LE FOOTBALL MARRAKCHI EN DEUIL - UN ANCIEN DU SAM NOUS QUITTE
Sa nièce Nathalie nous transmet la triste nouvelle. Joseph THOMAS qui fut goal du SAM est décédé le 30 octobre. Ses obsèques ont eu lieu le 1er novembre à Malaga. Son fils prénommé comme lui Joseph et surnommé Jojo est décédé lui aussi le 2 février 2016. Nous adressons nos condoléances à sa famille et notamment à ses filles Pascale qui habite Malaga et Martine qui vit au Maroc.
LE LYCÉE MANGIN, UN ÉTABLISSEMENT RARE
Nouvelles photos des dernières années.
Le lycée Mangin fut d'abord une réponse à un besoin qui ne se concrétisa qu'à la veille de la guerre. Avant 1938, Marrakech ne disposait que du "Collège de Marrakech" sans classes de terminales. Pour préparer le baccalauréat il fallait poursuivre ses études à Casablanca ou à Rabat.
En 1935, l'administration décide de fusionner le "Collège de Marrakech" ainsi qu'une nouvelle école primaire et de former un lycée qui serait installé dans les locaux agrandis de cette école, l'éphémère "École des Jardins".
LE COLLEGE DEVINT ACCESSIBLE AUX CLASSES DE SECONDES À PARTIR DE L'ANNÉE SCOLAIRE 1936-37, AUX CLASSES DE PREMIÈRES EN 1937-38, PUIS AUX TERMINALES. LE NOM DE LYCÉE MANGIN EST VENU APRÈS LA CONSTRUCTION DES CLASSES SCIENTIFIQUES ET L'OUVERTURE D'UNE CLASSE DE MATH ELEM.
Nous avons une photo d'une élève du Collège de Marrakech, Mlle COGNIET, faisant un compliment au nouveau Résident Général NOGUÉS, venu à Marrakech pour s'y présenter en octobre 1936. Mme WACHSMUTH était déja professeur dans l'établissement et l'un des élèves était Moulay MOHAMED, fils de l'ancien Sultan Moulay HAFID.
Nous ne reviendrons pas dans cet article sur chacune des vingt et unes années de la vie de ce lycée mythique. Ceux qui voudraient se souvenir de ces années et de ceux qui les ont vécues peuvent se référer à la quarantaine d'articles sur les classes d'élèves et sur leurs professeurs.--> ICI.Il faudrait y ajouter le souvenir des anciens élèves qui se sont portés volontaires pour s'engager dans les unités combattantes en 1939 et fin 1942 et dont certains ont perdu la vie --> LÀ.
UN DOCUMENT ÉCLAIRANT
Il circule ici ou là des fausses informations tendant à faire croire que le Lycée Victor Hugo n'est en aucun cas la continuité du Lycée Mangin, comme s'il fallait avoir honte de ce nom et de cette période. Le Lycée Victor Hugo serait selon eux une création dépendant de la toute nouvelle Mission universitaire et culturelle française au Maroc.
Il faut savoir que le Lycée Mangin entre 1958 et 1961 du temps du Proviseur Monsieur Rossard, qui succédait à Monsieur Rousseau a fonctionné pendant deux ans simultanément sur deux lieux: le lieu historique de l'Hivernage et l'annexe (ancienne caserne Lamy) de la route de la Targa (4eDMM
- Division Marocaine de Marche). Les bâtiments et salles de classe qui accueillirent plus tard le lycée Victor Hugo étaient connus alors sous le nom d'Annexe du Lycée Mangin.
Grâce à Daniel ARBACETTE, que nous remercions pour sa contribution nous avons un document qui l'atteste:
" Suite au décès de ma belle mère, mon épouse a mis de l'ordre dans nos papiers et a retrouvé cet extrait de Palmarès du Lycée Mangin.
Cela m'a donné envie de rendre hommage à ce grand lycée ainsi qu'à tout le personnel, enseignants, administration, chaouches etc... qui ont accompli un travail de formation sans pareil pour notre ville !
Le 1° prix en Education Physique était celui qui faisait la plus plaisir à papa, lui l'ancien footeux international, et j'essayais de l'avoir chaque année ! l'accessit d'orthographe plaisait à ma maman, elle qui s'en est vue entre l'alsacien, l'allemand et le français...et celui de latin à ma cousine Germaine Darier, excellente latiniste !
Hommage à ce lycée, à tous les profs qui y sont passés pour y former les garnements que nous étions, et à l'ensemble du personnel administratif, intendance, etc... depuis le gardien des "bissclettes" et au chaouche du grand hall, jusqu'au grand patron, le proviseur... !"
Les anciens de Marrakech présentent leurs condoléances à madame Arbacette et à Daniel. Ils les remercient pour ce précieux document.
Trois classes de l'année 1960-1961 à l'époque où le Lycée Mangin utilisait les locaux de l'Hivernage et ceux de son annexe sur la route de la Targa.
LA PREMIÈRE 2
Quels visages reconnaissez-vous ? De gauche à droite, rang du haut: X, X, X, X, X, X, X, X, X, X, X; rang du milieu: X, X, X, X, X; rang devant: X, X, X, X, X, X, X, X, X, X, X, X, X. (écrire les noms dans les commentaires)
LA SIXIÈME 3: UNE CLASSE FÉMININE
Les élèves et leur professeur de gauche à droite: rang du haut: X, X, X, X, X, X, X, X, X, X, X, X, X; rang du milieu: X, X, X, X, X, X, X, X, X, X, X; rang devant: X, X, X, X, X, X, Prof. X, X, X, X, X, X, X.
LA SIXIÈME 1: UNE AUTRE CLASSE FÉMININE
Les élèves de gauche à droite: rang du haut: X, X, X, X, X, X, X, X; rang du milieu: X, X, X, X, X, X, X, X, X, X;rang devant: X, X, X, X, X, X, X, X, X, X, X, X, X. Merci de reporter les noms des visages reconnus dans les commentaires en bas de page.
LA PÉDAGOGIE DE LA MIXITÉ DU PROFESSEUR FOREST RACONTÉE PAR JEAN-PIERRE KOFFEL
Marrakech 1949. Il y avait des vedettes parmi les professeurs du lycée Mangin, des gens qui avaient plus la cote que d’autres, L’époque ne prêtait pas à la fantaisie ni à l’originalité. Les élèves, de leur côté, étaient dans l’ensemble sans histoires. On imaginait mal un professeur recevant chez lui un ou deux élèves.
M. Forest était professeur de français mais il n’a pas été mon professeur : il enseignait dans les séries modernes, sans doute parce qu’il n’était pas latiniste ni helléniste. Il ne se comportait pas comme un professeur ordinaire, était proche des élèves, compréhensif, pas répressif, jovial, et sans doute ses collègues devaient se méfier un peu de lui. Rappelons que le lycée Mangin était mixte.
Je suppose – puisque je ne l’ai pas connu personnellement – qu’une des préoccupations de M. Forest devait être les relations entre garçons et filles. Il innova dans ce domaine. Il organisa plusieurs dimanches après-midi des rencontres entre élèves des deux sexes à la piscine municipale.
La piscine municipale était située dans un secteur aujourd’hui envahi par le béton des grands immeubles et des grands hôtels. Je ne suis pas retourné pour y voir. Épargnez-moi ce supplice. Je ne sais pas ce qui reste de cette piscine, de ses bassins. C’était entre l’Hivernage et la Ménara, au bout d’une piste parmi les oliviers avec tout autour des jardins clôturés de haies vives. On allait à la piscine à vélo, en calèche, certains même en automobile. On pouvait aussi y aller à pied en coupant à travers champs. Les bassins étaient surélevés, comme en surplomb. Ils étaient grands, au nombre de trois, dont un où l’on avait pied et un autre qui pouvait être considéré comme de compétitions. C’était la seule piscine de la ville (je ne parle pas des piscines militaires et de celles de certains hôtels comme la Mamounia, le Maghreb, le Majestic, qui étaient plutôt réservées aux clients de ces hôtels), à part la piscine d’enfants qui était à l’Hivernage face au Casino (...)
Le but de M. Forest n’était pas d’amener ses élèves à piquer une tête dans l’eau, encore que cela fût tout à fait possible pour ceux que cela eût tenté. Son but, c’était la guinguette. En effet, il y avait une guinguette dès l’entrée, avec jardin, ombrages, un corps de logis. Plus près des bassins c’était les vestiaires, les douches... Cette guinguette était gérée par un certain M. Comer. En vérité je ne sais pas écrire son nom. Je l’ai écrit comme ça parce que le monsieur en question était probablement d’origine espagnole. L’on sait peut-être que comer en espagnol veut dire manger, d’où la comida (nourriture). Ce que l’on sait peut-être moins, c’est que comer a donné en darija komer, qui désigne un pain long (par opposition au pain rond qui s’appelle kesra), dit encore komera, soit la chose à manger par excellence. Quoi qu’il en soit, M Comer présidait aux destinées de cet établissement de danse.
Je ne suis allé qu’une fois aux invitations de M. Forest. Je ne vois d’ailleurs pas pourquoi puisque je n’étais pas son élève. Il y avait des garçons et des filles et de la musique à danser, des microsillons. Je n’ai que de très vagues souvenirs de tout cela et une impression très négative : ces jeunes qui gigotaient me semblait futiles, sans intérêt. Cela n’était pas fait pour valoriser à mes yeux l’image de M. Forest qui était tout à son affaire. Le père Comer, un homme silencieux et lent, très attentif à ce qu’il faisait mais rentré en lui-même, me plaisait davantage.
A propos de Jean-Pierre Koffel: Ce passage est tiré de son livre de souvenirs "Au jour les jours" qui n'a pas étéédité, mais dont les épreuves ont été communiquées à Hassan AZDOD et à plusieurs de ses amis. Cet ancien élève du Lycée Mangin, devenu à son tour professeur de français et auteur de romans, mêle à ses souvenirs des interprétations personnelles. Ici on remarquera le paragraphe sur l'orthograpphe du nom du directeur de la piscine, rapproché de Komer en Darija. Cette supposition tombe comlètement à plat car le nom de M. CAUMER n'avait rien à voir avec l'Espagne. Par ailleurs il suppose que M.FOREST n'était ni latiniste, ni hélléniste, parce qu'il ne l'a jamais eu comme professeur de latin au cours de sa scolaritéà Mangin. Là aussi, il se trompe car André BEAU se souvient l'avoir eu comme professeur de latin.
Ceci devrait encourager les anciens marrakchis à rédiger leurs souvenirs et à les partager. Qui nous apportera d'autres souvenirs sur la piscine de M. CAUMER ou sur les professeurs de MANGIN ? David SIBONY accompagne ses photos de classe de plusieurs noms: Qui nous parlera de Mme PERREARD, M. MONFORT, Mme ANTHONY, Mlle ROUSSEAU, Mme LANLY-ROSEMBERG, M. LE DORNER, Mlle MAZEL, Mlle DESTANDO ou d'autres et complètera ce que nous savons déjà sur M. et Mme VEY et sur M. MAGNARD ?
Qui se souviendrait aussi de Jean BOUCHER professeur au lycée Mangin autour de 1950 ?
LA FIN DES ANNÉES 50 ET LES CLASSES DE DAVID SIBONY
4eme III: 1956-1957
Professeurs: Francais: (une dame qui passait son temps entre midi et 2 heures dans sa voiture avec son mari); Maths: Mme Perreard; Sciences Naturelles: M. Monfort; Dessin: M Magnard; Histoire Geo: Mme Vey; Musique: Mme Anthony; Anglais: Mlle Rousseau; Espagnol: Mlle Lanly (plus tard Mme Rosenberger). Plusieurs de ces professeurs poursuivront leur carrière au Lycée Victor Hugo)
De haut en bas: Jacques Quillivic; Bernard Teboul: Fontaine; Serge Roussel; Robert Ganem; Attias; Abtan; Petrop(t?); David Sibony;
Rang du milieu: Koffar; X; X; Bordelet; Bourrachau; Boudrihem; Assor(?); Jean Louis Pen~a; X; Phillippi ; Serge Rubi.
Rang assises devant: X ; X; X; Abtan; Mme Perreard,prof de maths; X; Ninette Saban; X; X; Vounatsos; Michele Degan; Mlle Simon a la taille,fine,fine (très gentille). Il est possible de compléter les noms et les prénoms dans les commentaires)
3eme II 1957-1958
Professeurs:Francais: M Le Dorner; Maths: Mme Perreard; Sciences Naturelles: Mlle Mazel; Histoire Geo: M Vey; Dessin: M Magnard; Anglais: ?; Espagnol: Mlle Destando
Rang du haut:: Attias; Prat; Israel; Boudrihem; Herve Labarre; Bourrachau; David Sibony
Rang: du milieu: Khamsi; X; X Toulousain; Abtan; Desjardin; Serge Rubi; Khabaj; X.
Rang assis: Serge Roussel; Jacques Quillivic; Ibrahim Belkayia; M Le Dorner, prof de Francais; André Corcos; Robert Ganem; Lugacy; Chraibi.
David Siboni a aussi complété les noms de la photo de la classe de 5eV de 55-56: lien 5eV
De même David a enrichi par ls noms des professeurs celle de 2eII de 58-59 : lien 2eII
Avez-vous penséà offrir à l'occasion des fêtes de Noël et de fin d'année le livre plein de souvenirs et de témoignages d'Elsa Nagel. C'était hier à Marrakech
Merci à David SIBONY et à Daniel ARBACETTE pour leurs contributions qui permettent de conserver des liens entre anciens de Marrakech. Merci d'avance à ceux qui compléteront les noms et les souvenirs à propos des photos.