m, 4x100m et 4x400m (1960), Vice-champion de France juniors civil sur 800m en 1949.

En rugby, champion du Maroc juniors avec le RUC en 1948 puis... Avecxl'ASAMxchampionxduxMarocxmilitairexenx1960...

Talon-1-Rugby-BE707-Salé-1960- 1

Équipe de rugby de la BE 707 championne du Maroc militaire en 1960 (victoire contre Salé 31 à 3). Gilbert TALON est accroupi, le 3° en partant de la gauche. 

En 1956 l'Équipe de rugby s'était déjà distinguée    Photo6-Rabat-1956-Rugby

Équipe de rugby de la BA 707 à Rabat en mars 1956 : finale Air Maroc. Gilbert TALON est accroupi, le 3° en partant de la droite. Qui sont les autres ?

ASAM-RUC

Le blog a déja publié une photo de l'équipe de rugby de l'ASAM qui vainquit le ROC et dans laquelle se trouvait Gilbert TALON. La photo des vainqueurs avait paru dans --> "Le Petit Marocain". Voir en particulier le commentaire détaillé de Marcel Martin.

Laurent TALON se souvient de la maison de sa famille et de ses voisins sur la Base, " Nous habitions une villa située sur la gauche après le rond point de l'entrée. Nous avions entre autres comme voisins, les familles : JUCHEREAU (pas sûr de l'orthographe), BOISSON (dont la fille Christine est devenue actrice de cinéma), LOGNOS, le docteur BENATIER etc."

Madame TALON, prénommée Colette a également travaillé sur la base 707 comme secrétaire. Elle a été employée successivement au service AMB (???) et aux moyens techniques.

MERCI À LAURENT D'AVOIR PARTAGÉ AVEC NOUS DES SOUVENIRS PLEINS D'ÉMOTIONS DE LA BASE 707, DE L'ÉCOLE RENOIR ET DES LIENS ENTRE RUGBYMEN DE LA BASE ET DE L'ASAM. CES DOCUMENTS ÉVOQUERONT À CERTAINS ANCIENS DE MARRAKECH DES MOMENTS FORTS DE LEUR RICHE PASSÉ. MERCI AUSSI À CHRISTIAN M. D'AVOIR SU DÉNICHER SUR LE NET LE LIVRE D'OR DES ÉLÈVES-PILOTES DE LA PROMO 56E bis À MARRAKECH. 

PHOTOS RÉCENTES DU GUÉLIZ À MARRAKECH APRÈS LA COP22

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LES BATIMENTS ET LE STADE DE L'EX LYCÉE MANGIN ONT FAIT PEAU NEUVE

Ce lycée construit à la fin des années 30 a vu passer de très nombreux élèves qui seront heureux de voir sa nouvelle apparence. Il a changé de nom au début des années 60, en Lycée Ibn Abbad et son apparence se détériorait lentement. Le récent ravalement et la restauration de son stade et de ses installations sportives montrent la volonté de donner à ce lycée un nouvel avenir

20170101-lycée Mangin Photo du 1er janvier 2017 par Chistian J

P1020854

Le lycée a retrouvé la couleur ocre-clair d'autrefois. Entre temps un ocre plus foncé avait changé son apparence. Une photo d'il y a quelques mois montre la différence. Le bâtiment avec la porte principale d'aujourd'hui au linteau droit fut construit après le bâtiment plus à gauche. On distingue à gauche la première entrée en ogive, celle qu'ont connu les professeurs et les premiers élèves du lycée Mangin.

Nous devons ces images à Lalla Claudine qui avait rencontré le directeur du lycée Ibn Abbad en 2014. Lequel lui avait expliqué que ce lycée était destiné aux sportifs de haut niveau et qu'il allait être rénové dans ce but. En 2014 le stade de sports du lycée semblait être à l'abandon. Depuis, il a été tout refait et il est utilisé aujourd'hui pour des entraînements intensifs. Qui nous procurera des photos de ce stade rénové et de l'intérieur du lycée ?

LE GUÉLIZ AU PREMIER JANVIER 2017

Un des immeubles construit sur le terrain de l'ancien Marché Central 

20170103-56-Mrk-av  Le carré Hermès 

20170103-54-Mrk L'allée centrale des immeubles qui occupent l'espace de l'ancien marché central. 

20170103-52-Mrk-av  Une autre vue des appartements des nouveaux légumes de l'ancien marché central

LE ROND POINT DE L'HORLOGE, COEUR DU GUÉLIZ EN 2017 

20170103-90-Mrk-café de l'Atlas L'Atlas et La Renaissance, lieux chargés d'histoire

20170103-48-Mrk-ex av À gauche l'ATLAS et au centre LA RENAISSANCE avec l'Avenue Mohammed V 

20170103-42-Mrk-la Renaissance La Renaissance

20170103-46-les Négociants L'immeuble LOUIS et les NÉGOCIANTS  

20170103-38-Mrk-le Colysée Tout près de la Place centrale du Guéiz, le Cinéma LE COLISÉE

L'AVENUE MOHAMMED V EX AVENUE GÉNÉRAL CHARLES MANGIN  

20170103-58-Mrk-arcades Les arcades  

20170103-84-Mrk-av Nouveaux immeubles sur l'Avenue

20170103-50-Mrk-av Les bigarradiers chargés de fruits 

20170103-86-Mrk-arcades Les arcades  restent la marque de l'architecture de l'Avenue créée il y a déjà un sièce

LA PLACE DU 16 NOVEMBRE (EX 7 SEPTEMBRE) 

20170103-74-Mrk-pl  Les jets d'eau  

20170103-80-Mrk-av L'avenue MV depuis la pace du 16 novembre

20170103-60-Mrk-angle pl L'architecture en bordure de la place 

20170103-72-Mrk-pl La grande poste centrale  

20170103-78-Mrk-pl Cafés et restaurants en terrasse sur la place

AUTRES RUES ET SITES REMARQUABLES 

20170103-66-Mrk-rue el Imam Malik Rue El Imam MALIK (autrefois Général GOURAUD) 

20170103-62-Mrk-rue el Rue Général GOURAUD (autjourd'hui El Imam MALIK)

20170103-76-Mrk-mosq La Mosquée HASSAN 2

20170103-94-Mrk-le Casino LE CASINO de MARRAKECH

L'ÉGLISE DES SAINTS MARTYRS FRANCISCAINS 

20170103-98-Mrk-église Ste La place devant l'église étonnament vide. 

20170103-102-Mrk-mariage 1957 La nouvelle fresque de l'église avec le Christ Pantocrator et les médaillons des quatre évangiles. 

L'AVENUE DE A MÉNARA 

20170103-92-Mrk-av La perspective depuis la MÉNARA vers la KOUTOUBIA avec à gauche les frondaisons du Quartier del'HIVERNAGE.  

Merci à Lalla Claudine et à Christian Jumeaux pour ces photos récentes de Marrakech-Guéliz . Elles nous montrent que la ville change mais garde quelques airs de ressembance avec ce qu'elle était il y a cinquante ans. Chacun pourra ajouter remarques et commentaires. Si à la suite d'un récent voyage vous avez d'autres photos pensez à les envoyer au bog pour ceux qui ne se dépacent plus mais que les images font rêver d'un autre temps.

BASE AÉRIENNE DE MARRAKECH EN 1935-36 - UN TÉMOIGNAGE RARE-

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UN APPELÉ, EN SERVICE SUR LA BASE AÉRIENNE DE MARRAKECH A ÉCRIT SES SOUVENIRS

Le blog évoque souvent les différentes promotions de pilotes et aussi les mécaniciens de l'aviation de la Base de Marrakech, mais il n'a publié que de rares souvenirs de jeunes appelés. Nous en avons peu: les "missions spéciales" de Jean-Claude DAVID et les souvenirs du Maître chien Louis ROQUET.

Grâce au fils d'un ancien appelé de Marrakech qui nous a confié la partie de ses mémoires concernant sa période marrakchie, nous avons le privilège de publier une histoire inédite.

"Je vous adresse la partie des mémoires de mon père qui concerne Marrakech et sa base aérienne. Ce n'est certes pas une "oeuvre littéraire", mais vous y trouverez peut-être des détails intéressants pour des gens passionnés comme vous par cette époque et ce lieu. Mon père parlait souvent de Marrakech qui, visiblement, l'avait fasciné, surtout par son aspect pittoresque et hors du temps,  très différent de l'Algérie où il vivait. Ce document est brut."

Un appelé choisit l'aviation et passe un an sur la Base aérienne de Marrakech, les souvenirs de Gilbert Cohen.

Mon engagement

003J'avais 20 ans, je venais de passer le conseil de révision et j'étais apte au service militaire. Je devais être appelé vers la fin de l'année 1935. 

Les conscrits de ma classe devaient accomplir 2 ans de service et je devais être affecté, comme tous les juifs d'Algèrie, soit dans les zouaves, soit- ce qui ne valait guère mieux- dans les chasseurs d'Afrique, soit dans un régiment d'infanterie de France. Un ami, avec qui je discutais de ces problèmes, me conseilla de contracter un engagement de 3 ans (qui en réalité se réduisait à 30 mois en raison d'une permission libérable de 6 mois).

Je n'avais aucune situation et de toutes façons je devais partir pour accomplir mes deux ans avant la fin de l'année.

L'idée de choisir mon corps me séduisait et de plus, pourquoi ne pas profiter de mon engagement pour faire une carrière militaire ?

Quand j'en parlais à la maisons, ma mère commença à pousser de hauts cris et me demanda si je n'étais pas fou d'envisager une telle solution. Puis, à la réflexion, tout le monde trouva que ce n'était pas une trop mauvaise idée.

avril1935-Colonel-Bouscat

De plus, un ami de notre famille, avec qui mon père en parla, se souvint qu'il avait un ami qui était général d'aviation, le Général Bouscat qui commandait l'Aviation au Maroc. Il promit de me recommander chaudement.

Le colonel Bouscat venait de perdre sa femme, décédée fin mars à Rabat, alors qu'il était en déplacement à Ouarzazate. Il sera Général de division en 1939.

Rien ne s'opposait plus à mon départ. Je n'hésitais plus longtemps et je signais un engagement de 3 ans pour la 37ème Demi-Brigade Aérienne de Rabat au Maroc.

Au moment du départ, ma mère pleura beaucoup et mes tantes écrasèrent quelques larmes. Mon père était plus ému qu'il ne voulait le laisser paraître et mes deux frères étaient malheureux de me voir les quitter: nous ne nous étions encore jamais séparés. Et moi, je n'étais pas très fier...

J'avais récolté un petit pécule en allant dire au-revoir à mes proches et c'est accompagné de ma famille que je pris le train pour Rabat à la gare d'Oran. 

Dans le train, je fis la connaissance d'un jeune oranais nommé Botella qui avait contracté comme moi en engagement de 3 ans dans la même base. Nous fûmes heureux de faire notre voyage ensemble et nous décidâmes de rester amis durant nos 3 années de service. 

Nous voyageâmes toute la nuit.  Arrivés à Rabat, nous fûmes étonnés d'apprendre qu'il n'y avait là que la base administrative de l'Aviation au Maroc : on nous dirigea aussitôt sur Casablanca, terme réel de notre affectation.

Et, très exactement le 9 juillet 1935 vers 16 heures (je m'en souviens comme si c'était hier), nous nous présentions, Botella et moi, aux bureaux de la Caserne d'Aviation, au Camp Cazes. C'était le terme de notre voyage et le commencement de notre service. 

Je fus aussitôt inscrit dans les effectifs de la base sous le numèro 988 du bureau de recrutement d'Oran. On me remit un paquetage et je dus abandonner mes vêtements civils non sans un petit pincement au cœur. Dès cet instant, je réalisais combien il allait être long de passer 3 ans dans l'armée. J'étais un peu angoissé et je sus sur le champ que je ne serais jamais un militaire de carrière et que cette vie n'était pas faite pour moi.

Mais j'étais là, je l'avais voulu, personne ne m'avait influencé et je décidais que je devais tout faire pour m'adapter à cette nouvelle vie. J'avais 20 ans, j'étais jeune et costaud, plein de vie : je voulais être courageux et il me fallait laisser derriere moi le souvenir de mes jeunes années et devenir un homme. Et j'appris vite à le devenir. 

Le Camp Cazes de Casablanca.

005

Un officier me débita une petite leçon et crut devoir me dire ; «  Vous avez contracté un engagement de 3 ans dans l'Armée de l'Air et j'espère que vous serez un bon soldat et que vous gravirez les échelons pour faire une carrière. Je compte sur vous ! »

Je souris timidement et j'affirmais que c'était mon intention, mais au fond de moi je n'étais pas convaincu.

Comme il était d'usage, je dus remplir un questionnaire et on me remit un livret militaire que j'ai conservé tout au long de ma vie. Je l'ai encore. 

Gilbert Cohen et son ami au pied du mat où flotte le drapeau

La fiche signalétique, outre des renseignements signalétiques, comportait des indications sur mes connaissances, notamment en langues étrangères. À la rubrique « Profession », on nota « Secrétaire-Comptable » Je n'ai jamais su ce qui me poussa à indiquer cette profession, mais cette mention me fut utile tout au long de ma vie militaire et  je fus toujours affecté dans des bureaux, ce qui était un réel avantage.

Dans le train qui nous conduisait vers notre destinée militaire, nous avions convenu, Botella et moi, de nous rendre dès le premier jour au réfectoire, décidés dès les premiers instants à nous habituer à cette cuisine. Mais si Botella s'adapta facilement, ce fut pour moi une autre histoire. A peine entré au réfectoire, j'en ressortis aussitôt : la simple odeur qui s'en dégageait m'avait fait fuir et je restais longtemps avant de me décider à y retourner.

Tant que j'eus de l'argent, je me nourrissais de sandwiches achetés à la cantine. Le soir, j'allais dans un restaurant qui se trouvait juste en face de notre camp pour manger un steak et des frites. A ce régime, mon pécule fondit rapidement et je dus prendre une décision. Je pris mon courage à deux mains et un beau jour je retournais au réfectoire. Au début, je ne mangeais que les hors-d'oeuvre, un bout de viande...et je me gâvais de pain.  Puis je m'habituais petit à petit. Mais je chipotais toujours un peu et je peux affirmer que je n'ai jamais réussi à assouvir ma faim.

Je regrettais alors les difficultés que j'avais créées à ma mère. Et je lui en voulais de m'avoir trop gâté et rendu si vulnérable.

Le temps finit par tout arranger. Cependant quand je revins à Oran, 5 mois après, pour une première permission, j'avais perdu 10 kilos. A mon départ, j'étais un peu enrobé, je pesais à peu près 75 kilos et là, je n'en pesais plus que 65. Mais  j'étais en meilleure santé, plus musclé, en pleine forme. Pourtant ma mère en me voyant faillit s'évanouir ! La différence était spectaculaire. Aussi, je reçus par la suite de nombreux colis de nourriture : ma mère essayait ainsi de compenser les calories qu'elle croyait qu'il me manquait.

Dès le deuxième jour après mon arrivée à Casablanca, je dus subir les piqures et vaccins obligatoires. On appelait ces vaccins « TAB chauffé »  et ils étaient censés nous préserver de  nombreuses maladies. Ces  piqures étaient très puissantes et elles rendaient malade. Pendant deux jours, Botella et moi avons eu une grosse fièvre et surtout une inflamation de l'épaule qui faisait beaucoup souffrir. Mais cela passa très vite. 

003a

Dès que je fus remis, je commençais mon instruction militaire. Ce n'était pas très pénible, il faut dire que dans l'Aviation elles se réduisaient au minimum. On apprenait les rudiments : marcher au pas, se servir du mousqueton, saluer...enfin, les bases du métier de soldat. Je ne regrettais pas mon engagement : nous étions loin des marches interminables que l'on imposait aux fantassins. Quand nous devions nous rendre sur la plage d'Ain-Diab,  un peu loin de la base,  pour des exercices de tir à la mitrailleuse, nous étions conduits en camion.

Le plus désagréable était la vie communautaire dans des chambrées de 40 hommes, la promiscuité, le manque d'intimité.  On s'habitue très vite, mais quel changement ! À la maison, j'étais choyé, gâté, chouchouté par une mère toujours aux petits soins pour sa progéniture. 

Je croyais qu'il allait être pénible de vivre en caserne, mais, à part la nourriture, tout se passa très bien et je mis très peu de temps à m'habituer à la vie de caserne.

J'avais un avantage : j'étais jeune et costaud et, dans les rues de ma ville, j'avais été habituéà me battre dès le plus jeune âge. Je n'étais pas peureux et dans l'armée, je sus dès les premiers jours me faire respecter.

Le racisme n'était pas virulent et je ne le ressentais pas. Ou peut-être craignait-on de me le faire sentir ? Il me faut raconter une anecdocte à ce sujet.

Nous étions environ 40 hommes dans notre chambrée , des hommes de toutes origines : des pieds-noirs, des français originaires de métropole...

Mon ami Botella était dans le même chambrée que moi et dès les premiers jours je me fis camarade avec la plupart des soldats de ma " piaule ".

Il y avait dans notre chambrée un soldat qui faisait son service militaire, un appelé, pas un engagé, nommé Birbaum. C'était un grand garçon, beau et costaud d'apparence, mais il était craintif et timoré : deux défauts qu'il faut éviter à tout prix d'avoir lorsque l'on vit en communauté.

Moi, il ne m'était pas antipathique, mais tous les soldats l'avaient pris en grippe. C'était lui qui héritait des corvées les plus désagréables. Cela me paraissait très injuste, mais je ne m'en préoccupais pas plus que ça. Je pensais qu'il était assez grand pour se défendre. Mais comme à lui seul il ne pouvait assumer toutes les corvées de la chambre, je fus un jour désigné pour l'aider.

Il semblait qu'il attendait cette occasion pour me parler franchement.  Il me dit : « Je ne comprends pas pourquoi tu as l'air de me fuir et pourquoi tu n'éprouves aucune sympathie pour moi ? Nous sommes les deux seuls juifs de notre chambrée, cela devrait suffire à nous rapprocher ! »

Je demeurais stupefait. J'ignorais alors qu'il existait d'autres juifs dont les noms ne ressemblaient pas du tout à ceux de nos coréligionnaires d'Algérie. Birbaum, Rosenberg, Veill, tous ces noms n'avaient pas de consonnance juive ! On s'appelait chez nous Benichou, Benhamou, Teboul, Tobelem, Darmon...Des noms d'origine hébraïque ou arabe...

A partir de cet instant, Birbaum devint mon ami. En devenant son copain, je devins aussi son défenseur et quand je jugeais qu'il avait eu sa part de corvées, je m'interposais pour qu'on le laissât tranquille. Les camarades de chambrée furent étonnés de mon changement d'attitude et un jour où je pris sa défense, l'un d'entre eux crut bon de me dire : «  Cela ne m'étonne pas que tu défendes Birbaum. Entre juifs, vous savez vous soutenir, vous êtes tous solidaires. »

Ce n'était pas très méchant, mais je pris mal la chose et ce fut la raison de ma première bagarre. La première, mais pas la derniere...Durant tout le temps que je passais dans l'Armée, je ne pus jamais admettre la moindre allusion désagréable concernant ma race ou ma religion. C'est uniquement pour ces raisons que je me battais.

Mais cette histoire m'éloigne de mon sujet et je m'empresse d'y revenir.

Le peloton des élèves caporaux.

En raison très certainement de la recommandation promise au moment de mon engagement, je fus un jour convoqué au bureau de la base. Un officier m'informa qu'à l'Etat-Major de Rabat on souhaitait me voir suivre le peloton des élèves caporaux. A demi-étonné, je dus me soumettre à un souhait exprimé en si haut lieu et je me fis inscrire.

Malgré le nombre de postulants, nous n'étions pas très nombreux à suivre ce peleton. Les cours n'étaient pas désagréables à suivre et durant tout le temps de la formation, nous étions exemptés de toutes les corvées : cuisine, latrines, revues et surtout service de garde.

Chacun de nous reçut un manuel d'instruction militaire : il n'y avait plus qu'à apprendre. Les officiers chargés de nous dispenser les cours étaient presque tous des navigants et même les sous-officiers, chargés des travaux pratiques, étaient très gentils avec nous. 

Je mettais de la bonne volontéà apprendre tout ce qu'on nous enseignait, mais il fallait pourtant le reconnaître : ce n'était pas très captivant !

Nous apprenions par cœur et c'est pour cette raison que tant d'années après je me rappelle encore des leçons. 

Voici par exemple un morceau d'anthologie militaire que j'éprouve du plaisir à citer : « La discipline faisant la force principale des armées, il importe que tout supérieur obtienne de son subordonné une obeissance entière et une soumission de tous les instants. Les ordres doivent être exécutés littéralement, sans murmures. L'autorité qui les donne en étant seule responsable, la réclamation n'est permise à l'inférieur que lorsqu'il a obei. » N'est-ce pas beau!

Au cours du « garde à vous », il ne fallait pas oublier que « le petit doigt doit se trouver exactement un peu en arrière de la couture du pantalon ».

Pourtant, tout n'était pas négatif : les exercices sportifs, les maniements d'armes étaient intéressants. J'étais doué pour les exercices de tir et j'étais devenu très habile au démontage et au remontage de la mitrailleuse qui avait déjà servi à nos pères en 14/18 : la mitrailleuse Hotchkiss. 

Cohen-Casa 001 Le soldat Gilbert Cohen est en position de tir.  Au dos de la photo: "Fin du peloton des élèves caporaux- 12/9/1935"

Durant tout le temps du peloton, il régna un climat agréable puis, quand le temps des examens arriva, nous fûmes questionnés par des officiers qui nous attribuèrent des notes dans chaque discipline. Ce n'était pas très difficile et je n'eus aucun mal àêtre admis.

Le peloton terminé, nos classes achevées et nantis d'une instruction adéquate, chacun reçut son affectation.

J'aurais aimé rester à Casablanca mais je fus affectéà la Base Aérienne de Marrakech, dans le sud marocain. Je quittais mon copain Botella qui lui était mutéà la Base d'Agadir. J'avais déjà accompli 4 mois de service et le 4 octobre 1935, je quittais Casablanca dont j'avais peu profité : je ne me doutais pas encore que la guerre m'y ferait revenir en 1939.

Marrakech. Troisième Escadre Aérienne du Sud Marocain.

J'arrivais à Marrakech par une belle journée d'automne. Le temps était magnifique et il faisait très chaud. Dans le train, je me demandais ce qu'allait être ma vie dans cette ville. Mais je n'étais pas inquiet, j'étais bien habituéà porter l'uniforme.

Avant de quitter Casablanca, j'avais perçu le montant de ma prime d'engagement. C'était une somme assez rondelette pour l'époque : 2800 francs. Je m'étais empressé d'envoyer la moitié de cette somme à ma mère car je savais qu'elle en avait bien besoin.

J'étais donc assez étoffé. Aussi, dès mon arrivée à Marakech, comme il faissait une chaleur accablante et qu'il y avait une belle trotte jusqu'au champ d'aviation, je me payais un fiacre.

Ce n'était pas très onéreux, quelques francs à peine. Je n'avais pas de bagage, j'avais rendu mon paquetage,  et je n'avais qu'une simple musette qui contenait tout ce que je possédais.

Tout le long du trajet, j'eus le loisir de découvrir un peu de la ville qui me fit bonne impression. Toutes les routes qui conduisaient à la base étaient bordées de magnifiques palmiers. Ce qui me frappa le plus, ce fut la couleur de la ville : ocre rouge. Je pus entrevoir les murailles de la ville. Bref, Marakech me plut !

A peine arrivé au camp, je me présentais à l'officier qui dirigeait le bureau des effectifs. Il prit  mes coordonnées, je lui donnais mon livret militaire et comme il était mentionné que j'étais secrétaire-comptable, je fus affecté dans les bureaux.

Je dus alors  me présenter à l'adjudant Plantade qui se chargea de mon installation. C'était un vieux sous-officier qui avait conquis ses galons à l'ancienneté : il était déjà soldat en 14/18. 

Ce n'était pas un mauvais bougre, mais il était pratiquemment illettré, assez obtus et passablement rétrograde. Sa phrase la plus fréquente était « Je ne veux pas le savoir !»

Il falllait faire avec et s'en contenter.

Il me conduisit au magasin d'habillement où on me remit un nouveau paquetage. Puis il me désigna ma nouvelle chambrée, m'alloua un lit vacant et il fallut encore aller chercher des draps et des couvertures.

Je m'empressais de faire mon lit et de monter mon paquetage au carré comme c'était le règlement. J'étais devenu habile à ce travail, je n'étais plus aussi timoré qu'à mon arrivée à Casablanca. Tout en m'affairant, je ne pouvais m'empecher de penser aux nombreux mois qu'il me restait à accomplir sous l'uniforme. Je me demandais si je verrais arriver un jour le bout du chemin. Et pourtant...Depuis cet instant, 55 années de ma vie se sont écoulées et au moment où je rédige ces mémoires (1990), je songe avec nostalgie au temps où j'étais militaire et à mes 20 ans : je ne savais pas alors apprécier le bonheur d'être jeune et d'avoir une longue vie devant moi.

Dans l'Armée de l'Air, rien n'est comparable aux trois autres armes. La discipline est beaucoup moins sévère, les obligations purement militaires sont restreintes et, passé le temps de l'apprentissage, le temps des classes, le service est moins exigeant. Chacun reçoit une affectation dans un emploi déterminé, en principe adaptéà ses aptitudes bien que cela ne soit pas toujours vrai. Chacun est employé, comme le seraient des salariés, dans tous les services de la base. Les uns deviennent mécaniciens dans les hangars abritant les avions, les autres au parc automobile. Beaucoups sont affectés aux cuisines, dans les magasins, à l'infirmerie et enfin dans les bureaux : ceux-là sont considérés comme des privilégiés.

J'eus la chance d'être employé dans les bureaux de l'Etat-Major, ce qui était considéré comme la meilleure affectation. Je la devais à mes quelques années de lycée, à ma connaissance de l'arabe et de l'espagnol mais aussi, très certainement, à cette qualité usurpée de secrétaire-comptable !

J'avais terminé mon installation quand un coup de clairon m'arracha à mes rêveries. Les hommes arrivaient de leur travail et se rassemblaient dans la cour. Je regardais par la fenêtre de la chambrée : tous les soldats étaient au garde-à-vous et écoutaient en silence la lecture de quelques notes de service.  Puis, après un vibrant « Rompez les rangs ! » de notre adjudant Plantade, tout le monde s'éparpilla.

Ma chambrée fut bientôt pleine et tous me regardèrent avec étonnement. J'eus vite fait de me présenter et de faire connaissance. Le chef de chambrée était un caporal nommé Lopez. Comme il me regardait d'un air interrogateur, je lui dis mon nom et aussi que j'étais d'Oran : il sut ainsi que j'étais juif et que j'étais Pied-Noir. Lui-même était de Sidi-Bel-Abbes et, coincidence, il connaissait mon oncle Simon, il avait travaillé avec lui ! 

Quand je proposais de payer une tournée à la cantine, je fus aussitôt adopté sans plus de cérémonie et j'allais au réfectoire avec tous les autres.

A cette époque, dans l'Armée (et je pense que c'est pareil maintenant) les soldats avaient tendance à se regrouper selon leurs affinités et surtout selon leur origine : les bretons sortaient avec des bretons, les parisiens avec des parisiens et les provençaux, les languedociens, les picards, les normands faisaient de même. 

Bien sur, j'aurais bien aimé avoir des juifs avec qui sympathiser, mais sur les 1000 hommes que comptait notre base, j'étais le seul juif. Aussi, je fus assez satisfait de me rapprocher des camarades du caporal Lopez, tous originaires de l'Oranie et tous d'origine espagnole : ils avaient noms Ruiz, Perez, Lopez etc . Mes nouveaux camarades étaient amicaux et ne montraient aucune hostilité parce que j'étais juif : j'étais Pied-Noir. Nous appellions les français de France des « Patos », ce qui signifie canards. Les Oranais étaient un peu craints car nous avions la réputation d'être bagarreurs. C'était vrai ! 

Je ne fis pas comme le premier jour à Casablanca : j'allais donc au réfectoire avec mes nouvelles connaissances. Je m'étais endurci, j'avais maitrisé mon palais et réussi à le discipliner. La soupe n'était ni meilleure ni pire qu'ailleurs et ce premier repas se passa très bien.

Notre base était divisée en deux parties distinctes séparées par un poste de garde situéà l'entrée.

D'un côté se trouvaient les services adminitratifs, les magasins d'habillement, le réfectoire, les mess des officiers et des sous-officiers et tout ce qui était utile au fonctionnement d'une caserne.  Les bâtiments des chambrées, des cuisines et de la cantine entouraient une vaste cour rectangulaire qui nous servait de terrain de football.

De l'autre côté, après avoir traversé une route, on arrivait à la partie réservée aux avions et à tout ce qui s'y rattachait : hangars des mécaniciens, soutes à essence, parcs automobiles et soutes à munition.  C'est dans cette partie que se trouvait l'Etat-Major et c'était là que je devais travailler.

Un mur de 2 mètres de haut, en pisé rouge, isolait notre base d'une magnifique palmeraie où se trouvait la Menara (« le lustre »), un palais (pavillon) appartenant à un notable arabe. Dans la Menara, il y avait un beau jardin et un grand bassin.  De nos jours, ce palais est devenu un très grand hôtel qui accueille de nombreux touristes. ( cette dernière phrase concerne l'hotel Menara au centre ville et non le pavillon du jardin)

Il nous était strictement interdit d'y aller, mais nous n'hésitions pas à sauter le mur pour nous rendre en ville car c'était un raccourci appréciable. De plus, quand il faisait très chaud, nous allions nous baigner dans le bassin. En période de canicule, il était très difficile de résister au plaisir d'aller se tremper et je n'étais pas le dernier à m'y rendre. 

Mon bureau à l'Etat-Major.

Etat-Major-Base-aerienne-Marrakech

Au commencement de l'après-midi, je me rendis dans les bureaux de l'Etat-Major situés dans un coquet pavillon. Le lieutenant qui me reçut était très aimable : ce fut mon chef tout le temps où je restais à Marakech.

Il me présenta au commandant de la base, le colonel Robini. (le Lt-Colonel Robini commanda la Base aérienne de Janvier à septembre 1935). C'était un excellent officier, un pilote qui appréciait davantage les avions que les rigueurs militaires. Il me fit un petit sermon d'usage, me prodigua quelques conseils et m'assura que je pouvais compter sur sa bienveillance. 

Les bureaux où j'allais devoir bientôt m'occuper étaient grands, bien éclairés et donnaient directement sur les terrains d'où s'envolaient et atterrissaient les avions de notre base. 

Des camarades étaient installés, on fit les présentations et le lieutenant me désigna la place qui m'était réservée. Sur une table était installée une machine àécrire. Je ne savais pas taper à la machine mais j'appris à le faire très vite. Je fus bientôt très habile : je tapais avec deux doigts avec une certaine rapidité, comme je le fais encore aujoud'hui au moment où je tape ces mémoires.

Mon travail n'avait rien d'excessif : je devais taper des notes, des comptes-rendus  et des ordres en plusieurs exemplaires qui étaient distribués dans les divers services de la base. Je m'appliquais à travailler correctement. 

Ce premier contact avec mon travail me convint parfairement et dès que le clairon de 5 heures sonna, je rangeais mes affaires, remis mon travail à l'officier et allais rejoindre le cantonnement où, après un court rassemblement j'eus quartier libre.

Nous pouvions sortir, mais nous devions rentrer à 21 heures avant l'extinction des feux. Nous pouvions obtenir une permission de 23 heures, mais la base était trop éloignée et nous en usions rarement.

Il nous fallait attendre le samedi pour avoir, si nous n'étions ni punis ni de service, une permission de 24 heures qui nous permettait de profiter vraiment de notre sortie .

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Les avions de la base étaient de vieux Potez 25 qui dataient de la guerre de 14/18. Nos pilotes devaient s'en contenter. Ils les utilisaient avec une grande maestria et ils volaient d'une base à l'autre dans tout le Maroc. Il n'était pas permis au personnel rampant de voler, mais notre colonel autorisait quelques rares baptèmes de l'air. J'en ai bénéficié deux fois seulement.

Bapteme de l'air de Gilbert Cohen sur un Potez 

Chaque escadre avait un emblème, une sorte de mascotte. Le notre était un pingouin ( en réalité un pélican avec un parapluie sous l'aile et un bonnet de pilote) qui était peint sur la queue de nos avions. La grande plaisanterie consistait, lorsqu'un nouveau arrivait, à l'envoyer donner à manger aux pingouins ! On avait bien essayé avec moi, mais j'avais refusé car je savais bien que des pingouins ne pouvaient pas vivre à Marrakech.

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Rare étaient ceux qui ne se laissaient pas attraper. Toute la base était dans la combine et le pauvre bleu se coltinait de lourdes gamelles d'un endroit à l'autre. Puis quand on jugeait qu'il avait suffisement navigué, on le mettait au courant et tout se terminait à la cantine devant une chopine de vin. 

Le Pélican était l'emblème de la 2e escadrille 3e Escadre Aérienne du Sud Maroc. Il fut utilisé du 1er septembre 1933 jusqu'au 1er mai 1937.

On essaya encore de m'envoyer chercher la clè du champ de tir et bien d'autre facéties de la même veine sans plus de succès. J'eus cependant droit au lit en portefeuille : on ne pouvait echapper à tout ! Chaque fois que j'avais su éviter de me faire avoir, je devais quand même me plier de bonne grace à la coutume  qui consistait à offrir quelques litres à la cantine aux gars de ma chambrée. 

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Le premier dimanche après mon arrivée à Marrakech, j'obtins ma première permission de 24 heures et je me décidais à aller à la découverte de la ville. Je profitais d'une camionnette qui descendait en ville et je partis. La camionnette me déposa place Djemaa El Fna et j'entrais aussitôt de plein pied dans la Cité Rouge.

Marrakech la Rouge. 

Marrakech est une ville très pittoresque . C'est une ville ancienne, entourée de remparts en pisé rouge. J'ai le souvenir de très beaux jardins avec beaucoup de fleurs odorantes, d'une belle palmeraie, de palais, de minarets et de portes de style musulman. Bref, une vraie ville orientale, une ville sortie des Contes des mille-et-une nuits.

J'ai encore dans les narines l'odeur de Marrakech, une odeur forte d'épices, de cuisine orientale et de parfums violents, une odeur spécifique mais pas du tout désagréable.

La couleur de la ville est aussi très frappante : la ville est entierement rouge. Les murs des maisons, les remparts sont en pisé rouge, au moins dans la ville arabe. Même la couleur des vêtements des musulmans est très vive. Les couleurs chantaient à Marrakech ; je ne sais pas si c'est toujours le cas aujourd'hui...

Tout était en abondance. Les étalages ruisselaient de fruits et de légumes très peu chers. Les oranges étaient presque données. 

J'allais de découverte en découverte, c'était tout l'Orient, aucune ressemblance avec les villes d'Algérie : Oran avait l'apparence d'une ville de France.

J'admirais la Koutoubia, une splendide tour qui servait de minaret et qu'on disait sœur de la Giralda de Séville. Et j'admirais l'architecture orientale , les tombeaux des rois Saadiens, les cours intérieures avec leurs jets d'eau....Marrakech avait tout le charme d'une ville islamique à peine sortie du moyen âge. Nous étions en 1935...je pense que tout a du bien changer.

Il n'est pas utile de s'attarder sur la ville européenne du Gueliz : aucun charme particulier, une ville propre, aux belles rues avec de beaux magasins. Bref, une ville en tous points semblable à une ville de Métropole.

Le cœur de Marrakech, le centre principal des activités, est la place Djemaa El Fna, la place des Trépassés, ainsi appelée parce que sur cette place avaient lieu les éxécutions capitales. 

Là se tenait en permanence une foule bigarrée qui donnait une grande animation. On pouvait voir des jongleurs, des charmeurs de serpents, des montreurs d'animaux et des sauteurs marocains d'une agilité prodigieuse.

Des commerçants arabes vendaient de tout et surtout de la nourriture : des délicieuses « Kesrah » (petits pains), des viandes et des cotelettes grillées sur des kanouns, et aussi des sauterelles frites : un délice parait-il, mais inutile de dire que je n'ai jamais consenti à y goûter. Il y avait encore des amoncellements de fruits de toutes sortes, des légumes et des étalages d'épices odorantes et multicolores.

Les conteurs arabes étaient passionnants àécouter pour qui les comprenait. Ils étaient assis au milieu d'un cercle de badauds et se relayaient à 3 ou 4.  Entouré d'une foule attentive, l'un d'eux racontait puis au bout d'un moment s'arrêtait...Il fallait alors donner quelques sous de bronze si on voulait que le récit continuât. Quand un conteur s'arrêtait, un autre prenait le relai et l'histoire pouvait continuer pendant des jours et une bonne partie des nuits.

Ils avaient un art de conter qui devait être prodigieux car la foule ne cessait jamais de s'agglutiner autour d'eux : ils pouvaient délayer une histoire sans jamais lasser l'auditoire.

Je comprenais et parlais l'arabe, je pouvais donc les suivre et il m'arrivait de servir d'interprète à mes camarades.

Je me souviens de m'être arrêté un jour pour écouter un conteur : j'avais compris qu'il s'agissait du conte d'Aladin et la Lampe merveilleuse. Je suis resté une heure  entière  et durant tout ce temps, le conteur en est restéà la description de la Lampe ! Et il le faisait si bien que personne ne s'ennuyait : je compris alors pourquoi une histoire durait si longtemps.

Depuis la place, on avait accès aux souks, les pittoresque marchés marocains, toujours envahis, toujours colorés et pleins de charme oriental Les  artisans aussi étaient nombreux et très habiles. Il travaillaient devant la clientèle : objets en cuivre, plateaux et théières, bijoux d'argent, bagues, colliers, bracelets, articles de maroquinerie, sacs, portefeuilles, porte-monnaie bordés de fils d'or, couteaux et poignard damasquinés. Et pour les connaisseurs, splendides tapis de haute laine aux beaux dessins géométriques, tissés selon des méthodes ancestrales.

J'aimais flâner dans les souks, avec un plaisir accentué par le fait que je comprenais l'arabe. Il m'est arrivé de servir d'interprète entre les commerçants et des camarades libérés ou qui allaient en permission et voulaient ramener des souvenirs chez eux.

Quand cela arrivait, le marchand commençait par vanter sa marchandise dans un français approximatif. Je le laissais parler puis tout d'un coup je me mettais à lui parler en arabe. L'effet de surprise était toujours le même : le marchand était abasourdi, puis il reprenait vite son sang-froid et, invariablement, il me proposait une collaboration. Il essayait de faire de moi un allié. Mais ( très honnêtement...) je refusais de me laisser corrompre et je travaillais à obtenir le meilleur prix possible pour mon camarade. Ceui-ci était suffoqué par le rabais que je lui avais obtenu et m'offrait souvent un déjeuner ou pour le moins un coup à boire.

Le Mellah

Chaque ville du Maroc avait son « mellah », son quartier juif. Le mot mellah signifie « saloir » : avant l'arrivée des français, les juifs marocains vivaient en bonne intelligence avec les arabes, mais ces derniers étaint les maitres et parfois un tyran faisait éxécuter quelques malheureux juifs, les décapitait et exposait leurs tête salées à l'entrée du mellah...c'est du moins l'explication qu'on me donna, il y en a peut-être d'autres...

Un de mes plus grands étonnement au Maroc était justement les mellahs. En Algèrie, nous les juifs étions nombreux et même si nous avions notre quartier, ce n'était pas comparable. Chez nous, tous les juifs étaient français et étaient habillés à l'européenne. Ils allaient à l'école, ils étaient soldats, en un mot ils étaient des citoyens français.

Au Maroc en 1935, je fus ahuri de voir la différence qui exitait entre nous et les juifs de là-bas.  Ils étaient vétus de djellabas et rien ne les différenciait des arabes si ce n'est que les juifs avaient une chéchia noire et les arabes une chéchia rouge. Leur apparence physique même les rapprochait plus des arabes que nous.

Ils étaient craintifs, timorés et gardaient encore le souvenir des brimades qu'ils enduraient avant la venue des français. Ils ne pouvaient alors s'adresser aux musulmans qu'en les appelantt « sidi (« maître ») et ils étaient contraints de descendre du trottoir pour lasser passer les arabes.

 Ils étaient un peu moins  craintifs quand j'ai connu le Maroc et, même s'ils avaint entre eux des airs méprisants, les arabes et les juifs vivaient et travaillaient ensemble.

J'avais de la peine à m'imaginer que c'étaient des coréligionnaires: en Algérie, si nous avions de bonnes relations avec les arabes, nous nous sentions, bien à tort, un peu supérieurs à eux. Au Maroc c'était tout le contraire. Je me croyais bêtement au dessus de ces juifs et je comprenais pourquoi, lorsqu'ils arrivaient à Oran, ils ne pouvaient qu'être porteurs ou hommes de peine.

Je confesse que mon jugement était erroné : il y avait parmis eux des gens formidables, des gens qui nous valaient bien. La seule différence entre eux et nous, c'est que nous étions devenus français et qu'ils étaient restés marocains. Je m'efforçais de penser que notre famille avait elle aussi quitté le Maroc il n'y avait pas si  longtemps et que mes ancêtres ne devaint pas être très différents de ces juifs du mellah. Aussi , quand l'occasion m'était donnée, fier de mon uniforme, je prenais leur défense.

Je dois raconter deux circonstances dans lesquelles je pris la défense de ces juifs marocains.

Le premier eut pour cadre la place Djemaa El Fna. Non loin de cette place, il y avait un cinéma et il fallait faire la queue pour prendre des places. Flanqué de mon copain Lopez, j'attendais mon tour pour acheter des billets. Devant moi se temait un jeune juif avec sa chéchia noire. Arrive un arabe qui le bouscule et prétend prendre sa place. Ce grand nigaud juif allait le laisser passer sans rien dire. Je regardais Lopez qui, d'un signe, me fit comprendre qu'il assurait mes arrières. Je me précipaitais alors sur l'arabe : une simple menace suffit à le faire déguerpir. Mais je ne pus m'empêcher d'engueuler ce mauvre minable de juif. Je lui dis que j'étais juif moi aussi, qu'il était assez costaud pour être capable de se faire respecter.. Il me dit en souriant qu'il préférait éviter les histoires.  Il me demanda comme une faveur de m'offrir les places de cinema. Comme je voyais que ce serait pour lui une grande satisfaction de le faire, j'acceptais de bon cœur.

L'autre cas fut tout à fait différent : il ne s'agisssait plus d'un juif, mais d'une juive. 

Dans chaque ville du Maroc, il y avait un quartier réservé. Cet endroit retiré de la ville était toujours entouré d'un mur qui le délimitait. Celui de Marrakech était entièrement clos et on ne pouvait y accèder que par deux portes gardées par des tirailleurs sénégalais ou des lègionnaires.

A chaque porte se trouvait un service prophyllactique  et il était obligatoire pour les militaires de toutes les armes d'y passer en entrant et en sortant pour une désinfection. Il m'arrivait d'aller dans ce quartier comme mes camarades, mais je m'abstenais personnnelement de toute relation sexuelle : les maladies vénérienes étaient nombreuses et, même s'il n'y avait pas  encore le Sida, il était dangereux de ne pas demeurer chaste. 

Mais ce quartier, appelé Arsi-Moussa, n'était pas dépourvu d'intérêt : on y trouvait beaucoup de cafés, de salons de thè, de la musique indigène...C'était un lieu de distractions peu onéreuses qui nous attirait. C'était un véritable village au milieu de la ville. Outre les maisons de plaisir, on trouvait des restaurants et des commerces en tout genre. Les seules femmes étaient des prostituées, en général musulmanes mais parfois juives,  hélas ! On les reconaissait facilement parce qu'elles n'étaient pas tatouées contrairement aux femmes arabes qui avaient le visage tatoué.

Avec les copains de ma bande, nous étions installés dans un cafè-bordel et nous buvions des consommations en regardant le spectacle toujours pittoresque. Une jeune prostituée juive était installée à une table avec des militaires. Un arabe survint qui voulut la contraindre à le suivre. Elle refusa net : les juives n'allait pas avec les arabes et la réciproque était vraie. Mais cet arabe ne cessait de la harceler ; il s'impatientait et la menaçait. Mes copains me regardaient, ils semblaient estimer que cette affaire me regardait. Il me fallut intervenir sans beaucoup de plaisir : je ne pouvais pas éprouver de sympathie pour une juive qui se prostituait, cela m'attristait toujours d'en rencontrer.

Il me fallait cependant agir : je dis à l'arabe de laisser la fille tranquille. Il ne voulait rien savoir et me regardait d'un air menaçant. Je me saisis alors d'un lourd plateau de cuivre qui se trouvait sur une table basse et j'en assenais un grand coup sur la tête de l'arabe. Il en résulta une bagarre. Bientôt, plus personne ne sut pourquoi ni pour qui on se battait. Il fallait s'éloigner vite, avant que n'arrive la Police Militaire. 

J'aurais pu me sentir fier, mais j'étais plutôt penaud...Quelques temps après, j'eus l'occasion de revoir cette fille au même endroit. Elle ne parut pas me reconnaître et moi, de mon côté, je n'eus pas envie de lui parler.

Nommé caporal.

La vie militaire n'avait pas beaucoup d'attraits et je ne dirais pas que j'étais heureux.

Pourtant, à la caserne, les jours s'écoulaient sans trop d'amertume : on s'habitue à tout. Mon emploi à l'Etat-Major de la base était interressant et je m'en acquittais correctement. J'étais apprécié de mes supérieurs, les obligations militaires étaient peu contraignantes : quelques corvées de chambrée, un tour de garde de 24 heures tous les mois et c'était à peu près tout. Je m'adaptais bien plus facilement que je ne l'aurais pensé. Je n'étais jamais puni pour une manquement de service, mais je faisais parfois quelques jours de salle de police pour de petites bagarres. J'admets que j'étais susceptible mais, sincèrement, ce n'était jamais moi qui provoquait. Les raisons de mes altercations étaient toujours des allusions piquantes à ma race ou à ma religion. Mais à force de donner et de recevoir des coups de poings, on finit par me laisser tranquille et je me fis de nombreux camarades. 

Quand je n'étais ni de service ni de permanence au bureau, j'obtenais facilement des permissions de 24 heures et j'en profitais pour aller me promener dans Marrakech. Seul le manque d'argent limitait mes sorties et encore : cette ville offrait suffisament de spectacles gratuits dont je ne me lassais jamais.

L'année 1935 s'acheva : j'avais déjà accompli 5 mois de service. Le Nouvel An 1936 m'apporta une bonne nouvelle : j'étais nommé caporal à compter du 1er janvier. Je ne peux pas dire que je sautais de joie, mais c'était quand même un beau cadeau de Nouvel An ! Cette nomination m'obligea à changer de chambrée car il me fallut remplacer un caporal qui venait d'être libéré. Cela me dépaysa car je laissais de bons amis. 

Je devins chef de chambrée. Cette promotion, après 6 mois de service, était exceptionnelle. Mais comme personne ne se doutait que j'étais pistonné, je ne fus pas jalousé.

Je le redis, j'adorais me promener dans Marrakech, parfois avec des camarades mais souvent seul. J'étais presque toujours dépourvu d'argent. Je ne pouvais pas compter sur des mandats de ma famille et ma prime d'engagement avait fondu depuis longtemps. En général, je profitais d'une occasion pour me faire descendre en ville et je revenais toujours à pied.

En tant que soldat, je percevais 25 centimes par jour. Le grade de caporal fit monter la paye à 1 franc. Comme on le voit, ce n'était pas le pactole ! 15 francs chaque quinzaine, j'étais bien obligé de m'en contenter. Je fumais, mais nous touchions quelques paquets de cigarettes tous les 15 jours. Quand je devais sortir, je le faisais après avoir mangé.

J'aurais très bien pu trouver une famille juive qui m'aurait accueilli, mais je préférais ne pas y avoir recours. J'étais timide et fier, il ne m'aurait pas été possible d'aller chez des inconnus.

Je ne suis allé qu'une seule fois à la synagogue à Marrakech. Ce fut pour le jour de Yom Kippour . Je dois reconnaître que je fus bien accueilli. On aurait bien voulu me recevoir dans une famille. Mais devant mon refus poli on me remit, comme c'était l'usage,  un gros billet de 100 francs. Chaque soldat de notre confession recevait cette somme : j'acceptais sans fausse honte et j'en profitais pour aller faire un bon repas dans le quartier européen du Gueliz. Et ce n'était bien entendu pas un repas cacher...

Au mois de juillet 1936, j'arrivais au terme de ma première année sous les drapeaux. Il faisait cette année là une chaleur épouvantable, des températures de l'ordre de 45°. On nous distribua des casques coloniaux, ils n'étaient pas inutiles. Je crois que je n'avais jamais eu si chaud de ma vie. Le soir, nous étions obligés de mouiller nos draps pour trouver un peu de fraicheur. Mais ils avaient vite fait de sécher. 

Pourtant, cela ne m'empéchait pas de sortir. J'écrivais aussi beaucoup. Le papier était gratuit et nous bénéficiions de la franchise postale militaire car le Maroc était  assimiléà un territoire en campagne de guerre. Chaque semaine j'écrivais à la maison, à des amis et à ma tante Lisette qui m'envoyait parfois ( rarement..) un mandat. Je recevais heureusement beaucoup de réponses, cela m'aidait à tenir le coup. 

J'étais arrivéà organiser ma vie de soldat et, franchement, je n'étais pas malheureux.

Je ne suis plus caporal.

L'année 1936 fut fertile en évènements de toutes sortes. En Espagne, un général félon, parti du Maroc à la tête des troupes coloniales, avait envahi sa patrie et déclenché une épouvantable guerre civile. L'Espagne était à feu et à sang.

En France, la gauche avait remporté les élections et un gouvernement de Front Populaire était à la tête du pays. Plus d'un de nos chefs rêvait d'une sédition à la Franco, et, même si heureusement personne n'osa bouger, on sentit un moment un léger flottement.

Pour nous rien ne changeait. On avait des nouvelles par les journaux et on savait que les ouvriers obtenaient en luttant des avantages, mais rien ne changeait pour les soldats : la nourriture était toujours la même et la discipline militaire ne variait pas.

C'est à ce moment que se produisit un incident qui aurait pu avoir de graves conséquences pour moi.

Un jour, à la cantine, des orannais eurent une altercation avec des camarades de Métropole. Elle était plus sérieuse que d'habitude et la bagarre prit de graves proportions.

Je n'y étais pas melè et je m'abstins de prendre parti. Je n'étais d'ailleurs pas le seul caporal à avoir cette attitude. Le poste de garde fut alerté et dut intervenir. Les bagarreurs furent conduits en prison et quelques bléssés légers furent pansés à l'infirmerie. 

Un adjudant de service fit un rapport à l'officier de semaine et me reprocha, à moi seul, de ne pas avoir étéà la hauteur et de n'être pas intervenu ce qui, à ses yeux,  favorisait mes camarades orannais. Le rapport était si tendancieux et il m'était si défavorable que je fus mis à mon tour en prison. On décida que j'étais passible du Conseil de Guerre et on m'expédia à la prison de la place de Marrakech.

Je fus enfermé dans un cachot, une cellule sombre et humide. Le service de garde était assuré par des soldats sénégalais, de braves bougres mais à cheval sur le règlement. Je restais enfermé toute la journée, avec une heure de sortie le matin et une autre le soir. Le reste du temps, je demeurais seul à me morfondre dans ma cellule et à me demander ce qui allait m'advenir. J'étais d'autant plus pessimiste que je me voyais traité comme un véritable criminel.

Au bout de trois ou quatre jours, je pris enfin conscience de la gravité de la situation et je décidais qu'il était temps de réagir. Je n'avais ni volé ni tué personne et je ne trouvais aucun motif sérieux d'être traité avec autant de sévérité. Je me disais que mon  cas n'était pas si grave et que j'étais victime d'une injustice. Il était vrai que je n'étais pas intervenu, mais tous les autres caporaux étaient dans mon cas et ce motif ne valait que quelques jours de salle de police.

L'officier qui avait statué sur mon cas l'avait fait légèrement, en se basant uniquement sur le rapport d'un adjudant dont les idées de droite et les sentiments racistes étaient connus de toute la Base. Il ne se gênait pas  de critiquer ouvertement le nouveau gouvernement et son président, Léon Blum.

J'avais un seul droit, celui d'écrire, et personne ne pouvait me le supprimer. Je sollicitais du sergent qui dirigeait la prison l'autorisation d'écrire et il me fit remettre du papier et une plume. Je commençais par faire une lettre à mon père, puis je redigeais un rapport destiné au Commandant de la Place de Marrakech qui avait autorité sur toutes les armes de la Place .

Dans la lettre destinée à mon père,  je racontais en détail ce qui m'arrivait. J'insistais sur l'injustice dont j'étais victime ; je reconnaisais la petite faute que j'avais commise en n'intervenant pas pour faire cesser la bagarre, mais je relevais que d'autres gradés étaient dans le même cas que moi. Pourquoi alors était-je le seul àêtre aussi sévèrement traité ? Je pensais qu'il ne pouvait y avoir qu'une seule raison : l'antisémitisme d'un gradé.

Le rapport destiné au Colonel Commandant la Place exposait les mêmes arguments, mais j'avais ajouté que j'avais demandéà mes parents de contacter des personnes compétentes pour qu'elles interviennent  afin de faire cesser cette injustice. Le colonel avait d'ailleurs sur son bureau la lettre que j'avais adressée à mes parents: elle avait été remise ouverte, c'était le règlement. 

Et visiblement, elle avait été lue : moins de 24 heures après avoir écrit, je fus extrait de ma cellule et autoriséà circuler librement dans le cour de la prison. Le sergent qui était de service me dit de me tenir prêt de bonne heure: je devais être présenté le lendemain au Commandant de la Place : comme par un coup de baguette magique, toute l'atmosphère avait soudain changé. On me traitait avec plus d'égards, on avait visiblement reçu des ordres en conséquence.

Dès huit heures le lendemain, j'étais prêt. Je fus présenté au Commandant de la Place. Devant lui étaient posés ma lettre et mon rapport. L'officier fut très aimable et me demanda de lui exposer calmement les faits. Je fis un compte-rendu détaillé et honnête de l'affaire, sans fioriture. J'insistais longuement sur le caratère discriminatoire du rapport de l'adjudant qui faisait de moi un authentique bouc émissaire. Je le dis franchement et je terminais en affirmant que ce sous-officier était connu pour ses opinions antisémites et anti-gouvernementales dont il ne se cachait guère.

Je fus écouté attentivement et avec bienveillance. Quand j'eus terminé, le Commandant me fit savoir qu'il avait ordonné une enquête : si on pouvait effectivement me reprocher une faute légère, cela ne justifait pas la sanction qu'on avait voulu m'imposer. Il tint à m'assurer que l'Armée Française s'honorait de respecter toutes les croyances, qu'elle se defendait d'avoir des idées racistes. Il me donna comme preuve le fait que le général qui commandait toute l'aviation d'Afrique du Nord, le général Weil, était de confession israélite. Il me demanda de ne pas envoyer la lettre à mes parents afin de ne pas les inquieter inutilement. Je promis de ne pas le faire, je n'y tenais d'ailleurs pas plus que ça.

Je fus remis en liberté sur l'heure et on me renvoya à ma Base. A mon arrivée, mon colonel me reçut dans son bureau. Il était navré de cette affaire et me garantit qu'il agirait en conséquence. (Colonel Jannekeyn, commandant la Base de Marrakech d'avril 1936 à octobre 1937). Il ajouta qu'il était contraint, à son grand regret, de me sanctionner pour respecter la discipline, mais qu'il allait le faire avec indulgence : je devais être cassé de mon grade et affectéà la base de Meknès où je devais être recommandé.

Cette aventure m'avait aguerri et m'avait montré qu'il y avait encore des gens qui pouvaient se montrer injustes pour ceux qui n'avaient pas les mêmes opinions politiques ou les mêmes croyances qu'eux.

Je devais apprendre plus tard que le sous-officier qui était responsable de mes ennuis avait été sévèrement sanctionné. Il avait lui aussi été muté dans une autre base en métropole et pour lui, qui avait une famille et une petite maison à Marrakech, c'était là une sanction importante. Je gage que cela le rendit encore plus antisémite et encore moins tolérant. J'ai alors souhaité avoir un jour la chance de le rencontrer, quand je serais redevenu civil, pour régler mes comptes avec lui, mais heureusement cela ne se produisit pas.

J'abandonnais mon grade avec peu d'amertume, je n'avais aucune intention de faire une carrière militaire.  Mais je quittais Marrakech avec regret.  J'arrivais à la 2ème Escadre du Nord-Marocain le 10 août 1936. Il faisait encore une grande chaleur, la base était loin et, bien entendu, personne n'était venu m'acceuillir.

Je ne pouvais songer à prendre un fiacre comme je l'avais fait en arrivant à Marrakech car j'étais démuni d'argent. Je dus me résoudre à faire le chemin  à pied, sous le soleil. J'arrivais à la base tout soufflant et suant et extrèmement fatigué. Je n'avais heureusement pas de bagages : j'avais rendu mon paquetage en quittant Marrakech et tout ce que je possédais tenait dans une simple musette.

Les souvenirs de Gilbert Cohen datant de 1935-36 nous ont conduit avant Marrakech dans les premiers mois de formation d'un appelé devançant l'appel et découvrant la vie militaire. Nous apprenons qu'à cette époque il y avait 1000 hommes sur la Base de Marrakech, - le jardin de la Menara était déja un lieu d'escapade et le bassin servait alors de piscine occasionnelle, -le Pélican emblème de l'escadrille de Marrakech à cette époque, - la flotte de l'escadrille composée de vieux Potez,

Il est notable que'en 1935 le centre ville est toujours la place Djemaa-el-Fna et que la place de l'Horloge au Guéliz n'est même pas évoquée. Le passage sur le Mellah et la différence entre juifs d'Algérie et juifs marocains est aussi très révélateur de cette époque. Cette différence va s'estomper avec la guerre de 39-45. Le quartier Arsi Moussa révèle les nombreux régiments stationnés à Marrakech, Les traces de l'affaire Dreyfus étaient toujours réelles dans l'arlmée française, le capitaine Alfred Dreyfus avait été innocentéà l'époque de la loi sur la laïcité et les journaux venaient d'annoncer sa mort en 1935. Les tensions entre appelés de la Métropole et appelés d'Algérie étaient réelles.

Que va devenir Gilbert Cohen après Marrakech ?  Peutêtre qu'un jour la suite de ses mémoires seront publiées ? Il va être affectéà la Base de Meknès où il fut distingué par le capitaine Vidal en raison de sa connaissance de la langue arabe. Il sera muté ensuite à la Base de Duigny-Le Bourget où il retrouvera son grade de Caporal.

Son fils décrit son parcours miltaire:

"J'ai retrouvé son livret militaire (en très mauvais état...) Il confirme bien ce qu'il raconte: incorporéà la BA 137 le 9 juillet 1935 comme engagé pour 3 ans; caporal à compter du 1/01 1936; cassé le 1er août 1936 et affectéà Meknés (2ème EANM) ; puis à la BA de Duigny Le Bourget  ( 54e escadre, 1er groupe) le 12 juin 1937. Renommé caporal le 1er novembre 1937, puis renvoyé dans ses foyers le 8 avril 1938 ( avec un congé de fin de campagne de 90 jours)."

Il a défilé sur les Champs Elysée le 14 juillet et le 11 novembre 1937,  

Les grandes lignes de la suite des mémoires:

"Après son service, mon père est restéà Paris où mes grands parents et ses frères s'étaient installés pour raisons familiales. Il est revenu en Algérie puis à nouveau au Maroc au moment de la moblisation en 39. Il a retrouvé ensuite ses parents à Paris. La guerre les en a chassés en 1940, ils se sont réfugiés à Carcassonne où ils avaient des attaches, puis dans un maquis de la Montagne Noire. Un de mes deux oncles a été deportéà Auchwitz et n'en est pas revenu. Et ma grand-mère a été tuée lors d'une attaque d'un village du maquis par la Milice et les allemands."

Merci à Gilbert COHEN d'avoir pris le soin de rédiger ses mémoires et à son fils de nous les avoir transmises. Ilis nous aident à compléter l'histoire de Marrakech et de sa base aérienne à une époque pour laquelle nous possédons peu de documents et de témoignages. 

Chacun pourra ajouter ses questions et ses réflexions dans les commentaires.

LA LOGE MAÇONNIQUE "L'ATLAS" DE MARRAKECH EN 1942

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LE GOUVERNEMENT DE VICHY AVAIT CONTRAINT LES LOGES À"DONNER" LES NOMS DE LEURS MEMBRES, AINSI QUE LEURS ADRESSES PERSONNELLES

Ces listes furent publiées au Journal Officiel en 1942

MARRAKECH AVAIT UNE LOGE APPELÉE "L'ATLAS",  AFILIÈE AU GODF (Grand Orient de France) ET QUI SE RÉUNISSAIT EN SOUS-SOL DU CAFÉ"L'ATLAS" TENU PAR LE FRÈRE SURVEILLANT WILLEMSE 

63167556 Les francs-maçons de Marrakech ont vu ainsi leurs noms dévoilés au Journal Officiel de la République sur la:

"Liste par obédience, des dignitaires (hauts gradés et officiers de loge) de la franc-maçonnerie."
Non seulement leur adhésion à la Loge l'Atlas de Marrakech, mais également, les loges qu'ils avaient éventuellement fréquentées auparavant. C'est ainsi qu'à Marrakech on note une vingtaine de noms de "frères francs-maçons" fonctionnaires de l'enseignement, de l'armée et des fonctions territoriales. La liste ne comprend pas ceux qui ne sont pas fonctionnaires.

CASANOVA Xavier, employé principal à la chefferie du Génie, Marrakech, villa Isabelle, rue des Méhalahs, Marrakech, 3° L.’. « Atlas », Marrakech, Dèl .’. Jud .’. 1936
CAZABAT Cézaire, directeur d'école supérieure Saint-Paudelaye par Dax, 3° L.’. « Nouvelle Tumusica », Mogador, L.’. « Atlas » Marrakech 1er Surv .’. 1932

Monsieur CAZABAT était un personnage très connu de Marrakech, il dirigeait le collègue de Marrakech, avant que celui-ci soit transformé en Lycée Mangin. (voir cette école par ce lien)

CAZASSUS Henry, chef de règies municipales, services municipaux, avenue de Casablanca, Marrakech. L.’. « Bridja » Mazagan, L.’. « Atlas » Marrakech Dèl .’. Jud .’. 1929

CHASSIOT Fernand, Léonard, Émile, Instituteur, Casablanca, 47 rue Émile, Marrakech, 3° L.’. « Atlas » Marrakech, 1er Surv .’. 1933
COTTINEAU Joseph, Auguste, Marie, contrôleur spécial, commis des douanes, Marrakech. 2° L.’. « Atlas », Marrakech, L.’. « Réveil du Maghreb » , Rabat, L.’. « Fraternité Marocaine » Rabat, Très .’. 1932 à 1934
DANOS Joseph, receveur des Finances, Marrakech - Guéliz, L.’. "Nouvelle Carthage », Tunis, L.’. « Atlas » Marrakech, Dél .’.  Jud .’.. 1930
DEN’S Marcel Francis, commis, lycée de Oudjda, Casablanca. 3° L.'. « Phare de la Chaouia » Casablanca, L.’. « Atlas », Marrakech, Secr.’.
FAVRE René, Instituteur, Avenue de Casablanca, Marrakech. 3° L.’. « Triple Union et Amitié», Voiron. L.’. « Atlas », Marrakech, Surv .’. 1935
GILLES Albert, architecte, 16 rue des Fontaines, Thorigny (Seine). L.’. « Atlas », Marrakech. 3° L.’. »Phare de la Chaouïa », Casablanca, Surv.’. 1926.
GRANJEAN Claudius, ingénieur TP Marrakech, L.’. « Atlas » Marrakech, Dèl.’. Sud.’. 1926
GROSSE Alfred, employé de banque, Marrakech, L.’. « Atlas » Marrakech Surv.’. 1935, Secr.’. 1929
HASSAN Bey Sedik, Interprete judiciaire, L.’. « Atlas » Marrakech, Très .’. 1932
KESSIS Georges, avocat, Marrakech, 3°, L.’. »Atlas », Marrakech, L.’. « Union sétifienne, Sétif, Orat .’. 1930.
LAPEYRE Joseph, garde des eaux à Tahanaout. 3° L.'. "Etoile de La Crau", Miramas. L.'. "Atlas", Marrakech, secr .'. 1935
LAVAIL Léonce, professeur au collège mixte, avenue de Casablanca, Marrakech, 3°, L.'. "Atlas" Marrakech. Très.'. 1935
LIBOT Wilfred, Albert, adjudant-chef aviation, Rochefort (Charente-Maritime). 3°, L.’. « Atlas », Marrakech. L.’. « La Démocratie » Rochefort, Dél .’. Jud.’. 1935
PHILIPPE Bertrand, directeur d’école, villa nouvelle, Safi, 3°, L.’. « Lumière et Paix », Safi, L.’. « Atlas », Marrakech, Secr.’. 1932
PLANARD Alfred, employé au service des Domaines, Marrakech 3°, L.’. « Atlas » Marrakech Hosp.’. 1935
RAT Élie , instituteur, Villa Le Clos, Marrakech-Guéliz, 3°, L.’. « Atlas », Marrakech, Dèl .’. Jud.’. 1936
Monsieur RAT fut un Directeur d'École , puis il dirigea la création de ce qui deviendra le Lycée Mohamed V. (voir sa photo par ce lien)
WILLEMSE Léopold, limonadier, café de l’Atlas, Marrakech Guéliz, L .’. « Léon Gambetta », 2e sur .’.  en 1933
Cette recherche nous permet de connaître les noms d'autres noms de loges: Casablanca, Phare de la Chaouïa; Mazagan, Bridgda; Mogador, Nouvelle Tumusica; Rabat, 1 Reveil du Maghreb et 2 Fraternité marocaine; Safi: Lumière et Paix; Sétif, L'Union sétifienne; Tunis, Nouvelle Carthage; Miramas, L'école de la Crau; Rochefort: La Démocratie; Voiron, Triple Union et Amitié...
CETTE PAGE EST OUVERTE AFIN QUE CEUX QUI AURAIENT DES SOUVENIRS DES FRÈRES DE LA LOGE DE MARRAKECH, OBJETS, CANNES, TABLIERS, ETC.... PUISSENT LES PARTAGER SUR LE BLOG. 

87295441_o Aujourd'hui le Café de l'Atlas reste le lieu du souvenir de la Loge "L'ATLAS" du GODF.

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